Je vois la nature comme les êtres, non pas pour la domestiquer, mais pour accepter plus facilement la bêtise humaine. 90 kilomètres de forêt vierge, territoire prisé des chasseurs, pêcheurs, vacanciers et fainéants. J’aime cette contrée où les épinettes n’ont d’autres choix que de s’élever pour se sustenter de soleil.
Francis, je me demande si tu souffres de ta solitude, rêves-tu d’être convoité toi aussi. Ma cabane, enfoncée dans un nid de conifères douillets, je ne pourrais trouver mieux. La douceur des épines mélèziennes et pruchiennes, pour la sensible canadienne. Et puis, tout au bout du ruisseau, sa mutation, son terrible aboutissement de paisibilité. Le marécage; ce triomphe.