Dans la pénombre de la maison, je m’approche à petits pas de l’immense fauteuil du salon. Une grande femme y est installée confortablement, profitant de sa douceur. Une lampe en forme de fleur jaune illumine le gros livre qu’elle lit depuis des heures. Je me hisse alors sur la pointe des pieds pour apercevoir son ouvrage. Il est rempli de toutes petites écritures ennuyeuses mais également d’une belle image. Celle d’un bâtiment orange sur un sol sablonneux, baigné dans la lumière surnaturelle d’un cercle jaune dans les cieux.
— Maman, il est où le soleil ?
Ses beaux yeux lumineux et violets se posent alors dans les miens. Nous avons le même visage, c’est ce que Papa disait, avant, je me souviens. Il disait que nos taches de rousseur illuminent notre visage comme les étoiles le font dans le ciel.
— Tu veux que je te raconte ?
— Oui !
Un sourire calme se dessine sur son visage tandis qu’elle me soulève du sol pour me poser sur ses genoux. J’admire alors les cœurs d’étoiles parsemés dans ses cheveux noirs tressés qui descendent le long de son cou. Quand je serai grande et que j’aurai mes cheveux longs et je les décorerai avec les mêmes perles. Maman m’a promis, que dans quelques années, ce serait les miennes.
— Est-ce que tu te rappelles du conte du soleil ?
Oh non, si maman pose la question, c’est que je dois le savoir.
— Quand le ciel brûle et les comètes s’écrasent ?
— Non, pas celui-là ma luciole. Celui avec notre Créatrice.
Oh non, j’ai oublié l’histoire de la Créatrice ? J’ai oublié ! Oh non ! Il ne faut pas que maman se doute de quelque chose, il faut que j’agisse !
— Euuuuuuuh oui ! Oui oui !
Le nez de Maman se retrousse et sur ses lèvres se dessine un sourire.
— Tu es sûre ?
— Si ! C’est vrai ! Je te jure !
Avant de me souvenir que si je mens, le Dieu Elvelt viendra me coudre les lèvres !
— Walls ?
— Noooon ! Je veux pas !! Elvelt va me châtier !!
Je me réfugie dans les bras de ma Maman qui se met à rire audiblement. Elvelt ne pourra pas venir me chercher si je reste contre Maman.
— Allons ma luciole, il ne va pas venir pour si peu. Mais attention, si tu continues à me mentir, gare à tes vœux.
— J’arrête, je me souviens plus pardon…
— Ce n’est pas grave, tu veux le conte ?
— Ouiiiii.
— Tu restes cachée ?
— Ouiiiiii ! je m’esclaffe en enfouissant mon visage contre elle, choyée.
Je suis blottie aussi confortablement dans ses bras que Maman sur le canapé. Elle sent les cookies, peut-être qu’après l’histoire je pourrai manger la pâte dans la cuisine. Maman pose son gros livre sur son étagère et en attrape un autre plus petit avec une couverture bleue. Sous la lumière de la lampe, elle ouvre sur la première page : une sphère jaune entourée des dieux.
— Il était une fois, il y a très longtemps, notre monde était vide. Couvert uniquement de vastes plaines sablonneuses et de profonds océans immobiles. Le ciel, lui, était la parfaite réflexion de l’océan, bleu, calme et vide.
Maman tourna la page, sur une idole du Dieu du soleil et une idole de la Déesse des âmes.
— Solar, accablé par ce monde délaissé, partit se confier à son amie Alma. Elle fut attendrie par la naïveté de son camarade, tentant de lui expliquer que certains mondes ne sont pas faits pour accueillir la vie. Solar voulait tout de même rendre ce monde spécial à sa manière et la supplia de l’aider. Alma lui donna une part de ses âmes pour construire un être spécial…
— La Créatrice ! je m’exclame en tournant la page, révélant la silhouette d’une jeune femme à la peau sombre et aux cheveux de soleil.
— La Créatrice. confirme Maman, agrémentant son commentaire d’un baiser sur ma tête. Une fois déposée dans ce nouveau monde, elle se mit immédiatement au travail. Munie de pouvoirs pouvant modeler la Terre, façonnant les plaines en forêts verdoyantes et les Océans en eaux bouillonnantes de vies.
La page suivante montre la Créatrice entourée de toutes ses œuvres, un grand sourire se dessine sur son visage.
— La Créatrice modela chaque créature avec un soin particulier. De la plus petite luciole, à la plus grande baleine. Du plus bel Aisi au plus dangereux Canthrope.
— Même nous ?
— Chh ma fille, tu t’avances trop.
— Tu as vu ! Je me rappelle un peu ! La Créatrice nous a créé avec beaucoup d’amour.
— Bien sûr. Après quelques temps, la Créatrice s’ennuyait. Le soleil brillait toujours, elle connaissait chaque coin de ce monde et plus rien ne pouvait la surprendre. Elle alla demander à Solar, son Dieu, de lui donner une amie.
— Et Solar lui donne le miroir ! je prédis en naviguant à la prochaine page, illustrant un miroir imposant devant la Créatrice, accompagnée de son Reflet.
— Presque, c’est Alma qui lui donna le miroir. La Déesse lui indiqua qu’avec assez de patience, un jour, une amie viendrait de l’autre côté pour l’aider dans son œuvre. La Créatrice, impatiente de voir ce jour arriver, resta immobile devant le miroir pendant des heures, attendant l’apparition de cette amie. Mais personne ne vint, alors elle tendit sa main vers le miroir et attrapa son Reflet, la forçant à rejoindre ce monde.
— C’est le Reflet ! Qui vient d’un autre monde !
— C’est elle, effectivement. Le Reflet était quasiment identique à la Créatrice, mais quelques différences subsistaient dans leurs personnalités. Le Reflet avait une affection particulière pour le relief, et une fois munie de ses pouvoirs de créateur, façonna des montagnes et des falaises. Le Reflet aimait également les créatures volantes et en sculpta plus que la Créatrice n’aurait jamais pu en faire !
— Elles étaient pareilles !
— Mais leurs créativités étaient différentes. Ensemble, elles créèrent un monde parfait.
Le livre montre la Créatrice et ses cheveux ensoleillés et le Reflet en tout point similaire à elle, main dans la main, admirant ce qu’elles avaient accompli.
— Et nous ?
— On y arrive ma luciole. La Créatrice et son Reflet ne créèrent qu’un seul animal ensemble : l’humain. A ce moment-là, ils ne nous ressemblaient pas beaucoup : Les humains ne parlaient pas et vivaient dans les arbres. Les créatrices ne voulaient pas avoir des animaux plus conscients qu’elles-mêmes, pour qu’ils ne puissent pas revendiquer le monde qui leur appartenait de droit. Néanmoins, elles considéraient que l’humain était le plus bel animal qu’elles aient créé, à l’image de la Déesse Alma.
— Eheh nez-en-moins. je pouffe dans mes mains tout bas.
— Walls ? questionne Maman en levant un sourcil.
— Oui pardon. Après c’est… la nuit !
— Après de longues années, le Reflet en eut assez du soleil, et créa la nuit et les étoiles sans en avertir la Créatrice, qui, terrifiée, fuit vers les contrées toujours scintillantes de son monde.
— Pfff elle est bête la Créatrice, je me vante en montrant l’illustration de la femme fuyante. Moi, j’ai pas peur du noir.
— Il ne faut pas dire ça ma luciole. Tout le monde a peur de quelque chose, même la Créatrice. Mais tu es très courageuse de ne pas craindre le noir.
J’offre un grand sourire à ma Maman et tourne la prochaine page, montrant le monde séparé entre nuit et jour.
— La Créatrice voyait dans chaque coin sombre quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler. Elle expliqua sa peur grandissante à sa consœur qui s’indigna. Le Reflet n’avait pas eu la possibilité de façonner le ciel. Il était donc dans son bon droit d’en prendre la moitié pour en faire ce qui lui plaisait. Mais la Créatrice refusa et voulu garder l’entièreté du ciel pour elle-même, scintillant de soleil pour réconforter ses animaux vulnérables à la pénombre.
— Et elles se sont fâchées… je continue tristement.
— Si fort, que la tempête se déchaîna autour de leur dispute. Le Reflet s’élança pour marquer le plus de territoire possible comme la propriété de la nuit. La Créatrice, autant effrayée par la pénombre que la colère de son Reflet, se changea en Forêt.
Maman tourne la page suivante sur une forêt dense, et le Reflet y amenant la nuit.
— Mais son Reflet la trouva.
— Alors elle se changea en l’arbre perché sur la plus haute montagne.
— Mais son Reflet la trouva.
— Alors elle se changea en la plus belle branche du plus vieil arbre de ce monde.
— Mais son Reflet la trouva.
— Alors elle se changea en une minuscule fleur parmi des centaines et des milliers d’autres, toutes scintillantes sous la nuit.
— Et le Reflet ne la trouve pas.
La dernière page montrant une unique fleur couleur soleil. Son éclat se faisant au plus discret qu’il puisse en être possible.
— Le Reflet se jura alors de réduire à néant toutes fleurs qu’elle croiserait sur son passage, mais ne parvint jamais à retrouver la Créatrice. Le Reflet avait déjà gagné, le monde entier était plongé dans les ténèbres.
— Pas de Soleil ?
— Il n’y a plus de Soleil.
— Il faut retrouver la Fleur Créatrice pour ramener le soleil ?
— Oui ma luciole, on la cherche, pour qu’un jour, toi aussi tu puisses voir le soleil.
— Quand Papa et Tatie le retrouveront ?
— Quand ils reviendront à la maison.
Que dire de plus que les autres ;) j'ai beaucoup aimé ta nouvelle. J'adore les contes en générales et celui-là est vraiment bien. La progression est fluide dans son exposition et vraiment claire.
Par contre, j'ai été un petit peu moins convaincu par la petite fille. Je ne saurais pas trop comment décrire le sentiment, c'est une enfant sans vraiment en être une ? Je pense que c'est l'utilisation de la première personne, qui fait que la narratrice est l'enfant. Or les descriptions sont plutôt poussées, pas le genre d'observations qu'on attendrait d'une enfant. Il y a beaucoup de dialogue, donc l'effet est amoindri. J'ai eu le même problème sur un écrit, la première personne, c'est dur !
Sinon j'ai beaucoup aimé l'échange entre la mère et la fille, "petite luciole", c'est trop mimi ! Je n'ai pas du tout lu de sous-texte pour ma part, j'ai pris le truc en mode premier degré du début à la fin.
Merci pour cette lecture et à la prochaine ;)
Oui je vois ce que tu veux dire ! C'est mon premier texte à la première personne du singulier, j'ai l'habitude des descriptions un peu plus chargées que mon personnage-point-de-vue. Mais dans la première personne c'est plus difficile parce que ça montre vraiment le personnage oups- Merci de l'avoir fait remarqué !
J'envisagerais peut être une réécriture légère, qui rend le texte plus enfantin mais tente de garder mes rimes :O
Je prends tous les degrés mais l'explication finale est effectivement qu'il n'y a vraiment plus de soleil (premier degré) mais la cosmogonie n'est pas forcément toute vraie (+ de degré) XD
Merci à toi pour ton attention ! :DD
Contente de te lire pour la première fois, en commençant par cette petite histoire dont on avait un peu discuté dans le train !
J’ai trouvé ça très mignon, de voir cette petite fille discuter avec sa mère de la mythologie de leur monde <3
La couverture fait un peu peur par contre XD
A bientôt !
Merci pour mon brainstorming dans le train qui finalement à un peu changé au cours de l'écriture mais le fond reste le même :D
Mais non mais couvertuuuure ; -; la prochaine fois je ferais des bêtas-arteux qui vérifieront que ma couverture n'est pas flippante XD
A bientôt ;D
C'est un joli conte et une cosmologie intéressante. J'ai bien apprécié de lire ta nouvelle. Je vois dans les commentaires que ça s'inscrit dans un monde plus vaste, peut-être que quelques détails dans la nouvelle auraient pu apporter un plus. Je reste un peu sur ma faim à la fin. J'ai d'abord cru que c'était une métaphore de la mort pour le père et la tante, mais bizarrement dite. Mais je comprends avec les commentaires qu'ils sont réellement en quête du soleil. Là aussi quelques détails supplémentaires sont nécessaires.
Merci pour ce texte en tout cas, j'ai passé un bon moment !
Oui ! Un univers plus vaste en tout cas, le monde est encore à son stage de bébé, où je n'en connais que l'histoire, les races et quelques de leurs habitants (4 pour être précise).
Je n'avais pas prévu de métaphore pour la mort des membres de la famille, mais je comprends que les autres puissent le voir ainsi et ce n'est pas si loin de la réalité.
Comme je voulais rester sur une fin simple, je n'ai pas voulu m'étaler sur le monde autre que sa cosmogonie et dans la version originale je comptais m'arrêter à "Il n'y a plus de soleil" mais j'ai décidé de rajouter les quelques dialogues suivant pour faire comprendre que le soleil était bien manquant dans leur réalité. (D'où le fait que toute l'histoire se passe dans la pénombre également :D)
Quels détails aurais-tu aimé voir dans le texte en plus ? :O
Merci à toi pour ton commentaire :D
Pour les détails, je dirais quelques mots sur la société (est-on plutôt dans une société avec peu de technologies ou au contraire tout plein ?), les bâtiments, le climat. Pour la famille partie chercher le soleil, s'agit d'une quête spirituelle, de la recherche en laboratoire, des aventures dans la jungle, etc. Quelque chose pour ancrer la cosmologie avec les habitants de la planète.
Un joli petit conte qui se lit assez aisément.
J'aime particulièrement l'idée de cette petite fleur parmi des myriades, qui permettrait, un jour, de retrouver le soleil.
Merci pour le partage.
J’admire ta façon de raconter ce mythe créateur (est-ce seulement un mythe ? Et si c’en est un de quoi se fait-il la métaphore ?). Tout est très dynamique grâce aux échanges entre la mère et la fille, et le conte en lui même est remarquablement bien écrit et très touchant. Il nous plonge vraiment dans cette ambiance dans laquelle baignent Walls et sa mère, chaleur, confort, odeur de cookies autour de l’envie de connaître tout cet univers ! Ça m’a rappelé ma fixation fascinée autour de la mythologie grecque, quand j’étais plus jeune x)
Petite remarque pour finir : j’ai trouvé qu’au début du texte les parties de narration étaient un peu trop « matures » pour être racontées par une enfant. Ça m’a semblé étrange par exemple qu’elle décrive sa maman comme « une grande femme ». C’est du détail, du reste je me suis vraiment laissée emporter dans ma lecture.
Bref, un grand merci pour avoir partagé ta nouvelle, je crois que j’avais besoin de cette douceur :)
Merci beaucoup ! Mythe pas si mythique que ça, très ancré dans la réalité. XD
Tu as raison ! J'avais hésité à garder cette description de la mère de cette manière, mais je voulais garder l'introduction de qui est cette dame par Walls. Comme si on passait d'un point de vue omniscient, à un point de vue interne quand Walls pose sa question. Il faudra que je m'y pense si je réécris cette histoire.
Je suis contente d'avoir pu t'apporter un peu de douceur :) ça me fait plaisir <3
Une super histoire (moi elle ne me fait pas peur la couverture, je la trouve cool, comme si tu avais fait le visage avec des strass. Et ça me rappelle la brosse que j'utilisais sur paint (la bombe) quand j'étais petite, ça fait très "dessin d'enfant numérique" dans un style qui colle parfaitement à l'histoire, bref j'aime bien ! :)
Je suis bluffée de l'enchaînement qui rend la lecture hyper agréable, lire la création du monde à travers la conversation entre une mère et sa petite fille c'est vraiment super cool.
J'ai adoré les images que tu as choisi, et j'ai ri à toutes les blagues : Nez en moins, surtout :D
Je passe vite (j'ai beaucoup d'autres commentaires en retard). J'ai relevé une erreur de conjugaison, "Quand je serai grande et que j’aurai mes cheveux longs et je les décoreraient avec les mêmes perles. " ("je les décorerai", JE est le sujet du verbe).
Et ici un S en trop, "Il disait que nos taches de rousseurs illuminent notre visage comme les étoiles le font dans le ciel." (rousseur ça ne s'accorde pas au pluriel).
Suggestion de présentation : un peu d'aération me rendrait la lecture plus agréable.
Heureuse de savoir que la couverture ne pétrifie pas toute la communauté discord XD C'était un peu le but, dessiner Walls comme elle se serait vue !
Merciiiii je n'aime pas juste raconter des contes, j'aime que les personnages puissent rajouter leur petit grain de sel et interprétation !
A voir si un jour je ferais vraiment le livre qu'elles tiennent entre leurs mains hihi
Oh oui les belles fautes oups, je m'en va corriger
Saut a la ligne programmé pour la prochaine histoire ! C'est fou que j'ai pu oublier un truc pareil XDD
Merci Mariez pour ton passage ! <3
Il me semble que c'est la première fois que je te lis en dehors de Discord pour découvrir, enfin, ta plume. Une découverte originale dans l'innocence poétique de ton conte.
J'ai beaucoup aimé ta génèse du monde jusqu'à la disparition du Soleil. Un mythe très original, entre deux batailles cosmiques, pour les deux pendants des astres qui rythment notre vie.
On lit ce conte à travers la mère et sa fille comme une porte onirique au milieu des cookies. Deux narrations qui s'emmêlent pour le plus grand plaisir du lecteur : le cadre réaliste, enfantin, et le cadre mythologique, prenant, qui se rejoignent pour imbriquer l'histoire dans l'histoire.
J'ai beaucoup aimé te lire en tout cas ! Un peu comme les autres, j'aurais juste apprécié des petits sauts entre tes paragraphes. On a l'impression que ta touche "espace" s'est elle aussi transformée en petite Fleur Créatrice :p
Au plaisir !
Découvrir ma plume au lieu des bêtises que je raconte à longueur de journées hihi (et les stats).
Merci ! J'avais déjà ce monde sans soleil, et j'ai utilisé des divinités et concepts que j'avais déjà inventé pour expliquer ce monde avec des jolies phrases. Et un joli conte ou j'ai tenté de faire des rimes XDD
Aaah mais d'habitude j'en abuse de fou ! C'est la première fois que je fais un paté sans saut à la ligne et j'avais même pas remarqué ! Au moins je m'en rappelerais pour les prochaines fois :O
A bientôt !
Sympathique petite histoire, admirablement portée par une petite bouille trognone. C'est fluide, pas compliqué et ça rappelle tellement des histoires pour enfant... J'aime beaucoup ! Je n'ai grand chose d'autre d'intelligent à dire à part un grand bravo et merci pour ce moment choupi.
C'est magnifique ! C'est simple et c'est fait pour !
Tout va bien ! Je suis contente que tu ais pris le temps pour laisser un message gentil ! :D
J'ai adoré ton texte :) Elle est vraiment touchante, cette scène de foyer intime entre mère et fille, avec cette histoire des origines racontée à quatre mains ! Le dialogue est très réussi, Walls et sa maman prennent chair sans que tu aies besoin de les décrire, elles sont si vivantes, si douces, c'est très beau. La cosmogonie que tu inventes est superbe, poétique et bien construite. J'avais même oublié le thème, le "pas de soleil", tellement j'étais prise dedans, avant que tu ne le ramènes doucement au coeur de ton histoire à la fin, et on comprend tout l'enjeu de cette scène. La chute est top, elle noue parfaitement ensemble l'histoire-cadre et l'histoire enchâssée.
Un peu de tendresse, ça fait beaucoup de bien... Merci Camille pour ce moment de douceur :)
Merciiii je suis contente que la cosmogonie te plaise ! J'ai passé beaucoup de temps à y réfléchir ! (Dans le train dès l'annonce du thème !)
Que du pipou et du bonheur ! (même si euh, c'est un peu triste pas de soleil) Petit moment de calme parmi les hécatombes XDD
Merci à toi pour ta lecture :D
Quel joli conte créateur ! Au début on se dit qu'on est "juste" dans le récit d'un monde alternatif, avec une histoire des origines particulières. Le duo mère-enfant est touchant, joliment décrit, et amène bien le thème. Mais ce que je préfère, c'est la chute ! Ainsi nos conteurs font partie intégrante de ce récit, qui n'est en fait pas si distant puisque le père et la tante sont à la recherche de la Créatrice ! C'est la première fois que je te lis, et je me demande si cette nouvelle s'inscrit dans un univers plus large, avec d'autres histoires peut-être... ? Parce que je suis très intriguée, et que j'aimerais bien en savoir plus :)
Seule petite remarque : sauter des lignes entre les paragraphes, pour faciliter la lecture ? Mais c'est vraiment un détail de mise en page.
À bientôt !
Oui ! Tu as tout compris, ce qui est raconté explique l'histoire du monde en lui même.
Dans ce monde-ci, Stell, il n'y a pour l'instant pas d'autres histoires de prévues. Mais Walls (La Petite Luciole) apparaîtra dans d'autres histoires qui se déroulent dans un autre monde (Errêt) en tant que personnage tertiaire !
J'aime beaucoup pouvoir dire que chacune de mes histoires possèdent des personnages qui peuvent se croiser entre eux, que chaque histoire lue, on peut se dire "oh ! mais ce personnage est aussi dans cette autre histoire !" ou "oh ! mais c'est la petite copine du cousin du personnage principal !" et donc être plus au moins au courant des motivations des personnages en fonction de quelles histoires on a lu et l'ordre dans lequel elles ont été lues. hihihi
Ouiiii pour les paragraphes je sais pas ce qui s'est passé, moi qui fait des sauts de lignes tout le temps j'ai complètement zappé ici XDD
Merci pour ta lecture :D
Après la BL, je relis avec plaisir ce texte et les modifications que tu y as apporté. Je le trouve dans l'ensemble plus fluide, sans avoir perdu toutes ses qualités premières : j'aime beaucoup cette genèse inventée, ce conte très doux et très triste, raconté à travers les yeux d'une mère et son enfant.
J'ai de nouveaux quelques suggestions/questions, encore une fois très subjectif :
. « Quand je serai grande et que j’aurai mes cheveux longs et je les décoreraient avec les mêmes perle » : 2e « et », plutôt une virgule ?
. « un grand sourire se dessine sur son visage » : j’aurai peut-être mis « dessiné » puisque ce n’est pas une action. Et en même temps ça rend l’image que Walls regarde vivante
.« Le Reflet n’avait pas eu la possibilité de façonner le ciel » : ce n’est pas la Créatrice non plus qui a façonné le ciel non ? C’est qu’elle s’en fiche ?
Sinon j'aime beaucoup tout le début. Je trouve que les phrases ont un rythme doux, berçant, avec des rimes, qui va bien avec ce qui est raconté.
Je trouve que tu nous emmènes directement dans la douceur un peu mélancolique dans laquelle tu nous plonges tout de suite, avec ce mélange de douceur et de panique enfantine au début.
Bref une belle histoire avec un joli conte !
Merci !
Contente de t'y revoir hihi merci encore pour ton aide !
J'aime bien l'idée que c'est l'image de sa mère qui se dessine sous ses yeux :O
Le ciel était déjà là, la Créatrice à créé le soleil, et le Reflet est vexée de ne pas avoir pu créer son astre dans les cieux.
Merci à toi Seol :D
Effectivement du coup tu as raison le sourire est déjà dessiné sur l'image XDD
Elle est très touchante cette petite Luciole ! Je me suis arrêtée sur cette phrase : "Je suis blottie aussi confortablement dans ses bras que Maman sur le canapé." Je trouve qu'elle dit quelque chose de très authentique : la sensation de confort, c'est quelque chose qu'on ressent fortement quand on voit quelqu'un dans une position confortable. Et on profite même davantage de son propre confort dans ce type de situation. C'est typiquement une pensée d'enfant je trouve. Plus globalement, j'ai trouvé très intéressant le choix de faire découvrir le conte au lecteur à la fois à travers le récit qu'en fait la mère et à travers les souvenirs de Walls, qui s'appuient sur les images du livre. Cela fait vraiment vivre le partage entre l'enfant et sa mère et cela donne une importance aux images qui, paradoxalement, ne sont visibles qu'à travers les mots et qui racontent elles aussi une partie de l'histoire. Enfin, le conte lui-même, et l'histoire de la Créatrice et de son Reflet, cela fait vraiment penser à une cosmogonie originale. Voilà, ton texte m'a beaucoup plu !
Oui c'est la petite histoire avant d'aller se coucher pour la petite Walls. C'est la première histoire que j'écris à la première personne du singulier, justement pour permettre au lecteur de se sentir comme une petite enfant protégée et plongée dans l'imaginaire de son monde :O
Je suis contente que le texte t'ai plu ! :D
Quel plaisir de prendre enfin le temps de découvrir ta plume grâce à ce concours. Et surtout… tu l'imagines, un plaisir d'en apprendre davantage sur ton lore ! (Ce qui me fait penser que je dois te passer mes notes, mais bref)
C'est super d'avoir pu intégrer le thème à ton lore et que ça fonctionne si bien !
Que dire… Que c'est pipou, évidemment ! Comme l'a dit justement Solamades. En même temps, qu'attendre d'autre de la part de la Déesse de la Pipouserie après tout. Un petit moment privé, d'une grande douceur, comme les histoires du soir que l'on lit aux enfants avant de les endormir…
J'ai ri au "nez-en-moins", bravo !
Merci pour cette lecture, je suis heureux d'avoir pu découvrir ta jolie plume,
À bientôt,
— 🦉
C'est vrai, hâte de découvrir la tienne par ailleurs ! Tu seras dans les vagues d'après 👀
Plus de lore pour toi, si c'est pas beau !
Et j'ai toujours du lore sous le coude à utiliser sur n'importe quel thème (à vérifier) !
Je joue bien mon rôle de Camice Pipou finalement !
Merci à toi pour ta lecture et ton commentaire !
A bientôt :D
Oh ! C’est doux et mignon, j’oserais même dire pipou ! Le cadre est une sphère intime et enfantine… et en même temps ça nous raconte une guerre au niveau cosmique et divin ! Le contraste est puissant. Et pour ne rien arranger… Bam ! La fin te fait comprendre que oui oui, ça s’est bien passé comme ça, ce n’est pas juste une histoire. Ou alors… c’en est une… mais ce n’est pas ce qu’on dit aux enfants. Papa et Tatie sont sûrement des chercheurs dans une gigantesque entreprise et ils tentent de réparer des dégats causés peut-être par leur propre entreprise. Ou alors c’est réel et il faut chercher la déesse… mais nous ne le saurons probablement pas tant que nous n’aurons pas assez grandi pour avoir la vérité.
Belle participation ! <3
C'est très pipou effectivement 😇 tout mignon !
Oooh tu as bien vu !! C'est effectivement ce qui se passe réellement dans ce monde. Il n'y a plus de soleil visible (pas de puis des milliers d'années comme le prétend le mythe) mais depuis quelques dizaines d'années, et le conte est utilisé pour conforter les générations plus jeunes à un espoir.
Papa et Tatie sont partis trouver une solution :D Mais vont ils revenir ? mmmmmm je sais pas, à voir XD
Comme c'est un one-shot je peux me permettre de donner les réponses en commentaire parce que j'aime bien que tout le monde puisse avoir des réponses aux petits bouts vagues de l'histoires :D
Mais comment ça ma couverture fait peur ? XDDD (T'es pas la seule à faire la remarque je pensais pas que des yeux d'une petite cutie en gros plan feraient peur aux lecteurs XDD)
Merci d'avoir pris le temps de lire et commenter ! :D
Oh, c'est tendre, mélancolique, tout doux. Et j'adore l'idée de l'histoire dans l'histoire : c'est hyper intéressant de faire cohabiter ce moment intime et chaleureux avec ce conte mythologique. Tu as aussi très bien réussi le ton enfantin mais jamais niais. On est projeté dans les yeux de cette Luciole et elle est très attachante. Et puis la fin donne envie de gratter plus encore ton univers ! C'est une belle réussite, merci pour cette lecture !
Merci à toi Red pour ton commentaire ! :D
J'ai pris plaisir à relire ton histoire câlin et cette légende ouvrant sur un monde où sont possibles bien d'autres histoires (peut-être à venir ?)
Au plaisir :)
Peut être d'autres petites histoires de la taille de celle-ci mais le monde de Walls n'est pas le "principal".
Contente de t'y revoir :D
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« Nous avons le même visage, c’est ce que Papa disait, avant, elle se souvient. » -> Comment ça elle se souvient ? C’est un verbe d’intériorité, donc la narratrice (« je ») ne peut pas y avoir accès...
« — Oui ! // Un sourire calme se dessine sur son visage » -> « Calme », ça ne colle pas trop avec le point d’exclamation dans se réplique...
« Quand je serai grande et que j’aurai mes cheveux longs et je les décoreraient (décorerai) avec les mêmes perles. » -> peut-être que c’est fait exprès pour retranscrire le phrasé d’une enfant, ou peut-être qu’il y a un « et » en trop, je te laisse trancher :P
« Elle fut attendrie par la naïveté de son camarade, tentant de lui expliquer que certains mondes ne sont pas faits pour accueillir la vie » -> mais il n’y avait que ce monde-là ? (enfin, j’imagine qu’il y en a d’autres dans ton univers, mais comme ce n’est pas dit dans la légende j’ai été confusé) et comment ça il n’était pas propice, le-notre monde, puisqu’il y a bien eu de la vie dessus après ?
« La Créatrice nous a créé(s) avec beaucoup d’amour. »
« — Mais son Reflet la trouva. » -> j’adore la répétition, ça fonctionne très bien !
Elle est trop chou Petite Luciole (on n’a pas son nom je crois, alors elle s’appelle Petite Luciole dans ma tête, voilà) !!
Et elle est très « crédible » aussi en enfant je trouve, dans son enthousiasme, sa façon de parler, sa « logique » (j’ai un peu ri sur le passage sur le mensonge), le petit moment où elle se fait distraire par l’idée de la pâte à cookies (miam en même temps)...
À propos d’odeurs de cookies, j’aime bien comment tu poses le décor en peu de mots ! On est chez Petite Luciole et sa mère, il y a la lampe, le livre, le fauteuil, les bijoux de la maman, et en même il y a des choses autour qui rendent la scène plus ancrée dans son réel : l’idée qu’elle a fait quelque chose avant (les cookies), que Petite Luciole envisage un après, et puis les autres personnages mentionnés, le père et la tante... D’ailleurs, il me semblait bien que le père était absent (ou mort) avec le morceau sur « il disait que leurs visages se ressemblaient », donc l’info était bien introduite :P
En tous cas, c’était une belle façon d’exposer ton worldbuilding, c’était super naturel avec le dialogue et l’ « alibi » du conte !! (C’est moi d’ailleurs, où la Créatrice c’est celle sur la couverture d’un de tes carnets... ? :eyes: )
Merci pour la correction des coquilles ! Le sourire calme c'est la maman qui sourit calmement et Walls (La petite luciole) qui dit un "Oui !" enthousiaste.
Quand Solar veut que ce monde abrite la vie, bien d'autres existaient déjà mais il voulait que celui-ci en particulier prenne vie. Le monde en son état actuel ne pouvait pas avoir de la vie, mais avec l'intervention de la Créatrice et son Reflet, il pouvait maintenant en avoir ! D'où l'intervention d'Alma pour lui donner les deux femmes.
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Je suis soulagée de voir que ma dépiction des enfants est correcte ! La bouffe, ça marche toujours !
Merci ! Et puis comme c'était pile dans le thème j'étais contente de pouvoir raconter une histoire sur ce monde que je délaisse légèrement (oups)
Nooon la Créatrice n'est pas Arezh (personnage sur mon carnet), mais elle a également une sorte de soleil dans son dos également pour signifier une connexion divine ! Donc je suis contente que tu y as vu le lien !
Encore merci pour tout ton commentaire !
Ah, bon, je me compte un demi point pour la Créatrice et Arezh alors x)
Très jolie idée d'écrire un conte raconté à un enfant pour expliquer la création du monde et même davantage ... J'ai beaucoup aimé la poésie et le dialogue haletant entre la mère très calme qui déroule son récit et l'enfant impatiente de tout savoir. La fin est aussi très belle, par la métaphore qu'elle dévoile. Merci pour ce moment.
Contente de voir que la poésie en prose ne passe pas inaperçue :DD
Je trouve ça intéressant, l'écart entre la dimension mythologique et le point de vue de la petite.
Penses-tu continuer cette histoire ? Parce que ça donne envie de savoir : qui est cette petite, et sa maman ? Quelle société vit avec cette mythologie-là ? Bref, c'est chouette et intriguant.
Merci pour cette histoire !
C'est un bout de l'histoire d'un personnage tertiaire (Walls, la petite) qui apparait dans quelques histoires :D
J'ai un univers composé de plusieurs monde et pour l'instant je n'ai pas prévu de continuer l'histoire de Walls dans ce monde.
Walls et sa maman se trouvent dans un monde plongé dans la nuit éternelle depuis quelques dizaines d'années, par des nuages denses ne faisant pas passer la lumière du soleil, ayant donné lieu à cette mythologie.
Merci à toi pour ta lecture ! :D
Belle histoire que voilà, entre intimité et grandeur. J'aime bien la naïveté de Walls, son énergie et son regard malin, mais à la manière des enfants.
La fin est très très intriguante. Walls et sa mère sont elles des déesses aussi ? Le début m'avait donné une impression de puissance de la part de la mère, mais comme c'est dans l'oeil de sa fille je l'étais dit "oh non c'est juste parce ce que c'est sa mère".
Mon passage préféré c'est quand Walls repète les phrases du conte, c'est vraiment pipou <3
Merci pour cetre histoire et à bientôt
Comme je compte garder cette histoire en simple nouvelle je peux te répondre qu'elles ne sont pas des déesse. C'est vraiment Walls qui prend sa maman comme une personne incroyable !
A bientôt ! :D