Aujourd’hui, Noya est condamnée à mort.
Elle ne le sait pas encore. Les lumières azurées de Tempoks, celles qui indiquent les heures où la nuit s’éteint et où le jour se lève sur Turshali, créent des faisceaux de couleur depuis la fenêtre. Ils plongent sa minuscule chambre dans une vapeur turquoise qui rend la scène presque irréelle.
Elle s’avance vers l’évier, tourne le robinet et frotte son visage avec l’eau marine qui lui pique les yeux. Dans le reflet du miroir, la cicatrice qui lui barre le visage est aussi rouge que tout ce qui l’entoure est bleu.
Elle tresse ses cheveux avec des mains tremblantes. Elle boit de l’eau et avale un ubk qu’elle manque de recracher. Elle n’arrive pas à traverser le seuil de la porte. Elle ne veut pas y aller. Mais elle se force. Pour Emziel. Pour SEISM. Pour ce qu’elle pense être juste. Ce qu’elle va faire la hantera tous les soirs, toutes les nuits et tous les matins.
Elle marche dans les rues de Turshali, déjà bondées et assourdissantes en ce début de journée. Avant d’atteindre le centre Tezka, des notes de flûte retentissent dans toute la cité. Les lumières bleues de la ville deviennent ambrées. Ce sont les heures jaunes, celles du début de la matinée. Bientôt, des adolescentes et des adolescents célébreront leur fête de la Majorité. Bientôt, elle aura leur sang sur les mains.
Noya ferme les yeux, inspire profondément et…
J'ai adoré ce premier chapitre, certes court mais terriblement accrocheur, avec un personnage principal qui m'a l'air très intéressant.
J'ai bien aimé ton usage des couleurs dans ce premier chapitre : le bleu, symbole de la paix, gentiment paradoxal la veille d'une condamnation à mort, d'abord au tout début de la scène, le lavage du visage à l'eau marine, qui me rappelle délicieusement la mer, puis le passage au rouge sanguin, et enfin au jaune. (jolie transition, je trouve :
"Dans le reflet du miroir, la cicatrice qui lui barre le visage est aussi rouge que tout ce qui l’entoure est bleu." )
J'apprécie également l'idée que chaque heure de la journée à Turshali s'annonce couleur par couleur...
Au niveau des fautes de frappes, d'orthographe et tout le tralala, je n'ai rien remarqué de mon côté.
Bref, un début prometteur avec de belles teintes, on a envie d'en savoir plus...
Seule une seule chose m'a fait un peu crisper des dents, la phrase de conclusion, mais ce n'est qu'une question de goût d'écriture...
Je m'en vais de ce pas lire le chapitre 2,
Cordialement,
C'est accrocheur mais court, je cherche un peu plus de matière pour commenter sérieusement.
En attendant, mon premier aperçu est que ça ressemble au film "Arena" que j'ai bien aimé alors si l'ambiance y est ressemblante, je serais ravi de lire la suite.
À plus tard sûrement
Gardar
Merci beaucoup et à bientôt
Gardar