Heureux toi qui connais la couleur des étoiles
Dont les yeux en joyaux font pleurer des saphirs ;
Toi qui dans la nuit sais les phares travestir,
Pour faire aux pavillons des galas et des bals.
Heureux vaisseau brûlé ! Heureux champ d'héliotropes,
Les vastes mers en feu sur lesquels nous dansons,
Les chimères sans cœur propulsés de chansons,
Toi qui fais l'Amérique et toi qui fais l'Europe.
C'est beau de voir ainsi fêter la fin des temps.
Ça vaut bien un sonnet, mis dans une bouteille
Et jeté pour finir dans l'immense océan.
Après les continents, après la fin de l'Homme,
Les tournesols toujours tourneront au soleil,
Et les moulins aussi, et les phares tout comme.
Voyant que tu écrivais des sonnets, j'ai pioché le titre qui me parlait le plus, et "***" m'a bien interpellé !
Dès ton premier vers, j'ai retrouvé un écho à la fois dans la devise anglo-normande "Honni soit qui mal y pense", mais aussi le sonnet "Heureux qui comme Ulysse" de Joachim du Bellay. Donc j'ai tout de suite accroché !
ce texte est très beau. Il me rappelle un peu mon "Les sages".
Le futur, la nature.
Question : A qui est ce que tu t'adresse ?
Bruns