Voeux

Par Ante

Si ma fidélité à tes yeux n’est acquise

Et que ma cruauté ne te faillira point,

Des beautés où la Lune à l’Étoile se joint,

Il faudrait en chercher quelque aimante bêtise ;

 

Dans cet automne orange où s’essouffle la brise

Qui froisse le gazon et ton or d’embonpoint,

Le galet ruisselant d’une blancheur éprise

bondit insolemment sur l’onde bleu conjoint ;

 

Tels les vœux effrontés que les ciels nous oublient

Qu’on forme sans penser lorsque les doigts se lient

Et qu’on laisse souffrir un trépas lambinant

 

En feignant l’avenir d’une éparse paresse

Car le rêve endeuillé que leur écho caresse

Est mort dans l’émotion de mon cœur déclinant.

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