1. Le Jour où la Galaxie bascula, partie 2

Peu de temps après, le Haut Conseil Jedi se réunissait suite à la demande expresse du Chancelier Suprême Palpatine de nommer Anakin Skywalker comme son représentant officiel auprès des Jedi. Cette demande ne fut pas bien vue, et pour cause, même si les Jedi étaient attachés sous serment au Sénat Galactique, jamais un Chancelier Suprême ne s’était autant immiscé dans les affaires de l’Ordre, ce qui n’était pas sans inquiéter certains maîtres. Avant l’arrivée d’Anakin, les discussions allaient bon train, mais Satele ne prononça pas un mot, préoccupée par sa vision.

— Le Chancelier n’a pas à s’introduire comme ça dans nos affaires, accusa Ki-Adi-Mundi. C’est à nous de nommer les membres de ce Conseil, pas au Sénat, ni au Chancelier.

— Je suis d’accord, répondit Maître Kenobi. Mais nous ne pouvons pourtant pas refuser une demande du Chancelier.

— En effet, approuva Windu.

— Cette nomination, à la légère, le Conseil ne peut accepter, dit Yoda. Très troublante est la manœuvre du Chancelier Palpatine.

— Oui, je comprends, acquiesça Anakin.

— Tu siègeras au Conseil, conclut Windu. Mais nous ne t’accordons pas le rang de maître. 

— Quoi ? répondit Anakin, regardant tour à tour tous les maîtres du Conseil Jedi. Comment pouvez-vous faire ça ? C’est un affront ! 
« C’est injuste, continua-t-il alors que les conseillers se regardaient les uns les autres. Comment peut-on siéger au Conseil, alors qu'on n'est pas maître ?

— Assieds-toi, jeune Skywalker, rétorqua sèchement Windu.

— Pardonnez-moi, maître, s’excusa Anakin en s’inclinant, avant de prendre sa place.

— Nous avons exploré tous les systèmes de la République sans trouver la moindre trace du Général Grievous, continua Maître Ki-Adi-Mundi.

— Dans la bordure extérieure, Grievous se cache, répondit Maître Yoda. Ce sont ces systèmes éloignés qu’il faut explorer.

— Je crains que nous ne manquions pour cela, déclara Obi-Wan.

— Et l’offensive droïde contre les Wookies ? demanda Maître Mundi.

— Il faut immédiatement leur envoyer une unité combattante, répondit Mace.

— Je suis d’accord, renchérit Kenobi. C’est un système d’importance stratégique.

— Cette mission, j'assumerai, dit Yoda. D’excellentes relations avec les Wookies, j’entretiens.

— Alors c’est décidé, conclut Windu. Yoda prendra la tête d’un bataillon de clones pour soutenir les Wookies sur Kashyyyk.

— Je dois informer le Conseil d’une chose, intervint Satele, qui fit tourner toutes les têtes en sa direction, compte tenu que ce fut la première fois qu’elle parlait de toute la réunion.
« Tout à l’heure, lors d’une de mes méditations, la Force m’a envoyé une vision. Je n’y ai pas vu précisément, mais j’ai entendu des cris, des pleurs, ainsi que des tirs de blaster et des sabres lasers.

— Avez-vous pu déterminer quelque chose de plus précis, Maître Satele ? demanda Obi-Wan.

— Malheureusement, non, Maître Kenobi, répondit doucement le grand maître. Mais je n’avais jamais ressenti une telle souffrance, cette vision sentait la mort et la désolation, comme jamais je ne l’avais vu.

— Hm, c’est très vague, déclara Windu. Malgré tout, vos talents de prémonition ont déjà fait leur preuve, nous ne pouvons ignorer cette information. Nous devons nous tenir sur nos gardes, plus que jamais, la fin de la guerre approche, il ne faut pas nous relâcher.

— Quelque chose se prépare, ajouta Satele. Je le sens. Et les derniers évènements ne font qu’accentuer ce sentiment.

— Prêter attention à la Force, nous devons, dit Yoda. Garder nos esprits ouverts, il nous faut.

— Que la Force soit avec nous, termina Mace, avec un soupçon de doute dans son regard.

***

Alors que le Maître Jedi Yoda se rendait vers Kashyyyk, Satele quant à elle avait décidé de se rendre au centre de commandement planétaire de Coruscant, où se trouvaient les quartiers généraux de la Garde de Coruscant, le groupe d’élite de clones que le grand maître dirigeait depuis maintenant le début de la guerre. Elle marchait actuellement dans les couloirs du Temple, se dirigeant vers les transports. Elle ne pouvait s’enlever cette vision de la tête, et elle arrivait au moment où des choses étranges se tramait, le Chancelier, qui avait déjà gardé ses fonctions après l’expiration de son mandat, ordonnait presque à présent que l’on ajoute un siège au Conseil Jedi pour son ami, Skywalker, cela n’avait rien de normal.

— Satele ! cria une voix derrière elle. 

— Ma chère Iris, répondit Satele avant même de se retourner. Qu’y a-t-il, mon amie ? Je te sens contrariée.

— Évidemment ! s’indigna la jeune chevalière. Tout le monde au Temple dit que Skywalker a été nommé au Conseil, dis-moi que c’est une blague ? Tu n’as pas accepté ça ?

— Je crains que si, admit Satele. Le Chancelier a demandé au conseil qu’Anakin soit son représentant officiel.

— Hein ? s’étonna Iris. Qu’est-ce qu’il veut encore le Chancelier ? Il n’a pas le droit de faire ça ! Et pourquoi lui ?

— Probablement car Anakin est proche du Chancelier Suprême Palpatine, répondit le grand maître. Le conseil a justement accepté parce qu'ils sont proches.

— Mais… Attends une minute, réfléchit la chevalière aux cheveux noirs avant d’esquisser un sourire. Vous avez demandé à Skywalker d’espionner Palpatine, c’est ça ? Oh Satele ! Petite fourbe !

— Je n’ai pas accepté cela, répondit immédiatement Satele. Mais le conseil pense que le chancelier est louche et que quelque chose se trame autour de lui. Mais ça s’apparente à de la trahison, je n’aime pas ça.

— Ouuh, je vois, répondit Iris. Espérons que Skywalker ne fasse pas tout foirer.

— Je l’espère, soupira Satele. Autrement, le chancelier aura toute autorité pour donner des sanctions. Mais reste sur tes gardes, d’accord ? Je sens que quelque chose se prépare.

— Bien sûr ! s’exclama son amie. Tu me connais !

— Justement, répondit Satele en esquissant un sourire, avant de monter dans un transport. Que la Force te guide, mon amie.

À suivre...

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