Ces listes de personnages et de vocabulaire pourront être complétées par la suite.
Personnages
EREMNÉO
DJULIETA
TYBÉRONE
YIRGATT, Père Adoptif de Djulieta, patriarche des Pijnóz
ZAMINE, Père Adoptif de Tybérone, patriarche des Huora
AROUÉZ, Père Adoptif de Eremnéo, patriarche des Rotellio
Ce sont les Trois Nés et Âmes-Frères de l’Empereur. Ils peuvent prétendre au trône.
MIRNÈS, fils biologique de Yirgatt
ROER, fils biologique de Arouéz
LADY LIESKA, Femme de Yirgatt
LADY ZOLINA, Femme de Arouéz
TÉRUA, Page de Djulieta
ZYNNTOLI, Très Proche Ami de Eremnéo, ami de la famille Rotellio
SANY, cousin de l’Empereur, Très Proche Ami de Eremnéo, ami de la famille Rotellio
Myras Luyon, Ymagier, Conseiller de l’Empereur, Mentor de Eremnéo
Empereur Larxys Kowaune , est aussi appelé sa Colorescence
…
Vocabulaire
Trois types d’habitants de Colorewä/pouvoirs : Colore(é)ys (multicolores), Blancs Ivor(é)eys, Noirs Nyctal(é)s (-éscents).
Nuance : Puissance de cette Force
Cas particuliers : Extravagants (nobles), Cartiques (chevaliers et/ou religieux), Grisangt, Ombre -sangt (pratiquants de pouvoir interdit depuis la bataille Sang-Couleurs)
Infusation : Don d’une partie de sa Force Colorée
Passe-Blanc : Faiseur de loisirs plus ou moins légales
Sources Colorifères : Sources d’où jaillissent des eaux Arc-en-Ciel spéciales. Ils nourrissent la Force Colorée de ces personnes.
L’Ymagier est le sourcier prélevant les eaux et les répartissant pour les habitants sur toute la planète. Plus ou moins équitablement.
Force Colorée : maîtrise physique des couleurs, du noir ou du blanc de l’Âme-Monde, âme de la planète Colorewä.
La Grande Catharsis où a eu lieu la pandémie de Colorémie et la bataille Sang-Couleurs
….
CHŒUR
Un ennemi se fit terne. La planète Colorewä s’embrasa.
Sur cette nova qui flamboie, la Colorémie fit loi.
Sa Coloreyscence a la rage de vaincre le gris qui s’abat.
Après la Grande Catharsis, après les durs combats.
Trois orphelins sont recueillis par des familles, trois rois.
L’empereur lave le sang dans la douceur des innocents.
Oublie son ennemi, le carnage de plusieurs nuits.
Et savoure la victoire amère face à lui, face à l’épidémie.
Une ruine lamentable a été faite mais le pays se reconstruit.
Le conflit est réglé. Loin du cœur. Près du regard qui s’en luit.
A pris naissance que le début, pas la fin des sentiments du pis.
Non que les amours le veuillent, les morts lèvent leurs écueils.
Le destin se liera et l’animosité s’envenimera.
Scène I
Shamarya. Capitale de Colorewä. Place Versicole. Tout est multi-couleur même la Fontaine Arc-en-Ciel.
Entrent ZAMINE et AROUÉZ, sur leur garde et leurs défenses. Le premier est dans sa tenue de velours noir avec des arabesques en relief. Les chausses et la veste, remontant jusqu'au cou, sont assortis de bottines de cuir anthracite. Le deuxième est en pantalon côtelé jaune pâle, queue-de-pie couleur du soleil et bottes jaune orangé..
ZAMINE, Père Adoptif de Tybérone,
Arouéz, je te dédis ce que t’éprouve. N’en vois aucun malaise.
AROUÉZ, Père Adoptif de Eremnéo,
Quoi donc mon cher frère ? Qu’est-ce qui te sonne la tirelire ?
ZAMINE
Rassure-toi. Aucune gaillardise me la sonne. Seulement, j’ai le cœur en fane...
AROUÉZ
Ce qui en revient à se faire tirer par l’avant d’une drôle de façon.
ZAMINE
Je veux te révéler quelque chose.
AROUÉZ
Va donc ! Quelle est-elle ?!!
ZAMINE
Je ne veux pas te choquer ni t’énerver.
AROUÉZ
Rien ne me trouble sauf l’eau qui gèle en cet instant. Ne me fais pas languir plus que tu ne sais le faire.
ZAMINE
C’est l’histoire de deux êtres à l’aube d’un Cupidon. Quand l’amour se fait jour, j’espère que la nuit n’est plus. Ah, Bon Père ! Un chat me prend dans la gorge. Il faut que j’aille jusqu’au bout où je suis fomenté dans cette galéjade.
AROUÉZ
Tu n’es qu’un ridicule tragédien à te haranguer tout seul. Arrête cette facétie et dis-moi clairement ta pensée.
ZAMINE
C’est trop vrai et pourtant si porte-à-faux envers moi. Mon fils, Tybérone, aime Djulieta et veut l’épouser ... Et voilà que je reprends l’ascendant, vu ta face déconfite. Cette nouvelle est-elle si aigre qu’un citron. Je ne veux te voir souffrir.
AROUÉZ
J’ai la bave acide à la bouche et le goût d’un déni à la langue.
ZAMINE
Qu’importe ta parole amère ! La vérité se fait tyran quand elle est justice. Ô flamboie aveugle beauté qui sauve le désapprouvé. Me donneras-tu tes ailes pour convaincre l’adversaire ?
AROUÉZ
Il n ‘y a aucun jugement à faire. Je suis ni contre ni pour. Je suis dans la neutralité de mon étonnement.
ZAMINE
Enfant ou adulte, tu es si rapide à choir dans les nues !
AROUÉZ
C’est que celles-ci sont trop entourées de mystères.
ZAMINE
Veux-tu que je les résolve en mettant un coup de règle sur tes jolis doigts. J’en ferais ma mesure pour te démontrer que cet amour est le bel azur.
AROUÉZ
Fort jouissif que tu es à te départir honteusement des convenances. Tu m’outres au plus haut verbe que tu t’accoutres. Il n’ait pas raison de lien quand il faut réparer une erreur de maux. (Ils dégainent puis, se jaugeant de la blague, rengainent.)
(Entrent YIRGATT et le Page de Djulieta, Térua. Leur tenue n'est que blancheur mâte ou éclatante.)
TÉRUA
Vous éclaircissais-je, elle en fait peu de ses états d ‘amour !
YIRGATT, Père Adoptif de Djulieta,
Si c’est bien le cas, j’en ai ras le dos !!
TÉRUA
En fait, ça bouleverse votre fondement si bien entretenu.
YIRGATT
Mon beau, je ne saurais te dorer mille fois ton esprit.
TÉRUA
Mettons que cela plaise à la plupart. Ma foi est de tous côtés.
YIRGATT
Mettons que mon estime baisse à tout voir. Elle est la source de mon désespoir. Elle n’est de rien qui regarde la tendre gloire.
TÉRUA
Ne plongez vos os dans les malheurs. Chantre à votre grâce que vous priez le beau. Restez-y et je me chargerais de la jouvencelle.
YIRGATT, à ZAMINE
Bien !!… Que vois-je à cet horizon ? Des marauds ?
ZAMINE
M’insulterais-je que j’accepterais votre désignation !!!
YIRGATT
Ne serait-ce pas la bande à Zamine ? Je m’en vois fort aise.
AROUÉZ, bas à ZAMINE,
Prends nous-t-il pour une bande de joyeux drilles ?
ZAMINE, haut, encore plus sur la défensive,
En effet de jambes, vous en serez gré de ne pas esquiver nos noms !
YIRGATT, d’un ton pompeux, à ZAMINE,
Ne l’ai-je déjà fait en vous appelant Zamine ?
ZAMINE, faussement attristé, haut à YIRGATT,
Il y a quelqu’un avec moi. Vous ne vous rendez pas compte. Soit vous êtes aveugle, soit vous êtes sot. Dans les deux cas, c’est bien grave. Il n’y a aucun remède à ces maladies.
YIRGATT, sombrement,
En êtes-vous sûr ?
AROUÉZ, d’un calme évanescent,
La sûreté des choses est bien facultative en cet endroit qui brille de milles éclats. Parmi, les oiseaux ondoient, perle la plume en bas.
YIRGATT
Plus encore elle sombrera si on fait un faux pas.
ZAMINE
En effet. Celui que vous avez amplement fait.
( La tension est à son comble. Entre, au fond du théâtre, ZYNNTOLI ; puis, détaillant la scène, derrière lui, TYBÉRONE.)
Je suis désolée de commencer par te dire que si tu me demandes d'ingurgiter autant de vocabulaire en début d'histoire, cela me donne envie de passer mon chemin.
Je suis aussi désolée de te dire que je ne comprends rien à ce que se disent les personnages. J'adore le théâtre, et quand je le lis les dialogues me donnent les personnalités des personnages. Mais là je n'ai rien pu capter.
Je suis désolée de ne pas être ton public, mais je salue ta fantaisie !