1- Entre deux coups de fourchines

Par Dédé

En prenant soin de fermer la porte de la cave, Avalynn salue d'une main tout son élevage. L'obscurité et l'humidité de la pièce permet aux coccinelles fluorescentes de s'épanouir librement. Elle les a trouvés dans des champs, généralement dans des quartiers où le voisinage cherche à s'en débarrasser à cause du trop-plein de lumière qu'elles produisent. Popica est un continent qui n'aime pas beaucoup la lumière. Ils vont jusqu'à traquer parfois la faune et la flore fluorescente pour rester dans l'ombre. À la lumière chaude, les Popiciens y préfèrent les nuits pluvieuses et orageuses.

Ce n'est pas le cas d'Avalynn. Elle se sent déjà d'humeur sombre, brumeuse, et elle a besoin que quelqu'un vienne éclairer son existence. C'est là qu'interviennent les coccinelles fluorescentes. Elles viennent souvent se nicher sur le creux de sa main. Elle prend cela pour un geste d'affection. Avalynn sait qu'elle sauve ces insectes en les recueillant dans sa cave. Un jour, il n'y en aura plus. Nulle part. Avalynn veut à tout prix éviter d'en arriver là. Ce sont les seuls petits êtres qui la comprennent vraiment. Les seuls qui semblent accepter l'idée d'être proches d'elle. Ces coccinelles et Wyrran, son grand frère, aussi. Les seuls êtres vivants chers à son cœur.

Elle doit se dépêcher. Wyrran lui a donné rendez-vous dans leur petit appartement du rez-de-chaussée à onze lunes tapantes. Il est dix lunes trois-quarts depuis quelques instants déjà. Avalynn ne sait que trop bien à quel point son frère accorde beaucoup d'importance à la ponctualité. Pour sûr, il lui prépare un repas dont lui seul a le secret. À chaque fois, il parvient à ravir ses papilles, à lire dans ses pensées et lui concocter un repas qui lui donne suffisamment de force pour affronter le reste de sa journée. La jeune femme aime beaucoup ces moments fraternels. C'est même son rituel quotidien préféré.

Ces derniers temps, le moral d'Avalynn est au plus bas. Sans Wyrran, elle n'aurait jamais pu remonter la pente. Vilia vient de rompre avec elle. La rupture est encore récente. Elle a eu lieu, il y a quatre lunes et demie. Avalynn ne sentira plus les cheveux verts coupés court de la jeune femme se frotter contre elle. Elle n'entendra plus le son mélodieux de sa voix. Elle ne se perdra plus dans ses petits yeux violacés. Elles ne pourra plus lui parler de ses sauvetages de coccinelles. Après énormément de temps ensemble, Vilia a mis fin à la relation sous un faux prétexte. Sans doute une envie d'aller voir d'autres Popiciennes. Avalynn reste persuadée que son ancienne compagne n'est pas prête à s'engager vraiment dans une relation durable. Plusieurs fois, elles ont parlé de s'installer dans un coin reculé de Popica. Elles y ont grandi toutes les deux. Elles s'entendaient bien. Elles étaient complices. Elles parlaient de l'avenir. Mais, Vilia avait décidé de renoncer à tout cela.

Avalynn se souvient de ce qu'a dit son frère, un jour. Il lui faut accepter cette décision pour tourner la page. Passer à autre chose. Avancer. Le seul soutien qu'elle a, aujourd'hui, c'est lui. Wyrran. Le seul à être toujours là quoi qu'il arrive. Malgré toutes leurs disputes et les nombreux désaccords qui animent leur relation.

Quand elle se rend compte qu'elle reste perdue dans ses pensées et qu'elle prend du retard sur l'invitation à déjeuner de son frère, Avalynn sent monter en elle une bouffée d'angoisse. Elle triture une mèche de ses cheveux bleus à la fois longs et lisses. La dernière chose qu'elle souhaite, c'est décevoir la seule personne qui s'intéresse encore à elle. Pour être à l'heure, elle n'a qu'une chose à faire. Monter les escaliers de la cave de la tour dans laquelle ils habitent.

Décidée, elle arrive devant la porte de l'appartement. Elle ne se souvient même plus d'avoir grimpé les marches. Ni de s'être annoncée à la serrure à reconnaissance vocale. Ni même d'avoir attrapé la carte magnétique permettant d'ouvrir la porte d'entrée.

Wyrran apparaît à l’entrebâillement :

— Hé ! J'ai failli t'attendre, sœurette.

— Je... euh... Je... Pff... Désolée, bafouille-t-elle.

Son frère lui secoue doucement l'épaule :

— Je plaisantais, Ava. Je plaisantais.

Les yeux de Wyrran se plissent. Elle l'a contrarié. Il a beau affirmer le contraire, elle le voit bien. Ce n'est pas ce qu'elle veut. Avalynn se croit maudite, condamnée à décevoir et faire fuir ceux qui l'aiment. Son humeur orageuse ne se dissipe pas. Pire, elle semble contaminer son entourage. Son entourage très limité.

— Un jour, je t'apprendrai l'humour. Mais je t'aime quand même, sœurette. Je t'aime quand même.

Pour mettre fin au léger malaise, Wyrran la laisse rentrer dans l'appartement. Il lui ébouriffe affectueusement les cheveux. Elle se sent en sécurité en sa compagnie. Surtout depuis la mort de leurs parents dans l'incendie de leur cabane flottante. Une terrible tragédie. Beaucoup de culpabilité car, le jour du drame, la fratrie était de sortie en ville. La culpabilité du survivant. Pire que s'ils avaient mis le feu eux-mêmes à la demeure familiale. C'est depuis ce jour qu'Avalynn sent l'orage envahir son âme. L'obscurité et la nuit dévorent tout son être. Elle lutte contre cela chaque jour.

— Je suis une véritable nulle, lâche-t-elle.

— Et moi, je suis plus nul que toi. Je suis même ton nul préféré, ricane Wyrran.

Il est doué dans l'art de se descendre lui-même en flèche pour remonter le moral de sa sœur. Avoir conscience du mal-être d’Avalynn et ne rien pouvoir faire contre cela lui brise le cœur. Il essaie d'être là, d'être présent, à l'écoute. Il fait du mieux qu'il peut pour l'encourager, la soutenir. Il est prêt à donner corps et âme pour l'aider à aller mieux. Et même cela, Wyrran sait que cela ne suffira pas. La perte de leurs parents a été une étape déterminante dans leurs vies. Un événement qui a marqué leurs existences au fer rouge.

— Le repas est presque prêt.

Wyrran prononce cette phrase machinalement. Comme pour chasser de son esprit, chasser de l'appartement, tout le pessimisme et tout le mal qui les rongent. L'odeur qui se dégage des différents plats ravit les papilles de la fratrie.

— Oups… Je crois que je me suis surpassé aujourd'hui, s'excuse faussement le frère.

— Je mets la tablée ? propose la sœur.

Le cuisinier ne répond pas. Avalynn prend ainsi l'initiative de débarrasser les vases en fer forgé, les aiguilles de cailloux et les petites figurines de bambou. Wyrran adore laisser aller son imagination avec ce que la nature a à offrir. Des pierres, de la paille, des écorces d'arbres, du feuillage, tout lui inspire des idées artistiques. La plupart de ses créations finissent sur la tablée à manger.

— Tes œuvres, je te les pose là, l'informe-t-elle. Parce que je sais ce que tu vas dire... Il n'y a rien de mieux que d...

— Que d'admirer la beauté artistique entre deux coups de fourchines, la coupe-t-il.

— J'ai pris l'habitude que tu me dises ça avant chaque repas, dès que je débarrasse. Tu crois que je ne te vois pas mais je sais que tu me regardes toujours en coin pour vérifier où je pose toutes tes œuvres. Je ne compte pas les jeter, tu sais. Moi aussi, je les apprécie.

Wyrran rougit. C'est étrange. Il ne rougit jamais.

— Tout va bien ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? s'inquiète Avalynn.

— Tu... Tu... Non, rien...

La sœur finit de déplacer les œuvres une par une, les déposant sur un rebord de fenêtre assez large. Wyrran la tuera si une de ses productions vient à se briser sur le sol carrelé de marbre. Sur ce rebord, elles ne risquent rien, tant que la fenêtre reste fermée.

— C'est que... c'est la première fois que tu dis aimer mon travail. D'habitude, tu ne dis rien. Ou tu restes vague. Je... C'est surprenant... Et très flatteur aussi...

Avalynn a pourtant toujours apprécié l'art de son frère. Il est vrai qu'elle n'est pas très expressive. Elle s'en veut de ne pas l'avoir rassuré avant. Wyrran était clairement chamboulé par son manque de réaction. Encore une fois, elle déçoit... Elle lui a peut-être fait un compliment à l'instant mais il est arrivé trop tard. En tardant à montrer son intérêt et son soutien, Avalynn a rendu son frère peu sûr de lui, soucieux, blessé. Du moins, c'est comme cela qu'elle analyse la situation. Elle fait tout de travers...

— Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. Merci, sœurette ! murmure le frère en lui ébouriffant à nouveau les cheveux.

Avalynn s'éloigne, en partie pour préserver l'état de sa chevelure. Mais aussi pour finir de dresser la tablée. Il lui manque encore à placer les coutines, les cuillerines et les verrines. Wyrran s'occupe des assiettines au fur et à mesure qu'il servira chaque mets.

— Le premier plat va être servi dans quelques instants. Quelques instants, annonce le cuisinier en ménageant un petit effet de suspense.

— Pitié, dis-moi que tu as préparé du pain salé aux herbes pailletées. Tu sais que j'adore ça...

En voyant sa sœur rêver de ce plat en particulier, Wyrran ne peut s'empêcher d'afficher une moue gênée.

— Euh... Non... J'allais te servir du pâté de papillon fermenté, à vrai dire...

La jeune femme manque de s'étouffer avec sa propre salive. La nourriture qu'elle déteste le plus au monde. Comment a-t-il pu se méprendre à ce point sur elle ? Il doit vraiment lui en vouloir de ne pas avoir complimenté ses œuvres d'art trop timidement. Elle s'apprête à déguster l'une des assiettines qu'elle a le plus en horreur. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle.

— C'était une blague, sœurette ! Bien sûr que j'ai préparé ton pain salé préféré.

Avalynn a tellement tendance à s'auto-flageller qu'elle en oublie que son frère est un adepte de l'humour, sous toutes ses formes. S'il y a bien un trait de caractère qu'elle ne partage pas avec lui, c'est bien celui-là.

— Si tu as encore faim après le pain salé aux herbes pailletées, je te sers une purée de limaces.

Il marque une pause avant de poursuivre :

— Et avant que tu te dises que je te fais encore une blague... Non. Je suis sérieux. C'est la fameuse purée que nous faisait maman... La purée de légumineuses avec des cristaux de sels en forme de limaces. C'est le dernier plat qu'elle a cuisiné pour nous...

Sentant qu'il manque d'éclater en sanglots, il tourne le dos à sa sœur pour ne pas lui dévoiler la vive émotion qui s'empare de lui. Le souvenir des parents est encore douloureux. Pourtant, cela lui fait du bien de penser à eux, de se rappeler. Mais l'absence fait encore mal.

— J'adorais quand maman nous faisait sa purée... Je n'en ai jamais mangé depuis... depuis la dernière fois...

Chacun de leur côté, ils ravalent leurs larmes et le pain salé est servi. Les bordures des assiettines sont serties de cristaux de bois à certains endroits. Ce sont les mêmes que celles qu'ils avaient étant enfants. Wyrran a réussi à s'en procurer en faisant le tour de Popica. Cela lui tient à cœur de continuer à rassembler sa famille à chaque repas. Même si sa famille se résume à sa sœur cadette, Avalynn. Une sœur qu'il adore par-dessus tout.

— Tu as changé quelque chose dans la recette du pain ? se demande-t-elle.

— Non, non, pourquoi ? Il n'est pas bon ? Quelque chose ne va pas bien ? Je l'ai trop fait cuire ? J'ai pourtant fait attention, je...

Avalynn se désespère. Avec une simple remarque, elle met son frère dans tous ses états. Elle n'avait pas l'intention de dénigrer sa cuisine. Au contraire, la critique était plutôt positive.

— Je le trouvais plus fort en bouche que d'habitude. Et j'adore ça ! C'est un vrai régal !

— Oh ! ça... Ça doit venir du mélange d'épices. Je me suis permis de varier plus que d'habitude. J'ai voulu tester un nouveau mélange de saveurs... Quelque chose de plus recherché que ce à quoi je nous ai habitué.

D'un mouvement de tête, sa sœur lui fait comprendre qu'elle approuve son initiative. Mieux, elle l'encourage à continuer si cela lui fait plaisir d'expérimenter dans l'art culinaire.

— C'est exactement ça, Ava ! Je vois la cuisine comme un art. Un art qui me permet de m'épanouir. C'est important d'avoir des domaines qui nous épanouissent.

— Un peu comme moi avec les coccinelles fluorescentes, rajoute-t-elle en croquant une nouvelle bouchée de pain.

— Tout à fait ! Préserver ces coccinelles, c'est tout aussi noble que mon art. Voire plus. Comment vont-elles d'ailleurs ? Tu étais avec elles tout à l'heure, n'est-ce pas ?

Wyrran a la manie de montrer à sa sœur qu'il la connaît par cœur. Est-ce que, elle, elle le connaît par cœur aussi ? Avalynn en doute. Encore un détail qui assombrit son humeur déjà maussade. Elle finit par croire qu'elle ne mérite pas un frère aussi bien.

— Elles allaient bien. Un petit peu agitées mais rien d'inhabituel. Je crois qu'elles étaient juste contentes de me voir. J'ignore pourquoi...

Le jeune homme souhaite lui répondre. Parce qu'il connaît la réponse. Il sait que sa sœur a besoin d'entendre ce qu'il s'apprête à dire. Mais présentement, il a la bouche pleine de mie de pain aux herbes pailletées. Il prend le temps d'avaler la nourriture avant de s'exprimer :

— Elles doivent voir ce que moi, je vois... Une jeune femme attentionnée, protectrice, qui a un cœur en or et d'innombrables qualités. Seulement, tu es la seule à ne pas le voir. Avoir un tel rayon de soleil dans sa vie, c'est précieux.

Avalynn est si émue, si touchée par cette déclaration qu'elle lutte pour ne pas se réfugier sous la tablée. Gênée, elle joue avec ses mèches bleues. En faisant cela, elle expose ses larges oreilles et se ravise. Fini les jeux capillaires par nervosité. Avalynn ne se voit pas de la même manière. Son filtre ombragé fait qu'elle se déprécie. Elle ne peut pas faire autrement. Elle est toute petite. Ses yeux orangés prennent une grande place sur son visage, ses cheveux peinent à dissimuler ses larges oreilles qui lui font si honte. Elle ne s'apprécie pas. Elle ne voit pas ce qui peut la pousser à changer le regard qu'elle a sur elle. Peu importe les dires de son frère, ou de Vilia quand elles étaient encore ensemble. Des fois, quand sa météorologie intérieure est en état d'alerte, il lui arrive de se sentir responsable de la mort de ses parents. Comme si une force invisible les avait libéré du fardeau de la supporter au quotidien. Avalynn a toujours été morose et cette morosité s'est accentuée depuis ce drame. Tout le monde autour d'elle l'a remarqué, elle la première.

— C'est gentil ce que tu me dis là... Je... Je ne sais pas quoi dire d'autre.

Wyrran a conscience qu'il a touché sa sœur en plein cœur. Elle a terriblement besoin de se rappeler ses qualités. Il l'aide du mieux possible à ne pas se déprécier. Il essaie, du moins. En cet instant, ce dont elle a besoin, c'est de mesurer l'ampleur du compliment qu'elle vient de recevoir. Pour cela, il est nécessaire de changer de sujet :

— Et si on passait à la purée de légumineuses ?

— Oh oui ! J'ai encore faim !

La fratrie se lève de tablée en un même mouvement synchronisé. L'un pour préparer les assiettines, l'autre pour rapporter le plat qui a servi à entreposer le pain salé. Au moment du service, une alarme retentit à l'intérieur de l'appartement :

— L'alarme épistolaire ? s'étonne Avalynn.

Avec l'aval de son frère, elle se dirige vers la porte d'entrée. Elle regarde dans un premier temps à travers le judas électronique :

— Rien à signaler, très chère, chuchota-t-il pour ne pas être entendu par de potentiels visiteurs.

En toute connaissance de cause, elle ouvre la porte. Son pied se heurte à une enveloppe en tissu cristallin, brodée de plusieurs motifs multicolores.

— C'est étrange, reconnaît Wyrran derrière son épaule.

D'un simple échange de regard, ils parviennent à s'interroger quant à la pertinence d'ouvrir la lettre. Ils ont une idée du destinateur. Cela n'annonce généralement rien d'épanouissant. En retournant le courrier, ils constatent la présence d'un destinataire : Wyrran lui-même.

— Je vais te laisser ouvrir, dans ce cas.

Avalynn lui tend l'enveloppe et elle s'apprête à se mettre à l'écart. Son frère la retient par le bras. Il semble craintif. Il ne veut pas le montrer mais ce geste… La retenir ainsi, ce n'est pas anodin. En soufflant sur la lettre dans un puissant jet de salive, le cachet a commencé à se décoller automatiquement. Grâce à cette procédure, le morceau de tissu cacheté a reconnu l'homme à qui la missive est destinée. Le contenu de la lettre peut ainsi être lu en tout sécurité. Il la tient d'une main, maintenant le bras de sa sœur de l'autre. Pris par la curiosité, Wyrran lit d'abord pour lui-même :

 

«Cher démocratien,

Nous sommes ravis de vous annoncer une nouvelle qui, nous l'espérons, vous ravira au plus haut point. Vous avez été sélectionné pour participer à un événement extraordinaire, exceptionnel. Jamais une telle chose ne s'est produite sur Popica auparavant. Nous vous offrons la chance de réaliser votre rêve le plus fou. Chacun et chacune a déjà souhaité connaître un pan de son avenir. Au plus profond de vous-mêmes, vous le savez. Le Gouvernement Démocratiste de Popica vous donne l’unique chance de répondre à une question sur votre avenir. Une réponse, à portée de main.

Attention... Vous n'avez droit qu'à une seule demande. Rien qu'une seule. Vous pouvez poser la question que vous voulez. Nous vous engageons à bien y réfléchir avant la date et l’heure de votre convocation. Parmi des millions de potentiels candidats, vous figurez parmi la petite dizaine d'élus. Si vous peinez à croire la merveilleuse offre que nous vous proposons, ou si vous désirez d'autres informations complémentaires, nous sommes à votre disposition tous les jours, dès réception de la lettre, de la septième à la onzième lune dans nos quartiers.

Dans l'espoir d'avoir l'honneur de vous compter parmi nous.

Le Gouvernement Démocratiste.»

 

La lecture trouble le jeune homme de bien des façons. Cette proposition surréaliste tombe comme un cheveu sur le potage légumineux. Quelque chose lui souffle à l'oreille que tout est bien réel. Seulement, une autre voix intérieure le somme de se méfier. Alors qu'il se sent obligé de relire le courrier afin de prendre conscience de la réalité de son contenu, il entendit la voix de sa sœur :

— Alors, ça dit quoi ?

— Honnêtement, j'en sais trop rien... Tiens !

Wyrran lui tend le courrier afin qu'elle lise à son tour. Il lâche son bras, s'éloigne légèrement, le regard perdu, plongé par la vue qu'offre la fenêtre de la cuisinée.

Une autre alarme épistolaire. Une deuxième enveloppe adressée à Avalynn. La même que celle de son frère…

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Flammy
Posté le 06/04/2023
Coucou !

Je trouve la lecture beaucoup plus fluide dans ce chapitre, ça s'est vraiment lu tout seul, je n'ai pas vu les mots défiler =D Ton univers est vraiment bien ancré, tu nous le présentes de manière fluide, c'est très cool ^^

Ava a vraiment pas l'air d'aller bien ^^' On sent très bien le côté autodépréciation, mal-être, qui se s'aime pas, se trouve nul, se rend coupable de tout. A la limite, je dirai que tu insiste un poil trop. Pour un premier chapitre, c'est pas encore trop gênant, le temps de tout bien poser dans l'esprit du lecteur, mais je pense qu'à la longue, ça me donnerait surtout envie de jeter Ava par la fenêtre si tu insistes toujours autant dessus ^^'

Mais sinon, Ava me parle beaucoup et j'aime énormément les problématiques que tu tisses avec ce personnage-là, je suis très curieuse de voir ce que ça va donner ! La relation avec son frère est très belle, et il a l'air d'être vraiment quelqu'un de très cool, je leur souhaite tous le bonheur du monde à ceux deux-là =D

Bon, par contre, le truc de la lettre, c'est ultra louche de chez louche x) Genre, ya qu'une dizaine d'élues et comme de par hasard il y a les deux de la fratrie dedans ? Soit c'est pas vrai qu'il y a qu'une dizaine d'élues, soit ils sont pas choisis au hasard et les deux adelphes ont un truc de particulier. Leurs tendances écolos ?

Curieuse de voir ce que ça va donner cette fameuse question sur leur avenir ^^ Bon courage pour la suite =D
Dédé
Posté le 05/10/2023
Ce serait fâcheux que tu jettes Avalynn par la fenêtre... Je l'aime bien aussi ! :D Mais, sérieusement, je comprends ce que tu veux dire et tu as raison. Il me faut trouver le bon dosage.

Du louche là-dedans ? Ah bon ? ;)

Content d'avoir piqué ta curiosité !

Cette histoire me coûte beaucoup en énergie. Je crois que c'est pour ça que je la mets assez vite de côté. Je ne sais pas si c'est l'effet "descriptions à gogo" mais j'ai du mal à être focus sur tous les détails sur le long terme. C'est très particulier comme relation à l'écrit. Je n'ai jamais connu ça auparavant (et pourtant, j'en ai des écrits ! :D).

Du coup, pardon si la suite tarde trop mais elle arrivera. C'est une histoire que j'ai envie de poursuivre quand l'occasion se présentera.
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