XVI. Déchéance

Par Jibdvx

Une douce brise caressait les cheveux d’Emilia. La jeune fille se laissait bercée par le rythme tressautant du cheval sur le sentier de terre. Elle n’en revenait toujours pas que le magicien l’ai laissé venir avec lui. Il avait écouté toute son histoire, sans rien dire, et ils étaient partis. Depuis combien de temps chevauchaient-ils ? Étaient-ils loin de Firentine ? Sans doute. Peu lui importait, elle était loin de sa famille et de leur manoir lugubre. Loin des insultes de son père, du regard chargé de dégout de sa mère et des coups de ses frères aînés. C’était une première pour la jeune fille. Rencontrer quelqu’un qui semblait se soucier de son sort et qui ne la regardait pas comme une bête curieuse. Là où sa famille voyait une affliction peu ragoutante, Sol voyait du potentiel. Emilia leva la tête vers son sauveur en détaillant les contours de la broche qui ornait son col. Une lune et un soleil entrelacés. C’était grâce à ce bijou qu’elle s’était décidé à l’attendre hors de la ville. Son père avait déjà mentionné la Guilde du Clair-Obscur et cette broche à sa mère pendant une dispute. La possibilité que d’autres gens comme elle aient pu former une guilde lui semblait trop belle pour être vraie.

Loin de ces tristes pensées et de sa vie passée, Emilia laissa aller son regard sur le paysage champêtre. Son esprit vagabondait lascivement entre les nouvelles promesses d’avenir qui s’offraient à elle. Elle allait devenir une vraie magicienne, maîtriser ses pouvoirs, voyager de par le monde. Un lot d’aventures inimaginables l’attendaient au bout de ce voyage aux côtés de son maître de magie. Elle leva de nouveau la tête vers Sol et s’aperçut que le mage la regardait aussi, un sourire sincère et bienveillant aux lèvres. Emilia lui rendit son sourire et retourna à ses songes.

 

Ses songes.

Songe.

 

Ce dernier mot revint à son esprit pour y tourner inlassablement à la manière d’une chanson populaire entêtante. Il se heurtait aux limites de sa conscience, virevoltait avec une agaçante insistance pour s’empêtrer dans le fil de sa réflexion, maintenant toute entière absorbée par ce mot. Un sentiment étrange émergea en elle. Une vague d’inquiétude mêlée de doute qui tenait plus de l’instinct que de la raison. Pourquoi une telle anxiété soudaine ? Ne venait-elle pas d’obtenir ce dont elle avait toujours rêvé ?

 

Rêver.

 

Un autre mot qui vint se coller au premier. C’était maintenant une gêne incohérente qui l‘envahissait, accroissant encore son malaise. Un maelstrom de perdition suffocant se déchaînait dans sa poitrine alors que son cœur manquait plusieurs battement. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Comment son esprit pouvait-il lui envoyer des signes à ce point contradictoires avec un moment aussi… magique. Emilia se redressa, ses sens aux aguets. Tout son être lui disait que quelque chose clochait. Un élément du paysage ? Un danger qui les attendait plus loin sur la route ? Ou juste son imagination qui s’emballait inexplicablement ? Son assise sur la selle lui sembla soudain moins confortable. Elle baissa les yeux et faillit tomber sous le coup de la surprise. Son corps de petite fille venait de grandir de plusieurs années ! Ses vêtements aussi avait changés. Elle portait maintenant une longue robe de voyage bleu nuit et orange, une broche identique à celle de Sol y était accroché. Qu’est-ce qu’il se passait ? Un torrent de souvenir étrange assaillirent son esprit envahi par le doute. Elle se vit lors de longue séances d’entraînement avec son maître, elle se rappela apprendre à maîtriser ses pouvoir dans l’interminable salle d’entraînement au manoir de la guilde. Les missions d’exploration dans les immenses forêts du Nord et les marécages putrides de l’Ouest, les enseignements de Sol et ses encouragements accompagnés d’un chaleureux sourire protecteur. Des années entières s’enchaînèrent dans un caléidoscope renversant. Elle se souvint de leur dernière mission. La troupe d’aventurier, les Terres Bannies, leur course folle pour échapper aux ombres de Pentapolis, les souterrains, leur affrontement avec le Prince.

Une vive douleur lui transperça le crâne, elle hurla de douleur et son cris déchira la trame des évènements qui se jouaient devant ses yeux. Elle crut perdre la raison tandis qu’un abime obscur l’avalait toute entière. Non, pas un abime, deux yeux colossaux la fixaient avec une intensité surnaturelle. Dans ce regard, Emilia pouvait distinguer des milliards de minuscules points lumineux  multicolores. La jeune magicienne admira des étoiles filantes, d’étranges formes ovoïdes ou en spirale se mouvants dans un océan de ténèbres. Parfois une lumière explosait, engendrant un feux d’artifice aux couleurs impensables et aux courbes oniriques. Ce spectacle indescriptible figea Emilia dans un état d’émerveillement proche de l’extase. Plonger dans ce regard cyclopéen, c’était contempler l’infini.

Alors que des larmes incontrôlables lui montèrent aux yeux, un son s’éleva aux oreilles d’Emilia. À moins que celui-ci ne résonne à l’intérieur même de son cerveau, elle n’aurait su le dire. Le son se mua en un grondement qui enfla pour devenir une litanie majestueuse. Une mélodie roulante comme les vagues battants les falaises. La mélopée grondante du ressac labourant la côte. Le chant profond de la haute mer. La symphonie sublime d’une tempête qui se déchaîne. Dans ce concert se détachait une voix aussi vieille que le temps et plus sage encore que la plus ancienne des montagnes.

La voix dit :

 

— FILLE DE L’ÉTHER. LES ONDES DU DESTIN SONT LOIN DE DÉJÀ TE MENER AUX LIMITES IMMATERIELLES. REMONTE LE COURANT DU RÊVE, CAR C’EST LÀ QU’EST LE CHEMIN QUI TE FUT CHOISI PAR LA CAUSALITÉ. QUAND NOS ROUTES SE RECROISERONT LORS DE TON TRÈS LONG VOYAGE. L’AVENIR SERA SUBMERGÉ PAR LE TROUBLE ET LE ROYAUME DES PROFONDEURES AURA BESOIN DE TOI.

 

Sans pouvoir réagir, ses lèvres scellées par la stupéfaction, Emilia fut projetée en arrière. Loin, très loin des yeux gargantuesques. Au-delà du songe. Au-delà de l’illusion. Jusqu’à elle-même. Le choc fut violent. Au bout de ce qui lui semblait être un immense couloir se tenait une silhouette exsangue. La jeune fille filait à toute allure vers elle. Lorsque la silhouette se retourna, elle reconnut le visage blafard du prince Milostivar. Une lueur spectrale l’enveloppait et sur sa face émaciée se lisait… de la surprise ? Avant même de réaliser quoi que ce soit. Emilia percuta le spectre qui se retrouva éjecté en arrière en criant très certainement des insanité en tragentopolien. Emilia, quant à elle, sentit de nouveau la chaleur du sang dans ses veines, la brûlure de l’air qui emplissait à nouveau ses poumons et le touché étrangement confortable d’un vêtement poser sous sa tête. Toutes ses sensations retrouvées si brusquement poussèrent les muscles de la jeune fille à s’agiter mécaniquement en même temps qu’elle se redressait dans la panique. Une odeur froide empreinte d’humidité lui confirma  qu’elle était bien revenu à elle dans le palais souterrain. Ne dormant que d’un œil, Anton sursauta et failli assommer la pauvre apprentie avec le pommeau de Faucheuse.

 

— Qu’est-ce que c’est ? On nous attaque ? questionna-t-il tandis que son regard balaya le hall à la recherche de la menace.

 

Ne distinguant aucune menace, il ramena son attention sur la jeune magicienne qui regardait devant elle l’air hagard.

 

— Tout va bien Emilia ? lui demanda-t-il.

 

— Le prince ! Il est toujours ici !... Je crois.

 

C’était au tour d’Emilia d’épier chaque recoins de la salle. Ses épaules se soulevaient et s’abaissaient comme si elle avait du mal à respirer. Le mercenaire se releva en tenant ses côtes encore douloureuses et vint poser une main réconfortante sur l’épaule d’Emilia. À l’instant même où l’ancien commandant allait lui signifier que rien ne les attaquait et que le hall était totalement vide, les restes poussiéreux du golem de jade s’agitèrent d’une façon peu naturelle. Un nuage de graviers verdâtres s’éleva au-dessus du sol et s’agglutina pour former une sphère de jade parfaite. L’orbe tournoya sur elle-même et fut rejoint par d’autres grains qui lui orbitèrent autour et dessinèrent les contours grossier d’un humanoïde. La forme frappa son semblant de tête avec ses mains granuleuses.

 

— Comment ?! siffla la voix du prince en provenance de l’orbe.

 

Anton poussa un long soupir de lassitude, leva son arme et déclara.

 

— Sincèrement votre altesse. Il arrive un moment dans la vie, où il faut accepter la défaite, et mourir. S’il vous plait !

 

Le pantin de jade se tortilla dans un enchevêtrement de mouvements rageurs. La sphère en son centre émettait de brefs éclats de lumière. Sans prévenir. Elle fila droit sur Emilia sans même faire attention à son corps d’éclats de jade. L’enveloppe caillouteuse resta en suspens là où le globe se trouvait une seconde plus tôt, puis s’abattit en crissant sur les dalles du hall. À quelques centimètres du visage d’Emilia, le globe fulminait.

— Une magie ancestrale contrée par une petite pimbêche apprentie télékinésiste ! Je n’y crois pas. Comment as-tu fais ? Répond !

 

D’abord effrayée, Emilia avisa ensuite la petite balle de pierre flottante en face d’elle avec une moue dubitative. La réalité de la situation la fit presque pouffer.

 

— Sinon quoi ? répondit-elle simplement.

 

Le globe eut un mouvement de recul presque imperceptible. S’il n’avait s’agit d’un agrégat de poussière de jade polie, on eut presque put y déceler de la surprise. Une série de clignotements courut à sa surface et la voix du prince se fit menaçante.

 

— Insolente ! Puisque tu t’obstines, subit donc la morsure glaciale de mon arme !

 

La sphère brilla plus fort et de petits arcs électrique crépitèrent à sa surface. Anton se jeta devant Emilia, l’épée au poing.

 

— Attention ! cria-t-il sur la défensive.

 

Mais rien ne vint. Du moins pas immédiatement. En effet, un léger crissement laissait entendre que le trident du prince, laisser plus loin au sol, se traînait maintenant dans leur direction sans grande conviction. Un vague flottement gêné accompagna la progression laborieuse du trident jusqu’à ce qu’il bute contre un éclat de jade plus volumineux que les autres et s’y coince. Un léger frisson fit mollement trembloter l’arme avant qu’elle ne s’affaisse définitivement sur les dalles avec un tintement pathétique.

 

— Et voilà. C’est bien ce que je pensais, observa Emilia.

 

— Je… Je sais pas trop quoi dire là, lâcha Anton l’air blasé.

 

Devant eux, la sphère émit un grognement de frustration. De petits morceaux de jade se détachèrent de sa surface, lui donnant un aspect bosselé. La pierre elle-même avait perdu de son éclat surnaturel pour prendre une teinte vert fade. Le mercenaire haussa un sourcil devant cette soudaine décrépitude. Il venait de comprendre. Anton eut un sourire impressionné à l’intention d’Emilia, sourire que la jeune femme ne remarqua même pas. Ce que l’ancien commandant lut sur le visage de l’apprentie, il l’avait déjà lu sur de nombreuses recrues. La témérité. L’audace toute juvénile de l’adulte en devenir qui jette ses toutes nouvelles convictions à la face du destin. Emilia éprouvait cette peur grisante mêlée d’incertitude propre aux premières grandes initiatives. De la peur, il y en avait toujours. La confiance lui apprendrait progressivement à la contrôler.

 

D’une voix croassante provoquée par sa gorge sèche, Emilia s’adressa aux restes siliceux du Prince.

 

— Sans l’aide du morceau de masque, votre magie se tarissait peu à peu malgré votre enchantement. Vous vouliez prendre possession de mon corps n’est-ce pas ? J’ai eu de la chance d’avoir repris connaissance à temps.

 

À peine eut elle terminé sa phrase que ses jambes se dérobèrent. L’apprentie tomba à genoux, une mains plaquée sur son crâne en proie à une intense migraine. Des lumières multicolores dansaient devant ses yeux et se oreilles se mirent à siffler. Sans pour autant paniquer, Emilia sentait que les effets du sort de Milostivar se faisaient toujours sentir. Malgré tout, le Prince avait raison. Comment avait-elle fait pour contrer son maléfice ? Les paroles étranges de l’entité gigantesque lui revinrent. Mais étaient-elle seulement réelle ? Cet être l’avait-elle aidée ? La jeune femme repris lentement son souffle, soutenue par Anton qui gardait un œil sur ce qui restait du prince. L’orbe de pierre, qui continuait de s’égrainer petits bouts par petits bouts, flottait toujours devant eux. Elle finit par se désintéresser d’eux et virevolta jusqu’à son trident, étendu inerte sur le sol. L’orbe descendit jusqu’à l’effleurer. Anton, qui avait fait s’asseoir Emilia, s’approcha de la sphère de jade, sa grande épée au clair.

 

— Ne pensez pas vous en servir. Vu votre état, je ne vois pas ce qui m’empêche de vous réduire en gravât.

 

Vu mon état justement, “valetchnik“, je suis loin de représenter la moindre menace…

 

L’orbe flotta ensuite jusqu’à l’énorme tome du gardien, que Sol avait soigneusement posé sur les marches et recouvert d’un linge. Bien incapable de seulement ouvrir l’imposant ouvrage. Le Prince se posa sur le tissus qui le recouvrait.

 

En revanche, continua Milostivar, votre compagnon, celui avec le “châla“. Vous devriez lui poser quelques questions…

 

Anton fronça les sourcils. Qu’est-ce que le Prince essayait de lui dire ? Évidemment que Jambar était on ne peut plus louche. Mais tous ses employeurs l’étaient à un certain niveau, rien d’étonnant. Pour lui, Jambar pouvait bien être l’assassin personnel du roi Trodrïn, qui était-il pour en juger ? Lui aussi avait du sang sur les mains. Cependant, venant de la part d’un Prince tragentopolien vieux de trois cents ans… La curiosité du mercenaire l’emporta.

— Dîtes moi tout alors. Je risque d’être déçu mais bon…

 

L’orbe clignota vigoureusement et tremblota comme prise de colère. Elle s’effrita de plus belle tandis que le Prince fulminait depuis la pierre.

 

— Déçu ?! Ce qu’il m’a montré n’a rien de ce que vous pourriez qualifier de décevant,“havietch“ ! Car ce que j’ai vu, c’est cet homme se tenir sur les marches du palais impérial, à regarder Pentapolis brûler sous ses yeux !

 

Anton resta interdit. Il dut l’admettre, il ne s'attendait certainement pas à ça.

 

Ce n’est pas tout ! railla le Prince dont la voix grondait de rage. À ses pieds gisait, une dague en travers de la gorge, le cadavre fraîchement assassiné de mon père, l’Empereur Céleste, Vratislar Veneïselïn !

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Isapass
Posté le 26/06/2021
Je t'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans le chapitre par le biais du songe d'Émilia, mais il faut dire que je n'étais pas très concentrée. A partir du moment où elle se réveille, j'ai bien retrouvé l'ambiance.
Les pauvres tentatives du prince pour revenir à la vie et se servir de son trident sont à la fois pathétiques et drôles ! Et Émilie serait-elle beaucoup plus puissante qu'il n'y paraît ?
Ah, on a enfin une petite révélation sur Jambar, et elle est surprenante ! Soit il avait une bonne raison de tuer l'empereur, soit il n'est pas du tout du bon côté (ce qui serait très intéressant !)
En tout cas, je confirme : je trouve que ton écriture change et devient plus riche sur les derniers chapitres !
Une petite remarque : ça fait plusieurs fois que tu utilises le verbe "s'agir" au plus que parfait, sous la forme "s'il avait s'agi". Or, ça se conjugue avec l'auxiliaire être (comme tous les verbes pronominaux), donc la forme correcte est "s'il s'était agi" (ou "s'il ne s'était pas agi", puisqu'ici c'est la forme négative).
A+
Jibdvx
Posté le 27/06/2021
Merci pour cette précision ! Je ne m'en doutais pas du tout :o
C'est vrai que le début du chapitre est très brut en effet, il faudrait peut-être un petit paragraphe de narration pour mieux négocier le changement de cadre.
Ah mais le prince peut aussi raconter de grosse bêtise ! hehehe.
Je viens d'y songer aussi, pour la """"qualité"""" de l'écriture, c'est sans doute dû au fait que se sont des chapitres que j'ai pris plus de temps à écrire et surtout relire (environ 2-3jours contre une après midi pour les précédents) mais tant mieux si c'est payant !
D'ailleurs va falloir m'y remettre urgemment !
Flammy
Posté le 10/02/2020
Re-Re-Coucou !

On s'enfonce dans les mystères de ce passé, c'est vraiment de plus en plus intriguant =o Entre Emilia qui réussi à vaincre le sortilège un peu par hasard, en tout cas, visiblement, même si elle en a pas conscience, elle cache pas mal de chose et elle risque de se révéler beaucoup, même malgré elle ^^

Sinon, pour la révélation du prince, c'est violent ! Que Jambar ait assisté à la fin de l'empire, je m'y attendais, mais bon, visiblement, là tu sous entends qu'il est à l'origine de la mort de l'empereur, c'est pas rien ! Bon, en vrai, je m'attends à un truc comme quoi il devait en vrai le protéger mais il est arrivé trop tard (d'où la vengeance), mais ça reste surprenant quoi !

Bon, par contre, le passage avec le prince qui essaie de paraître impressionnant, c'était juste très drôle, et j'imagine bien le décalage entre les inquiétudes et la réalité xD C'était très drôle et cool du coup ^^

J'ai hâte de lire la suite, bon courage pour la suite ! =D

Pluchouille zoubouille !
Jibdvx
Posté le 10/02/2020
Merci beaucoup pour tout tes commentaires et ta lecture :D Je ne voulais pas trop étirer certains mystères sur Jambar, ça aurait fait trop d'un coup vers la fin selon moi. Ta théorie concernant les événements d'avant la chute de l'Empire est intéressante ! Et d'autres révélations sont à prévoir, on est qu'à mi-chemin après tout :D
J'ai aussi prévu pas mal d'évolutions pour Emilia hehehe.

Merci encore en tout cas ! Ton enthousiasme me motive beaucoup pour continuer à écrire, j'en avais bien besoin !
Flammy
Posté le 10/02/2020
Mais de rien écoute ^^ Je n'ai pas toujours le temps de lire, mais c'est à chaque fois un plaisir quand je peux donc j'espère bien que tu vas finir cette histoire =D
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