Qaïden Aster de Rashad, le Chevalier d'Automne
Le moment tant attendu est enfin arrivé. Dans quelques instants, je vais atteindre l'apogée de mon existence et devenir un demi-dieu.
Quand les portes du sanctuaire s'ouvrent, un frisson d'excitation sillonne mon dos. La foule bruyante remplit mes oreilles, avec des rires, des cris et des disputes. Mais tout le monde se tait lorsqu'on annonce mon entrée :
— Qaïden Aster de Rashad, le Chevalier d'Automne !
Des centaines de paires d'yeux se tournent vers moi, tandis que je parcours la salle du regard. Les estrades sont bondées de gens venus assister à mon élévation divine. Parmi ces visages, je vois de l'admiration et de la dévotion chez certains, de la jalousie et de la haine chez d'autres. Désormais, je serai le maître incontesté d'Iramea ; ça ne peut pas plaire à tout le monde...
Alors que les portes se ferment derrière moi, je descends les marches, le regard rivé sur la silhouette radieuse de la Sainte Sidonia, qui flotte au milieu de ses cinq perles magiques. Des nuages de lumière bleue, épais et brumeux, traversent le sanctuaire d'un bout à l'autre, se reflètent sur les miroirs, éclairent les murs, puis se fondent dans Falerina, mon épée légendaire, plantée dans un socle au centre de la salle.
La Grande Prêtresse est au bord de l'épuisement. Ses joues sont creusées, ses mains tremblent, sa respiration est haletante. Le processus est bientôt terminé, mais elle a besoin de mon aide.
Mon armure émet des cliquetis qui résonnent avec éclat tandis que j'avance avec fierté.
— Le Chevalier d'Automne ! crient mes adorateurs. Béni de la Déesse !
Je lève les yeux et pousse un soupir. Les Noctules en font trop. Ils sont prosternés et récitent à voix basse des psaumes énigmatiques, même pour moi, l'objet de leur vénération.
Dès que je saisis les branches de mon épée, une vague de mana pur et puissant envahit mes veines, comme un torrent impétueux. Cette énergie majestueuse, encore instable, brûle en moi. Je laisse mon esprit s'ouvrir pour trouver les meilleures voies pour l'équilibrer.
L'effort est intense et ma force se vide à grande vitesse.
Mon regard se tourne alors vers Judith, la protectrice de Sainte Sidonia. Son épaisse chevelure fauve cache une partie de son visage, mais son œil visible est braqué sur moi. Elle frémit de rage, au point de paraître malade.
Judith, ton attitude me navre, mon amie, mais patiente encore un peu. Une fois que tout sera terminé, je redeviendrai l'idole que tu chérissais dans ta jeunesse.
Le grincement des grandes portes brise le silence, puis des pas lourds et cadencés retentissent dans mon dos. Les regards se tournent vers l'intrus et les sourcils se froncent. Je ne me retourne pas, car j'ai reconnu l'aura de Gynve, mon second. L'elfe noir prend une longue inspiration et se penche à mon oreille :
— Seigneur Qaïden, Mundrir est apparu. Torgan est tombé et le dragon fonce droit sur nous.
Je sursaute légèrement et lâche les branches de mon épée, provoquant chez Sainte Sidonia une exclamation de douleur aiguë. Heureusement, personne n'a entendu. Je ne veux pas que les cris horrifiés de la foule gâchent mon sacrement.
— Impossible, dis-je dans un souffle.
Les fines mâchoires de Gynve se sont contractées. Il n'apprécie pas que je mette en doute ses propos.
— Il est trop tôt, dis-je, veillant à ne pas hausser la voix. Mundrir n'a pas pu guérir de ses blessures aussi vite.
Quant à la destruction de Torgan, c'est encore plus improbable. C'est un pays vaste, peuplé de guerriers parmi les plus puissants du monde.
— Je peux sentir sa présence, mon seigneur, insiste l'elfe noir, l'air agacé. Il arrive.
Gynve n'a aucune raison de me mentir. Il a même tout intérêt à ce que j'acquière les pouvoirs de la Grande Prêtresse.
Je me mords les lèvres et pousse un soupir ennuyé. Lorsque mon épée sera prête, je pourrai me débarrasser de Mundrir et de ses sbires aussi facilement que s'il s'agissait d'insectes. Mais si je la retire maintenant de son socle, je la détruirai et l'énergie accumulée frappera Sainte Sidonia, la tuant au passage.
Je pointe deux doigts en direction de Judith et m'exclame :
— Jud, suis-moi. Les autres, vous remontez dans le hall. Gynve, tu fermes les portes dès que tout le monde sera sorti. Personne ne doit entrer ici jusqu'à ce que je revienne.
Des cris de surprise et de protestation s'élèvent aussitôt que j'achève ma phrase.
— Votre arme-, dit Gynve.
— Ne t'en occupe pas. Moi seul peux la retirer de son socle.
Tandis que Judith et sa voisine, Olivia, me rejoignent, l'elfe noir me salue d'un signe de tête et s'écarte de mon chemin. La foule s'ouvre également pour me laisser passer. Je prends l'épée large d'un Noctule et nous pénétrons d'un pas vif dans le caveau, que nous traversons en courant.
Montant trois par trois les marches qui mènent au hall de réception, je sonde le mana de mes deux coéquipières. Celui d'Olivia est ridicule. Elle porte une arbalète à bout de bras et une ceinture sertie de runes autour du ventre, mais elle paraît déjà essoufflée.
Croisant mon regard, elle s'exclame :
— Je vous accompagne, quoi que tu en dises.
— Tu n'y survivras pas.
— Ça me regarde.
N'ayant ni le temps ni l'envie d'en discuter davantage, je hausse les épaules et me concentre sur Judith. Ma vieille amie me dissimule ses pouvoirs. Aux dernières nouvelles, elle faisait partie des dix mages les plus puissants du monde.
— Jud, quel est ton rang actuellement ?
Elle ignore ma question.
J'insiste :
— Je dois savoir de quelles forces je dispose.
Au moment où elle allait enfin répondre, je lève la main pour la faire taire. Quelque chose ne va pas dans le hall... Trois hommes gisent dans leur sang, autour du cadavre d'un ogre, un monstre que les Noctules comptaient empailler en mon honneur.
Un long rugissement déchirant résonne alors à l'extérieur du temple, aussitôt suivi d'un tonitruant tremblement de terre. Mundrir. C'est bien lui.
Je me précipite vers la grande porte et invoque d'un geste décidé trois boucliers de mana. Je connais trop bien ce fumier de dragon. Il attaquera aussitôt que nous serons sortis.
Un ciel orange feu et une rafale brûlante nous accueillent à l'extérieur, mais nos protections tiennent bon. Le vent charrie une fumée noire pestilentielle et les hurlements des Noctules résonnent à mes oreilles. Devant mes yeux embués, je vois les hommes se calciner et se dissoudre en poussière.
Le gigantesque dragon rouge sang s'est posé au sommet de la muraille et s'apprête à déchaîner une seconde salve de flammes. Judith se met en garde, mais elle a l'air plus malade que jamais. Elle est terrorisée. C'est la première fois qu'elle affronte Mundrir en personne...
Redirigeant mon regard vers mon adversaire, je lance un cri de défi :
— Ravi de te voir, vieux roquet ! Je vais enfin débarrasser Iramea de ton existence !
Mundrir ravale le feu qui gronde en lui, puis pousse un râle démoniaque. Son unique œil s'embrase et la plaie qui traverse l'autre côté de sa gueule s'ouvre, dégoulinant d'un liquide noir et visqueux.
Alors qu'il déploie avec lenteur ses ailes déchiquetées, une puissante lueur dorée remonte le long de sa trachée. En réponse, j'infuse ma lame d'un givre dévorant et concentre dans mon autre main un magma infernal. Je ne dispose que d'un tiers de mes forces, mais, étant donné l'état pitoyable de Mundrir, ça devrait suffire à le détruire une bonne fois pour toutes. Mon seul regret, c'est que ma riposte désintégrera une partie du temple.
Je jette un œil sur ma gauche pour m'assurer que Judith est prête à affronter l'assaut du dragon, mais je découvre qu'elle s'est éloignée. Ne prêtant aucune attention à notre ennemi, elle me lorgne avec un sourire cruel. Plus étrange encore, son expression se mue en... jubilation ?
À côté d'elle, Olivia me contemple avec effroi. Déboussolé, je remarque trop tard que les deux femmes ont un bras tendu dans ma direction, qu'elles entaillent au même moment.
— Qu'est-ce que vous faites ?
Alors que leur sang gicle sur le sol, mes sorts explosent en un nuage de fumée et je suis pris de tremblements incontrôlables. Mon épée m'échappe des mains et heurte le sol avec fracas. Puis des motifs complexes, d'un vert émeraude étincelant, se dessinent sous mes jambes. Un cercle suppresseur de mana ! Elles m'ont piégé !
— T-traîtresses... !
Je n'ai même plus la force de parler. Le sort est puissant, il perturbe mes circuits et disperse mon énergie. Je lève péniblement mon visage vers les deux traîtresses. Judith exulte de triomphe, tandis qu'Olivia pleure comme une enfant.
Comment ont-elles pu créer un tel sort ? Si j'en avais eu le temps, j'aurais pu me libérer de ses entraves, mais Mundrir ne m'attendra pas sagement...
Alors qu'il s'apprête à déverser sur moi sa haine incandescente, je vois Gynve sortir des portes du temple, portant la Grande Prêtresse dans ses bras. L'elfe noir se dirige avec désinvolture vers Mundrir, sans tourner un œil vers moi.
Évidemment, c'était lui... Ce traître est tout à fait capable de concevoir ce genre de piège. Mais c'est incompréhensible ! Pourquoi s'est-il fourvoyé... ? Gynve déteste Mundrir autant que moi, peut-être même davantage.
J'entends alors l'éructation rocailleuse du gigantesque lézard.
Redressant le torse, je fais face à un geyser de flammes rouges. Submergé, je hurle et bave comme un animal enragé, tandis que le feu consume ma chair. Ma robustesse et ma vigueur, dont j'étais jusque-là si fier, m'empêchent de perdre rapidement conscience.
Je me mets alors à rire, amèrement. Quelle ironie ! Le plus grand héros de tous les temps, sur le point de devenir immortel, périssant de cette manière ! Après ma disparition, Mundrir reconstituera l'armée que j'ai détruite, et ses maudits Drakens déferleront sur chaque territoire.
Je ris encore et encore, oubliant complètement la douleur insoutenable qui me ravage.
Puis je tousse violemment, crachant du sang. La fin est proche.
Je ne vois plus rien, sauf un mélange flou de couleurs, mais je sens quand même que Mundrir s'est envolé, emmenant la Grande Prêtresse dans une de ses pattes.
Au moment où je sombre enfin dans les ténèbres, un séisme gigantesque se produit et une lumière dorée envahit le ciel.
Judith... Gynve... Olivia...
Je le jure, que ce soit dans cette vie ou dans une autre, vous me le paierez.
Un prologue très efficace qui nous plonge directement dans ton univers, qui ne manque pas d'action et qui se termine par un retournement de situation très bien maîtrisé. J'aime la facilité avec laquelle tu nous projettes dans l'arrogance du Chevalier de l'Automne, il donne tellement cette impression de toute-puissance qu'on ne voit pas la trahison venir.
Ta plume est agréable à lire, fluide, les informations sur l'univers de ton roman sont intelligemment distillées pour interpeller le lecteur sans le perdre en chemin. J'ai beaucoup aimé la description de ton dragon, il dégage une impression de puissance et de colère qui le rend vraiment terrifiant, à la manière d'une bête blessée et acculée qui n'a plus rien à perdre.
Dès que j'aurai un peu plus de temps libre, je viendrai découvrir cette histoire avec grand plaisir.
À bientôt pour la suite,
Ori
c'est la première histoire que je lis sur PA et ça commence superbement bien ! J'aime beaucoup la façon dont on plonge directement dans l'histoire, comment les infos sur le monde dans lequel évolue le personnage principal sont distillées au fur et à mesure. Le monde semble riche et très intéressant. J'ai hâte de lire la suite :) et comme je vois plus bas dans une de tes réponses que tu as prévu de poster une réécriture complète, je vais patienter :)
Tu ne devrais plus attendre bien longtemps. Je termine en ce moment les corrections de forme
il y a une coquille, un tiret s'est incrusté après arme :) :
— Votre arme-, dit Gynve.
et chouette je vais pouvoir lire la suite maintenant :)
Je viens de découvrir ton histoire que je trouve très intéressante, tu arrive facilement à décris les scènes et les décors sans pour autant ralentir le texte, ce que je trouve admirable dans ta qualité d'écriture . Je compte poursuivre cette histoire jusqu'à la fin. Et j'ai hâte d'en apprendre plus sur l'évolution de la personnalité de Qaïden
J'espère que tu va préserver dans ton œuvre qui semble nous offrir une histoire original.
Merci
C'est très gentil de ta part ^^
Puis je te demander d'attendre quelques jours avant de poursuivre ta lecture ? Je vais bientôt livrer une réécriture complète de ces chapitres.
pas de souci j'attendrai que la réécriture soit disponible.
Il aura fallu que je m'inscrive sur ce site pour enfin découvrir ta plume... et je suis conquis ! Le prologue se lit agréablement, on se laisse porter par les mots et la découverte de Quaïden. Contrairement à ce que j'ai pu lire dans un commentaire, les courts paragraphes ne me dérangent pas et je trouve au contraire un rythme qui me plait (mais les goûts et les couleurs hein...)
Je suis curieux de voir où va mener la suite de l'histoire et d'en découvrir davantage sur l'univers que tu as pu créer avec ce roman !
Merci pour le commentaire ^^
Bon comme beaucoup, j'ai été attirée par la couverture ensuite le résumé puis par ton prologue.
Comment je suis deg pour le chevalier d'automne. Il prendra sa revanche, ou on la prendra pour lui j'espère lol
Tu voulais bien employer ce mot ou c'est une erreur : Qu'ai-je fait pour "méditer" cette haine, Judith ? Je m'attendais à lire mériter 🤷🏻♀️
Je poursuis ma lecture 😊
d'habitude, je ne le fais pas (je garde les remarques en réserve pour la réécriture), mais là, c'est vraiment gênant haha
J'ai adoré la couverture de ton roman, il est la raison de mon attirance. Le prologue est super, les sauts de pages sont bien orchestré à mon humble avis.
J'espère que le récit te plaira également :)
Après avoir été attirée par la couverture de ton roman, le résumé a sut me séduire et me voilà !
Je n'ai pas grand chose à dire sur ton prologue, il est très bien construit. Tu y libères des informations qui donnent envie de lire la suite et qui laisse le loisir au lecteur de se poser des questions. Tu nous montres que tu as su construire un univers complexe et ça aussi ça attire le lecteur !
Si je devais chipoter, et je suis las reine pour ça, je dirais que tu as trop de saut de ligne. Loin d'imposer une vraie ambiance comme on pourrait le croire, ils ont plutôt tendance à couper la lecture là où elle devrait couler avec simplicité. Mais c'est bien le seul défaut et il est plus que minime, que j'ai pu repérer.
À bientôt sur le chapitre 2 !
Ce n’est pas la première fois qu’on me fait la réflexion, donc je vais probablement le corriger.
C’était un choix, je pensais reproduire un confort de lecture qu’on voit généralement ailleurs. Mais je me suis ptete trompé
J'adore ton prologue ! Il remplit parfaitement son rôle. La chute est top, dur de ne pas tourner la page après ça.
Même s'il y a un certain nombre détails relatifs à l'univers, l'ensemble est clair, on identifie facilement les personnages importants et on suit le chevalier d'automne avec intérêt. La narration interne est intéressante, on sent toute l'arrogance du personnage qui ne sent pas le danger venir. Comme lui, on est berné, la trahison est une vraie surprise.
Le dragon est très impressionnant, j'aime beaucoup ta description de ses ailes déchiquetées. Je me demande si ce sera lui ou le chevalier d'automne l'antagoniste de l'histoire (ou quelqu'un d'autres ou les deux, tout est possible).
La chute est parfaite, encore une fois. J'aime beaucoup la mise en page des derniers paragraphes, avec la répétition de "Judith... Gynve... Olivia...", ça fonctionne très bien.
La couverture est très belle ! Pour le style, je ne le répéterai pas à chaque commentaire mais c'est très agréable à lire, on sent que tu as bossé dessus.
Mes remarques :
"même pour moi, l'objet de leurferveur." manque un espace
"pour l'éternité dans les contes et les légendes." je trouve que ça sonne mieux en enlevant le "les" devant légendes
"Elle enrage et fulmine, si bien qu'elle en paraît malade." -> elle enrage et fulmine tant qu'elle en paraît malade ?
Un plaisir de découvrir ta plume,
A très bientôt !
« Je me demande si ce sera lui ou le chevalier d'automne l'antagoniste de l'histoire (ou quelqu'un d'autres ou les deux, tout est possible). »
Haha, première fois que quelqu’un me soumet cette question. On sent l’expérience de l’auteur derrière héhé . Sache qu’elle me fait grand plaisir. Je suis extrêmement curieux de voir ce que tu devineras de l’intrigue du coup
Clairement, on ne lit plus pareil quand on écrit soi-même^^
Je viens de tomber sur ton histoire et j'en suis très heureuse ! :) J'ai adoré découvrir ton prologue et j'ai hâte de découvir la suite ! :)
Ps : j'adore ta converture, elle est sublime !
J’adore aussi cette couverture. L’artiste qui l’a conçue a tout de suite su ce que je voulais alors qu’on ne parlait pas la même langue. Un vrai génie
J’espère que tu aimeras la suite du coup ^^
Un Prologue incroyable (et si frustrant pour ce chevalier d'Automne !). On est emporté par ton style, on se laisse berné avec ton personnage (malgré l'annonce du synopsis) et on en vient à partager son envie de vengeance à la fin du texte. Bref, un prologue efficace et agréable à lire, bravo !
Moi qui suis fan de dragon, ton Mundir est terrifiant à souhait, je suis curieuse de découvrir la menace qu'il représente dans les chapitres avenir et comment il aura transformé le monde toutes ces années après. (et qu'a-t-il fait de la Sharri ?)
A bientôt ! =^v^=
Emmy
Un grand merci à toi =^____^=
Cela faisait un moment que je n'avais pas pris plaisir à lire de la fantasy, faute de réussir à embarquer suffisamment dans une histoire. Franchement, un grand merci pour ça! Ça fait du bien de lire sans passer en mode analyse exhaustive.
L'action est rapide, tu ne perds pas ton temps, mais l'univers de ton roman prend forme et se densifie malgré tout. Mieux encore, il s'annonce très riche sans pour autant bombarder le lecteur d'informations. L'équilibre est très bien trouvé.
J'ai grincé un peu des dents lors de la trahison de Gynve, mais je m'étais presque laissée convaincre par le fait qu'il n'ait pas de raison de trahir Qaïden, donc rien de trop grave. Pour Judith, comme c'était bien annoncé dès le départ, sa trahison a mieux passé pour moi.
J'ai adoré le sentiment de toute-puissance du narrateur et sa jubilation de se retrouver au sommet du monde. J'ai l'impression que la narration à la première personne a créé une belle rupture de l'omniscience du lecteur et, pour moi, ça prouve que ta narration est à la fois bien choisie et bien exécutée.
Je suis désolée, ce n'est vraiment pas l'avis le plus constructif, mais je savoure le plaisir de la lecture pour la première fois depuis un moment et ça fait simplement du bien. J'ai très hâte d'en découvrir davantage sur cet univers!
Tu n'as pas à être désolée, car comme je le disais, je n'attends pas un format de critique particulier. Je suis tout à fait ravi du tien.
Je vais bientôt publier les chapitres suivants, qui sont plus lents, plus dans l'exposition. J'espère qu'ils te plairont tout autant.