Warri, l'ange orpheline

Par @no'
Notes de l’auteur : Warri, sa vie malheureuse et heureuse



Il y avait autrefois, dans un village si reculé, situé quelque part en Afrique, vivait une malheureuse famille, dont un père de famille avec sa méchante épouse et ses trois filles.
Et parmi ces trois filles, l’aînée s’appelait Warri, et était orpheline de mère.
Warri, vivait malheureuse auprès de cette famille, son père était un homme faible de personnalité, qui avait peur de sa femme, mais aussi, celui-ci était faible envers ses deux odieuses filles gâtées et arrogantes.
La marâtre de Warri, contrôlait tout dans cette maison, elle était de caractère impossible, d’ailleurs tout le village la connaissait pour son mauvais tempérament difficile et se méfiait d’elle, et c’était cet égard qu’avaient aussi ces gens du village vis-à-vis de ses deux filles, mais se désolaient et avaient de la peine pour la pauvre orpheline; qui au contraire était apprécié par tout le village, qui l’aimait de par ses bonnes qualités morales, or ceci agaçaient et énervaient sa belle-mère et ses deux demi-soeurs.
Cet égard sympathique qu’avaient les gens du village, poussaient la marâtre et ses filles odieuses, à avoir de mauvais comportements diaboliques vis-à-vis de la belle Warri, elles lui insultaient de tous les mauvais noms, car elles étaient toutes jalouses des qualités physiques et morales de celle-ci.
D’ailleurs, chaque jour qui passe, cette mauvaise belle-mère, voudrait se débarrasser de Warri, quant au père de
famille, il n’osait pas prendre la défense de sa fille, même s’il s’apitoyait sur le sort de celle-ci, qui souffrait de manque d’affection.
Warri, était la première à se lever, pour entreprendre toutes les dures corvées de la maison, et était la dernière à fermer ses paupières, après que les chiens eussent arrêté d’aboyer.
Elle supportait toutes les difficultés qu’on l’endurait dans cette maison, en plus de cela, elle était à l’écoute des gens et était disponible, pour leur rendre service, elle aimait tout le monde, et ne gardait aucune haine et rancoeur en son fort intérieur, voilà pourquoi tout le village la surnommait « l’ange orpheline ».
La haine et le mépris qu’avaient sa tante et ses soeurs étaient démesurés, bref en un mot, leur envie était que celle-ci mourait en disparaissant de leur vie à jamais, afin de ne pas hériter des biens matériels de leur père, qui étaient déjà partagés par cette sorcière de belle-mère.
Les sages vieux du village priaient toujours pour cette Warri, les femmes et hommes l’appréciaient et l’aimaient aussi, les jeunes filles de son âge, lui étaient antipathiques, car elles étaient jalouses de cette beauté exemplaire, et s’inquiétaient pour leur statut de célibataire ; les jeunes hommes et adolescents de ce village en étaient fous amoureux de cette perle, et se rivalisaient, mais hélas, ils n’osaient pas s’approcher d’un pas de la maison, pour courtiser cette belle orpheline, à cause de cette sorcière de marâtre réputée pour sa cruauté ; qui risquerait de leur créer des problèmes.
Cette méchante marâtre, n’ignorait pas cette situation, d’ailleurs, elle était même la première à se soucier du cas de ses filles, pour leur statut de célibataire, en effet ; elle
avait peur que celles-ci deviennent de vieilles filles à cause de cette orpheline.
La réputation de Warri, dérangeait cette marâtre et ses filles odieuses ; à maintes reprises, elles avaient toutes les trois l’idée de se débarrasser d’elle ; car celle-ci représentait un grand fardeau pour elles.
Cependant et par ailleurs, il existait un royaume très lointain, et reculé, où régnait un majestueux sage roi et prospère avec
un peuple si redevable. Sa majesté le roi, avait un seul fils unique comme héritier ; il ne s’était jamais remarié en secondes noces, après que sa première épouse et mère du prince, fut décédée.
Le prince, était la prunelle des yeux du roi, or celui-ci (roi), ne voulait pas prendre le risque de se marier avec une nouvelle femme, afin de tomber sur une mauvaise marâtre pour son fils héritier, ainsi, il ne voulait pas que celui-ci souffre des injustices ou mesquineries d’une nouvelle belle-mère, car le plus souvent les femmes de secondes noces, ne sont pas agréables avec les enfants, qui ne sont pas les leurs.
De ce fait, pour éviter cette situation probable pour son fils, il préféra l’éduquer en rôle de père et mère en même temps, lui compenser l’affection manquante maternelle.
Il l’avait éduqué en homme sage, discret, bref avec tous les critères qu’un bon homme et prince, mais surtout qu’un futur roi devra avoir comme attitudes, actions, et rôles vis-à-vis de sa famille royale et vis-à-vis de son peuple.
Mais sa majesté le roi, avait un grand souci pour son fils, qui ne songeait jamais à se marier un jour.
On lui avait présenté toutes les princesses, de grandes et bonnes familles royales, en passèrent des filles de
grandes et nobles familles simples, mais aucune d’elles, n’atteignit le coeur du beau prince.
Aucune de ces princesses et filles bourgeoises, n’intéressait le prince, bien qu’elles étaient belles, charmantes, élégantes et intelligentes avec de bonnes manières, mais il y’en a d’autres qui étaient hautaines, orgueilleuses et fières de leurs beautés, or celui-ci avait horreur de ces mauvaises caractéristiques.
Sa majesté le roi, était vraiment soucieux de cette situation de célibataire pour son fils, ainsi, il l’appela et lui conseilla en disant : (« fils ! Le temps n’attends pas, il passe sans qu’on s’en rende compte, ainsi, vraiment je voudrais de mon vivant, que tu épouses une femme pour t’égayer la vie, afin de te donner une progéniture pour ta descendance, et c’est dès la jeunesse qu’on le projette, je te comprends et je sais que tu n’as pas encore rencontré l’âme soeur, mais décides toi, car je voudrais voir mes petits-enfants, tu as besoin à ton tour d’un héritier pour te succéder plus tard, telle est la vie ! Une continuité ! ) ; Et le prince de répondre : (« votre majesté père ! Je comprends parfaitement vos soucis, c’est tout à fait naturel, que vous vous souciez de mon statut de célibat, mais laissez le destin faire la part des choses, tout était écrit, ce qui devra arriver, arrivera ! Oui ! en effet je n’ai pas encore rencontré l’âme soeur, ni connu une idylle sentimentale avec une fille que j’aime, mon souhait c’est de rencontrer une personne que j’aimes et qui m’aime de tout coeur, or ce que je cherche réellement je ne l’ai pas encore trouvé, et j’aimerais bientôt rencontrer cette personne qui me complètera pour la vie et la mort, sois patient cher père adoré, une chose est sûre, ce n’est pas la grandeur, le pouvoir, la royauté, qui m’intéresse, ni épouser une princesse ou fille animée d’orgueil parce
qu’elle se croit supérieure à tous, ni aussi de sa beauté physique, non ! Mon souhait le plus cher, c’est de trouver juste quelqu’une de simple, modeste avec les plus belles qualités, mais aussi le milieu social ne m’intéresse pas, je sais que la perfection n’est pas de ce monde, et j’imagine que beaucoup de gens se diront que je suis orgueilleux et capricieux, mais tel n’est pas mon cas, j’ai mes raisons »).
Sa majesté le roi, écouta avec sagesse son fils, et approuva de la tête par un oui convaincu, il était touché par ce discours que lui tint celui-ci, il ajouta en lui disant : (« fils, je suis fier de toi, car tu viens de me prouver que tu as un bon caractère, et je suis fier de moi-même, car j’ai réussi à faire de toi, ce que tu es aujourd’hui »).
Quelques jours plus tard, le roi décida d’envoyer le prince en mission, avec quelque uns de ses hommes pour sa sécurité, mais celui-ci ne le voulait pas, il voulait être seul, et éviter ces genres de protocoles, ainsi il voulait plus de discrétion ; alors le roi lui donna un gris-gris comme protection, car il savait que son fils était têtu.
Le roi était triste, car c’était pour la première fois que son fils le quittait, mais ce dernier le rassurait de revenir auprès de lui sain et sauf.
Le prince partit en mission dans un autre royaume, et entreprit avec succès son travail, puis une fois le délai du voyage d’affaire terminé ; celui-ci décida de retourner aux siens.
Cependant il était fatigué, et épuisé, or son chemin de retour était sur la zone du village de Warri.
Pour ne pas attirer l’attention des gans, il se déguisa en pauvre homme mal habillé, il marchait fatigué, car il avait confié son cheval pur-sang à un vieil ami de son père le roi, en contrepartie d’une récompense.
Il faisait soir, le prince déguisé rencontra le père de Warri, et sa majesté lui demanda de l’aumône, puis celui-ci eût pitié de lui et dit : (« viens avec moi à la maison, que fais-tu ici dans ces lieux tout seul, à mendier, je vais t’amener y passer la nuit, mais je mentirais à mon épouse, que tu es comme mon neveu, que tu es le fils d’un ancien ami d’enfance, ainsi au cas où elle fera des enquêtes, garde toi de ne rien dire, pour ne pas éveillez des soupçons, quant à moi je vais m’arranger pour tout régler, au fait, je ne pourrais pas te garder trop de jours chez moi, à cause de ma difficile épouse et de mes deux filles de caractères impossibles, sois patient, car il faudra t’attendre à un accueil vraiment vilain de leur part, autre chose, j’ai ma fille adorée, elle est comme une ange, tu verras, mais je me demande même pourquoi je te raconte tout cela, alors que je ne te connais point jeune homme ! ») et le faux mendiant de répondre : (« le hasard n’existe pas, peut-être que l’avenir nous lie, vous et moi, on ne sait jamais, en tout cas je vous remercie de votre hospitalité généreuse »).
Ils arrivèrent fatigués, tandis que la femme et ses deux filles étaient à l’intérieur, l’homme de la maison appela sa famille et celle-ci sortit surprise, à l’exception de Warri qui cuisinait pour le repas du soir.
L’accueil n’était pas agréable, ainsi, la redoutable maîtresse de maison hurla de colère en insultant : (« diable ! Mais qu’est-ce que c’est cela ? D’où sors tu cet individu malheureux, peux-tu m’expliquer idiot ? »), Et ce pauvre mari essaya de calmer les choses en lui répondant : (« calme-toi femme ! Le hasard l’a mis sur mon chemin, c’est mon neveu presque, je l’ai reconnu par
les traits physiques de son père, qui était un ancien ami d’enfance et d’adolescence, il vit selon ses faibles moyens, il était en chemin de voyage pour aller se soigner dans un village voisin près d’ici, alors puisque la nuit allait tomber, je lui ai proposé de venir passer quelques jours chez nous le temps d’être convalescent, ainsi il pourra repartir »), et celle-ci de crier, en disant non, qu’il ne pourra pas rester des jours de plus, finalement son mari le convainquit par un mensonge si sublime, elle accepta à contre coeur, en maudissant intérieurement l’intrus.
La marâtre appela avec colère Warri : (« Warri ! Oh orpheline ! Allez viens, nous avons de la visite et il sera ton hôte, ainsi occupes-toi de lui, d’ailleurs tu as de la compagnie »), ainsi elle éclata de rire cynique avec ses deux odieuses filles en l’humiliant devant le prince qui fort étonné, vexé, et en colère en son fort intérieur, ne comprenait pas dans quelle famille il était tombé, jamais il n’avait rencontré de gens si inhumains.
Soudain, le prince leva les yeux et vit cette beauté rare qu’est Warri, avec un regard doux, paisible, et d’une voix mélodieuse qui ensorcelle, il n’en revenait pas, il était stupéfiait, devant cette créature, il eût sur le champ, un coup de foudre d’amour.
Warri, vint et salua posément, agréablement et poliment l’hôte en lui servant de l’eau à boire, quant à la marâtre et ses filles ; elles se retirèrent, en regardant avec mépris, dédain et horreur ces deux-là.
Le père de famille, présenta sa fille à l’étranger et lui prit de l’amener dans le petit magasin, car il n’avait pas là où le mettre, mais de bon coeur, celle-ci refusa en disant : (« non père ! Il est notre hôte, c’est lui qui devra être mis à l’aise en priorité, ainsi, pour le peu de jours qu’il restera ici, je vais lui laisser ma chambre et prendre le magasin »)
et l’hôte gêné, intervenait : (« non ! Jeune fille jamais je ne le ferais, prendre ta propre chambre, jamais ») et le père de celle-ci était gêné aussi, et ne savait quoi dire, puis l’orpheline insista : (« non ! C’est toi, notre hôte, j’exige que tu prends ma chambre, moi je me débrouillerais, allez assez parlés ! »).
Ainsi, fût fait, Warri amena le prince, dans sa chambre, et celui-ci en profita pour lui remercier.
Le prince, était non seulement tombé éperdument amoureux de Warri, mais aussi surtout des qualités morales et de la grandeur d’âme de celle-ci, à l’instant même il sentit que cette orpheline était faite pour lui, il se réjouit enfin d’avoir trouvé ce qu’il cherchait, et il serait prêt à donner corps et âme pour avoir le coeur de cette perle rare.
La tante de Warri, bouillonnait de colère, à cause de cet intrus qui avait débarqué chez eux à l’improviste, et elle en voulait fort à son époux, elle avait hâte que cet étranger part le plus vite possible, et en vain, son mari la convainquit difficilement, d’ailleurs, elle ne croyait pas trop à cette histoire de lien d’amitié et de soi-disant neveu que lui avait inventé son mari, elle se doutait de quelques choses.
Warri servit le diner, le prince mangea avec le père de celle-ci, quant à la femme, ce jour elle mangea avec ses enfants, car elles ne voulaient pas partager le même plat avec cet étranger, et la pauvre belle orpheline, mangeait seule dans son coin comme d’habitude.
Le prince avait d’un coup d’oeil de constat, analysé la situation de cette maison infernale, habitée par une sorcière et ses deux petites diablesses, mais aussi d’un père de famille, généreux mais faible de caractère et personnalité, dominé, tout cela il l’avait vite compris.
Mais ce qui l’avait le plus touché et préoccupé, c’était sa future bien-aimée, dont il ne pensait pas repartir sans la laisser dans cette maison, non, il songeait comment la débarrasser des griffes de cette abominable femme, il avait aussi pitié de ce pauvre homme qui l’avait hébergé généreusement.
Les deux hommes discutaient en mangeant de tout et de rien comme s’ils se connaissaient depuis longtemps, mais l’hôte se retenait de révéler son identité royale, quant au père de l’orpheline, il parlait naïvement de sa vie passée avec sa chère défunte épouse dévouée et mère de Warri, mais cependant il se garda lui aussi de dire à celui-ci qu’il vivait malheureux avec sa chère fille dans cette maison.
Deux jours passèrent, Warri s’occupait bien de son hôte, qui en était séduit d’elle, de minutes en minutes l’amour augmentait en celui-ci, et l’orpheline aussi commençait à éprouver des sentiments vis-à-vis de lui.
Warri dit à l’hôte : (« j’ai l’impression que je te connais depuis des années, je me sens si proche de toi ! Et c’est curieux, tu as de bonnes manières civilisées, mais ce n’est pas pour te jeter des fleurs, c’est sincère en moi ») et celui-ci de répondre : (« tu n’as pas à te justifier, je sais que tu es purement sincère jeune belle demoiselle et merci pour ces beaux compliments »), puis celle-ci avec sa belle blancheur de dentition, montra son plus beau sourire avec pudeur, en baissant les yeux ; le prince en était fou d’admiration, il se disait dans son esprit et coeur : (« merci oh ciel ! De m’avoir mis sur mon chemin cette sublime personne ! Je ne laisserais pas cette perle rare me glisser entre les mains et tomber ! »).
Mais il se trouve, que les deux demi-soeurs avaient vu la complicité entre leur soeur ainée et cet étranger, elles ont
vite senti que ces deux-là, se comprenaient, alors elles partirent vite raconter cette scène à leur mère.
Ainsi la mère, au contraire était de joie d’entendre cette nouvelle.
Alors, vite elle eut une idée, et dit à ses chères filles : (« merci mes chéries, vous venez de me donner une idée géniale, écoutez en ouvrant grand vos oreilles, c’est l’occasion pour nous de se débarrasser de cette pauvre orpheline, puisque vous avez vu de vos propres yeux ces deux-là être proches, je vais en profiter pour inventer une idylle qui n’existe pas entre eux, et dire à votre père de marier cette fille à ce pauvre jeune homme, ils formeraient tous les deux, un vrai couple ») et les filles étaient débordantes de joie, puis l’une des deux soeurs (l’ainée), ajouta : (« oui ! Mère, enfin, nous nous débarrasserons de cette pauvre Warri à jamais, et comme dit le proverbe (« qui se ressemble ! S’assemble ! ») Et la seconde soeur de dire : (« les pieds ont trouvés la pointure de leurs chaussures, et nous ; notre pointure est de haute taille, ce sont des gens de bonnes familles bourgeoises qui nous épouseraient »).
Vint le soir, et la dame de maison réunit son mari, Warri, l’étranger et ses enfants, elle prit la parole en disant : (« je vous ai réuni pour vous dire que tous, j’ai pris une décision, Warri !, je t’ai trouvé le mari idéal, tu vas te marier avec ce jeune neveu supposé de ton père, vous formez un excellent couple, qu’en dis-tu cher époux ? »), tout le monde se regardait, les filles, de leurs côté savaient la situation, quant au père, lui, n’en revenait pas, il avait ouvert grand ses yeux et dit à son épouse : (« mais, qu’est ce qui te prends de prendre cette décision soudaine, sans m’en informer personnellement à retrait, ensuite il n’y a rien entre ma fille et mon neveu, et il faut
l’avis de ces deux-là, il faut que je demande à ma fille d’abord » ) et il se tourna vers celle-ci en lui demandant, mais Warri aussi de son côté, était surprise et ne s’attendait pas à cette réunion et décision subite de sa belle-mère, elle était tellement pudique et polie qu’elle n’osa pas regarder les gens et ne pouvait pas dire un mot.
Mais au fond d’elle, elle aimait cette décision, car, elle aussi, était tombée amoureuse de ce faux mendiant sans le connaître.
La marâtre d’intervenir intelligemment dit à Warri, d’un ton agréable : (« ma fille ! Toute jeune fille aspire un jour au mariage, tu ne le regretteras pas, peut-être que c’est une porte de bonheur pour toi, tentes le coup ! »), Quant à Warri, elle était surprise de ce ton si agréable, et c’était pour la première fois que cette mauvaise femme l’appelait par (« ma fille »), mais elle savait parfaitement que c’est de l’hypocrisie.
Et le père gêné ne savait quoi dire, car il ne s’attendait pas à cette surprise, mais aussi ne songeait pas donner sa fille à un inconnu qu’il ne connaissait pas, il avait aimé ce jeune homme quand même sans le connaitre.
Le prince remarquant l’ambiance tendu, essaya vite de trouver une solution, il fallait tenter le coup, pour libérer cette pauvre Warri, de l’enfer qu’elle vivait ; ainsi, il dit au père de celle-ci : (« pardonnez-moi de vous interrompre, mais puisque cette décision, a été prise par surprise mon oncle, rassurez-vous, ne regardez pas mon apparence, en me jugeant afin de refuser de me donner la main de votre chère dévouée fille, vous ne le regretterez pas ; aussi bien qu’elle, je la rendrais heureuse, qu’en dites-vous ? ») ; et le père était rassuré de ce discours bref ; il avait senti de la sagesse et de l’assurance dans ce jeune homme, mais aussi de la sincérité dans ses yeux, cet hôte
lui avait inspiré une grande confiance, quant à Warri, elle n’attendait que cela, car elle se sentait familièrement liée à ce prince, ses yeux brillaient de joie et d’amour, d’ailleurs sa tante et ses soeurs l’avaient remarqué et se faisaient des clins d’oeil et sourires complices.
Ainsi, la tante dit : (« allez voyons, nous savons tous que Warri est pudique, elle ne peut jamais dire son avis, mais son silence et ses beaux yeux parlent »), les soeurettes en profitaient pour taquiner cette dernière, en lui disant : (« allez soeurette, accepte, on voit bien que tes yeux brillent d’amour pour lui ») et elles riaient de joie, car elles savaient que enfin leur soeur allait se décharger d’elles, elles faisaient des efforts pour être le plus agréables et gentilles possible, afin de détourner l’attention de leur père, et de sauver les apparences face à l’étranger, qui déjà savait que tout cela n’était que comédie pure, qu’elles étaient de fausses personnes.
Le prince devança la question que son supposé oncle et futur beau-père allait le poser, il lui dit : (« rassurez-vous cher oncle, je vous garantis qu’elle sera en grande sécurité, ma famille habite un peu loin, si vous le désiriez, vous pouvez être notre témoin ici même avec votre famille et discrètement sans bruit du village, vous chercheriez pour nous, une sage connaissance de vos contacts qui nous uniras pour la vie et la mort, ensuite vous serez invités au mariage chez nous ») et le père était d’accord, alors il décida d’amener le même jour un féticheur pour les marier selon la tradition.
Le lendemain, Warri devait partir avec son époux, et la veille de leur départ, pendant la nuit, le père était triste, puis son futur gendre se rapprocha de lui discrètement et
en secret en lui disant : (« beau-père, venez avec nous demain, pour partir, ne vous souciez pas du reste, et encore une fois ne me jugez pas sur mon apparence, ayez confiance, venez avec nous, je sais que c’est injuste de ma part de vous demander cette faveur, afin de laisser votre petite famille, mais c’est pour votre bien, je vois bien que vous souffrez l’enfer dans cette famille, vous et votre chère adorable fille, à vous de décider, réfléchissez !, la nuit porte conseil, passez une bonne nuit »).
Le père de Warri, réfléchissait durant toute la nuit, il avait senti de la sincérité, de la sagesse dans le discours de son gendre, quelque chose en lui, lui disait que cet étranger n’était pas ordinaire, car il était distingué de par ses manières et sa façon de parler, et d’un autre côté il songeait à ses deux autres filles, malgré leurs mauvais caractères qu’elles tenaient de leur odieuse mère, tout cela le troublait, mais jamais il ne voudrait se séparer de sa chère Warri, en plus il était dégoûté par cette femme dont il regretta d’épouser, et qui était la cause de son malheur et de celle de sa fille, , mais au fond, c’était sa fille préférée, et celle-ci ne l’ignorait pas aussi, elle comprenait parfaitement la position de son géniteur, voilà pourquoi elle ne le blâmait pas.
Alors, c’était décidé, cet homme avait pris la décision de quitter définitivement sa femme et ses deux filles pour aller vivre avec cet inconnu.
Warri et son époux devaient quitter le village, la nuit même, afin de ne pas attirer des indiscrétions et rumeurs, et personne n’avait remarqué qu’un étranger avait séjourné quelques jours dans cette maison bizarre.
Le père de Warri, réunit sa femme et ses deux filles et les tint conseil : (« j’ai pris ma décision après avoir réfléchi, je vais aller assister au mariage de Warri, si vous êtes
d’accord, alors venez avec moi ! ») ; sa femme et ses filles rentrèrent dans une colère épouvantable, elles ne voulaient pas que celui-ci aille assister à cette fête qu’elles jugeaient nulle, ainsi la dame lui dit : (« à toi de choisir entre ta famille et cet opportuniste d’intrus, comment peux-tu laisser ta propre famille et suivre un inconnu que tu nous as ramené je ne sais d’où ! »), puis l’une de ses filles (l’aînée), ajouta : (« père ! Sincèrement, nous ne croyons pas cette histoire de neveu ou fils de ton ancien ami d’enfance ») et la seconde soeur de dire : (« oui père ! En plus tu as changé vis-à-vis de nous, on dirait que cet étranger t’a ensorcelé, et qu’ailles tu faire dans ce stupide mariage ?, il n’y aura que son genre de personne pour y assister, donne la bénédiction à Warri, puis laisses la partir ! ») ; Et leur mère de terminer : (« tu as entendu ce que tes filles t’ont dit, tu n’as pas honte d’abandonner tes tiens et de suivre cet étrange homme ! »), puis celui-ci de leur dire : (« désolé ! N’oubliez pas que Warri est aussi ma fille, donc j’ai le droit d’assister à son mariage, et c’est un honneur qu’un membre proche de sa famille soit présent »).
Alors sa femme lui lança ceci : (« dans ce cas choisis entre nous et ce supposé neveu, venu je ne sais d’où !, au cas où tu décideras de suivre ta fille, alors tu devras tout nous léguer de ton héritage, sans en prendre un seul petit bien, et ne reposes plus tes pieds dans cette maison à partir d’aujourd’hui, nous n’avons aucun lien avec toi, et tu as perdu tes plus chères filles, allez ! D’ici la nuit je ne veux voir aucun d’entre vous ! ») Et son mari de répondre : (« comme tu voudras, tout est à vous ! »).
Les deux soeurs étaient indifférentes que leur père leur quitterait, elles n’avaient versé aucune larme, tant que leurs coeurs étaient insensibles et dures comme leur
diablesse de mère, elles n’aimaient que leur propres personnes.
Vint la nuit, le père et le couple décidèrent de partir, et ces trois insensées sortirent en les dévisageant et les critiquant de tous les mauvais noms, ainsi Warri alla faire ses adieux, et celles-ci ne la regardèrent même pas, puis la belle-mère leur dit : (« amusez-vous bien à ce mariage composé de gens bizarre, une chose est sûre, c’est que les mariages de mes deux adorables petites princesses se feront avec du grand bruit, pas comme le tien »), à ces propos, son mari lui dit ses derniers adieux durs de paroles : (« maudit soit le jour où je t’ai épousé, j’ai pitié de toi pauvre femme, il est temps que tu revois ton attitude, et hélas j’ai de la peine pour ces deux gamines, qui malheureusement sont tombées sur une mauvaise mère, mes enfants ! Un conseil que je vous donne entre père et filles, essayez de changer vos attitudes, avant qu’il ne soit trop tard, vous êtes encore jeunes, la vie est devant vous, dommage, on ne choisit pas sa lignée, en particulier ses géniteurs, mais aussi, on n’a pas demandé à venir au monde, si seulement vous pouviez suivre l’exemple de votre soeur, prenez soins de vous mes enfants et que le ciel vous protège ! »).
Ces paroles étaient comme un couteau pointé à la poitrine, la femme maudissait directement son mari en l’insultant et les filles tremblaient de colère, en maudissant aussi celui-ci, et en particulier leur soeur en leur fort intérieur, cependant elles ironisaient en disant : (« adieux soeurette, tu as réussi à nous séparer de notre père ! Tu le regretteras »).
Les trois partirent enfin de cette maison infernale, le prince les amena jusqu’au village où il avait confié son cheval à son vieux ami.
Ils y passèrent le reste de la moitié de la nuit jusqu’au lendemain.
Le matin, fut venu, le prince, son vieux ami, Warri et son père se réunirent, mangèrent en discutant.
Le prince se retira discrètement avec son ami en lui racontant en résumé son séjour chez Warri, puis demanda à celui-ci de l’amener un de ses disciples pour l’envoyer au royaume comme messager chez sa majesté le roi, afin de donner à celui-ci des nouvelles.
Il en profita discrètement pour écrire une lettre, adressée à sa majesté, lui annonçant que sa mission avait réussi et bien terminée, et qu’enfin, il avait trouvé l’âme soeur qu’il recherchait, et qu’à son retour il se mariera quelques jours après.
Le messager partit vite au royaume sans tarder, et se présenta devant les gardes pour leur annoncer qu’il venait de la part de sa majesté le prince, et rapidement l’un d’eux le conduisit devant le roi, qui était débordant de joie d’avoir des nouvelles de son fils adoré enfin, car il commençait à s’inquiéter, plusieurs jours étaient passés et aucune nouvelle de celui-ci, de ce fait en voyant la lettre, sa majesté soupira de soulagement.
En effet, même le peuple était inquiet et triste, car la fausse rumeur avait parcouru tout le royaume, jusqu’à sortir des frontières, racontant que le prince était mort lors de son retour en mission, et le roi se désespérait de jour en jour, il finissait par tomber malade tantôt, puis entre autres, les sorciers, magiciens lui redonnaient de l’espoir en lui révélant que celui-ci lui reviendrait sain et sauf.
Ainsi, telle fut sa grande joie, en voyant ce messager lui ramener une lettre de son fils.
Après avoir lu cette lettre, il pleura de joie en remerciant le ciel, il était encore plus fier de son fils, qui lui disait de ne jamais perdre espoir, et tout viendra avec le temps.
Sa majesté ne tarda pas à dire aux troubadours d’annoncer la bonne nouvelle, pour démentir toute rumeur, et telle fut la grande joie qu’éprouvait le peuple, qui diffusa aux autres royaumes voisins que le fils du roi était vivant et qu’il reviendrait se marier.
Tout le royaume ne parlait que de cela, c’était le sujet d’évènement, déjà le nom de Warri avait fait du bruit de partout.
Tout le monde était impatient de voir qui, était enfin l’heureuse élue, et la future reine du royaume.
Les autres princesses de royaumes voisins qu’on avait présenté au prince, se moquaient éperdument de cette nouvelle, elles étaient jalouses et envieuses, voir même égoïstes vis-à-vis de Warri, sans la connaitre, car elles se disaient que celle-ci n’était qu’une étrangère, de pauvre famille, et pas une princesse, elles se moquaient en disant que ce prince orgueilleux est retombé très bas de l’échelle hiérarchique sociale, et qu’il le méritait car il aurait pu choisir l’une d’entre elles de haut classe.
Si d’une part, la plupart du peuple était heureux qu’enfin le prince ait trouvé sa moitié, d’autre part, certains se moquaient méchamment de cette nouvelle.
Avant de se mettre en chemin pour le retour au royaume, le prince raconta toute sa vraie histoire à son beau-père et Warri, qui en étaient stupéfaits, surpris, en même temps émerveillés de tout coeur, particulièrement Warri.
Warri, toujours avec ses bonnes manières s’excusa de la manière dont l’avaient traité sa belle-mère et ses soeurs, ainsi que son père y fit de même, et le prince leur répondit : (« le hasard n’existe pas, tout était écrit, et
je remercie le destin qui vous a mis sur mon chemin beau-père ! Afin de connaitre l’amour par le biais de votre adorable fille ») et le père de la fille de dire : (« non ! C’est plutôt nous qui devons remercier le ciel, pour nous avoir envoyé un sauveur, grand merci ! Depuis que ma défunte épouse, nous avait quitté, nous n’avons plus connu le bonheur, en particulier cette pauvre gamine, oui ! Je reconnais mes défauts de faiblesses vis-à-vis de cette diablesse dont j’avais épousé, j’aurais dû mettre fin à cette injustice, et élever mes enfants strictement, mais ce qui est passé est passé, je suis encore plus heureux, et apaisé, pour ma fille, je pourrais mourir tranquille sans soucis votre majesté, et surtout ne m’appelez pas par vous ! Car ici vous êtes mon supérieur hiérarchique, c’est à nous de vous attribuer ce pronom de respect ») et sa majesté d’ajouter : (« c’est par respect à vous, car vous êtes de l’âge de mon père, ensuite, vous êtes la cause de mon bonheur, sans vous, je n’aurais jamais rencontré l’âme soeur, qui est votre ange adorable, je vous en serais reconnaissant pour toute ma vie, vous m’aviez accepté sans me connaître et vous aviez menti pour me protéger, ainsi je ne peux que vous respectez, je vous parles de gendre à beau-père, oubliez ma lignée royale, et parlant de supériorité, ici personne n’est supérieure à son prochain, la personne n’est supérieure qu’à son semblable que par les bonnes qualités morales de vertus, et non par les apparences physiques, le pouvoir, le prestige, le statut social et j’en passe »).
Le père de Warri, admira encore beaucoup plus son gendre, et le loua de sa sagesse et bonnes vertus, et
quant à celle-ci, son amour ne faisait qu’augmentait vis-à-vis de son époux, grâce à ces hautes qualités morales.
Warri dit à son mari : (« votre majesté cher époux ! Sachez que je suis la femme la plus comblée, car le destin a mis sur mon chemin, un homme de vertu, je ne le dis pas pour vous jeter des fleurs, ou parce que vous faites partie d’une grande famille royale, je le dis du fond de mon coeur ») et celui-ci de répondre : (« tu n’as pas à te justifier chère épouse, je t’ai aimé dès le premier instant où je t’ai vu, et je t’ai aimé encore plus grâce à tes qualités morales et ta personnalité, je te connais parfaitement, c’est pour ta pureté de coeur que je t’ai épousé, tu m’avais aimé sans me connaitre, tu m’avais vu en état haillonneux et pitoyable, mais tu m’avais aimé, apprécié et considéré humainement ; mon père le roi avait tout fait pour que j’épouse une femme, cela va vous étonner pourquoi je suis tombé sur votre simple famille, et pourquoi je n’avais pas épousé une princesse, mais c’est comme je vous l’avais expliqué tout à l’heure, je recherche les vertus d’une personne qui me complémentent, et non le prestige, les apparences, je sais que beaucoup se moqueront de ma nouvelle conquête, qui aura surpris tous, mais c’est mon choix, et eux ! Devront le respecter, n’ayez pas de souci, vous êtes entre de bonnes mains »), et le beau-père de lui dire : (« mais votre majesté, c’est gênant !, que dira sa majesté et le peuple, il y aura de vives polémiques, nous ne sommes qu’une simple famille ordinaire ? »), puis celui-ci le rassura en le convainquant.
Le père dit à sa fille : (« ma chère fille, ne crois pas aussi que j’en profite en faisant des éloges ; parce que votre époux est un prince, mais tu as de la chance d’avoir un époux comme tel, car ce n’est pas n’importe qui socialement, mais surtout et particulièrement, il se
distingue de sa grande modestie et de ses qualités morales, parmi une multitude de filles nées de grandes familles royales ou bourgeoises, il t’as choisi comme l’élue de son coeur, ce qui est rare or ceci représente grandement et sagement quelque chose dans la vie, encore une fois, pardonne moi ma petite fille adorée, je n’ai pas pu être le père idéal pour toi, afin de compenser pour combler le vide que ta chère défunte mère avait laissé, désolé de ne pas être ta défense et surtout ne crois pas que je ne t’aimes pas comme ma propre fille, et que je n’ai pas d’affection pour toi, si ! Mais je n’osais pas le montrer pour ta sécurité, car à mainte reprise ta tante et tes soeurs voulaient t’éliminer, et tu n’ignorais pas leur grande haine diabolique ! Je souffrais pour toi et pour l’absence de feue ta mère , cependant tu mérites d’être heureuse et d’avoir le bonheur ») et celle-ci de répondre : (« ne dites pas cela père !, je sais parfaitement que vous m’aimez fort, je sais aussi que je suis votre enfant favorite, je comprenais en évidence la situation infernale, tout cela je le savais, si je ne garde pas de la haine et rancoeur contre cette dame et ses enfants ; comment pourrais-je éprouver ces mauvais sentiments vis-à-vis de mon propre père, même si elles me demandaient pardon un jour, je leur pardonnerais, je ne le dis pas par vanité, mais par humanité, saches que je t’aimes fort père, et je ne gardes rien contre vous, quant à vous cher époux, j’avais senti, que vous n’étiez pas quelqu’un d’ordinaire, non !, vous n’étiez pas un simple pauvre haillonneux, il y avait quelque chose de particulier en vous selon vos très bonnes manières distinguées, et si sages qui m’impressionnaient »).
Cette discussion était si émotionnelle entre les trois, que le père de la fille, versait des larmes de regrets, mais
aussi des larmes de joie pour sa fille et son gendre, il était le plus touché par la grandeur d’âme de cette dernière, et le prince aussi était touché par cet témoignage si fort et émouvant qui allait tout droit au coeur, il pleurait aussi chaudement, car jamais il n’avait connu de souffrance dans sa vie de prince, et il ne s’imaginait pas que quelque part dans ce monde, il y existait des diables et monstres humains dont les coeurs étaient faites de pierres, et même les pierres étaient plus molles que ces coeurs impurs, il dit à Warri : (« ma chère Warri, je ne m’étais pas trompé sur tes bonnes qualités extraordinaires, et sur ta personnalité, mais aujourd’hui tu viens de me le prouver à moi et à votre père à travers ton discours, tu n’as pas besoin de le prouver en te justifiant encore une fois, ça saute aux yeux, tu as le coeur pur sur un visage d’ange, et en t’écoutant tout à l’heure parler avec lui, j’en déduis, qu’il n’avait pas eût le temps de te connaître mieux à cause de la situation infernale dont vous viviez avec cette dame et ses filles, vraiment il y’a dans ce monde, des diables en apparence humaine et des anges en apparence humaine ; je remercie le ciel de me t’avoir envoyé comme cadeau précieux de la vie, et votre père a raison de dire que tu mérites d’être heureuse, parce que tu le vaux »).
Puis enfin, cette discussion si touchante et émotionnelle se termina, par des larmes de joie.
Le prince, fit savoir à son beau-père et Warri de se préparer, car une carrosse de chevaux viendra les prendre pour les ramener au royaume.
Quelques heures après, le conducteur de carrosse, vint les prendre et ils se mirent en route vers le chemin du royaume.
Le roi avait ordonné qu’on organisa une grande fête pour l’accueil de son cher fils et de sa nouvelle bru, tant attendue avec impatience.
Tout était beau, lumineux, avec des couleurs qui rendaient joyeux et de bonnes humeurs ; le peuple avait une joie débordante et chacun se préparait pour la fête de l’accueil.
Les voyageurs, étaient presque arrivés dans l’entrée du royaume, ainsi quelques émissaires se dépêchèrent d’aller l’annoncer au roi et sa cour royale, qui ne tardèrent pas à venir accueillir leurs hôtes et leur prince tant attendu nostalgiquement.
Tout le peuple était sorti à l’encontre des voyageurs, qui n’étaient pas fatigués durant leur voyage si agréable et confortable.
Enfin les cris de joie, faisaient animer bruyamment tout le royaume, déjà de loin, Warri brillait de par sa beauté ensorcelante, bien qu’elle s’était habillée ordinairement de ses habits simples, mais on ne remarquait que sa beauté particulière, avec ses beaux et grands yeux et de son regard doux, captivant, pudique en même temps.
Du même moment que les gens criaient pour saluer le prince et ses hôtes, les regards étaient en même temps fixés éperdument sur la nouvelle mariée et belle fille du palais, il y’avait des murmures comme : (« ah ! Quelle beauté ! D’où sort cet ange ? Mais qui est-elle ! Etc…), ainsi trop de commentaires et d’interrogations sur les esprits, les yeux ne pouvaient se détacher de cette créature adorable, dont on ne pouvait qu’aimer.
Tout le monde aima Warri, à l’instant même, à commencer par le roi, qui pleurait de joie, mais aussi la cour royale en était ravie de cette nouvelle belle fille du palais, bref celle-ci avait séduit tout le monde.
L’accueil était émotionnel, grand et joyeux dans les coeurs et esprits, enfin les voyageurs arrivèrent et furent grandement reçu au palais.
Un grand diner fut organisé par le roi dans le palais, quant aux sujets de ce royaume, ils fêtaient avec joie l’arrivé du prince et de sa nouvelle épouse.
Trois jours de fêtes se succédèrent, jamais Warri et son père n’avaient connu des moments de bonheur et joie, cependant ils regrettaient juste l’absence de feue la mère de celle-ci, ils ne croyaient pas en cela, rêve ou réalité, loin de cette sorcière de femme et de ses filles.
Ah ! La vie, cette méchante femme et ses enfants, ne savaient pas qu’en favorisant le mariage entre Warri et ce prince qu’il méprisait en traitant d’inconnu, était une porte de bonheur pour celle-ci et pour leur père, oh ! Ces dernières, qu’adviendra d’elles à l’avenir, si elles savaient ce qui les attendait comme surprise.
Le bonheur des uns fait le malheur des autres, comme dit l’adage, ainsi du moment que Warri et son père profitaient de leur bonheur au palais, par ailleurs au village, la marâtre et ses filles n’en profitaient pas de leur plaisir quotidien, malgré la fortune de l’héritage que leur avait légué leur père.
Tout le village se moquait méchamment d’eux, elles étaient marginalisées, car elles devenaient cyniques, aigries, dures et mesquines de jour en jour, aucun homme ne voulait épouser ces filles odieuses, tous les gens les fuyaient comme une peste et ça les laissaient indifférentes.
Le mariage secret de Warri et son émigration avec son père, avaient surpris tout le village, c’était l’une des commères, voisine au féticheur qui avait marié l’orpheline et le prince.
Cette commère s’était renseignée discrètement, elle se mêlait sournoisement des affaires des gens, or elle connaissait bien la famille de Warri, ainsi, après avoir eût des informations, elle le divulgua dans tout le village qui sût l’affaire, d’ailleurs, les gens étaient enfin ravis que Warri se libère des jougs de cette diablesse et de ses satanées de filles ; mais ils étaient cependant surpris que ce père de famille si faible, et lâche de personnalité partit avec sa fille, dont il n’osait pas défendre des griffes de ce démon de femme.
Ces commentaires sur Warri, agaçaient cette mère et ses filles, mais après quelques jours, les langues se turent.
Un jour, cette marâtre partit voir une de ses anciennes amies voyantes, pour lui regarder l’avenir sur elle et ses enfants.
Une fois venue, celle-ci commença à regarder avec ses outils de voyance, mais ce qu’elle vit, elle n’osa pas le révéler à son amie, qui était impatiente, et la voyante lui dit : (« tu veux réellement savoir ce qui adviendra de toi et de tes filles, car ceci n’est pas agréable à entendre ») et la femme énervée lui répondit : (« alors dites-moi, pourquoi je suis là, je ne me déplacerais pas de chez moi jusqu’à ici pour venir s’amuser ou jouer, allez vites racontes, je suis prêtes à entendre tout ! »), alors, celle-ci lui dit : (« comme tu voudras, écoutes moi bien, mon amie !, on ne sème que ce que l’on récolte ») et l’insolente lança : (« d’où tu veux en venir, ne m’énerves pas et arrêtes de tourner autour du pot »).
Puis la voyante révéla ce qu’elle avait vu sur Warri et que la fin à celle-ci et ses filles seraient ignoblement mauvais »), la dame éclata de rire cynique en se moquant, car la pauvre, ne croyait pas à ces dires, elle lui répondit : (« vraiment mon amie, tu es intéressante,
et continues à faire l’intéressante, non seulement tu me racontes des histoires comme exactement l’histoire du prince et de la princesse, que ces deux se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, mais tu me fait perdre mon temps, alors que le but de ma visite, tu le connais »).
La voyante lui dit : (« que tu me crois ou pas ! Voici ce qu’a sorti ma voyance, continue de rire ma chère, car comme l’on dit, rira bien, qui rira le dernier ! »), Et la femme continuait de rire de cette révélation, elle repartit de chez elle, ses enfants la voyant la crurent folles, en lui demanda la raison de cette excitation de rire, puis elle raconta ce qu’on lui avait révélé, ainsi l’épidémie de rire s’enchaina de plus belle avec ces dernières.
L’ainée des deux soeurs dit : (« mère ! Certainement cette folle de voyante a confondu, en voyant soit une autre fille quelquonque de grande famille, ou soit moi ») et sa seconde soeur jalouse et mécontente riposta : (« ou bien moi, c’est probable, tu oublies qu’on est deux ») et cette polémique se transforma en disputes, puis la mère essaya de calmer ses idiotes de filles, pour les faire revenir sur terre.
Par ailleurs, Warri était appréciée de tous, à commencer par son beau-père, quant au prince, il s’était réuni avec son père pour discuter de son séjour comme expérience, et c’était là que sa majesté comprit que tout arrive réellement avec le temps et que tout était écrit, et qu’il ne fallait pas aller en l’encontre de son destin.
Warri, était comme telle, simple et avec toutes les belles qualités physiques comme morales ; mais si les uns aimaient Warri, louaient ses qualités, il y’en avait d’autres hors du royaume, qui détestaient celle-ci, et disaient du
mal d’elle, ils allaient même jusqu’à dire (« est- ce que cette dernière n’était pas une sorcière ou un génie métamorphosé en belle jeune femme, et que le prince avait trouvé par accident, et ainsi de suite »).
Ces médisances arrivèrent aux oreilles de sa majesté le roi et son fils, le prince, qui furent en colère, et menacèrent de décapiter ces insensés qui proféraient ces cruautés ; ainsi, ces méchantes langues se turent pour de bons.
Quelques jours après, un grand mariage solennel et officiel fût célébré en l’honneur de ce beau couple.
Warri, était comme une perle face à tout le monde réuni dans le royaume, ce jour elle était sublimement plus radieuse, et le prince en était encore plus fou que d’habitude, il était même jaloux de la manière dont on la regardait ; surtout vis-à-vis de la gente masculine.
On ne parlait que de la beauté de Warri, qui traversa toutes frontières et atteignant jusqu’aux oreilles des gens habitant dans les villages les plus reculés.
Sa majesté le roi, invita tous ses homologues de royaumes voisins, au mariage de son fils, ainsi, rois, reines, princes et princesses étaient présents, plus d’autres personnalités de grandes familles, et tout le peuple, c’était un mariage inoubliable, mais Warri était le centre d’attention à cette grande cérémonie, tous ces invités étaient charmés et séduits par celle-ci.
Warri avait le don de plaire aux gens de par ses manières adorables, de par sa voix mélodieuse, ainsi même ces princesses hautaines et orgueilleuses changèrent d’attitudes, de manières grâce à cette orpheline chanceuse, dont elles apprécièrent, et aimèrent même, mais elles étaient surtout émerveillées par sa beauté qu’elles enviaient d’une part aussi, quant aux princes, ils
se mordaient les doigts, et souhaitaient de tout coeur rencontrer une beauté pareille, le prince avait hâte que ce mariage se termine et qu’il puisse être seul à seul en intimité avec sa chère bien-aimée.
Le roi l’avait remarqué cette mine d’impatience, il taquinait son fils en lui chuchotant : (« sois patient mon fils ! Vous avez toute la vie devant vous, elle est à toi, ne sois pas jaloux des regards des autres »), puis celui-ci souriait de complice, car il était très complice à son père.
Le mariage se termina en beauté et joie, ainsi, des jours et des jours, cette fête était le sujet d’évènement.
Le père de Warri, félicitait et bénissait son gendre et sa fille adorée, il pleurait de joie et tristesse.
Les jours passèrent, un roi voisin avait invité le roi, père du prince au mariage de sa fille la princesse, mais celui-ci avait des engagements, et décida d’envoyer comme hôtes d’invités son fils et sa belle-fille Warri, ainsi ils partirent pour assister.
Une fois ce mariage terminé, le couple reprit le chemin du retour, avec sa délégation comme escortes et serviteurs sur de beaux carrosses de chevaux purs sang ; or ils devaient passer par le chemin des villages, qui étaient leur trajectoire.
De ce fait, on annonça aux gens de chaque village, que le fils du roi untel d’un royaume tel, et son épouse, allaient passer avec leur cortège.
Chaque village se préparait pour sortir et saluer de passage le cortège royal, comme le veut la coutume.
Or il se trouve que le village natal et d’enfance de la belle Warri, se trouvait sur la route du chemin de retour, ah ! La vie, elle réserve des surprises.
Vint le moment où devait passer le cortège, mais le couple princier était à l’intérieur de la chambre de
carrosse des chevaux, ainsi à chaque village, ils sortaient leurs têtes, pour qu’on les voyait et saluait.
Ainsi donc, Warri ressentit une sensation étrange, car c’était dans ce village qu’elle était née, avait grandi par des expériences douloureuses, elle songeait déjà à sa tante et ses deux-soeurs, mais son mari remarqua le changement de son visage et essaya de l’apaiser, afin qu’elle ne soit pas tendue.
Par malheur, arriva, ce qui devait arriver, à ces méchantes personnes, cette dame et ses deux filles ne savaient pas à quoi elles s’attendaient, elles aussi étaient là devant la foule, elles virent à quelques distance une beauté radieuse qui brillait de ses bijoux et habits, en compagnie d’un bel prince, mais elles n’avaient pas encore reconnu ce couple, plus particulièrement celle qui était leur souffre-douleur.
Mais soudainement, plus la carrosse se rapprochait, plus le visage de Warri semblait un peu familière, et les gens du village avaient reconnu l’orpheline, de ce fait soulevèrent des cris de joie, se surprise, surgissant de partout, les gens n’en revenaient pas, ils criaient le nom de Warri, certains restaient sur place cloués d’étonnement, quant à la femme et ses filles, elles croyaient que c’était une autre Warri, mais par surprise et malheur à eux ! Elles virent ce qu’elles virent, leur meilleure ennemie.
D’abord, pour elles c’était juste une princesse qui ressemblaient à Warri, mais lorsque cette dernière souleva son regard et croisa ces trois-là, elle les fixa d’un air surpris, puis lança le mot : (« ma tante ! Mes soeurs ! Je vous pardonne !»).
A ces mots, les trois ressentirent de l’étouffement, elles se sentaient petites, humiliées, à l’étroite, car jamais de
leur vie, elles ne croyaient pas que ceci arriverait à leur ennemi Warri, elles ne pouvaient pas crier, ni dire un seul mot.
Le prince ordonna que le coursier continue et de ne pas s’arrêter et perdre du temps face à ces trois individus ignobles, il ne voulait pas voir sa chère épouse souffrir rien qu’en voyant ces gens qui l’avaient traumatisés, il ne voulait pas que sa bien-aimée s’arrêta pour parler à celles-ci.
Le prince lui dit : (« Warri !, on continue, cette femme et ses enfants ne changeront jamais, tu as remarqué leur mine endiablé lorsqu’elles t’ont reconnu, moi aussi elles m’ont reconnu, elles n’ont récolté que ce qu’elles avaient semé ! ») et Warri triste ne disait rien, ainsi son mari essaya de provoquer en elle, son plus beau sourire.
Les trois malheureuses rentrèrent chez elles en courant de honte, elles ne pouvaient dire un seul mot tellement que c’était un terrible choc moral et psychologique, alors la mère proféra ces mots : (« non ! C’est impossible, ça ne peut pas être Warri, peut être que c’était une sosie qui la ressemblait juste, non ! »), elle ne cessait de répéter cette phrase, jusqu’au point de perdre la raison, au final elle devint folle.
Quant à ses deux filles, elles n’y croyaient pas, elles brûlaient de jalousie et rages.
Les jours passèrent, la folie de cette mère augmentait, et ceci augmentait le choc de ses filles, qui ne pouvaient pas supporter de la voir dans cet état critique.
Elles maudissaient Warri de tous les noms, leurs rages augmentaient de jour en jour, d’abord la soeur ainée se suicida, puis quelques jours après la seconde s’en suivit, et leur pauvre mère errait de partout, le village la chassa
à cause de sa folie car elle représentait un danger public, elle erra dans la brousse, on n’entendit plus parler d’elle.
Quant à Warri, elle vécut heureuse avec le prince et ils eurent de beaux enfants en vivant longtemps.
Fin

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