1-1 : Mal de haine et d'amour

Ces listes de personnages et de vocabulaire pourront être complétées par la suite.

 

 

Personnages

 

EREMNÉO

DJULIETA

TYBÉRONE

YIRGATT, Père Adoptif de Djulieta, patriarche des Pijnóz

ZAMINE, Père Adoptif de Tybérone, patriarche des Huora

AROUÉZ, Père Adoptif de Eremnéo, patriarche des Rotellio

Ce sont les Trois Nés et Âmes-Frères de l’Empereur. Ils peuvent prétendre au trône.

MIRNÈS, fils biologique de Yirgatt

ROER, fils biologique de Arouéz

LADY LIESKA, Femme de Yirgatt

LADY ZOLINA, Femme de Arouéz

TÉRUA, Page de Djulieta

ZYNNTOLI, Très Proche Ami de Eremnéo, ami de la famille Rotellio

SANY, cousin de l’Empereur, Très Proche Ami de Eremnéo, ami de la famille Rotellio

Myras Luyon, Ymagier, Conseiller de l’Empereur, Mentor de Eremnéo

Empereur Larxys Kowaune , est aussi appelé sa Colorescence

 

 

 

Vocabulaire

 

Trois types d’habitants de Colorewä/pouvoirs : Colore(é)ys (multicolores), Blancs Ivor(é)eys, Noirs Nyctal(é)s (-éscents).

Nuance : Puissance de cette Force

Cas particuliers : Extravagants (nobles), Cartiques (chevaliers et/ou religieux), Grisangt, Ombre -sangt (pratiquants de pouvoir interdit depuis la bataille Sang-Couleurs)

Infusation : Don d’une partie de sa Force Colorée

Passe-Blanc : Faiseur de loisirs plus ou moins légales

Sources Colorifères : Sources d’où jaillissent des eaux Arc-en-Ciel spéciales. Ils nourrissent la Force Colorée de ces personnes.

L’Ymagier est le sourcier prélevant les eaux et les répartissant pour les habitants sur toute la planète. Plus ou moins équitablement.

Force Colorée : maîtrise physique des couleurs, du noir ou du blanc de l’Âme-Monde, âme de la planète Colorewä.

La Grande Catharsis où a eu lieu la pandémie de Colorémie et la bataille Sang-Couleurs

….

 

 

 

CHŒUR

 

Un ennemi se fit terne. La planète Colorewä s’embrasa.

Sur cette nova qui flamboie, la Colorémie fit loi.

Sa Coloreyscence a la rage de vaincre le gris qui s’abat.

Après la Grande Catharsis, après les durs combats.

Trois orphelins sont recueillis par des familles, trois rois.

L’empereur lave le sang dans la douceur des innocents.

Oublie son ennemi, le carnage de plusieurs nuits.

Et savoure la victoire amère face à lui, face à l’épidémie.

Une ruine lamentable a été faite mais le pays se reconstruit.

Le conflit est réglé. Loin du cœur. Près du regard qui s’en luit.

A pris naissance que le début, pas la fin des sentiments du pis.

Non que les amours le veuillent, les morts lèvent leurs écueils.

Le destin se liera et l’animosité s’envenimera.

 

 

 

Scène I

 

Shamarya. Capitale de Colorewä. Place Versicole. Tout est multi-couleur même la Fontaine Arc-en-Ciel.

Entrent ZAMINE et AROUÉZ, sur leur garde et leurs défenses. Le premier est dans sa tenue de velours noir avec des arabesques en relief. Les chausses et la veste, remontant jusqu'au cou, sont assortis de bottines de cuir anthracite. Le deuxième est en pantalon côtelé jaune pâle, queue-de-pie couleur du soleil et bottes jaune orangé.. 

 

ZAMINE, Père Adoptif de Tybérone,

Arouéz, je te dédis ce que t’éprouve. N’en vois aucun malaise.

 

AROUÉZ, Père Adoptif de Eremnéo,

Quoi donc mon cher frère ? Qu’est-ce qui te sonne la tirelire ?

 

ZAMINE

Rassure-toi. Aucune gaillardise me la sonne. Seulement, j’ai le cœur en fane...

 

AROUÉZ

Ce qui en revient à se faire tirer par l’avant d’une drôle de façon.

 

ZAMINE

Je veux te révéler quelque chose.

 

AROUÉZ

Va donc ! Quelle est-elle ?!!

 

ZAMINE

Je ne veux pas te choquer ni t’énerver.

 

AROUÉZ

Rien ne me trouble sauf l’eau qui gèle en cet instant. Ne me fais pas languir plus que tu ne sais le faire.

 

ZAMINE

C’est l’histoire de deux êtres à l’aube d’un Cupidon. Quand l’amour se fait jour, j’espère que la nuit n’est plus. Ah, Bon Père ! Un chat me prend dans la gorge. Il faut que j’aille jusqu’au bout où je suis fomenté dans cette galéjade.

 

AROUÉZ

Tu n’es qu’un ridicule tragédien à te haranguer tout seul. Arrête cette facétie et dis-moi clairement ta pensée.

 

ZAMINE

C’est trop vrai et pourtant si porte-à-faux envers moi. Mon fils, Tybérone, aime Djulieta et veut l’épouser ... Et voilà que je reprends l’ascendant, vu ta face déconfite. Cette nouvelle est-elle si aigre qu’un citron. Je ne veux te voir souffrir.

 

AROUÉZ

J’ai la bave acide à la bouche et le goût d’un déni à la langue.

 

ZAMINE

Qu’importe ta parole amère ! La vérité se fait tyran quand elle est justice. Ô flamboie aveugle beauté qui sauve le désapprouvé. Me donneras-tu tes ailes pour convaincre l’adversaire ?

 

AROUÉZ

Il n ‘y a aucun jugement à faire. Je suis ni contre ni pour. Je suis dans la neutralité de mon étonnement.

 

ZAMINE

Enfant ou adulte, tu es si rapide à choir dans les nues !

 

AROUÉZ

C’est que celles-ci sont trop entourées de mystères.

 

ZAMINE

Veux-tu que je les résolve en mettant un coup de règle sur tes jolis doigts. J’en ferais ma mesure pour te démontrer que cet amour est le bel azur.

 

AROUÉZ

Fort jouissif que tu es à te départir honteusement des convenances. Tu m’outres au plus haut verbe que tu t’accoutres. Il n’ait pas raison de lien quand il faut réparer une erreur de maux. (Ils dégainent puis, se jaugeant de la blague, rengainent.)

 

(Entrent YIRGATT et le Page de Djulieta, Térua. Leur tenue n'est que blancheur mâte ou éclatante.)

 

TÉRUA

Vous éclaircissais-je, elle en fait peu de ses états d ‘amour !

 

YIRGATT, Père Adoptif de Djulieta,

Si c’est bien le cas, j’en ai ras le dos !!

 

TÉRUA

En fait, ça bouleverse votre fondement si bien entretenu.

 

YIRGATT

Mon beau, je ne saurais te dorer mille fois ton esprit.

 

TÉRUA

Mettons que cela plaise à la plupart. Ma foi est de tous côtés.

 

YIRGATT

Mettons que mon estime baisse à tout voir. Elle est la source de mon désespoir. Elle n’est de rien qui regarde la tendre gloire.

 

TÉRUA

Ne plongez vos os dans les malheurs. Chantre à votre grâce que vous priez le beau. Restez-y et je me chargerais de la jouvencelle.

 

YIRGATT, à ZAMINE

Bien !!… Que vois-je à cet horizon ? Des marauds ?

 

ZAMINE

M’insulterais-je que j’accepterais votre désignation !!!

 

YIRGATT

Ne serait-ce pas la bande à Zamine ? Je m’en vois fort aise.

 

AROUÉZ, bas à ZAMINE,

Prends nous-t-il pour une bande de joyeux drilles ?

 

ZAMINE, haut, encore plus sur la défensive,

En effet de jambes, vous en serez gré de ne pas esquiver nos noms !

 

YIRGATT, d’un ton pompeux, à ZAMINE,

Ne l’ai-je déjà fait en vous appelant Zamine ?

 

ZAMINE, faussement attristé, haut à YIRGATT,

Il y a quelqu’un avec moi. Vous ne vous rendez pas compte. Soit vous êtes aveugle, soit vous êtes sot. Dans les deux cas, c’est bien grave. Il n’y a aucun remède à ces maladies.

 

YIRGATT, sombrement,

En êtes-vous sûr ?

 

AROUÉZ, d’un calme évanescent,

La sûreté des choses est bien facultative en cet endroit qui brille de milles éclats. Parmi, les oiseaux ondoient, perle la plume en bas.

 

YIRGATT

Plus encore elle sombrera si on fait un faux pas.

 

ZAMINE

En effet. Celui que vous avez amplement fait.

 

( La tension est à son comble. Entre, au fond du théâtre, ZYNNTOLI ; puis, détaillant la scène, derrière lui, TYBÉRONE.)

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Claraobscura
Posté le 09/09/2024
Très cher Loup pourpre, tu nous proposes un travail de longue haleine.
Je suis désolée de commencer par te dire que si tu me demandes d'ingurgiter autant de vocabulaire en début d'histoire, cela me donne envie de passer mon chemin.
Je suis aussi désolée de te dire que je ne comprends rien à ce que se disent les personnages. J'adore le théâtre, et quand je le lis les dialogues me donnent les personnalités des personnages. Mais là je n'ai rien pu capter.
Je suis désolée de ne pas être ton public, mais je salue ta fantaisie !
Loup pourpre
Posté le 10/09/2024
Pas grave. Du moment que je me comprends. C'est le principal. Et j'ai l'habitude. ;)
Claraobscura
Posté le 10/09/2024
Parfait pour toi alors!
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