*
Le soir.
Prince
Le soleil se couchait, colorant le ciel d’un dégradé de carte postale. La façade de l’immeuble de Frank était baignée de bleu, celle la maison de Maam brûlait de rose et d’orange ; chaque cerise dans l’arbre brillait de mille nuances.
Et la fontaine reflétait l’ensemble de ce tableau en une fidèle miniature.
Le blondinet s’était carapaté ; Raphaël devait être chez lui, gardé en l’absence de ses parents par Lune ou Lotre ; Lotre ou Lune devait être en train de travailler sur une prochaine création dans leur atelier ; Maam avait dû retourner dans sa cuisine pour préparer le repas du soir qu’elle partagerait avec l’ancienne ; l’ancienne devait être toujours sur son palier à tricoter pour patienter ; la voisine devait être retournée à ses révisions, la liseuse à sa chambre ; Frank devait être plongé dans ses carnets à prendre des notes et consigner sa journée ; Prince était dans sa cuisine.
Il avait un dîner à faire mijoter pour deux. Ce soir, une jeune femme viendrait le rejoindre pour un premier rendez-vous chez lui et il avait bien l’intention de l’impressionner.
C’était dans ses cordes, il avait travaillé comme commis dans les cuisines d’un grand restaurant dans sa jeunesse, en tout cas l’avait-il affirmé.
Son diamètre imposant n’entravait en rien ses mouvements et c’est avec agilité qu’il passait du feu à la découpe, des poêles à la casserole. Il avait même pris soin de porter un filet pour cheveux, afin d’être sûr qu’aucun intrus ne viendrait gâcher la soirée.
L’heure approchait, les arômes et les fumets s’exprimaient avec largesse dans tout l’appartement et alentours, s’échappant par la porte laissée ouverte. Prince s’amusa à imaginer leur bouquet engageant faire frétiller d’envie les narines des voisins les plus proches.
Il baissa le feu, vérifia la cuisson, sala et épiça un peu plus puis partit s’habiller en fredonnant.
Il n’avait pas tous les jours l’occasion de faire des rencontres et ce rendez-vous avait une grande importance à ses yeux. Sous son air débonnaire, il n’en menait pas aussi large que sa silhouette. La jeune femme rencontrée il y a peu lui plaisait et il espérait vraiment que cette soirée se passerait bien.
Il avait même discrètement jeté une pièce dans la fontaine, une fois les gamins rentrés chez eux.
Il revint dans la cuisine douché, coiffé, discrètement parfumé et dans un costume élégant mais tout de même décontracté. En tout cas c’est ce qu’il lui avait semblé en l’enfilant mais en arrivant dans la pièce il n’était déjà plus si sûr. C’était peut-être trop ? Ou pas assez ? Le parfum, juste un peu, pas trop, il y avait bien pris garde. Mais le costume ? Vraiment ? Il s'apprêtait à retourner dans la salle de bain pour mettre à l’épreuve son choix vestimentaire devant le miroir, quand un mouvement dans l’encadrure de la porte d’entrée attira son attention.
Déjà ?
Il avait tourné la tête vers l’invitée dans un mouvement réflexe, un sourire composé à la va-vite plaqué sur le visage. Son regard croisa alors deux yeux avides qui l’attendaient sur le palier de la porte. Deux yeux amoureux, montés de deux grandes oreilles tombantes, d’une petite truffe noire et d’une longue langue pendante.
À cette vue, Prince se dégonfla dans son costume. Son sourire s’effaça.
Le chien, toujours aussi grand et dégingandé qu’à sa dernière visite, le regardait intensément. Ses poils marron mélangés de toutes autres sortes de couleurs étaient toujours en désordre, des mèches s’échappaient dans tous les sens, couvertes de poussières et parfois même tenant captifs des petits bouts de bois. Il était assis sur le tapis de l’entrée et attendait haletant, les coins de lèvres retroussés en un sourire béat.
Prince resta immobile un instant. Peut-être le chien n’était-il venu que pour lui dire bonjour ? Peut-être allait-il repartir aussitôt vers un autre foyer ?
Mais non. Le chien ne bougeait pas. Il avait les yeux braqués sur Prince et sa queue commença même à faire des aller-retours énergiques dans son dos. Quelques gouttes de bave tombaient déjà sur le paillasson.
Le cuisinier eu soudain très chaud, puis très froid.
Elle ne viendrait pas.
C’était fini, fini Prince. Il le savait, le message était clair, implacable. Si le chien était là, c’est qu’elle ne viendrait pas.
Lentement, les épaules basses et le cœur lourd de déception, il se dirigea vers la cuisinière sous la prunelle aimante de l’animal. Il coupa le feu, retira casseroles et poêles, déversa la moitié de leur contenu dans l’une des deux assiettes à dorures posées sur la table, l’autre dans un grand saladier.
Sa bouche se tendit d’un difficile sourire lorsqu’il posa le saladier par terre, à côté de sa chaise.
— T’as bien raison d’être venu, que ça ne soit pas perdu pour tout le monde.
Le chien entra tranquillement, attendit que Prince s’installe et plante sa fourchette dans son ragoût pour plonger sa propre truffe dans la portion qui lui revenait.
Prince se souvenait qu’avant d’être chien, le chien avait été chiot. Le souvenir était lointain, flou, presque étranger ; il doutait parfois de l’avoir vraiment vécu. Pourtant, et presque malgré lui, chaque fois qu’il voyait le chien, quelqu’un en lui se souvenait de frêles pattes maladroites, d’un museau court orné de deux yeux bien trop grands et de nombreuses puces qui avaient élu domicile dans les quelques touffes de poils restantes sur des flancs alors rachitiques. Le chiot quémandait déjà, mais il n’avait pas dû être souvent bien reçu. Quand Prince l’avait vu tremblant, trempé par une pluie lourde et froide, réfugié sous le porche, il lui avait ouvert les portes du quartier. Pas pour le prendre chez lui, non, et puis quoi encore. Il n’aimait pas les animaux de compagnie. Et il avait bien mieux à lui proposer. Le Hameau.
Le chien faisait partie du lieu maintenant. Il était parfois là, d’autres fois ailleurs. Souvent introuvable, toujours présent quand il y avait de quoi manger.
Le corniot avait le don de deviner quand la nourriture allait être de trop, de flairer d’avance les futurs parfums de restes. Parfois bon, parfois mauvais présage, mais toujours, toujours présage parfaitement fidèle.
Depuis son arrivée dans le quartier, la nourriture n’était jamais perdue pour tout le monde.
Mais alors que Prince se rassit à table, abattu, il fut prit d’un doute. Un très gros doute. Qui attendait-il déjà, avant l’arrivée du chien ? Ses pensées se désaccordèrent. Il se souvenait parfaitement, et plus du tout, les deux en même temps. Elle était venue n’est-ce pas ? Non, le chien était là. Les deux à la fois ? Non, le chien était là, à ses pieds, à manger goulument dans l’assiette qu’il lui avait déposé. Une panique le prit. Avait-il seulement véritablement invité qui que ce soit ?
Son esprit s’embrouilla et sa tête commença à le lancer ; alors il se leva, alla chercher dans un petit placard perché une bouteille d’alcool de cerise et s’en servi un grand verre.
*
Plus tard.
Frank
Frank avait besoin de quelqu’un à qui parler. Cela ne lui arrivait pas souvent. À vrai dire jamais.
Il était allé voir Maam un peu plus tôt. À 16 h 40, il était arrivé à sa porte, laissée ouverte après le départ, à 16 h 12, des jumelles. Une scène des sept seniors sur leur départ en excursion avait occupé la cour entre les deux et l’avait forcé à prendre son mal en patience.
Arrivé sur le palier de Maam, il avait toqué et, malgré l’absence de réponse, s’était avancé, sachant qu’il avait permission d’entrer tout de même. Il avait trouvé Maam dans sa cuisine, agitée. Elle avait fait de son mieux pour l’accueillir mais ses regards étaient troublés, ses mains tremblantes. Elle avait mis puis retiré trois fois son tablier, avait jeté douze regards vers la fenêtre sans qu’il ne pût comprendre ce qui attirait ainsi son attention.
Il n’avait trop su comment échanger avec cette Maam complètement bouleversée ; il n’était déjà pas très bon pour la conversation d’ordinaire et l’était encore moins lorsqu’il s’agissait de faire face aux émotions de ses amis. S’engager sur des questions et chemins plus personnels le mettait mal à l’aise ; il ne se sentait pas du tout l’âme d’un confident.
Il était finalement reparti.
Ainsi, à 19 h 50, Franck, qui avait depuis rejoint son salon et son poste d’observation à la fenêtre, avait toujours besoin de quelqu’un à qui parler.
Quand il vit le chien entrer dans la cour à 19 h 52 il fut tenté de prendre pari pour deviner le palier sur lequel l’animal s’arrêterait. Mais il se rappela que ce soir, il connaissait déjà la réponse et le plaisir de la devinette retomba lourdement et tristement.
Sa prédiction fut bonne ; il vit avec embarra le cabot patienter sur le palier de Prince, puis s’inviter dans sa cuisine.
Évidemment, qu’il n’y aurait pas d’invitée ce soir-là, comment pourrait-il y en avoir une ? Pauvre Prince.
À 20 h 13, le chien ressortit et Frank se prépara à rendre visite à son ami.
*
Au même endroit, encore ailleurs.
Maam et l’ancienne discutaient sur la grande terrasse du jardin. Il ne faisait plus très clair, le soleil se couchait lentement. Mais il faisait encore suffisamment bon pour être à l’aise.
Une brise faisait danser les feuilles de l’imposant cerisier, une poignée d’entre elles était tombée à la surface de la fontaine et gigotait au mouvement de l’eau.
La mère et l’ancienne discutaient là presque tous les jours, s’assoupissant parfois. Il faut dire qu’elles n’avaient pas grand-chose à faire.
Le fils était devenu riche, en ville. Il avait fait ses preuves, grimpé les échelons, fait de l’argent. Jusqu’à ce qu’un jour il regarde en arrière et que le Hameau vienne à lui manquer. Alors, de là-haut, il avait racheté le bâtiment ouest, en entier. Puis les briques, en entier aussi. Et enfin, la gorge. Les anciens propriétaires étaient ravis d’un si bon prix, les locataires avaient été aidés à trouver mieux ailleurs. Le chien fut chassé.
Seule l’ancienne était restée, elle n’avait plus l’âge pour déménager, avait insisté Maam. Sur ce point uniquement, le fils avait cédé ; pour tout le reste, il avait procédé.
Les bâtiments avaient été rénovés, en grandes suites, bureaux et salles à manger ; dans la cour, des sculptures avaient été installées, une terrasse avait été aménagée. Elle s’arrêtait au pied de la fontaine et de son cerisier qui n’avaient pas bougé.
Un palais secondaire au parfum d’enfance, accommodé au goût des adultes.
Au début, le fils descendait régulièrement, invitait des amis - toujours de prestige. Maam n’avait à s’occuper de rien, des cuisiniers avait été embauchés. “Repose-toi Maman, repose-toi.”
Puis les visites s’étaient espacées ; le travail, le temps, les priorités. Et puis rien n’y faisait, ce n’était pas si bien qu’il se l’était remémoré. Le parfum s’était dissipé, trop de choses, indéfinissables, manquaient. Alors la course reprenait, il repartait.
Maam et l’ancienne restaient, seules, et discutaient sur la terrasse. Le repas n’avait plus à être préparé, “repose-toi Maman” ; le linge n’avait plus à être lavé ni repassé, “repose-toi Maman” ; et dans l'opulence et en l’absence du maître des lieux, le chien revenait et trouvait toujours de quoi manger.
Heureusement, il restait encore le potager, la brise fraîche et les conversations pour s’occuper.
Parfois, il prenait à Maam l’envie de jeter une pièce dans la fontaine. Mais que lui restait-il à souhaiter ? Le mal était déjà fait.
Et puis de temps en temps, son fils descendait, alors ma foi, ça les valait.
*
Bon, par contre j'ai eu beau avoir commencé l'histoire récemment, je ne me souviens plus exactement de la première apparition du chien (et je ne pense pas connaitre encore la personne que Prince avait invitée... enfin j'espère, sinon j'ai oublié également). Du coup, ça me donne l'impression de rater quelque chose sur ce chapitre.
Sinon, ce monde où le fils a viré tout le monde... ah là là, les replis de cette histoire sont tous aussi intéressants les uns que les autres !
Alors pour le chien, c'est bel et bien sa première apparition, tu as eu le sentiment que l'on devrait déjà le connaître ? C'est la narration qui t'a fait l'effet d'un personnage qui n'est pas introduit comme un nouveau perso ?
En tout cas je note cette confusion, c'est intéressant, j'aimerai que ce soit fluide pour tout monde...
Quant à l'invitée, effectivement on ne connait pas son identité, tout ce que l'on sait depuis le début c'est que Prince avait un rendez-vous ce soir là mais je n'ai jamais dit avec qui, cela aussi semble t'avoir perturbée, mais pour le coup je ne sais pas trop comment rattraper cela car il n'y a pas de place dans le scénario pour en dire plus sur cette personne ^^""""
Merci beaucoup pour ton commentaire qui va m'aider dans mes corrections ! : D
Quand à l'invitée, oui, il semblait bien me souvenir qu'on savait qu'il avait RDV mais pas avec qui. Et pas besoin d'en dire plus, entretenir ce mystère est très bien. Peut-être juste vérifier à quel(s) moment(s) tu parles de ce RDV dans le récit, voir si ce n'est pas un peu trop "lointain" par rapport à ce chapitre-ci (ou si c'est juste moi qui ai une mémoire à trop court terme).
Tristou le passage italique, je l'ai bien apprécié celui-là. La nostalgie des lieux de l'enfance qu'on vient remodeler à son goût du jour, et on s'étonne ensuite de ne plus y retrouver ce qu'on aimait... Ça me paraît être une chouette fable à faire lire à tous les gens qui achètent des propriétés ^^
Deux petites remarques de forme :
"Depuis son arrivée dans le quartier, la nourriture n’était jamais perdue pour tout le monde." : pour moi la phrase peut être comprise de plusieurs manières, et si j'ai compris grâce au contexte le sens que tu lui donnes, je ne trouve pas que ce soit le plus évident en terme de syntaxe, donc... ?
"sans qu’il ne pu comprendre ce qui attirait ainsi son attention." : sans qu'il ne pût ou ne puisse
Alors, en lisant tes différents commentaires à partir de celui-ci, je me demande si tu n'as pas raté un chapitre... tu n'as pas commenté le précédent à celui-ci, j'ai cru que tu étais simplement passé à la suite pour avancer, mais en lisant ce commentaire et surtout celui sur l'enquête de Frank qui arrive plus tard, j'ai l'impression qu'il te manque un bout ^^"
Je regrette presque d'avoir nommé tous mes chapitres " *** " car j'avoue que même moi je m'y perds en revenant dans mon récit pour faire des corrections ^^"
Je devrais peut-être leur donner le nom des points de vue qu'ils contiennent, ça serait plus clair pour tout le monde peut-être...
Ou peut-être que tu l'as bel et bien lu et ce serait bel et bien le récit qui n'est pas clair, c'est possible aussi ! Mais là j'ai vraiment un doute, j'ai l'impression que tu as raté tout un passage avec Frank (le 6e chapitre de ce récit) ^^"
Je te laisse me dire ! : )
Mais sinon merci pour ce commentaire, oui les passages en italiques présentent des ambiances très différentes, mais je n'en dirais pas plus sur leur signification : P
Du coup c'est drôle parce que j'avais l'impression que le malaise de Frank était un truc qu'on cherchait à élucider alors qu'en fait la raison en est clairement annoncée dès le début ! Bref, ça ne va pas m'aider dans mes investigations, cette petite erreur de lectrice :') mais c'est pas grave, au pire je relirai le début à la fin !
Et puis alors, surprise, en voyant le chien, Prince se dit que son invitée ne viendra pas. Je me suis dit que la femme avait dû envoyer son chien, comme un code entre eux. Et ensuite, je me rends compte que le chien est peut-être une femme dans l’autre univers!! Apparemment, l’esprit de certains personnages est capable de pénétrer les deux univers à leur insu. Très intriguant !
Une petite faute: repartit au lieu de reparti. (Franck)
Seule petite critique : je trouve le passage en italique un peu trop "tell". Voili voilou. À bientôt !
alors oui, il y a plein de petits codes internes aux Hameau, comme les surnoms des personnages, ou le chien ^^
Je ne dirai rien pour les théories ^^
Ah, tu trouves pour la partie italique ? Ok, je note, je verrai comment améliorer ça !
Merci encore pour ta lecture et tes commentaires.
Prince"
Ahhh le rendez-vous galant ! J'avais hâte de lire ce chapitre :p
"Le cuisinier eu soudain très chaud, puis très froid." > eut
"alors il se leva, alla chercher dans un petit placard perché une bouteille d’alcool de cerise et s’en servi un grand verre" > servit
Ho non, je suis tellement triste pour lui :( Je ne m'attendais pas à ce lapin... Du coup je me pose des questions : aurait-il imaginé l'élue de son cœur? Un lien avec la fontaine, l'autre monde que je crois deviner ?
J'aime bien ce récit avec plusieurs points de vue. On retrouve des événements passés vus par un autre personnage, qui apporte son expertise et mine de rien, une meilleure explication de la scène une première fois lue.
Rien à voir avec ce chapitre, mes les vélos bleus et blancs qui bougent m'intriguent... encore ma théorie à la noix mais, le fils du géant qui ferait bouger le vélo, déplacerait celui dans le Hameau que nous suivons.?
Et puis les petits bateaux dorés, le point de vue de Franck pourra nous apporter la vérité sur ce mystère ? Apres tout, rien n'échappe à son oeil !
Le chien, quelle claque ! Jamais aimé autant un squatteur comme lui, malin à souhait, qui bouffe à l'oeil comme bon lui semble !
Bon et ce passage en italique me ferait confirmer un autre hameau parallèle où les évènements se passeraient différemment... mais bon.. ça reste trop flou encore :)
Au plaisir de lire la suite
Ça m'a fait plaisir que tu les remarques ^^
Il y a finalement peu d'anomalies dans cette première partie par rapport à la suite de l'histoire, alors si elles sont bien perçues, ouf ! ^^"
Et sinon, tu te poses exactement les bonnes questions pour Prince ; )
Ce chien, imposant de vérité, est très bien placé. Il marque cette certitude que l'on pouvait lire entre tes lignes : les nouvelles rencontres ne sont pas possibles dans cet espace-temps clos.
Mais ton fil rouge demeure... le monde du Hameau continue de tourner. Maam est toujours dans l'expectative de son fils, de ce qu'il a fait depuis son départ. Frank recherche toujours sa dame en ombre qu'il ne trouvera pas.
J'ai adoré cette image de lieu onirique, plongé dans la nostalgie : la demoiselle de Prince ne peut venir, la dame en ombre est partie. Et cette fontaine, qui renvoie toujours l'image entre deux mondes. Dire que Frank avait placé une pièce sur son rencard :/
Bon, plus qu'à associer le chien à quelqu'un ou à quelque chose d'autre. Allez rend-toi utile et va me chercher des bâteaux dorés ! Oui je fais toujours une fixette sur cette mini-intrigue ! Je compte sur la jumelle pour décrypter ce message !
Chapitre toujours aussi bien écrit, tu gardes le lecteur dans l'immersion de ton monde. Ton intrigue se développe certes avec lenteur mais on sent la maitrise de ton récit : les personnages introduits évoluent tout naturellement, chacun semblant à sa place dans un monde qui sombre dans l'imaginaire collectif...
Eh bien, cette phrase que tu formules est très importante pour moi : "les nouvelles rencontres ne sont pas possibles dans cet espace-temps clos."
C'est dingue, tu es le seul pour l'instant à avoir perçu cela ! Ouah.
C'est vraiment très étonnant pour moi de découvrir qui comprend quoi. Personne n'a la réponse complète mais les morceaux du puzzle sont éparpillés d'un.e lecteurice à l'autre, si vous vous réunissiez tous pour mettre en commun vos idées vous pourriez trouver en fait, hahaha x'D
C'est vraiment fou, ce que chacun.e perçoit ou ne perçoit pas.
Le plus embêtant restent les éléments que vraiment personne ne comprend, je n'en dis pas plus pour ne pas influencer mais je sais déjà que des ajustements sont à prévoir.
Mais pour cet idée d'espace-temps clos, je commençais à me dire que personne ne l'aurait celui-là, et pouf, toi tu l'as compris, haha ^^
Merci toujours de tes retours !
Wouah, ça m'a fendu le coeur. Vraiment, son engouement à tout préparer, à se faire le plus beau possible, et finalement la conclusion TT
J'aime beaucoup que la certitude qu'apporte le chien ne soit pas expliquée tout de suite : il y a des habitudes et rituels qu'on ne comprend pas toujours quand on est étranger aux personnages, mais qui font sens pour eux sans qu'on ai besoins de les comprendre. Je ne saurais dire exactement pour quelle raison, mais je trouve que ce genre de détails marche très bien à assoir un passé aux personnages.
Et je me suis demandée si le chien allait être, dans l'autre Hameau, une personne (après tout si je ne dis pas de bêtises Raphaël s'appelle Raphaëlle, alors pourquoi un chien ne pourrait être quelque chose d'autre ?) mais ça n'a pas l'air d'être le cas.
Franck, best ami, rien n'à dire.
et aussi haha, je viens de comprendre la blague de Lune et Lotre. Bon sang. Tant de chapitres :'D
Hahaha, tu m'as fait rire de n'avoir pas vu avant pour Lune et Lotre x'D
Merci toujours pour tes commentaires !
Ce chapitre sera sans doute pas mal remanié, car il va finalement dans une direction qui ne convient plus trop trop à mes prises de décisions ultérieures, mais le fond ne changera pas, je veux dire, ce n'est pas grave pour la compréhension de la suite : )
Je suis contente que le chien fasse son petit effet, j'essaye, oui, de mettre des détails comme s'il y avait un "lore" pour donner l'impression d'une profondeur de champ et d'une vraie vie interne au hameau, j'espère que ça fonctionne ^^
Des bises,
J'espère que la suite te plaira ♥
Par les dieux, que de tristesse dans ce chapitre ! Je commencerai par la partie en italique que je préfère imaginer comme une réalité alternative haha, après tout, rien dans cette histoire nous l'interdit. Quelque chose qui aurait pu se produire ou qui se produit dans un songe
Puis Prince... C'est trop triste. Après, qui sait, peut-être que la femme a eu peur, mais qu'elle reviendra par la suite, plus assurée de ses sentiments encore ? J'ai envie de me dire que rien n'est perdu et/ou que la sirène qui a reçu la pièce prévoit quelque chose de bien mieux encore pour Prince
Et Frank, toujours aussi nerveux à propos de sa dame de l'ombre.... Au moins, il a repris le réflexe de compter ! Il retrouve ses habitudes :)
Ha oui, dans ma tête le hameau est en réalité un lieu nostalgique plus que joyeux, ce chapitre en est l'un des reflets...
Je vais voir pour la position de l'italique car en réalité le découpage par chapitre qui est fait ici est complètement artificiel, il est uniquement là pour répondre à la mise en page de la plateforme PA.
Sur le fichier d'origine, mon texte est une longue succession de courtes scènes, sans interruption et sans mise en place de "chapitres". Les passages italiques et non italiques sont plus ou moins en alternance assez équilibrée, alors il faudrait que je vois si cela marche de le remonter ou pas : )
Pour ce qui est de la réalité alternative, effectivement, rien ne nous l'interdit ; ) ; ) ; ) : P
Merci encore de ta lecture et de tes commentaires ! ♥
Ce pauvre Prince : ( . J'aime beaucoup Franck aussi, et Mamé, sa solitude..
En fait tous tes personnages.
Et ce trouble entre l'ici et l'ailleurs, qu'on ne cerne toujours pas...
C'est vraiment super!
Mais c'était trop court, on en veut plus! Tu as déjà tout écrit? Ou bien tu publies au fil de la publication?
J'ai vraiment hâte de lire la suite en tout cas!
Merci beaucoup de ton commentaire il me fait très plaisir !
Oui la suite existe mais pas tout le roman. J'ai écrit la moitié puis j'ai fait un gros blocage de près de 6 mois sur la seconde partie, mais j'espère être maintenant de nouveau sur les rails pour me replonger dans le récit : )
Il y a donc encore quelques chapitres déjà écrits à venir avant que la publication ne rattrape l'écriture ^^
Merci beaucoup pour ton message, il m'aide à retrouver le courage de me replonger dans ce projet : )
J'aime bien ce chien devin. Et j'adore l'image "il n’en menait pas aussi large que sa silhouette". Tes personnages sont toujours un régal. Je me demande si on le rencontrera vraiment un jour ce fils de Mamé.
A quand la suite ?
mais oui, la suite, elle existe déjà pourtant ! Il faut vraiment que je me donne un bon coup de pied aux fesses pour me replonger dans cette histoire et reprendre le fil de l'écriture et de la publication, ça ne va plus du tout, je me suis complètement laissée dériver côté IRL et le temps passe si vite !
Merci beaucoup de ta lecture et de tes commentaires, ils me motivent beaucoup pour trouver l’énergie de continuer ♥
Ah... Ta plume est toujours aussi jolie ! Cette histoire me donne une impression de douceur un peu vaporeuse, quelque chose de beau et de mélancolique qui s'efface dès qu'on s'en approche.
"Là-haut", "redescendre"... Décidément, je me doute bien qu'il y a un lien avec cette fameuse fontaine, mais je n'arrive pas encore tout à fait à mettre le doigt dessus...
Tu en es où, dans cette histoire ? Tu as réussi à dépasser les soucis de "plan"/"scénario" dont tu parlais ces derniers mois ?
Merci pour ton message.
J'ai normalement à peu près fini de retravailler le plan de la seconde moitié. Je n'ai plus vraiment d'excuses pour ne pas me relancer dans l'écriture, il faut absolument que je me replonge dans ce récit et que je reprenne un rythme : )
Les commentaires comme les tiens me redonne de la motivation, merci beaucoup Liné ! ♥