L’homme se figea soudain, les yeux écarquillés, le regard flou. Il relâcha légèrement la pression sur ma gorge et me fixa comme s’il me découvrait.
— Où suis-je ? Quel jour est-on ? Il n’y a pas de temps à perdre. Je dois rentrer. Tout part à vau-l’eau, c’était à craindre.
— Léontine !
Le cri d’horreur d’Hippolyte résonna dans le jardin. Il agit comme un signal : l’homme lâcha mon cou et me repoussa en titubant.
— Le temps presse… La faille… Il me faut tout recalculer, vous saisissez ?
Je m’écroulai dans un buisson commodément placé là et tentai de retrouver ma respiration. Je revoyais les yeux de l’homme, emplis de confusion. Il avait tourné les talons et s’éloignait d’une démarche précipitée, sans un regard en arrière, comme s’il m’avait déjà oubliée.
— Léontine, ça va ? Tu n’es pas blessée ?
Hippolyte arrivait au pas de course, trop tard pour rattraper mon agresseur, maintenant tout en bas des escaliers de la butte.
— Tout va bien, Léo ?
Je massai mon cou douloureux. Je respirais mieux, mais pas au point de parler. Je m’efforçai de le faire comprendre à mon frère, qui semblait plus désemparé que moi. Il me tint pour me redresser et je m’appuyai lourdement sur lui, encore tremblante. Mon oncle nous rejoignit à ce moment, canne en l’air, prêt à en découdre. Comme il me trouva debout et entière, il baissa son épée improvisée et en frappa le sol avec vigueur en s’exclamant :
— Il y a trop de canailles dans Paris. Quand même, en plein après-midi, ce vaurien a du culot !
Ce n’était pas un vulgaire voleur, j’en étais persuadée. Ni un alcoolique : son haleine ne sentait pas la boisson. Encore moins un clochard : un vague parfum d’eau de Cologne me restait dans les narines. Alors un dément, poursuivi par ses propres visions ? Il avait usé d’un vocabulaire singulier, prononcé avec un accent indéfinissable…
Hippolyte me fit asseoir sur un banc, puis s’écarta de moi pour me regarder.
— Ton cou… Tu vas avoir des bleus. Si je retrouve ce brigand…
— Tu ne le retrouveras pas, je te défends de le pourchasser !
Je frissonnai, mal à l’aise rien qu’à la pensée de revoir l’homme, de replonger dans le puits trouble de ses yeux.
— Il t’a volé ta bourse, protesta Hippolyte.
Je n’avais même pas remarqué que le cordon avait fini par céder. Cela me parut sans importance, bien que la bourse fût un cadeau de ma mère.
Appuyé sur sa canne, mon oncle nous regardait avec des yeux d’orage et des sourcils froncés. Cela semblait lui avoir fait si forte impression qu’il ne commenta pas et se tut pendant de longues minutes, tandis que je recouvrais mes esprits, bien calée contre Hippolyte sur le banc. De là où nous nous tenions tous les trois, la vue sur la ville était somptueuse ; même la tour métallique ne se montrait plus si austère. Mais le cœur me manquait pour m’en réjouir ; je n’avais qu’une envie, rentrer me mettre à l’abri entre quatre murs. En même temps, cette réaction instinctive m’écœurait : je me rêvais forte et indépendante, pas faible et impuissante comme l’agression l’avait révélée. Je serrai les poings et fixai la tour en refoulant mes larmes. Elle était solide et dressée, imperméable aux éléments. C’était à cette image que j’aurais voulu m’identifier. Sa présence rassurante calma la tempête sous mon crâne et je m’apaisai enfin.
— Tout ceci est fort déplaisant, énonça soudain mon oncle. Vous sentez-vous bien à présent, ma nièce ? Souhaitez-vous que nous rentrions par le téléphérique ? Ensuite nous pourrions héler un fiacre pour la maison.
La simple pensée de reprendre l’engin vertigineux me redonna de l’énergie :
— Non, je me sens très bien maintenant. Il fait si beau, continuons à pied par les jardins.
— À la bonne heure ! s’exclama Hippolyte en me tendant le bras.
₰
Nous descendîmes les escaliers vers le bas de la butte Montmartre. De nouveau muet, mon oncle marmonnait dans sa barbe en martelant le sol de sa canne, sous les regards inquiets des rares passants. J’en vins à me demander s’il ne se résolvait pas à me renvoyer à Rennes chez ma mère quand il parut parvenir à une décision. Il prit la tête et accéléra le pas, en lançant d’une voix énergique.
— Ma nièce, je veux que ceci ne puisse plus jamais vous arriver. Battons le fer tant qu’il est chaud, nous allons faire une halte sur le chemin du retour.
Après l’avoir suivi par des escaliers et de petites rues en pente, nous nous arrêtâmes devant une façade des plus étonnantes.
— Le Ciel et L’Enfer ! annonça mon oncle en balayant l’air d’amples moulinets de sa canne. C’est un cabaret fort à la mode le soir, mais il abrite d’autres activités le jour.
Mon frère et moi nous regardâmes avec consternation.
— Vous ne trouvez pas que Léontine a eu assez d’émotions aujourd’hui ? commenta Hippolyte avec une grimace.
L’établissement avait une allure à la fois extravagante et sordide. Côté ciel, le style était gothique, avec une entrée monumentale et des fenêtres habillées d’arcs brisés. Côté enfer, une bouche animée aux crocs impressionnants paraissait prête à avaler le chaland. Elle grondait avec hargne au milieu de lueurs d’incendie ; il s’en dégageait une fumée épaisse qui s’évanouissait pourtant en moins d’un mètre sans laisser d’odeur.
— Allons, ce ne sont que des illusions ! Il n’y a là rien de bien méchant, nous rassura notre oncle.
Que venions-nous faire ici ? Quand même pas débusquer notre voleur ? À mon grand déplaisir, nous nous dirigeâmes vers l’enfer, en dédaignant le grand portail du Ciel.
Après avoir franchi l’entrée – avec quelques frissons –, je me retrouvai dans une grotte sombre et bruyante. Je saisis la main d’Hippolyte sans m’inquiéter des convenances. Que venait chercher notre oncle dans ce bouge infernal ? Une fois mes yeux habitués à la pénombre, je distinguai les responsables du brouhaha de hall de gare : des vendeurs installés aux tables, apparemment si concentrés qu’ils se désintéressaient des démons qui s’agitaient comme s’ils tentaient de sortir des murs.
— Ce sont des illusions aussi, mon oncle ? m’écriai-je un peu trop fort.
Plusieurs ricanements répondirent à mon émoi, mais mon oncle les balaya d’une main énergique.
— Bien sûr que ce sont des illusions. C’est même tout ce qu’on trouve ici !
Son ton dédaigneux calma les rieurs et apaisa mes inquiétudes. Hippolyte me serra les doigts avant de murmurer dans mon oreille :
— Je crois qu’ici, on fait commerce d’illusions faéeriques.
Je regardai la salle d’un œil neuf. Ceux que j’avais pris pour des clients installés aux tables se livraient-ils en fait à un négoce ? L’impression forte que j’avais éprouvée s’effaça soudain alors je prenais conscience de l’odeur de tabac froid et de vieil alcool. Je fronçai le nez avec dégoût. Et le décor ! Ce n’était que du plâtre mal moulé.
— Ce sont des mages, des vendeurs d’enchantements, de talismans faéeriques et de faux semblants en tous genres, me souffla Hippolyte. Des clairvoyeurs, mais des clairvoyeurs de bas étage, voire de véritables charlatans pour certains.
Mon oncle traversa la salle d’un bon pas, sans même jeter un regard aux tables envahies de matériel ésotérique, où je reconnus les cartes d’un tarot, des ossements blanchis, des amulettes de toute sorte et des pierres étrangement fluorescentes. Il plaqua la main sur un livre des morts brandi par un démon de plâtre écaillé ; une cloison coulissa sur un rectangle noir. Il le franchit sans ralentir en nous entraînant à sa suite.
De l’autre côté, le décor tranchait avec le précédent par sa sobriété. Des tentures de moire sombre encadraient quelques guéridons éclairés de lanternes à l’ancienne. Pas un bruit ne troublait un air lourd d’encens qui prenait à la gorge. Incommodée, je tâchai de respirer avec économie, à petits coups, et resserrai ma poigne sur la main d’Hippolyte.
Un seul homme se trouvait là, assis à une table. Mon oncle se tourna vers moi et le présenta d’un ample geste de bras :
— Voici le docteur Mélius. Nous venons chercher de l’illusion, mais de l’illusion de qualité, ma chère nièce. Les illusions bien réalisées emberlificotent nos perceptions, à défaut d’agir sur la matière des choses. Cela nécessite une vraie connexion avec les faées, mais aussi savoir-faire et expérience.
— Vous me flattez, monsieur Bienvenüe, déclara le mage d’une voix grave. Je suis honoré que vous vous soyez déplacés jusqu’ici.
Il se leva et s’inclina devant mon oncle. Il fit de même ensuite à mon intention, puis salua Hippolyte d’un signe de tête plus mesuré. C’était un homme absolument banal dans son apparence, ni jeune ni vieux, d’un maintien un peu raide. Son visage épousait la forme d’un triangle, depuis un large front jusqu’à une barbe taillée en pointe. De belles moustaches aux extrémités dressées prêtaient un sourire à sa bouche fine. Ordinaire, et pourtant, il y avait au fond de ses yeux une lueur étrange et pénétrante qui s’accordait avec sa voix. Comme si les deux avaient traversé des profondeurs insondables… Quand il posa son regard sur moi, j’eus l’impression que la pièce venait de perdre dix degrés d’un coup.
— Ainsi, l’illusion sera pour cette jeune fille ?
À ses paroles, je serrai encore davantage la main de mon frère et j’encaissai une autre chute de température qui me glaça jusqu’à la moelle. Pour moi ? Mais quoi donc ?
— Ma nièce fréquente l’école d’infirmières qui se trouve près de Montparnasse, précisa mon oncle. Sa mère me l’a confiée, mais je ne peux pas être derrière chacun de ses pas. Paris est une ville dangereuse. Cela me rassurerait si elle pouvait revêtir une apparence moins… vulnérable.
Je ne comprenais toujours pas. Cela avait-il un rapport avec le vol dont j’avais été victime ? Sûrement, il n’était pas question d’habillement ?
Hippolyte, lui, devait avoir saisi mieux que moi, car il m’attrapa par le coude pour me demander avec excitation :
— À qui veux-tu ressembler ?
— Nous allons vous offrir une nouvelle physionomie, mademoiselle. Endossable à tout moment selon votre désir.
Devant mon air ahuri, le maître avait pris un ton d’instituteur, paternel et bienveillant, comme si j’étais très jeune ou demeurée. Cela m’aurait hérissée d’habitude, cependant ses paroles étaient si étonnantes que je restai sans réaction.
— Bon, il nous faut un modèle. Brun, blond ? Pas trop petit, bien entendu… ni trop frêle…
Souffle coupé – je venais enfin de saisir –, j’envisageai les implications d’un tel « déguisement ». En homme, je pourrai passer inaperçue, aller partout, voir les coulisses du décor inaccessibles aux femmes.
J’attrapai au vol la première idée qui surgit avant même de réfléchir, un cri du cœur :
— Je veux ressembler à Hippolyte !
Le docteur Mélius examina mon frère des pieds à la tête en un seul regard qui descendit puis remonta jusqu’à son visage.
— Tss, tss ! Non, cela ne conviendra pas. Trop jeune, trop longiligne, pas assez musclé. Et trop bien habillé, aussi…
Il était vrai qu’Hippolyte, avec ses vêtements ajustés de bonne facture, sa haute taille, ses cheveux noirs ondulés et ses traits fins, s’apparentait davantage à un chaton qu’à un tigre.
— Tu es folle, je ne veux pas d’une jumelle… enfin… d’un jumeau ! miaula-t-il d’une voix aiguë.
Il se reprit et termina d’une pirouette :
— Le modèle est unique, de toute façon.
Confrontée à ce double refus, je haussai les épaules. L’idée d’un déguisement me plaisait, peu importait l’apparence, finalement, tant qu’elle me permettait d’arpenter Paris en toute quiétude.
— Choisissez vous-même, monsieur, vous avez plus l’habitude que moi.
Il me mit devant un miroir. Il fixa mon reflet avec attention, détailla mon visage, puis s’arrêta sur celui de mon frère.
— Gardons les traits les plus virils, finit-il par dire en toisant Hippolyte. Ne vous vexez pas, jeune homme, la virilité n’est bien souvent qu’une marque de l’âge. L’adolescence possède cette fragilité magnifique qui ne dure qu’un temps… profitez-en !
Le maître fit sortir mon frère et mon oncle, puis me proposa de m’asseoir. Je le dévisageai avec méfiance : comme l’avait souligné Hippolyte, j’avais eu mon compte d’émotions pour la journée.
Le mage me fixait lui aussi, d’une manière impersonnelle, comme s’il n’était intéressé que par mon apparence. Le regard bien au-delà de moi, il commença à dessiner des formes en l’air avec ses mains. Ou peut-être traçait-il une invocation ? Bientôt, je vis une silhouette prendre corps devant lui, d’abord floue, puis de plus en plus précise, mais toujours à demi transparente. Il me fit alors lever et avancer jusqu’à pénétrer au sein de l’image. L’impression était froide et visqueuse, comme le contact d’écailles de poisson. Heureusement, cela ne dura pas, l’illusion se colla à moi parfaitement. Je me sentis entourée d’une étoffe si fine qu’elle me caressait aussi doucement qu’un tissu de soie. Puis cela disparut également. Là, le mage me demanda de ne pas bouger tant qu’il n’avait pas fini les derniers réglages. Enfin, il fit un pas de recul et claqua la langue d’un air satisfait.
— Charmant. Vraiment charmant, d’une façon un peu canaille et populaire, mais ma foi, un très joli garçon…
Il examina encore son œuvre sous toutes les coutures. J’étais choquée d’être ainsi dévisagée ; je m’efforçai de me rappeler que ce n’était pas moi qu’il voyait.
— Voilà qui est fait ! conclut-il. Vous êtes la propriétaire de cet avatar. Pour l’activer, vous murmurerez le mot « népéris » ; vous le répéterez pour le désactiver.
Il me poussa vers un miroir installé dans un angle. L’illusion qu’il m’avait tricotée me contemplait. C’était un homme jeune, mais pas un tout jeune homme. Entre vingt et vingt-cinq ans. J’appréciai sa largeur d’épaules, ses cheveux noirs en bataille, ses vêtements simples d’ouvrier. C’était réellement étonnant, car je sentais sur moi mes propres habits, autour de mes formes féminines qui avaient totalement disparu.
En revanche, je fus déçue par son visage : contrairement aux affirmations du mage, il n’était pas vraiment beau, ses traits n’étaient pas remarquables ni susceptibles d’attirer l’attention. Évidemment ! c’était probablement l’effet recherché. Il ressemblait quand même vaguement à mon frère, en plus charpenté ; il avait un air honnête, sérieux, bien plus que son modèle. Peut-être était-ce ma propre expression, car son visage bougea en même temps que le mien et j’y retrouvai des mimiques familières. Il mesurait ma taille. Je l’observai dans le miroir sans croire que c’était mon reflet qui s’y déployait. Il me plaisait ! Je l’adoptai immédiatement.
— Ah, c’est remarquable, comme toujours, maître, s’enthousiasma mon oncle en rentrant. Comment allons-nous l’appeler ? Un prénom du peuple !
— Jean ? hasarda mon frère.
— C’est moche ! fis-je.
— Trop banal, renchérit mon oncle.
— Moi, j’aimerais bien Léonard, énonçai-je.
Je faillis ajouter que comme cela, on le raccourcirait en Léo, mais tins ma langue. Il n’y avait qu’en privé que nous usions de nos diminutifs, mon frère et moi.
— Vendu ! s’exclama mon oncle avec entrain. Voilà une affaire rondement menée.
Le prénom Léonard fut estampillé comme un bon choix, pas trop bourgeois, ni vieille France, ni trop populaire non plus. Satisfaite, je ne quittais pas des yeux la silhouette qui me faisait face dans le miroir. Quand je m’en détournai enfin, ce fut pour apercevoir l’air irrité de mon frère, un air presque jaloux. La copie lui paraissait-elle plus réussie que l’original ? L’aurait-il préféré pour lui-même ? Se rendait-il compte mieux que mon oncle de la liberté que celui-ci m’offrait, si je savais la saisir ?
Quant à moi, je venais de tomber amoureuse de Paris et de ses faéeries !
Cet étrange voyageur soulève aussi pleins de questions, et de nouvelles possibilités dans l'intrigue qui se déroule. Pour l'instant la colère et la frustration d'Hippolyte sont compréhensible mais je suis un peu déçue de ce personnage qui semble glisser dans une pale copie de lui même.
Ah...se déguiser en homme pour passer inaperçu. Un thème intéressant qui en dit long sur la société dans laquelle vit Léontine (et la notre). Le surnom devient double, masculin et féminin. J'aime beaucoup ce retournement et ai hâte de voir ce que Léo va faire de sa double identité.
Stylistiquement ,comme pour le chapitre précédent, je ne trouve rien à apporter.
Les mots coulent les uns après les autres et la lecture est extrêmement agréable.
Je n'ai pas trop compris ta remarque sur HIppolyte. Pourquoi une pâle copie de lui-même ? Qu'est-ce qui t'a déplu ou frappée ici ?
Et il devient détestable très vite, et c'est presque à regret que je commence à ne pas l'aimer.
Mue d'une bonne résolution, j'ai ouvert ton histoire sur mon ordinateur pour la garder en onglet (je lisais sur mon téléphone, pas génial pour commenter). Je me disais que je me ferai une séance de lecture plus tard... Mais finalement je me suis mangée un chapitre ♥
Dire que tu es passée de l'espace à cet ancien Paris ! On peut dire que c'est un grand saut ! Je suis admirative de ta capacité à être passé de cet univers à un autre : les lieux, les termes, l'histoire... Tu sais te renouveler totalement en fonction de ce que tu racontes et je suis pas certaine que ce soit donné à tout le monde !
Keizo aussi s'exprimait bien, mais ce n'est pas non plus la langue de ta petite Léo
Et qu'elle est chouette à suivre, cette Léo ! Tu as su jongler entre les moeurs de l'époque et son caractère affamé d'évasion et d'indépendance ! Elle brille par sa volonté et son agacement de tout ce qu'on lui interdit, mais tu as tout de même réussi à ne pas la rendre anachronique. Elle reste une jeune fille élevée à cette époque, et j'ai aimé la voir se révolter contre elle-même dans ce chapitre, se reprocher de ne pas être assez forte... Tout en embrassant immédiatement les portes ouvertes par un avatar masculin !
Tu sembles d'ailleurs avoir mis un orteil dans la zone "voyage dans le temps" uhu En tout cas le discours de cet étrange bonhomme semble le suggérer. Elle l'aurait envoyé à Paris ?
J'ai adoré que sa vision des faes soit plutôt négative et angoissante ! La petite touche de "hola mais attend tout n'est pas rose" qui surprend après avoir suivi les rêves de Léo.
Tes descriptions, ta plume, tes personnages... Je retrouve tout ça avec un grand plaisir ♥ Tu mets toujours autant de douceur dans ce que tu racontes, tu n'oublies pas de nous faire voyager dans Paris et j'aime ce rythme de narration.
A bientôt Rach !
C'est sûr que ça change du voyage spatial. Je me suis beaucoup amusée à revenir vers du plus réaliste, au moins dans le décor, mais en changeant d'époque. J'ai passé un temps fou à découvrir Paris en 1900 et les mœurs de l'époque (éducation des jeunes filles par exemple) pour rester dans quelques chose de relativement exact historiquement, mais avec une couche de faées derrière. Je ne le regrette pas, c'était vraiment intéressant de découvrir que 1900 porte les germes (ou +) de plein de choses qui sont encore ô combien pertinentes aujourd'hui, comme le féminisme, les luttes sociales, les enjeux de la laïcité, le questionnement du capitalisme... et même l'écologie !
Eh oui, Léo cherche à s'émanciper, mais au fond elle est comme tout le monde, formatée par la société et son éducation. Elle se prend la réalité en pleine face (qui n'est jamais comme dans les rêves), et j'espère réussir à retranscrire comment cela va la faire grandir dans sa tête.
Bisous !
Il est toujours aussi agréable de se plonger dans ta fiction même après une petite pause.
Quelle inventivité tout de même ! Le principe de l'avatar est bien amené et m'est avis qu'il sera bien utile à Léontine pour la suite de ses aventures. La connaissant, elle va l'utiliser à d'autres usages que celui de base, de protection contre de potentiels agresseurs.
Je connaissais la porte du cabaret L'enfer mais ce chapitre m'a donné l'occasion d'aller voir ce à quoi avait ressemblé la partie "Le ciel" et de découvrir la richesse de cette façade ! Je rejoins Alicelath, quel dommage que tout ça n'ait pas été conservé... Merci de nous divertir et de nous cultiver en tous les cas ;)
Une petite coquille :
- belles moustaches aux pointe dressées > pointes
À bientôt !
J'aime bien l'idée de l'avatar qui est en même temps un double masculin.
Je suis aussi heureuse de croiser George Meliès pour qui j'ai un grand faible (j'avais fait un exposé sur lui à la fac) et j'adore ton idée de l'avatar également. Comme dit précédemment, tu mixes très bien à la fois la réalité historique et ta propre féerie (sans jeu de mot), bravo !