Ailleurs.
Frank
Qui était-il ?
Lui qui avait le même visage, le même appartement au deuxième étage du même bâtiment, le même point d’observation depuis sa table de la cuisine, les mêmes carnets de notes frénétiques, mais un grand canapé bleu plutôt qu’un simple fauteuil vert dans son salon, des grands cadres aux murs présentant des architectures du monde entier plutôt que des murs nus.
Des photos de famille avec femme, enfants et petits enfants plutôt que de rares objets de curiosité.
— Vous êtes marié, demanda Frank, qui fut pris d’une légère panique à l’idée que la personne qui accompagnait son double sur toutes les photos devait sans doute se trouver quelque part dans ce même appartement et qu’il pourrait la croiser.
— Pas vous ? demanda l’autre Frank.
— Non.
— Pourquoi pas ? demanda l’autre l’air faussement débonnaire.
— Je ne sais pas, répondit Frank en fixant cet homme resté debout devant lui, qui lui ressemblait tant et, manifestement, si peu.
Son hôte le fixait aussi. Puis en silence, il se déplaça vers l’un des petits cadres posés sur le meuble de l’entrée, le saisit, puis le reposa.
— Ma femme est morte il y a de nombreuses années déjà.
— J’en suis désolé, répondit Frank en toute sincérité.
Il y eut un nouveau silence. Frank peinait à se concentrer. Non seulement cette situation n’avait aucun sens, mais de plus, la pièce dans laquelle il se trouvait le mettait très mal à l’aise. Il s’agissait bien de son appartement, tous ses sens le lui confirmaient. Les dimensions du sol et des murs, la position des portes et fenêtres, l’agencement et même l’ameublement général. Mais ses yeux étaient agacés par une multitude de détails qui ne correspondaient pas à ses habitudes. Son attention était happée de droite et de gauche, titillée par chaque objet qui ne se trouvait pas à sa place, chaque bibelot qui n’aurait pas dû exister, chaque meuble qui n’avait pas la bonne forme ou la bonne couleur.
— Bon. Et maintenant. Que faites-vous là ? demanda l’autre Frank en se tournant vers lui.
— Je, je ne sais pas bien, dut avouer Frank. J’ai voulu rattraper Saul qui basculait dans la fontaine, enfin, je crois.
À l’entente de ce prénom, l’autre Frank se figea. Son regard sautilla vers ses carnets posés sur le bureau du salon puis se perdit un instant dans le vide. Après un instant de réflexion il reprit doucement constance.
— Rattraper qui ?
— Saul. Vous ne connaissez pas de Saul ?
— Non. Non, cela ne me dit rien du tout, admit l’autre Frank dont le malaise, pourtant apparent il y a seulement quelques secondes, disparaissait maintenant.
— Il a peut-être un autre nom ici. Qui habite au rez-de-chaussée de ce bâtiment, dernière porte avant les briques ?
— Dans la cale ? Personne, c’est un ancien atelier. Ses seuls habitants sont de vieux modèles réduits de bateaux. Et quelques rats, occasionnellement.
Frank eut du mal à contenir son incompréhension.
— Un ancien atelier ? Mais c’est celui de Saul, dont je vous parlais justement, c’est lui qui a fabriqué ces bâteaux. Depuis quand est-il parti s’il n’est plus là ?
Frank vit un début d’agacement sur le visage de son double. Était-il lui-même si facile à lire lorsqu’il s’exprimait ? Sans doute. Cette réflexion le déconcentra un peu, mais l’autre Frank s’était déjà repris.
— Écoutez, je pourrais tout aussi bien aller me coucher dans l’espoir que vous ayez disparu demain au réveil. Je ne pense pas rêver ni être sous l’emprise de psychotropes. L’option la plus plausible est le délire, provoqué par l’âge, et la fatigue peut-être, ce qui n’est pas un scénario particulièrement réjouissant.
D’un coup il se radoucit et reprit son discours pour lui-même, se détournant sciemment de Frank.
— Si mon inconscient m’envoie une image délirante de moi-même pour me jouer des tours, cela expliquerait de nombreuses choses, bien sûr, mais cela donnerait surtout raison à ma fille, grommela-t-il en s’assombrissant.
Il se dirigea vers son bureau et commença, las, à fermer tous ces carnets et ranger ses crayons, tournant délibérément le dos à son double.
— S’il vous plaît, intervint Frank, je comprends vos angoisses et les partage aussi. Mais délire ou pas, puisque je suis ici avec vous, j’aimerais simplement quelques informations pour mieux comprendre mes propres notes.
L’autre Frank hésita à se retourner. Il avait tenté d’ignorer son double, mais le sujet soulevé le captait malgré lui. Il se plaça de côté, les yeux toujours figés vers le bureau mais l’attention et l’oreille tournées vers son visiteur. Encouragé, Frank s’autorisa à poursuivre.
— La personne vivant dans le débarras, en haut des briques. La dame de l’ombre dont la lumière est allumée ce soir. Que pouvez-vous me dire sur elle ?
L’autre Frank se retourna complètement et planta ses yeux dans ceux de son interlocuteur, ne pouvant cacher un éclat de panique, un autre de douleur.
— Que voulez-vous savoir ? demanda le double sur la défensive.
Frank ne sut que répondre. Que voulait-il savoir ? Tout ? Qui était-elle, pourquoi avait-elle disparu de son Hameau à lui ? Pourquoi ses carnets l’évoquaient-ils alors qu’il ne la connaissait pas ? Comment avait-il pu prendre des notes à son propre insu ?
Devait-il tout reprendre depuis le début, face à ce Frank clairement déboussolé et irrité de sa présence ? Qui ne le serait pas… lui-même était complètement dépassé par le phénomène et rejetait depuis plusieurs jours une vérité qui toquait à la périphérie de ses pensées avec de plus en plus d’insistance ; n’était-il pas en train de devenir complètement fou ?
— Dans mon Hameau à moi, se décida-t-il, le débarras en haut des briques n’est rien de plus qu’un débarras. Pas de lumière, pas d’appartement. Pas d’habitant. Pourtant, j’ai découvert dans mes carnets de nombreuses notes faisant état de l'existence d’une étrangement discrète dame de l’ombre censée y séjourner. Peut-être suis-je en train de devenir complètement sénile et de délirer cette rencontre, mais ce n’est qu’une option parmi d’autres. Peut-être aussi y a-t-il une explication et si oui j’aimerais savoir laquelle.
L’autre Frank resta immobile. Puis doucement, s’approcha de son invité. Il inspecta le visage de son double - ce qui mit Frank dans un grand inconfort - et tendit la main en avant. Frank se crispa mais ne bougea pas. Il n’aimait pas les contacts physiques mais il était tout aussi curieux que l’autre de découvrir ce qu’il allait se passer. Lorsque les doigts rencontrèrent le tissu du pull, le contact fit s’écarter brusquement les deux hommes l’un de l’autre.
Qu’avaient-ils imaginé ? Que la main de l’un traverserait le corps de l’autre comme celui d’un mirage ou d’un fantôme ? D’une certaine façon, cela aurait presque eu plus de sens.
La banalité du toucher avait bouleversé les deux Frank.
L’autre s’était soudainement replié sur lui-même. Le dos un peu plus rond, le torse recroquevillé dans les épaules.
— Dans mon Hameau à moi, dit-il en détournant la tête, tout cela ne me regarde plus. Je pars pour la maison de retraite la semaine prochaine et cette situation me conforte dans ma décision. Mes enfants ont raison, il est temps.
L’annonce prit Frank au corps.
Non. Il y avait une explication. Qui étaient-ils, ces inconnus qui s'immisçaient dans la vie de ce double de lui-même influençant ses décisions ?
— Et s’ils avaient tort ? tenta Frank pris d’un trouble qu’il ne se connaissait pas. Je vous connais. Vous cherchez, vous notez, vous aimez les énigmes et ne vous laisserez pas dicter votre vie, vous ne pouvez pas partir sans avoir résolu un tel mystère.
Frank sentit que ses arguments faisaient mouche. Son autre et lui avait trop de choses en commun pour que la situation en reste là. Alors il poursuivit, laissant le fond de sa pensée émerger, laissant passer le flot.
— Et qu’en pense le Hameau ? Prince, Maam, sont-ils d’accord ? Ils vous laissent partir ?
L’autre réagit de nouveau ; l’argument l’avait touché mais d’une manière que Frank n’avait pas envisagé. À l’annonce des noms de leurs camarades de vie, une profonde tristesse avait affaissé les traits de son double.
— Le Hameau... répondit-il en déviant son regard de nouveau. Plus rien n’est tout à fait comme avant.
Frank ressentit jusque dans son propre corps la douloureuse nostalgie de cet autre lui. Alors que les mots prenaient leur terrible sens dans sa tête, une vague de détresse déferlait au ralenti dans sa poitrine, noyant son cœur. Comment cela, le Hameau, changé ?
— Que s’est-il passé ?
— Je ne sais pas… le temps, j’imagine, finit par lâcher son hôte.
Il était maintenant tout à fait rétracté, dans son corps et son esprit.
Le temps. Frank reçut ce mot comme une insulte. Impossible. Le Hameau, c’était le Hameau. Le havre, pour toujours. Non ?
Sa présence dans ce lieu l’incommodait de plus en plus. Quelque chose n’allait pas, quelque chose de grave. Quelque chose d'inacceptable. Il voulait rentrer chez lui. Son chez-lui à lui.
Mais une nouvelle crainte commençait à poindre. Son Hameau, était-il sûr de le retrouver comme il espérait l’avoir laissé ? Saul n’avait-il pas plongé ?
— La dame de l’ombre, qui est-elle ? insista-t-il finalement, dans le désir forcené que la résolution de ce mystère pourrait résoudre tout le reste.
Un mélange de fatigue et de défi motiva le dernier regard que lui porta son double.
— Si vous n’êtes qu’une illusion, il ne sert à rien de vous l’expliquer car vous disparaîtrez avec du sommeil et peut-être les bons médicaments. Si vous êtes bel et bien là comme vous le prétendez, vous n’avez pas besoin de moi. Je vais quitter cette pièce, aller me coucher. Si alors vous existez encore, consultez mes carnets. Je note tout ce que je vois de l’ensemble des habitants. Tous. Les allées et venues, les activités, les interactions, j’ai tout écrit. Je vous laisse partir à la recherche de ce dont vous pensez avoir besoin.
Puis il ajouta,
— Vous en tirerez les conclusions que vous voudrez.
Il prononça cette dernière phrase empli de lassitude et se retourna pour sortir de la pièce, sans un regard en arrière. Cinq pas pour atteindre la porte du salon qu’il ouvrit puis franchit. Une fois dans le couloir, il jeta la main en arrière sans se retourner, attrapa la fine poignée dorée et fit basculer le battant sur ses gonds pour le refermer.
Frank observa avec appréhension le panneau de bois occulter progressivement le dos de son double et ne put s'empêcher de retenir son souffle. Serait-il, lui-même, toujours là une fois la porte fermée ? Le bruit sec du pêne s'emboîtant dans le chambranle le fit sursauter.
L’autre avait quitté la pièce et rien n’était arrivé. Frank était toujours présent, au même endroit, ou du moins ses sens le lui indiquaient avec la même constance. Il se sentit un peu idiot d’en avoir douté ; il s’était laissé influencer au point d’imaginer possible de n’être qu’une illusion dans l’esprit d’une tierce personne.
Il tendit l’oreille. L’autre était toujours là aussi, faisant sa toilette avant d’aller se coucher ; ici comme chez lui, le robinet d’eau froide du lavabo geignait lorsque tourné, le couvercle du panier à linge sale grinçait lorsque soulevé puis relâché.
Ce double pouvait bel et bien être là, ou le fruit de son imagination.
Mais puisqu’il ne trouvait rien qui puisse l’aider à départager une option de l’autre, il décida qu’il valait toujours mieux tirer le plus possible de la situation. L’autre lui avait donné l’autorisation de fouiller ses carnets pour retrouver la dame de l’ombre. Il était temps d’user de son privilège.
Il traversa la pièce jusqu’au bureau, s’assit dans le siège après une courte hésitation - ce n’était pas vraiment son siège, mais cela l’était tout de même un peu après tout.
À peine fut-il posé sur la chaise qu’il se sentit de nouveau chez lui. Tout était enfin parfaitement familier, juste comme à son habitude. Les fesses posées à quarante-sept centimètres du sol sur son coussin sélectionné avec soin pour n’être ni trop ferme ni trop moelleux. Le spacieux bureau de cent vingt-cinq centimètres de long et quatre-vingt centimètres de large. La lumière diffuse de la lampe dont l’angle éclairait le plateau de telle sorte que ni la silhouette, ni la main de l’écrivain ne pouvaient faire de l’ombre aux pages. Et les classeurs. Les mêmes couvertures, les mêmes étiquettes ornées de son écriture d’écolier, son écriture à lui, à la moindre boucle près. Et les étagères pleines, pleines à craquer de carnets au point qu’ici non plus, aucun de plus ne pourrait y être ajouté. Frank se demanda si son lui d’ici avait trouvé une solution à ce manque de place, avant de se rappeler qu’il allait bientôt partir en maison de retraite ; il ne se posait sans doute plus la question.
Il ouvrit le premier classeur, posé sur le dessus de la pile. Là, devant les colonnes, les lignes, les chiffres et les annotations de bas de pages, il était de nouveau pleinement dans son élément.
Il avait déjà parcouru cinq volumes, en long, en large et en travers, le bout du doigt bruni d’avoir frénétiquement effleuré l’encre de centaines de pages, lorsqu’il se décida enfin à refermer définitivement les carnets pour s’adosser au dossier de la chaise et tenter de comprendre ce qu’il était en train de se passer.
Il n’avait rien trouvé. Rien. Il n’y avait pas un mot sur la dame de l’ombre dans les notes de ce Frank-ci. Pas une ligne, pas une annotation. Pourquoi ? Pourquoi son double lui avait-il affirmé avoir tout consigné, tout écrit, pour l’ensemble des habitants ? Quel était donc ce labyrinthe sans fin dans lequel il se retrouvait plongé ?
Ce Frank, ce monde, étaient-ils donc des faux ? Des mensonges, une vue trompeuse de l’esprit, chargée de perdre leur visiteur encore plus qu’il ne l’était déjà ?
Frank posa ses mains sur le bois du bureau et laissa glisser ses doigts sur le vernis vieilli. Si concret, si juste. Chaque relief, chaque grain de poussière lui rappelait le réel. L’odeur des pages, de l’encre. Le léger craquement de la chaise lorsqu’il se penchait en avant ou en arrière.
Il se remémora le contact des doigts de l’autre sur son pull. Si vrai, si dérangeant. Et surtout, la réciprocité du malaise. L’autre non plus ne croyait pas en cette apparition soudaine d’un double envahissant. L’autre aussi était de plus en plus contraint de concevoir la folie comme explication la plus plausible.
Deux Frank fous. Ou peut-être deux Frank tout court. Deux vrais Frank.
Et une seule dame de l’ombre.
Et si l’autre disait vrai ? Et s’il avait bien tout pris en note ?
L’autre avait dans son Hameau une mystérieuse habitante que tout le monde appellait la dame de l’ombre. Alors qu’il prenait tout en note, sur cette femme il n’avait rien écrit.
Ses carnets à lui, Frank, contenaient tous les détails de la vie de cette mystérieuse habitante mais il ne se souvenait pas les avoir consignés.
Il y avait des pommes sous le cerisier de son Hameau. Un vélo vert pour le blondinet. Et des notes - ou des habitants ? - qui s’interchangeaient.
Comme venus d’ailleurs.
Frank se leva, douze pas pour se retourner et rejoindre la fenêtre, qu’il ouvrit, non sans avoir soigneusement allumé la petite lampe à son côté - même hors de chez lui, il y avait des codes qu’il se devait de respecter.
Il n’eut pas besoin de plisser les yeux ni d’y passer plus d’une seconde. L’arbre était toujours aussi grand, son tronc brun-gris élancé, ses branches étirées, déployées à l’horizontale jusqu’au dessus de la fontaine formant un parapluie de feuilles pour abriter les passants.
C’était bien un cerisier qu’il avait vu en arrivant dans cette cour étrange.
Pas un pommier, un cerisier. Les notes dans ses pages venaient peut-être de ce monde-ci, écrite par ce Frank-ci, ou la dame de l’ombre venait peut-être du sien, et il l’aurait oubliée lorsqu'elle avait basculé jusqu’ici. Les pièces des deux puzzles s’étaient interverties créant une double énigme. Mais ce n’était pas de ce Hameau que venaient les pommes qu’il avait vues chez lui. Il y en avait donc encore au moins un autre.
Au moins un, mais combien, combien de Hameaux existait-il en réalité ? Une infinité ?
Et pour combien de Frank ?
*
Encore un personnage différent du fait d'un choix/hasard très clair : l'un est marié, l'autre pas.
La dame de l'ombre... la femme de l'autre Franck ? Mais non, elle est décédée a-t-il dit, et il y a de la lumière. Alors qui est-elle et pourquoi ne veut-il pas en parler ?
Les autres hameaux auraient changés avec le temps ? Cela confirmerait qu'ils ont bien été seuls et uniques à un moment.
L'autre Franck n'a rien dans ses carnets sur la dame de l'ombre ? Est-ce parce que ses carnets ont été inversés avec ceux du premier Franck ?
Ou pour une autre raison ?
Il est intéressant aussi de noter que nous ne suivons plus le "hameau d'origine" ici, mais le "Franck d'origine", puisque ce passage le concernant, a beau être dans un autre monde, il n'est pas en italique.
Et finalement... est-ce que tout ne serait pas dans la tête de ce seul et unique personnage ? Serait-il le créateur de tous ces mondes ? J'en doute, mais je m’interroge néanmoins.
Intéressante la théorie de Franck sur la dame de l'ombre, dont les souvenirs auraient disparus des siens si celle-ci avait changé de lieu.
Mais je me demande si c'est vraiment possible et si c'est la bonne explication...
haha, les pistes finissent par se croiser à partir de maintenant, et des réponses vont arriver petit à petit, promis ; )
Effectivement, ce sont les personnages "d'origine" qui font l'histoire et donc pour lesquels nous avons des pdv non italiques, ouf, je vois que ce concept est bien passé ^^
Et comme tu l'as pressenti, oui, une fois créé, chaque monde devient indépendant et peut évoluer différemment des autres.
Je te laisse cogiter sur le reste : P
Je suis bien accrochée :D
Notes sur la forme, il y en a pas mal mais ce sont de petites coquilles :
"qui fut prit d’une légère panique" pris
"se trouver quelque par" part
"Que faîtes-vous là ?" faites
"il reprit doucement constance." hmmm, ça ne se dit pas, "reprendre constance", mais je n'arrive pas à remettre le doigt sur l'expression assez proche phonétiquement qui correspondrait à ce contexte... reprendre consistance ? c'est pas exactement ça non ?
"admis l’autre Frank" admit
"fermer tous ces carnets" ses
"de délirer cette rencontre" délirer est un verbe intransitif, donc plutôt rêver, imaginer ?
"y-a-t-il une explication" y a-t-il
"Son autre et lui avait trop de choses" avaient
"Alors que les mots prenaient leur terrible sens dans sa tête, une vague de détresse déferlait au ralenti dans sa poitrine" Ça se discute, mais j'aurais mieux vu du passé simple pour la deuxième partie de la phrase. À toi de juger !
"Serait-t-il" Serait-il
"du moins ces sens le lui indiquaient" ses sens
"il s’était laissé influencé" laissé influencer
"des codes qu’il se devaient de respecter." il se devait, je crois que c'est juste le Frank tout seul le sujet ?
"combien de Hameaux existaient-ils en réalité ?" combien de Hameaux existait-il ? (le sujet c'est le "il" singulier impersonnel. Si on remet la phrase au déclaratif : "il existait des centaines de Hameaux...")
À bientôt !
De nouveau ici j'avais pas mal réécrit la fin du chapitre pour permettre aux pensées de Frank d'être assez claires pour servir de premières petites révélations sur l'intrigue de fond, je vois que ça semble bien mieux fonctionner qu'avant ! Ouf : D
(avant c'était plutôt l'inverse, le passage était plutôt flou et peu compris).
Ohlala et encore mille fois merci pour le relevé des coquilles, je peine à croire qu'il soit possible de faire tant de fautes en si peu de lignes, et en plus je ne les vois pas du tout tant qu'on ne me les a pas relevées x'D
Merci pour le temps (sans doute bien long) passé à me les signifier ! <3
En tout cas je suis bien contente de voir que le texte te plait et te porte encore après tant de chapitres, cela me fait très très plaisir ^^
Le mystère commence à s'éclaircir ! Et tout vient de notre ami Frank, le maniaque des notes ! Comme une évidence, la vérité qui sort des écrits :D
J'ai bien aimé cette confrontation entre les deux Frank. Ma théorie actuelle : La sirène de la fontaine, qui a les traits de la dame de l'ombre pour notre Hameau, se balade gentiment entre tous les mondes. Elle est unique. Les mondes et les personnages multiples. Elle s'amuse à interchanger des objets d'un monde à l'autre pour rendre le monde fou et le lecteur aussi :D
"Il y eu un nouveau silence." > Il y eut
"dû avouer Frank" > dut
"Frank eût du mal à contenir son incompréhension." > eut
"j’aimerai simplement quelques informations"> j'aimerais
" cela aurait presque eût" > eu
"tenta Frank pris"> prit
"une vague de détresse déferlait au ralentis dans sa poitrine," > ralenti
"Frank reçu ce mot comme une insulte"> reçut
" il jetta la main en arrière sans se retourner" > jeta
"l n’eût pas besoin de plisser les yeux" > eut
Au plaisir de lire la suite
Merci merci !
On se doute bien que Saul conforte sa place de SHF (Sans Hameau Fixe) entre deux endroits. Il n'en demeure pas moins une clé que l'autre Frank s'empresse d'éluder. Quant au reste des questions, tout est vastement ignoré dans le moindre détail alors que Frank ne vit justement qu'à partir de ces détails. Disons que c'était l'effet voulu.
La pomme sinon ! Je m'interdis de retourner en arrière mais il était déjà question d'un pommier. Je me souviens encore de cette saveur sucrée des premièrs chapitres. On partirait donc sur plusieurs réalités alternatives, ce qui collerait avec les différentes ondes que peut créer l'eau d'une fontaine que l'on réveillerait. Pourquoi pas, cela ouvre quelques nouvelles portes, sans refermer les anciennes.
Ce que je retiens de ce chapitre c'est que le temps doit faire son travail et qu'il a suffi à faire abandonner un Frank. C'est assez triste pour l'image que j'avais de notre détective. Mais soit, peut-être que tout cela cache une notion de fatalité que l'autre Frank souhaite préserver au nôtre. Mais tout cela reste confus...
Petites coquilles sinon :
Je ne sais pas, répondis Frank en fixant cet homme resté debout devant lui, qui lui ressemblait tant et, manifestement, si peu. -> répondit*
Lorsque les doigts rencontrèrent le tissus du pull, le contact fit s’écarter brusquement les deux hommes l’un de l’autre. -> tissu*
Les allées et venues, les activités, les interactions, j’ai tout écris -> écrit*
Et une simple remarque par rapport à l'habituelle description minutieuse de Frank :
Les fesses posées à quarante-sept cm du sol sur son coussin sélectionné avec soin pour n’être ni trop ferme ni trop moelleux.
Le spacieux bureau de cent vingt-cinq cm de long et quatre-vingt cm de large.
-> centimètres non ?
alors je vois que ce chapitre ne t'a pas trop plu/convaincu. Mince. Pour l'instant tu es le premier pour qui cette lecture n'a pas été très porteuse, mais j'ai eu peu de retours sur ce passage, seulement trois personnes sont arrivées jusque là de l'histoire, donc difficile de faire une moyenne ^^"
En tout cas je note ce problème de projection dans les personnages, ces deux Frank ne t'ont pas convaincus tant que cela.
Ma première BLeuse m'avait aussi relevé que la fin de chapitre apporte beaucoup d'informations en peu de lignes et que ce n'était peut-être pas hyper clair.
Normalement à ce stade du récit j'aimerais que tout.e.s les lecteurices soient au même niveau de compréhension concernant les mondes, c'est à dire qu'ils sont vraiment multiples. Pourtant j'ai vu que tu restais assez accroché à l'idée de deux mondes et de dualité, je n'ai donc pas su être assez claire je pense, il va falloir que je corrige cela, clairement ! : )
À partir de maintenant le récit risque d'être plus que perfectible, car comme je te disais, cette partie 2 m'a donné bien du fil à retordre, donc vraiment, n'hésite pas à continuer de me dire quand ça te semble moins bien fonctionner ! Je suis super preneuse : )
Pourtant, un petit bourgeon pousse au creux du récit. Il est silencieux, fragile, délicat. Puis la confiance grandit, s’installe sans prévenir personne, mais bien présente. Le texte prend de l’assurance, mais toujours aussi doux, confidence murmurée, chaleureuse, chargée de patience, d’amour et de calme. Peu à peu, l’histoire m’habite, comme si j’y étais, quelque part sous ce cerisier, pas si loin de la fontaine, observatrice charmée que je suis, découvrant au fil des chapitres les personnages et leur histoire, goûtant au suspens qui vibre derrière les événements..
Une chose : bravo, vraiment. Je resterais sous ce cerisier jusqu’à la fin de l’histoire, j’imagine, doucement bercée par les mots d’un décor qui s’installe, du temps qui passe et de mémoires liées, au cœur de ce Hameau. Je dévorerai désormais chaque nouveau chapitre avec joie :). Bon courage pour la suite !
Merci merci pour ta lecture et ton message, qui est si gentil et me touche beaucoup ^^
Je suis ravie d'apprendre que tu t'es plu au Hameau jusqu'alors et que l'ambiance t'as emportée.
J'espère que la suite te plaira, pour être honnête j'ai eu pas mal de difficultés à l'écrire, la suite et fin m'a donné du fil à retordre, haha, alors je ne garantis pas que tout fonctionnera ou s'emboîtera parfaitement...
Si tu continues ta lecture et trouve le temps de commenter (aucune obligation en rien, bien sûr ^^), n'hésite surtout pas à me dire ce qui aura plus ou moins fonctionné pour toi, ce serait très intéressant pour moi de le savoir ! : )
Merci encore pour tout ^^
itchane