Bwhaaaaa ! Je bâille à m’en décrocher la mâchoire, je remue mes courtes oreilles arrondies et j’étire mes longues pattes de tigre. J’écarte les doigts afin de vérifier la propreté de mes coussinets. Ils sont ronds comme des melons et doux comme la soie de Tisse-Vent. Je laisse pendre mes pattes dans le vide tandis que le soleil me caresse les poils de la tête. Sa chaleur glisse sur ma peau, m’invitant à rester dans cette position. J’adore ce moment sacré d’après sieste. Encore plus quand elle est accompagnée d’un fumet de rongeur grillé. Miam ! Je me lèche les babines. Faim et sommeil. Voilà les deux seuls vices que je connaisse. Je m’extirpe de mes draps de velours, saute en dehors de ma tanière et étire mes muscles dorsaux. Je m’observe nonchalamment dans le grand miroir de ma chambre. Mes rayures blanches brillent à la lueur de l’aube tandis que mon pelage aux teintes de l’aurore ressort plus foncé. Combien d’heures ai-je dormi ? Bha ! La réponse n’a pas d’importance !
Je traverse la pièce en enjambant livres et parchemins abandonnés, déplace un tabouret finement sculpté et ouvre en grand les portes de mon armoire. Ça sent bon le cèdre. Plusieurs piles de vêtements aux tissus colorés et aux motifs variés m’accueillent à bras ouvert dans l’espoir de quitter ce dépotoir de luxe. La journée promet d’être chaude et aussi sèche que la veille. J’enfile une chemise en lin écru et l’accompagne de chausses confortables. J’ajoute une ceinture en cuir ouvragée qui m’accompagne dans tous mes déplacements, puis je complète l’ensemble par ma cape blanche brodée aux fils d’or d’une jolie figue de barbarie. J’ajoute une paire de jambières en cuir et quelques sacoches que j’accroche à ma taille. L’une d’elle tintinnabule de cubes d’or. Enfin, je m’enroule la nuque d’une légère étoffe en soie d’un bleu marbré. Me voilà prêt à faire chavirer les demoiselles et à marchander avec malice pour acheter de quoi écrire.
Car oui, en plus d’être un tigre élégant, je suis le scribe royal de sa majesté le roi Tarik ! Je ne suis que rarement mis en avant au sein des banquets diplomatiques et autres activités politiques de notre royaume. Et pourtant ! Cela ne fait pas de moi un personnage moins important, bien au contraire. Je suis celui qui, avec ses fines pattes et son exquise délicatesse, rédige les contrats essentiels, les primes les plus importantes, les petits papiers du roi et même parfois des lois !
Je quitte ma chambre d’honneur et me dirige vers les cuisines, situées au rez-de-chaussé du palais royal. Je traverse un long couloir aux tapis richement colorés avant d’atteindre l’escalier principal qui dessert l’aile gauche. Je croise quelques serviteurs affairés à leurs tâches ennuyeuses, puis, arrivé au pieds des marches de grès, je bifurque sur ma gauche pour éviter le hall central et sa fontaine. Je coupe à travers le jardin intérieur et ses plantes exotiques ramenées du pays de Mara pour atteindre plus vite ma destination. L’odeur de chair grillée s’accentue en même temps que le vacarme des casseroles augmente. Je pénètre la pièce comme un prince et tombe nez à nez avec une tigresse inconnue au bataillon, louche en main. Elle me fixe, perdue, et n’ose plus bouger. Je lui affiche un sourire radieux et saisis son ustensile pour y goûter la soupe. Du poulet au safran, un délice. « Merci cuisinière. » La maître-queue qui dirige les cuisines du roi m’aperçoit et me plume du regard.
— Zari, au boulot ! Quant à vous, scribe Esmerald, bas les pattes de mes aides de cuisine ! Vous connaissez les horaires, comme tout le monde. Oust !
Je déguerpis aussi sûrement que si la vieille m’avait jeté sa marmite bouillante. Je finis par atteindre l’entrée principale du bâtiment : s’offre à moi une vaste esplanade en pierre délimitée par deux grands bassins d’eau claire et une série de cèdres colossaux. La démesure des rois me fascinera toujours ! Je salue les gardes de mon air taquin et prends la direction du marché central. Plus petit que celui de la porte est, il offre néanmoins plus d’ombres aux flâneurs de mon genre. À la croisée de plusieurs quartiers, ce marché est un vaste complexe de rue et ruelles recouvertes d’étals protégées du soleil par des tentures multicolores. L’effet d’un dédale inextricable y est renforcé par les nombreuses bâtisses et villas composant l’espace du souk. Je traverse la foule matinale naissante, gardant un œil sur ma bourse. On n’est jamais trop prudent. Je n’ai guère confiance en tous ces roturiers prêts à tout pour gagner un peu de gloire et de richesse. De toute manière, ils ne sauraient rien en tirer. Seuls les nobles tigres ont une élégance innée.
J’atteins finalement ma destination avant que le soleil ne soit à son zénith. L’étal se trouve face à l’imposante fontaine aux éléphants. Je la contourne tranquillement, profitant que l’air y soit plus frais. Loin des marchands d’épices, ma truffe se sent moins agressée. Ici, ça sent le vieux cuir, le bois ancien et les plantes écrasées. Le marchand est occupé à négocier son prix avec une cliente indécise. J’en profite pour observer les encres à dispositions. Il y a sur la table des bâtons de charbon, des pots aux couleurs variées annotés par des petits descriptifs des pigments utilisés et quelques ustensiles en argile et en bois. Le matériel semble de bonne facture, et les outils, plutôt banals, semblent être solides. Je répète du coin de l’œil un bâton d’un noir plus pur que les autres : de l’encre de seiche, produite en petite quantité dans les ports de l’ouest du Pays de Mara, loin au sud de Kharapath.
— Excusez-moi marchand, combien pour ce bâton ? Je lui désigne le plus rare de la table.
— Trois cubes d’argent. Me répond-il, empêtré dans ses étoffes chamarrées.
— Disons deux cubes d’argent et quatre de cuivre, et l’affaire est conclue ? Tentai-je avec bonhommie.
— Certainement pas ! Connaissez-vous le matériau derrière ce bâton ? Il est rare !
— Je sais lire votre étiquette, hm… oui. Et c’est un peu mon métier que de connaître la provenance de ce matériau : je suis scribe. Le scribe royal de notre bien-aimé roi, Tarik Le Victorieux.
Je me satisfais de le voir rougir jusqu’aux oreilles et frémir de la queue. Il ne sait pas à qui il fait face le bougre. Un ignorant de plus dans les rues de ma belle cité.
— Je vous les fais pour deux cubes d’argent et quatre de cuivre et vous saluerez le roi pour moi, monseigneur ?
— Affaire conclue.
Je dépose la modique somme dans la patte grassouillette du vendeur et repart avec mon précieux matériau. Je le range en sûreté dans ma sacoche à bâtons d’encres et quitte la place sans tarder. Qu’il sera agréable d’écrire avec ce noir aussi pur qu’une nuit sans lune ! Je me réjouis d’avance de le voir fondre à la lueur d’une bougie et d’y tremper le bec de ma plume. Mes tracés seront harmonieux. J’ai hâte. J’accélère le pas sans même m’en rendre compte. Je déambule dans les rues au nord du souk et m’éloigne de la cohue. Les cris des vendeurs s’étouffent petit à petit dans les murs de grès des habitations. Le rythme ralentit, un chat saute entre deux toits plats, une vieille tigresse arrose des plantes devant la porte de sa maison.
J’ai soif et, coup de chance, je suis près de mon lieu de repos favori. Je pourrai y déguster un thé délicieux, et, si la Déesse le veut bien, j’aurai même une place en terrasse. Le salon Mirador se situe à la frontière entre le marché et le quartier nord de la ville, sur une belle hauteur, lui offrant une vue sur une bonne partie de la cité. Je parcours les quelques rues me séparant de ce lieu béni et pénètre l’établissement à l’ambiance chaleureuse. Tout en bois blanc sculpté et gravé d’arabesques élégantes, les tapis et tentures viennent ajouter un cachet feutré à ce salon unique. Plusieurs tigres chuchotent autour d’une vaste table qu’on dirait construite dans le bâtiment. Je salue deux jeunes serveuses charmantes et grimpe les escaliers en grès. J’atterris sur la terrasse de l’établissement déjà dressée pour la journée. Quelques fauteuils et coussins sont occupés, mais une place de choix n’attend plus que moi. Je me glisse dans ce décor de rêve pour m’installer contre la balustrade à l’abri du soleil sous un peuplier majestueux. Enraciné dans le jardin privé du propriétaire, il courbe ses branches juste au-dessus d’une partie de la terrasse, comme pour protéger et rafraîchir ceux qui comme moi, viennent boire leur thé et observer la cité.
Et quelle cité ! Kharapath est le cœur palpitant du royaume des tigres des plaines. C’est entre ses longues murailles et ses nombreux palais que la haute noblesse du royaume séjourne, festoie et gouverne. Tous les grands tigres vivent au rythme des fêtes religieuses de la Déesse des cinq cieux, font leurs affaires dans l’un des marchés de la ville et négocie de nouvelles terres dans le reste des plaines. Les autres villes ont leurs charmes, bien sûr, mais rien de comparable à notre capitale. L’observer m’enchante les papilles aussi surement que si je dégustais un plat des cuisines royales.
Un thé vert est déposé subrepticement sur la table basse. Une douce odeur de jasmin m’emplît les narines. Mon thé préféré ! J’enroule ma queue autour de mes pattes et prends appui sur la balustrade en pierre. De là, je distingue les hauts remparts crénelés et leurs briques rouge écarlate, entrecoupées d’une pierre au ton sable très solide. Le fort de Kharapath surplombe la cité au nord, et sur ses toits flottent au vent les étendards de Tarik : de sinople à la cotice d'argent. Je lape quelques gorgées de thé, l’oreille distraite par les conversations des groupes du salon. Au centre de la ville, face au Palais Royal, le temple des cinq cieux brille sous un soleil bienveillant. Sa grande esplanade ponctuée de colonnades, de fontaines et de l’autel cérémoniel est impressionnante. Un temple sans toit, un temple ouvert à toutes et à tous. Je trouve son emplacement parfait, comme s’il tenait tête à l’ambition du pouvoir. Déesse contre Roi, qui gagne ? Qui perd ?
Un vieux tigre au faciès de guerrier s’installe sur une banquette en compagnie d’un petit chaton à l’allure maladroite. Il me rappelle quelqu’un. Un général peut-être ? Vêtu dans une tunique tout en simplicité, impossible de me le remettre. Sur ses bras serpentent des tatouages tribaux. Je termine alors mon thé, tiède. Je reprends mon observation de la cité féline. Les couleurs rouge vif des remparts et bâtiments officiels contrastent avec les nombreux parcs, jardins et bassins de la cité. Un ensemble organique et vivant que j’adore parcourir. Même les quartiers pauvres ont leur îlot verdoyant, comme s’ils le méritaient autant que nous autres, nobles lignées. Au moins cela ajoute un peu de beauté à leur vie. Tout à l’ouest de la ville, j’aperçois les premiers échafaudages pour reconstruire le quartier calciné. Une vague mélancolique glisse dans mon dos. Tant de flammes. Tant de souffrance… Je souffle, m’ébroue et me lève de mon coussin moelleux. Il est temps de rentrer me préparer. Je dépose un cube en argent pour le service, toujours aussi discret qu’exquis. Ce soir, c’est l’intronisation de mon apprenti Baharak au sein de la guilde des scribes.
Ton idée est hyper original ! On a pas l'habitude de voir des histoires sur des créatures anthropomorphes ! Et encore moins raconté à la première personne !
Ca donne des descriptions et des situations vraiment intéressante !
Merci pour ton gentil retour ! En effet, c'est pas souvent. C'est surtout les jeux vidéos ou des BD / Romans graphiques qui représentent des persos anthropomorphes. Je trouvais ça cool d'essayer d'écrire une histoire avec ce type de personnage, pour changer mais aussi pour apporter une vision différente aux peuples que l'on croise habituellement dans les mondes imaginaires.
Mes salutations,
Oui ca rend vraiment l'univers attrayant ! Et pourtant je ne suis pas une grande fan de fantaisie, j'ai souvent du mal à me projeter ! Mais là, aucun souci ! J'aime beaucoup !
Je suis donc venue découvrir ton prologue ce soir.
Je le trouve assez simple, et accessible, il plante ton décor à travers une scène "tranche de vie" qui fonctionne bien, de part le style léger que tu emploies. À sa seule lecture, je ne sais pas vraiment de quoi on va parler, mais ça ne me gêne pas pour autant.
J'en profite pour souligner la description de la ville à la fin du texte, que j'ai bien aimée. Je trouve que ça contribue à donner une ambiance à ton récit, et j'aurais presque préféré que ce passage intervienne plus tôt !
Je te fais quelques remontées sur la forme aussi :
"situées au rée-se-chaussé du... " -> rez-de-chaussée ?
"et saisi son ustensile" -> saisis
"de mes aides de cuisines" -> cuisine
"avec un œil toujours présent sur ma bourse" -> tournure un peu lourde. "Gardant l'œil / un œil sur ma bourse" peut-être ?
"sans être dans un style original" -> idem, un peu lourd. "Bien que peu originaux" suffirait je pense.
"Connaissiez-vous le matériau derrière" -> pourquoi "connaissiez" et pas "connaissez" ?
"Il ne sait pas à qui il a à faire le bougre." -> cette phrase m'aurait paru plus judicieuse avant qu'il se présente plutôt qu'après.
"au nord su souk" -> du souk
"Le rythme ralenti" -> ralentit
"j’aurais même" -> j'aurai
"qu’on dirait construire dans le bâtiment" -> construite
"Il me rappel" -> rappelle
Je te dis à bientôt pour la suite ! :)
Merci pour ton retour fort sympathique sur mon prologue. J'ai pris bonne note de tes retours et les ai appliqués pour la plupart. Toutes ces petites aides à la correction et à la mise en forme de mon récit m'aide énormément, alors merci beaucoup !
J'espère que la suite saura t'embarquer.
Mes salutations,
Je viens découvrir ton récit ! C'est original dis donc un récit avec des personnages anthropomorphes ! Par curiosité, tu destines ce récit à des adolescents ou des adultes ?
En tout cas, j'ai apprécié ma lecture ! Tu plantes bien le décors et on suit facilement la déambulation de ton héros !
Je pense que tu pourrais alléger le début où il s'habille. On a pas forcément besoin de savoir l'ensemble de sa garde-robe dès les quinze premières lignes. En tout cas, on se représente bien les lieux et tu arrives à distiller quelques petits mystères.
Je pense que ce prologue pourrait être plus impactant avec un plus fort enjeu pour nous donner encore plus envie de lire la suite !
En tout cas, tu as une plume fluide et agréable !
J'ai repéré quelques coquilles mais Edouard PArle les a relevées.
Continue ainsi :)
Mak'
J'aime trop les animaux pour ne pas les faire vivre dans mes récits haha. Plutôt jeune adulte - adulte, même si je pense qu'un adolescent pourra être en capacité de le lire. En tout cas il n'est pas spécifiquement orienté adolescent. Il n'y a ni scène gore, les combats restent peu fréquents quoique présent, et les sujets abordés sont tout à fait compréhensibles pour quasi tout public.
Je pense que ce sera surtout le niveau de lecture qui permettra au lecteur.ice d'apprécier ou non.
Je prends note d'alléger. Surtout que je le fais à d'autres reprises (principalement au début du roman, après ça se gatte pour sa garde robe et de toute manière je passe moins de temps à le décrire par la suite). L'idée ici était de mettre en évidence sa richesse et donc sa place dans la société.
Les enjeux arrivent au premier chapitre. je voulais que mon prologue soit vraiment une introduction à l'univers, et dans la vie de mon personnage où il n'y a ni intrigues, ni problèmes. Comme une vie de tous les jours vécues par tout un chacun. Je prends note tout de même, je vais envoyer mon roman à mes BL très prochainement, et je verrais leurs retours également.
Au plaisir,
Je viens découvrir ta plume et j'ai beaucoup aimé ce premier chapitre. Déjà, avoir un tigre en narrateur c'est super original et rafraîchissant, mais en plus avoir tout un univers construit autour de cet animal, c'est top. Je suis curieux de voir s'il y aura aussi d'autres animaux humanisés.
J'ai particulièrement apprécié le paragraphe d'auto-description du narrateur, avec des images parlantes comme la "pastèque", ça m'a aidé à rentrer directement dans ton ambiance.
Tu distilles aussi quelques éléments intrigants comme l'incendie, les populations pauvres, l'intronisation de l'ami etc.... Sans avoir de grand mystère directement, ça permet de s'investir dans la lecture. Curieux de découvrir le prochain chapitre !
Mes remarques :
"Entre faim et sommeil, voilà les deux seuls vices que je connaisse." couper "entre" et ":" après sommeil ?
"situées au rée-se-chaussé" -> rez-de-chaussée ?
"affiche un sourire radieux et saisi son ustensile" -> saisis
"Le marchand, occupé à négocier son prix avec une cliente indécise," -> est occupé ?
"brille au soleil le temple du ciel solaire." -> le temple du ciel solaire brille au soleil ?
"Il me rappel quelqu’un." -> rappelle
Un plaisir,
A bientôt !
Merci pour ce retour très positif ! Pour être honnête, je n'avais pas l'impression d'être super original en écrivant un roman avec des personnages anthropomorphes. J'ai lu plusieurs histoires - surtout en BD il est vrai - sur ce type de persos, et ça ne me choquait donc pas spécialement. Mais très content que ça surprenne positivement mes quelques lecteur.ices pour le moment !
Il y aura bien d'autres peuples / animaux. Sans trop spoiler, je peux te dire qu'il y aura des chouettes et hiboux, des iguanes (quoi qu'ils soient plus dans le décor qu'autres choses, eux), une famille de renard. Je pose ça là héhé.
Merci pour tes retours et propositions de corrections, je prends note et corrige tout ça de mon côté !
Au plaisir,
Je découvre ta plume et ton univers. C'est original, bien écrit et le rythme de ce prologue glisse parfaitement. Bonne idée de faire ce prologue pour permettre au lecteur de mieux cerner son tout nouvel "environnement" littéraire ;)
A bientôt !
Hypatia.
merci de ton retour fort sympathique. J'ai encore des relectures à faire pour publier la suite, mais cela arrivera dans les semaines prochaines. :)
Au plaisir,
Un début très intéressant et qui éveille ma curiosité. C'est bien écrit, on visite les lieux avec le personnage, on découvre l'univers.
Après, c'est un prologue, ça n'a peut-être rien à voir avec le corps du texte, donc attendons de voir le texte avant d'en dire plus.
:)
Merci pour ce texte.
Merci pour ton retour ! Ce n'est en effet qu'un prologue, la suite arrive prochainement. J'en suis actuellement au vingtième chapitre, mais je dois faire quelques retouches parsemés dans le récit avant de publier les autres chapitres ici.
Au plaisir,