On me dit parfois : "Le passé, c’est derrière. Il faut aller de l’avant."
Mais comment avancer sans regarder un minimum en arrière ? Quand on regarde devant soi, on le fait forcément avec les yeux marqués par notre histoire. On ne peut pas ignorer ce qui nous a construit — ou détruit.
C’est ma vision des choses, bien sûr, mais je la ressens profondément.
Par exemple : j’ai été maltraitée psychologiquement par des hommes, et abandonnée par mon père.
Aujourd’hui, cela me laisse dans une forme de confusion identitaire. Je me sens instable — que ce soit dans mon rapport à mon corps, à ma santé mentale, à moi-même… et, évidemment, dans ma relation avec les hommes.
Tout est lié. Le passé n’est jamais aussi loin qu’on le voudrait.