JULES.
J’regarde mon violoncelle dans ma chambre. J’sais pas trop quoi en faire. Ou en fait si, j’sais très bien c’que j’vais en faire : le laisser là. Vacant. Solitaire. Orphelin. Ça m’crève le cœur, c’est comme ça. Le prendre serait folie, il me ralentirait, et pis avec c’gros truc sur le dos, j’me ferais voir partout où j’vais, et j’peux pas me faire voir partout où j’vais. Il me faut au contraire jouer la carte de la discrétion et m’faire effacée, insaisissable, orpheline. C’est ça… Assise toute droite sur le r’bord de mon lit, j’inspire, j’expire, j’me calme, non pas, très peu, mes doigts tapotent mon calepin sur mes genoux, j’attends que l’heure tourne, j’regarde la pendule, elle oscille à chaque seconde, du sang sur la langue, j’me suis mordue trop fort la joue, encore, j’me baisse, j’refais mes lacets, tout y tient, j’ouvre mon sac, tout y est, la carte, l’argent, mes papiers d’identité, ou plutôt j’devrais dire, mes faux papiers d’identité, c’est bon, j’ai tout, j’ai toute ma tête, toute mon identité, enchantée, j’m’appelle Jules, j’ai dix-huit ans et j’suis tout à fait en droit de vaquer, solitaire, sur les routes orphelines d’un monde en furie.
La pendule sonne deux heures. Jules sursaute, s’lève trop vite, trop fort, et elle r’garde, les yeux hagards, le balancier assommer sa migraine, comme si elle pouvait pas réaliser, pas encore, que c’est l’heure, déjà l’heure, enfin l’heure de partir ! S’en aller loin d’ici et près de quoi ? Elle sait pas. Elle en sait foutrement rien et ça lui est foutrement égal. Elle s’laissera guider, c’est tout. La pendule ça rebondit encore, ça tue le silence de la nuit. Jules reste de statue jusqu’à ce que, final’, un sourire carnassier étire ses lèvres. Farouche, elle range son carnet et abaisse la visière d’son béret. Sac passé sur le dos avec souplesse. Inspiration… expiration ! Elle serre les lanières d’son sac, du courage ! et ainsi, la bouche en sang, elle part.
F’nêtre ouverte, superbe ciel d’été, bardé d’ombres et d’étoiles. Un vent lourd lui embrasse les joues. Jules l’enjambe sa f’nêtre, elle r’garde en bas, j’aurais pas dû regarder en bas, elle déglutit, r’lève la tête. L’arbre devant elle lui tend les bras. Pendant un court instant, elle reste en arrêt image, hésitante, perdue dans l’empreinte bleu nuit d’un ciel ardent. Il fait sombre et il fait chaud. Elle plisse des yeux, aperçoit cette silhouette évanescente au loin qui s’tient sur la route, bon ! Au moins… Spectrette est là ! Ça soulage Jules mais la boule à l’estomac part pas pour autant. D’un geste précipité, elle enfonce son béret sur sa tête. Fichtre ! Maintenant j’vois plus rien alors j’relève la visière. Et sans plus réfléchir, j’m’élance. Mes mains agrippées à une branche, mon corps s’balance, ça craque, argh j’vais réveiller toute la maison comme ça, j’essaie d’faire moins de bruit pendant que j’désescalade l’arbre mais, sûrement, c’est raté, j’sais pas, hein, j’y arrive, par terre, mes baskets s’enfoncent dans la terr’humido et tout d’suite je contourne le tronc pour m’appuyer contre. J’me retrouve côté champ, côté liberté, et si, à tout hasard, on r’gardait maintenant par la f’nêtre du salon, on verrait que dalle de suspect. J’suis pas là. J’suis pas là. Nan, pas là… Un rire nerveux m’échappe. C’est l’appréhension, c’est l’adrénaline, comme à chaque fois que j’fugue et qu’une bribe de folie affole ‘tit coeur cabriolant. Et sans plus attendre, j’me rue dans le champ de gadoue, l’traverse tout entier avant de l’atteindre mon bout d’goudron où Spectrette m’attendait.
Arrêtée, le souffle escamoté, j’me tiens les hanches. Elle est là. La femme-fantôme est là et moi aussi. Grande, tellement plus grande que moi, un peu droite comme ça, c’est une femme-soldate qui s’tient là et que j’suis la seule à voir. Casque, fusil sur le dos, posture bougrement fière. Comme c’est beau et captivant son corps diaphané ! C’est vrai quoi ! Auréole bleutée… ‘Tite fumerolle azurine… Face fichument floue, et y’a un sourire qui glisse là-derrière et ça y est, v’là que ça m’fiche le frisson, partagée entre la fascination et le trouble de m’trouver d’vant elle. Comme d’hab’, on m’dira ? Me dandinant d’un pied à l’autre, j’suis là à m’triturer les doigts et j’attends qu’elle fasse quelque chose, n’importe quoi. J’ose même lui murmurer : et maintenant, dis-moi Spectrette, qu’est-ce qu’on fait ? J’attends, j’attends. Là enfin : elle lève un bras. Ça montre le nord, au fond du goudron mal fichu. Là-bas tout là-bas, c’est là-bas qu’il m’y faut aller. Ça y est ! La fièvre monte, mes pieds sautillent la torpille et, lui accordant ma pleine confiance, j’m’élance sur la bordée, là sous une sacrée nuit toute fêlée, toute en étoiles lézardées.
D’abord, Jules a filé à une vitesse effrayante. Bientôt elle courait plus que par ‘tites foulées, rythme régulier. Elle avait calqué sa respiration sur ses pas et longeait maintenant la route goudronnée avec plus de prudence, en silence. Son sac sur l’dos, elle grimaç’pestait à cause d’ses baskets, pas agréable pour courir ces godasses-là. Et pis elle a chaud, y’a son front qui coule et son dos qui coule tout autant, on est fin mai l’été accourt à grands pas. Parfois, lorsqu’une voiture passe ça l’effraie, elle plonge dans la pente et tache sa salopette, son short, son t-shirt. Faut pas qu’on la voie, non vraiment faut pas, tout le monde connaît tout le monde par ici et si on la voit c’est foutu, sa tentative d’évasion après c’est mort, vraiment… Courir courir, elle plongeait elle riait, nerveusement, elle pleurait, pas, elle se relevait, tavelée de poussière et de terre, elle reprenait la promenade… sacrée promenade… d’angoisse… jusqu’au bout de la nuit.
La route sinueuse, dans la forêt. La lune radieuse, dans la noirceur. Jules a fini par l’atteindre sa gare, celle que Spectrette montrait lorsqu’elle lui indiquait le chemin. C’était une gare morte et déserte, au beau milieu d’une ville qui n’est pas vraiment une ville mais on dit d’elle que c’est une ville pask’ c’est la seule chose qui s’rapproche le plus d’une ville après les champs et les fermes qui lardent les champs. Jules glissait dans l’ombre des habitations, muette et clandestine… S’retourne souvent pour contrôler qu’on la suivrait pas, des fois… ! Personne par là, personne par ici, ça va bien, c’est parfait, hein que c’est parfait oui tout se déroule comme… et Spectrette monte dans un train… prévu. Jules la suit, sans même acheter un billet. C’est qu’elle s’en fiche total’ d’ces conventions-là. Les portes se ferment, ça crisse, ça glisse, ça détale dans l’aube grise… Bêto j’souris, adieu ma vie d’avant, bonjour vie d’aujourd’hui ! Loin cette fois j’vais loin, loin, loin avec Spectrette. Assez loin pour qu’on m’retrouve pas et que jamais plus j’aie à vivre ici, près des soucis.
J’vais m’asseoir. Jules s’assied. En face, y’a la femme-soldate qui sourit. J’lui souris aussi, compressant fort mes affaires contre ma poitrine. J’la regarde et comme toujours lorsque j’le fais, j’admire sa binette, elle qui reste constamment muette. Et pourtant… et pourtant ! V’là des années qu’on s’connaît elle et moi. À force, j’devrais devenir indifférente à sa beauté et à son corps mirobolant. J’devrais. Mais nan, rien n’y fait. Jamais j’m’habitue à la lumière bleutée, grisée, qui émane d’elle, ni à sa consistance non-corporelle, ni au sinistré qui s’niche dans ses pupilles. Encore moins j’m’y fais à cette eau qui dégouline constamment sur sa peau. Ouaip. Aussi zinzin que ça puisse paraître, c’est comme si Spectrette portait plein d’rivières sur elle. Des ‘tits flux veinent sur sa chair, forment des motifs extravagants qui restent jamais fixes. Ils naissent pis s’renouvellent, encore et encore, sans jamais s’fatiguer. P’t-être d’ailleurs, c’est pour cette raison que j’pourrais rester des heures à la regarder ? C’est pask’ son apparence est toujours la même et tout à la fois pas du tout ? Là, y’a un tourbillon sur sa joue. Des zigzags sur sa tempe. Dans quelques minutes, c’sera autre chose. Et si tout un tas de questions se posent à son sujet, comme : qui elle est, ce qu’elle est ? une certitude au moins subsiste. Spectrette, c’est pas un fantôme, quand bien même c’est la seule façon que j’ai trouvée pour la caractériser.
Primo : l’est trop bizarroïde et l’est trop merveilleuse pour être une femme crevée toute nunuche revenue hanter les vivants. Deuxio : bien que j’sois la seule à la voir, elle, les gens sont nombreux à percevoir ces trucmuches qui nuagent comme elle, et tous ne représentent pas forcément des personnes mouvantes. Un voisin, par exemple, une fois il a vu un arbre rayonner en or au milieu de son pâturage. Un autre c’était carrément un éléphant au milieu de ses vaches. Sa femme à lui voyait un moulin à vent. Une fable raconte même qu’un jour, une fermière a surpris un squelette encapuchonné s’asseoir au coin du feu. Elle était persuadée que c’était elle-même qu’elle voyait. Elle dans un futur lointain. Et ses fils qui apercevaient aussi l’vaporeux, eux ils étaient pas d’accord. Eux ils pensaient que c’était juste la Mort qui leur tenait compagnie. Une sacrée belle Mort qui ne faisait rien du tout peur à côtoyer. Enfin… quoique ? Certaines légendes parlent de trucs effrayants qui apparaissent, mais ça reste plus rare. Alors ouais, bon ? Tout le monde est d’accord pour dire que ces choses-belle-fumée, impossible que ça soit des esprits revenus d’outre-tombe. L’y sont trop nobliaux et sublimaux pour ça. Silencieux, l’y miroitent trop fort sous la lune et le soleil.
Après, n’en reste pas moins qu’on explique toujours pas le phénomèno. Qui que sont ces êtres ? À quoi ça sert ? Est-ce que ça sert seulement à quelque chose ? Pourquoi certaines visions s’partagent et d’autres pas du tout ? Est-ce que ça a un coeur vivant ces beaux bidules et est-ce que ça va pas finir par crever un jour ? Yop. C’est le gros brouillé tout c’mystère. Et moi j’pense : c’est pas prêt d’être résolu puisqu’on évite assez d’en parler. Ceux qui repèrent c’fourbi brillanté ont toujours été considérés comme des dégénérés, alors… ouais ? Soit disant que ça déborde de notre foutue ‘tite tête. Les gens ils disent que not’ esprit il est malade si bien que partout ça hurle : va te faire soigner, sérieux tu déjantes total’.
Mais moi, jamais j’vais chez le médecin pour ça. Sûre de sûre, jamais jamais quoi ! La femme-soldate, ça fait depuis mes douze ans que j’la vois. Trois ans qu’elle est ma meilleure copine Spectrette. J’vais quand même pas la tuer avec des médocs ou quoi ! Refilés par des toubibs en plus ! Non mais, t’aurais pas idée. Surtout que, et ça j’en suis persuadée, Spectrette elle cherche à m’dire quelque chose. Elle veut m’emmener quelque part et moi j’vais pas m’arrêter avant d’avoir trouvé quoi. Et si jusqu’à maintenant, toutes mes fugues ont raté, celle-ci elle ratera pas. J’le jure à qui veut bien m’entendre !
J’ai appris de mes erreurs passées, moi. J’m’attache plus rien aux paysages, plus rien aux gens, puisque c’est exact’ comme ça que j’me suis fait avoir, les dernières fois. J’ai accordé ma confiance à assez n’importe qui et après c’était fichu, après c’était fiché ! On m’a balancée aux flics, comme des gros nazes qu’ils étaient tous. Et une fois que j’étais de retour, aucune de mes familles d’accueil ne voulait plus de moi. Comment s’en étonner ? Ils se disaient : intenable, cette mioche ! Mal éduquée, malpolie, malpropre, mal sociale. Avec Jules, que des ennuis, du maculage et de la chiotte. Alors, sans surprise : nouvelle famille d’accueil. Et moi j’fuguais. On m’rattrapait. J’fuguais. On m’rattrapait. Et rebelote, et rebelote, et la conclusion c’est quoi, hein, dans toute cette sale fichue histoire qu’est ma vie ? La conclusion c’est ça : t’attache pas. Reste insaisissable. Fuyante même si là, transitoire, passagère. Aérienne. Évanouie. Oubliée. Innomée. Passée. Orpheline qui borde les routes sans plus les marquer, dissimulée. V’là, c’est ça ! Levant la tête comme de la provoc’, j’pointe du doigt Spectrette. Toi… moi ! Notre fugue cette fois c’est la bonne, fuite dans l’espace et le temps. C’est ma dérobade à moi et ton volte-face virulent, c’est notre pirouette… Je suis toupie qui dangereusement flirte avec les extrémités de mon ancienne vie. Je marque la terre d’une brèche dans laquelle je me jette, insolemment. Comme suit : `|…
…… j’ouvre mes yeux. Paupières collantes. Me suis endormie. Crissement le long des couloirs de fer, le train roule toujours et s’enfonce dans un panorama gris. J’remarque que le paysage a changé. Les campagnes effarouchantes ne sont plus, il y a maintenant des dédales d’immeubles et des ponts sur lesquels les wagons se ruent et rugissent. J’grimace, le bruit est désagréable. Mes affaires sur mes genoux : serrées contre moi. Ma copinette s’est levée. Ça peut vouloir dire qu’une seule chose. Prochain arrêt : mon arrêt. J’inspire, j’expire. Par trois fois, je contrôle que mon sac est bien fermé, que mes baskets sont bien lacées, que mon béret c’est bien sur ma tête. Ok, tout est opé’ ! On est arrivées.
Jules est descendue du train les jambes flageolantes, comme du coton, et son ventre s’était retourné, comme de la glaire. Elle a suivi les indications dans sa copinette-fantôme. Partout, Spectrette la naviguait dans le monde. Elles ont pris un bus. Pis elles ont chopé un train, ensuite un autre train, alors un bus, et un train, et un bus, et un train, et un bus, et un bus, et un train, myriade de convois qui donnait à Jules le mal-tête en même temps que la nausée. Le bruit c’était bavard. L’anxiété c’était terrible. Au bout d’un moment, Spectrette a renoncé aux transports publics. Alors elles s’sont mises à faire du stop. Jules montait dans les véhicules, Vaporette derrière elle. De son bras, Nuagette indiquait le chemin à Jules. De son bras, Jules indiquait le chemin aux véhiculeuses véhiculeurs. Et eux, ils les ont emmenées, ils leur ont donné du voyage.
Très vite, Jules s’est sentie gênée. Les gens dans les voitures, camionnettes, camions… J’suis assez timide de base mais alors là, c’était encore pire à cause de l’anonymat que j’dois garder et… tout ça. Eux, ils tentaient des discussions. Moi j’disais juste : je voyage. Ce à quoi j’ajoutais : et vous, où est-ce que vous allez comme ça ? Les véhiculeuses véhiculeurs me répondaient, ils me racontaient la vie. Ils avaient besoin de déverser tout ce qui ne s’dit pas, surtout à une inconnue, aussi farouche et bien crottée pourrait-on être. Moi j’écoutais attentivement, vrai de vrai que j’écoutais attentivement : c’est que ça m’intéressait rud’ment ce qui se disait dans ces voitures, camionnettes, camions. J’étais curieuse de voir comment ça se passe, hors de ce que j’ai pu vivre jusqu’à maintenant. Alors j’écoutais, l’œil pétillant, sans jamais rien répondre toutefois, par peur de faire une gaffe. Et eux, si au début ils comprenaient ni mon silence ni mon angoisse, à force ils ont accepté que j’cause pas. P’t-être même ils ont accepté mon apparence ? J’sais pas trop ?
Pask’ faut dire : sûrement j’fais assez sauvage. J’sais pas, ouais ! Avec mes baskets ramollies, ma salopette crottée de terre, mon t-shirt maculé de boue et de sueur, mon béret malotru, ma coupe à la garçonne, mon air hagard, désarçonné, mes lèvres en sang, mes cernes et ma maigreur… Le corps d’un enfant, une femme de quinze ans (non ! dix-huit sur ton papier) mais on pense d’elle : c’est une petite canaille de douze ans, impossible à vivre, qui parcourt méchamment les villes et les champs… Ou alors, on m’a vue au masculin, on s’est dit : c’est un petit vaurien, une charogne qui fait pitié. Ces gens-là ils pensaient pas… vraiment ils savaient pas… que j’suis plus résistante que j’parais l’être au premier abord.
Et pis un matin, très tôt le matin, après une bonne dizaine de jours de voyage, Fantômette s’est arrêtée. On était dans une gare, après qu’on a traversé une haute muraille et que moi j’me demandais pourquoi une haute muraille. J’pensais Soldatette voulait r’prendre un train, mais en fait non, pas du tout. En fait : on est arrivées. Ça s’sent, ça s’voit : Ombrette se tient à l’entrée de la gare comme s’il était là le point de non-retour et que les choses, à partir de maintenant, ne seraient plus jamais les mêmes.
Son fusil tenu ferme à l’épaule, le menton relevé et le buste bombé, Militairette donne l’impression de partir en guerre, résolument, acceptant toutes les peines et les pertes qui en dériveront de façon inévitable. Et c’est comme voir l’infaillible de la guerre se tenir avec tristesse sous le soleil. Les rigoles d’eau giguent avec vivacité sur sa binette et ses bras. Ses traits restent flous mais ses yeux gardent toute la profondeur du dedans. Et lorsqu’elle me surprend en train de la fixer de façon total’ ébahie, elle me sourit et c’est dans ce sourire où elle me dit : oui, c’est bien là où tu dois être. J’ai mordu ma lèvre, j’ai ramené mon regard devant moi.
Arrivées, on est arrivées… Ça m’ravine le ventre en même temps que ça m’enflamme tout ça. L’idée de se dire : ça y est, enfin j’y suis. Enfin j’vais comprendre ce qu’elle me veut, ce qu’elle est, et p’t-être même faire ma vie à moi ? Les réponses sont comme là, toutes proches… Fiouf. Jules sourit. C’était un sourire de sauvage, sorti tout droit des cavernes. Et elle qui, d’habitude, hésite pour un tout, pour un rien, cette fois, elle n’a plus hésité. Derrière elle, un train venait d’accourir, avec des gens qui en sortaient, bousculés. Elle a enfoncé son béret, elle a levé la tête. Fière, dédaigneuse, impérieuse, elle s’est mêlée à la masse, sans un regard en arrière, chapardée par la Ville Crépusculaire. Elle avait raflé les routes, on l’a déracinée de la terre, loin de ses campagnes. C’était la Ville Bétonnière. Et j’y suis entrée comme on passerait sous un portique : avec superbe et la hauteur d’une reine.
C'est la première fois que je découvre ton histoire (et donc ton style par la même occasion) et je suis fan ! La narration entre interne et externe, agrémentée d'un vocabulaire hyper riche, qui vacille souvent dans un langage familier... C'est carrément impressionnant, félicitations !
Et puis tout est images, tout est sentiments, très visuel et profond. Tu poses les mots et ils poussent dans toutes les directions à la fois, pourtant tous en harmonie, c'est incroyable. Honnêtement j'ai jamais vu une plume aussi audacieuse, c'est un ovni que je regrette absolument pas d'avoir découvert ! C'est comme un arbre avec plein de branches qui se lèvent vers le ciel, avec des racines super loin dans la terre.
Pépite.
Merciiii infiniment d'avoir pris le temps de lire puis d'écrire ce commentaire super adorable <3 Ca me fait plaisir si tu apprécies la plume, je sais qu'elle est par moment pas facile à appréhender donc si parfois tu butes ou que tu trouves des lourdeurs, faut pas hésiter à me dire, je maîtrise clairement pas tout ce que j'écris haha ^^
Mais oui sinon je suis contente que tu soulignes le côté sensoriel que j'essaie de mettre en avant, d'autant plus que j'aime beaucoup accorder une grande importance à l'introspection des personnages :-)
Merci encore beaucoup, et à bientôt ! <3
Je découvre ton histoire et je suis épaté ! Cette narration emplie de sensations, mêlée de pensées, de l'intérieur comme de "l'extérieur", un peu comme une longue traversée, sous l'eau ou à l'air libre pour reprendre son souffle
Dans un fleuve auquel il ne faut pas résister, il faut se laisser porter et il m'a tout de suite transporté ! Bravo vraiment !
Pour ma part il y a juste la répétition du mot champs (c’est la seule chose qui s’rapproche le plus d’une ville après les champs et les fermes qui lardent les champs.) qui m'a un peu troublé; c'est peut-être uniquement personnel, mais comme j'étais un peu dans cet état second à me laisser porter par ton écriture, ça m'a fait sortir quelques instants en pensant que j'avais peut-être lu deux fois la même phrase
C'est très perso, répéter le mot dans ce style d'écriture ça colle, ça montre qu'il y a bien assez de champs, mais si par hasard tu as d'autres retours dans ce sens, je te transmets tout de même :)
Vraiment super et j'adore déjà le personnage principal !
Je vais lire la suite :)
Anab
Et merciiii beaucoup pour ta lecture et ton commentaire des plus précieux <3 Je suis contente si t'as réussi à te laisser porter, j'ai conscience que c'est pas forcément la narration la plus évidente à suivre :)
Je note pour la répétition du mot "champs" ! Des fois les répétitions, même si elles sont employées consciemment comme effet de style, ne fonctionnent pas, je comprends qu'ici ça a gêné ! Je vais voir pour modifier ça ^^
Merci encore une fois, je file répondre à la suite <3
Très fan du rythme dans le premier paragraphe particulièrement ! C'est déroutant pour moi qui n'ai pas l'habitude, mais on s'y fait vite. Un peu haché quand même : je ne sais pas si j'aurais tenu beaucoup plus longtemps.
Déboussolant la narration à la troisième et à la première en même temps, et le dialogue qui se perd au milieu de tout ça. J'ai l'impression de devoir retenir ma respiration : si mon attention dévie, je perds le fil et il faut recommencer.
Je trouve très intéressant la façon dont on est dans un flot continu de pensées et de sensations. C'est comme avoir la retranscription en temps réel de ce qui se passe dans le cerveau de Jules. Rien de l'extérieur, tout dans la tête. En fait, rien de l'extérieur au point où on se sent sous apnée, à regarder le monde au-dessus à travers des vagues.
Et puis arrive un moment, au fil des mots, où tout devient plus clair. On arrive à la ville, les pensées sont plus ordonnées.
Bref. Je suis contente de m'être accrochée. J'ai l'impression d'avoir beaucoup appris à travers ton écriture qui casse les normes, et j'ai envie de comprendre cette Ville Crépusculaire et Spectrette.
Je me demande aussi comment tu en es arrivée là en tant qu'autrice. Pourquoi cette narration particulièrement ? C'est venu pour cette histoire spécifiquement ou tu aimes jouer avec le français depuis toujours ? Je manque peut-être de culture, mais ce premier chapitre était une lecture unique pour moi. Jamais vu quelqu'un manier les mots de cette façon avant.
Bonne journée !
Merciii infiniment pour ton retour super détaillé et bienveillant, ça me fait super plaisir <3
J'ai conscience que c'est dur d'entrer dans cette narration, on se perd facilement et d'après les retours que j'ai des plumes, il faut souvent un petit temps d'adaptation avant de s'y retrouver pleinement :) L'autre point de vue est un peu plus "normal" et agréable à lire je crois ^^
C'est vrai qu'on est dans un flot continu de pensées et de sensations comme tu le dis, je suis contente que tu l'aies perçu de la sorte <3 Même si ça peut être déroutant parce que ça ne semble jamais s'arrêter ;)
Pour mon parcours : c'est vrai que j'ai toujours aimé innover stylistiquement mais j'avais encore jamais écrit comme ça avant cette histoire ! J'ai remarqué que mes histoires appellent souvent un certain style et il n'est pas du tout pareil d'un écrit à l'autre, et là pour Jules, ça s'est manifesté ainsi ^^ Je dois avouer que ça m'amuse beaucoup de l'écrire haha, elle est très grognonne et constamment scandalisée par la vie, comme un petit chat sauvage haha.
Mais j'écris aussi d'autres histoires où c'est beaucoup plus sobre, et c'est aussi très chouette ainsi ! :)
Si t'as envie de découvrir d'autres écrits qui cassent un peu les codes, il y a Alain Damasio qui possède un rapport très novateur et organique à la langue, je ne sais pas si tu l'as lu mais ça m'a ouvert un champ des possibles absolument phénoménales de le lire ! C'est indéniable que je tire une grosse grosse dose d'inspiration de lui <3
Merci encore pour ta lecture, et au plaisir de repartager avec toi ! <3
Merci beaucoup pour tes mots, ça me fait plaisir de voir que tu apprécies cette narration particulière :) <3
A bientôt ! <3
Du coup, j’ai commencé ton premier chapitre après mon petit message juste avant
Tu as un beau style d’écriture, ne le change pas ! Il est très rythmé. En revanche, pour ma part, j’ai besoin de quelque chose de plus calme, mon cerveau se perd dans les mots et arrête parfois de suivre l’histoire. Mais comme je te dis, ne change pas comment tu écris, c’est hyper singulier et c’est important d’avoir sa patte. Ça ne me plaît pas mais c’est seulement mon point de vue.
L’histoire promet, fonce !
Merci infiniment pour ton retour et ta franchise ! Je comprends totalement que ça soit déstabilisant et que tu ne t'y retrouves pas ^^ Je te souhaite une bonne découverte d'autres oeuvres sur PA qui te plairont :D
A bientôt !
J'ai été attirée par ton synopsis et ce chapitre fait saliver !
Je trouve que tu as une jolie plume et que ton style d'écriture permet une lecture fluide et dynamique sans restreinte l'imagination de la scène. Hâte de suivre les aventure de Jules !
@+
Sybel
Merci pour ta lecture et ton commentaire, je suis contente si tu apprécies la plume et que ça te donne envie de continuer ^^
A pluche ! <3
La première chose qui me vient, c'est wow ! Quelle plume !
Ta narration si singulière marque déjà les contours de Jules, sans avoir besoin de savoir vraiment à quoi elle ressemble. On se l'imagine très bien, juste avec "sa voix".
Jules comme prénom d'emprunt (j'espère que je ne me trompe pas) c'est juste génial !
Le changement entre la P1 et la P3 surprend ! Mais, c'est pour notre plus grand bonheur, et ce "je" et ce "elle" se combinent très bien. Comme si le personnage était pluriel. Et si je ne me trompe pas, et surtout corrige moi si c'est le cas, je me doute que c'est déjà l'intention avec le prénom qu'elle a choisi pour fuguer.
Ou, alors, deuxième idée, c'est un peu comme si c'était "sa fantômette" qui nous montrait ce qu'elle voit de Jules. J'aime bien les deux interprétations dans tous les cas. ^^
J'ai très très hâte de découvrir la suite !
À bientôt !
Clara
Merciiii infiniment pour ton passage ici, ça me fait supra plaisir ! Mathilde m'a parlé de toi hihi <3 Et puis merci pour ton commentaire plus qu'adorable, je suis contente si ce début t'a plu ! (oui Jules comme prénom d'emprunt c'est bien juste ! ;))
Contente aussi si t'as apprécié le passage de la 1ère à la 3ème personne, je sais que ça peut être désarçonnant et ça matche pas forcément avec toutes les plumes qui passent par là (sans que je le vois de manière négative, il en faut pour tous les goûts !). J'aime bien tes interprétations ! Le coup du dédoublement de personnalité ou de Spectrette qui prend en charge une partie de la narration :D
Merci encore, bisou, et à visite ! (oui j'ai écrit "à vite" et ça m'a corrigé en "à visite" et je laisse parce que ce lapsus est bien trop mims)
Tu as un beau style d'écriture. C'est fluide et tu arrives à nous bercer avec tes mots. Les prémices de l'histoire sont intéressantes. Continue le gros travail et et n'abandonne pas! Hâte de découvrir la suite!
Merci beaucoup pour ta lecture et tes compliments :D Ca me fait plaisir ^^
Ahaha oui je ne compte pas abandonner crois-moi ;))
A bientôot et merci encore !
Le style est très accrocheur, tu as un sens du rythme très fort et ça donne envie de poursuivre la lecture. Je suis un peu perdue au niveau des points de vue, mais assez intriguée par le style pour vouloir continuer la lecture. Je me dis que ce n'est pas très grave si je suis un peu paumée au début, je compte sur les chapitres suivants pour clarifier un peu tout ça.
Merci beaucoup pour ton passage ici ! :D
Je comprends que tu sois perdue avec les points de vue, mais pour t'expliquer clairement : Jules s'exprime tantôt à la première personne, tantôt à la troisième, mais ça reste un même point de vue à focalisation interne. Ce n'est pas grave effectivement si tu ne comprends pas tout de suite, à force on s'habitue et ce n'est plus si compliqué à suivre ^^ (enfin du moins je l'espère ahah !)
Merci sinon pour tes compliments sur le rythme, j'apprécie.
Bisou à bientôt !
Tout d'abord, j'ai trouvé le style plus qu'original, sortant réellement de l'ordinaire. Je n'avais jamais vu cela et franchement cela m'en a bouché un coin..dans le bons sens du terme. C'est un parti pris risqué, certes, mais ca m'a beaucoup plus. On ressent bien la colère de Jules, son envie d'envoyer un peu tout envoyer promener (c'est en tout cas ce que j'ai ressenti). Son caractère se fait ressentir immédiatement. On voit que c'est une jeune femme forte et pleine d'audace. Tiens d'ailleurs, petit point qui m' a interpellé : Jules est aussi un prénom féminin ? D'après ce que je sais, et mes recherches, il s'agit d'un prénom masculin. Une chose est sûre, j'ai eu l'impression d'être avec elle et même un peu à sa place. Je me suis retrouvée en elle à vrai dire, et je pense que ca sera le cas pour beaucoup.
Un point qui m'a un peu perturbé cependant est le passage très soudain de la narration à la 1ere personne du singulier à la troisième personne, puis le retour à la première personne. Autant, cela ne me déplait pas , au contraite, je trouve ca intéressant. Mais peut être donner une indication au lecteur car je trouve que cela peut être un peu incompréhensible sur le coup.
En tout cas, bravo !
Merci beaucoup pour ta lecture et ton message <3 Contente si tu apprécies ce parti pris risqué avec le style, je comprends que ça soit assez déroutant au départ ^^ Ravie aussi si t'as bien cerné le personnage de Jules et que t'as réussi à t'identifier, elle est pleine d'audace comme tu dis ! :D
Concernant le prénom : Jules est un prénom masculin effectivement, mais notre Jules aimerait se faire appeler Jules alors elle se fait appeler Jules ;) C'est son côté un peu rebelle et "garçon manqué" si on peut dire ça comm ça aha :)
Pour le passage de la 1ère à la 3ème personne : merci pour ta remarque ! Mais je ne pense pas mettre une indication au lecteur, j'estime que ça gâcherait la surprise ! Je juge aussi qu'il arrivera à comprendre tout seul, même si au début ça peut être déconcertant. Donc certes les premiers paragraphes seront confus, mais après ça finit par se tasser. Et puis, c'est facile à suivre une fois qu'on a compris comment ça fonctionne ;-) La preuve : tu as fini par comprendre hihi <3 Mais merci malgré tout pour ta suggestion, ton ressenti est bon à prendre <3 <3
Voilou, merci encore pour ton passage, et à plus !
Bon, ben, comment dire : WAOUH ! Je suis bluffée !
Je me regroupe et j'essaie d'être plus constructive... Figure-toi que j'ai des goûts assez classique, au niveau style. D'abord parce que j'ai un peu de mal à atteindre le lâcher-prise nécessaire pour profiter d'une écriture "non-conventionnelle", je pense. Et ensuite parce que je redoute pas mal les partis-pris d'originalité qui donnent souvent l'impression que l'auteur.e s'est regardé.e écrire... et qui finissent par éclipser histoire et personnages. Aussi, les premières lignes de ce chapitre m'ont-elles fait un peu peur. Mais ça s'est limité aux toutes premières lignes, parce que après j'ai été totalement embarquée ! Il faut dire que grâce à cette oralité parfaitement maîtrisée et à sa personnalité hors du commun, Jules crève l'écran ! Enfin la page. J'ai tout de suite entendu sa voix me racontant son histoire avec ses expressions, ses digressions, sa copine Spectrette qu'elle ne trahira pour rien au monde... Elle a une gouaille, une gniack, une ténacité, le tout enrobé dans un peu de fierté et un soupçon de fausse assurance... Mais ça ne suffit pas à masquer complètement la souffrance passée et l'espoir intense d'autre chose. C'est du moins comme ça que je l'ai sentie. Je l'aime déjà.
Pour le reste, je n'ai pas de conseil ni de remarque parce que je ne suis absolument pas capable d'une performance comme celle que je viens de lire. J'ai hâte de voir ce que tu as choisi pour le second point de vue (puisque si j'ai bien compris, il y en a deux), et encore plus de retrouver Jules.
Quelle que soit l'histoire et la suite, en tout cas, ce premier chapitre aura déjà été une magnifique découverte. Merci !
Et merciiii infiniment pour ta lecture et ton retour des plus adorables, ça me fait vraiment chaud au cœur <3 Je suis contente si l’histoire t’a embarquée malgré mon parti pris d’avoir une écriture peu conventionnelle, surtout si d’habitude ce n’est pas ce qui t’emporte :) Je vois ce que tu veux dire quand tu parles d’auteur qui se regarde écrire, j’espère que la suite ne donne pas cette impression parce que j’ai expérimenté un tas d’autres choses et j’ai toujours voulu faire en sorte que ce soit au service des personnages et de l’histoire mais parfois je dépasse certaines limites je sais pas ? Enfin, tout ça pour dire : si jamais tu venais à refaire un tour par ici après les HO, n’hésite surtout pas à me dire si certains bouts te rebutent ou te font prendre de la distance vis-à-vis de l’histoire, ça me sera plus qu’utile ! <3
Ensuite, ravie si Jules t’a plu, c’est vrai que c’est un sacré énergumène hihi, et tout ce que t’as dit à son sujet me fait plaisir parce que t’as assez bien cerné le personnage <3
« Pour le reste, je n'ai pas de conseil ni de remarque parce que je ne suis absolument pas capable d'une performance comme celle que je viens de lire. » >> Par contre euh, on va enlever cette remarque parce que tu es tout à fait en droit de me faire des suggestions/donner des conseils. Bon sang il n’y a surtout pas de sentiment d’infériorité à avoir en me lisant ! Ca me fait presque mal au cœur que tu dises ça parce que je veux pas intimider les gens avec mes bêtises moi :’( Surtout qu’il n’est pas vraiment question de niveau en écriture je sais pas ? Chacun a ses goûts, ses préférences, sa manière d’écrire, et chacune de ces choses se vaut <3
Donc vraiment, tout le monde a des choses à m’apprendre, j’ai vraiment besoin de gens qui me cadrent quand je pars trop loin ou qui me disent quand telle ou telle chose n’est pas claire ou cohérente ou quoi, vraiment faut pas hésiter <3 Un tas de plumes m’ont relevé des choses qui n’allaient pas, surtout vis-à-vis de mon premier jet, et j’ai été si reconnaissante parce que c’est grâce à vous que je progresse et fais des pas de géants <3
Voilou, sinon merci encore beaucoup pour ton retour très beau et très doux, et je te dis à tout bientôt sur le second commentaire <3
Je suis complètement d'accord avec toi pour les progrès : moi j'ai énormément progressé en recevant des commentaires et aussi en commentant et en beta-lisant les autres.
A+
Et ouip tout d'accord aussi pour les BL, ça aboutit à des conversations super riches qui permettent de prendre bien du recul et progresser <3
A pluche ! ;)
ton histoire est une bourrasque de fraîcheur, sur le moment ça bouscule, ça décoiffe, ça coupe le souffle même parfois, mais très vite on est ravis d’être bousculé en douceur. Il faut juste lâcher prise et se laisser entraîner par tes mots. Au bout de quelques lignes j’ai mis en veilleuse ce qui peut y avoir de « conventionnel » en moi afin de n’opposer aucune résistance à l’histoire, et je m’y suis fondue.
Ton style est audacieux : « J’m’attache plus rien ; qui ne faisait rien du tout peur », cela doit te demander une rigueur phénoménale de conserver ce langage sur tout un récit !
J’espère que la comparaison ne te gênera pas, mais, ce style qui t’est propre me fait penser à certaines paroles des chansons de Renaud (et je le trouve souvent génial : « c’est quand qu’on va où » ; « dès que le vent soufflera je repartira, dès que les vents souffleront nous nous en allerons »)
Avoir son propre langage, quel talent, vraiment ! En tout cas j’espère aussi que tu parviens à garder le cap tout au long de l’histoire car : qui lira verra 😉
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même : tu nous balades de Jules en « je », de « je » en Jules, dans une fugue insolite, et ce n’est même pas déconcertant ! En revanche cela m’intrigue, encore plus que Spectrette ...
J’ai hâte d’avoir le temps de faire plus ample connaissance avec ta narratrice et avec jules, ou plutôt avec Jules ta narratrice, bref avec tes persos et ton récit XD !
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire, c'est extra sympa de ta part <3 <3
Ravie que t'aies aimé ce côté "non-conventionnel" ! C'est pas forcément facile à entrer dedans, mais si t'as accepté de te laisser entraîner sans trop d'opposition, alors je suis contente <3 <3
"Ton style est audacieux : « J’m’attache plus rien ; qui ne faisait rien du tout peur », cela doit te demander une rigueur phénoménale de conserver ce langage sur tout un récit !" >> Hahaha, alors ça c'est rigolo, parce que oui dans les premiers chapitres ça me prenait énormément de temps, puis je me suis habituée, si bien que lorsque je dois revenir à un style de narration plus "traditionnel" quand j'écris d'autres textes, je suis : aaaah je suis si limitée heeeeelp je veux inventer plein de moooots et tordre la syntaaaxe aaaah <3 hihi.
Ensuite, tu me compares à Renaud : roh mais c'est que d'honneur, je rougis tout fort <3 Merci !
Voilouille, merci pour ces autres choses que tu dis, ça me fait vraiment chaud au coeur <3 Au plaisir de te retrouver tout soudain par chez toi, allez ziou je viens te lire :D
Et je trouve ça très fort, parce que vraiment, ce n'était pas gagné d'avance, d'obtenir une telle fluidité avec les partis pris que tu as pris : passage de la première à la troisième personne, peu de retour à la ligne, pas de dialogues...
Le résultat, c'est que cela donne à Jules une épaisseur folle, elle est bien présente dès le début, lancée dans un monde qu'on a très envie de découvrir avec elle.
La femme soldat, elle, est bien plus mystérieuse, on ne sait pas si elle sort de l'imagination de Jules ou si elle existe vraiment dans une autre dimension. A vrai dire, on ne peut pas le savoir puisqu'on ne sait pas grand chose de ce monde, à part ce que nous en dit Jules dans ce premier chapitre. Elle en dit d'ailleurs juste assez pour qu'on se questionne, en indiquant qu'elle n'est pas la seule à voir des créatures que les autres ne voient pas...
Bref, joli début, merci aux HO de nous faire découvrir de chouettes textes !
Et re-merciiii pour ta lecture et tes mots si doux <3 Vraiment !
Je suis ravie que le style te plaise, effectivement c'est très oral, et comme j'ai pas mal retravaillé le texte pour gagner en fluidité, tes compliments à ce sujet me touchent particulièrement <3
Sinon ouip, beaucoup de mystère entoure Spectrette, la femme-soldate, et un tas d'interprétations sont possibles finalement, quant à savoir ce qu'elle est ! Même pour les personnages hihi ^^
Enfin bref, vraiment un tout gros merci pour ton commentaire qui me fait chaud au coeur, c'est adorable de ta part <3 <3
A bientôt ! :D
(et ouiiii, merci aux HO, je découvre aussi de mon côté tellement de pépites c'est supra chouette :DD)
C'est par moments comme une conversation, avec ces jeux très subtils sur les pronoms. J'ai l'impression d'entendre Jules se confier et de partager avec elle des secrets comme avec une amie qui me confie ses états d'âme. Et puis tout en douceur, le point de vue passe à la troisième personne, pour côtoyer Jules sur sa route et dans ses pensées - qui marchent de pair.
Nous ne sommes persos à aucun moment, tout coule avec beauté et délicatesse. Il y a plein de moments que je trouve adorables et si émouvants - l'abandon du violoncelle, la rencontre avec cette mystérieuse femme soldate, le ciel étoilé, l'image de l'éléphant au milieu des vaches... et tout un tas d'autres trouvailles stylistiques encore !
Très fan également de ta façon de jouer avec la langue pour créer des tournures bien à toi mais tellement éloquentes. "J’m’attache plus rien aux paysages" pour ne citer qu'elle. Et quelle palette de vocabulaire ! Le langage familier passe tellement bien dans cette couture lyrique <3
S'il y a un truc qui me parle direct également, c'est le choix d'aborder certains sujets difficile, mais avec tellement de tendresse et d'humanité ! Je crois comprendre que Jules est une gosse un peu paumée, qu'elle a eu des expériences douloureuses avec les flics, dans des familles d'accueil etc. Un univers sombre en somme, mais que tu réenchantes.
Je suis hyper curieuse enfin de cette Spectrette, si changeante jusque dans ses identités. Qui est-elle ? Que va-t-elle apporter à Jules ? Non puis une figure de soldate, forcément, ça capte direct mon intérêt puisque j'ai moi même un vétéran défiguré mais tout plein de poésie dans mon roman :3
Un vrai régal en tout cas. Ce texte se promène pour notre plus grand plaisir, et hâte de voir un peu plus ce qui se cache derrière le "sourire de sauvage" de Jules, et dans les artères de la ville crépusculaire.
Je poursuis !
(et mouuuh, déjà je tiens à dire : tes commentaires sont si beaux et si doux et si bien tournés qu'ils sont une histoire à eux-mêmes et qu'il faudrait les soumettre aux HO voilà c'est dit)
Sinon : oh mais wow t'es absolument adorable avec tous tes gentils mots, tu vas me faire fondre d'amour <3 Je suis contente si tu as été sensible à la poésie que j'essaie d'introduire par petites doses chez Jules, et à ses pensées qui sont effectivement comme des confidences <3 Donc woui, ravie que tu te sois sentie aussi proche de Jules, ce p'tit bout de femme un peu chaotique et tourmentée par la vie, surtout qu'effectivement, comme toi avec tes p'tits bonhommes, j'aime bien mettre un peu de tendresse dans un monde de brutes <3
Et Spectreeeette : aaah ce mystère qu'elle est, elle va le rester un p'tit moment hihi, capricieuse qu'elle est en plus ^.^
M'enfin bref, encore une fois : MERCI pour ton retour des plus adorables, merci de l'infini même, et je vois que tu m'as laissé d'autres commentaires mais j'y réponds dans les jours à venir, là mes paupières tombent de sommeil mais j'ai le coeur tout rempli de reconnaissance et voilà hâte d'échanger à l'avenir avec toi, tu m'as l'air d'être une bien chouette personne ^^
Gros BISOU et à vite !
Clairement, je retrouve le style oral et brut que j'avais bien aimé dans la précédente version, ça donne beaucoup de charme à l'écriture.
Je ne sais pas si c'est volontaire de ne pas faire de retours à la ligne sur certains gros paragraphes mais du coup ça m'est arrivé 2 3 fois de devoir me concentrer pour suivre.
Je ne me souviens plus s'il y avait déjà cette alternance entre 1ere et 3e personne, c'est un procédé très intéressant. Je pense qu'il y a moyen de faire de très belles choses en en jouant.
Le personnage de Spectrette est très mystérieux, vu que le genre de ton histoire n'est pas forcément hyper clairement annoncé (je veux dire on a pas des sorts de magie dès le début), c'est dur de savoir si elle est inventée par Jules ou bien réelle.
Petites remarques (ignore si c'est fait exprès) :
"et le trouble de me trouver devant elle ." espace en trop devant le point
"Et pis elle a chaud, il ya son front qui coule" manque un espace
"parce que c'est la seule a choisi" -> à choisir ?
J'enchaîne !
Et re-merci pour ton retour beaucoup trop chouette ^.^
Pour les retours à la ligne : ah oui je vois ce que tu veux dire, c'est vrai j'ai tendance à faire des longs paragraphes et ai parfois du mal à les séparer ! Donc merciii de me dire que ça t'a perdu un peu. Je vais voir pour essayer d'aérer tout ça et clarifier le tout <3
Pour l'alternance entre la 1ère et la 3ème personne, oui elle était déjà présente dans mon premier jet ! J'avais pas mal hésité à la remettre lors de ma réécriture mais je me suis décidée que oui et aujourd'hui je regrette pas tellement c'est constitutif de Jules <3 Effectivement, c'est très chouette d'en jouer :D
Pour Spectrette : woui beaucoup de mystère entoure son perso, c'est clair que comme le genre n'est pas hyper clair ça renforce cet aspect, mais je suppose que la suite annonce un peu plus la couleur "fantasy-philo" je sais pas ? haha.
Merci ensuite pour tes petites remarques, ce sont des jolies coquilles que tu as dégottées ;))
Voilouille, merciiii encore, je file répondre à la suite !
Le style, déjà - puisqu'on plonge dedans la tête la première, avant même de bien saisir qui est Jules, qui sont les autres personnages, où on se trouve. J'adore l'aspect oral que tu donnes à Jules, ce côté anti-scolaire et brut de décoffrage. J'ai plusieurs fois imaginé ce que ça donnerait dans un seul-en scène, tellement ce choix stylistique rend le texte vivant.
Les alternances entre les "je" et les "Jules" sont très intéressantes et m'ont laissée avec plein d'interprétations : est-ce qu'un-e narrateurice omniscient-e s'est glissé-e entre les lignes, et nous propose des allers-retours entre un focus interne et un focus plus externe ? Ou bien est-ce Jules, une manière de parler à la 3e personne comme un dédoublement de soi ?
D'ailleurs, Spectrette qui n'arrête pas de changer de noms, qui a une forme fantomatique, que personne d'autre ne voit vraiment à part Jules : elle est réelle parce qu'on est dans une histoire fantasy, elle est allégorique parce que le texte transpire de poésie, ou bien elle est complètement inventée par Jules ? Je mets plein de questions mais je n'attends aucune réponse, je suis surtout impatiente de poursuivre ma lecture. Et je suis friande de ces textes qui superposent plusieurs niveaux de lecture, en laissant le dernier mot aux lecteurices !
(Après tu te dis peut-être que je vais déjà trop loin, hahaa ^^')
En parlant de poésie, j'ai adoré les références aux différentes manières qu'on pu avoir les gens de percevoir ce qu'ils ne voient pas (de l'or dans un pâturage, un éléphant dans les champs, etc.). Je suis aussi une énorme fan des jeux poétiques de forme, et je suis tombée amoureuse de ce passage : "Je marque la terre d’une brèche dans laquelle je me jette, insolemment. Comme suit : `|…
…… j’ouvre mes yeux. "
En tout cas, je poursuis avec beaucoup d'enthousiasme !
Et merciiiii pour ton beau commentaire et ta lecture <3 <3
Contente que tu apprécies la liberté stylistique que j'ai prise avec Jules, c'est tjrs chouette de croiser des lecteurs chez qui ça gêne pas :D Tu as extra raison quand tu parles d'oralité et de côté "anti-scolaire", c'est tout mon but avec elle ^-^
"Les alternances entre les "je" et les "Jules" sont très intéressantes et m'ont laissée avec plein d'interprétations : est-ce qu'un-e narrateurice omniscient-e s'est glissé-e entre les lignes, et nous propose des allers-retours entre un focus interne et un focus plus externe ? Ou bien est-ce Jules, une manière de parler à la 3e personne comme un dédoublement de soi ?" >> Woui alors là je vais te répondre parce que j'ai conscience que c'est pas évident à voir mais j'ai quand même envie qu'on le sente assez vite : sauf erreur/maladresse de ma part, on reste tout le temps en focalisation interne, même si Jules parle d'elle à la 3ème personne ;) Donc ce serait plus vers l'option "dédoublement de soi" qu'il faudrait aller :) Je sais qu'avec 1 seul chapitre c'est dur de le percevoir ou d'en être sûr à 100% mais j'espère qu'avec les prochains on comprend assez vite qu'on reste dans l'intériorité de Jules. A aucun moment c'est omniscient ^^ Donc d'ailleurs si jamais tu venais à lire la suite et que certains paragraphes ou quoi te paraissent omniscients, faut pas hésiter à me le dire parce que j'aimerais éviter ça :) On me l'a pas encore relevé mais peut-être que c'est délicat à repérer je sais pas ! BREF, voilà je parle déjà trop mais, conclusion sur ce point : Jules est un peu tarée voilà c'est pour ça qu'il y a cette forme de dédoublement ! <3
"elle est réelle parce qu'on est dans une histoire fantasy, elle est allégorique parce que le texte transpire de poésie, ou bien elle est complètement inventée par Jules ?" >> AAAAAAH, ça j'y réponds pas parce que je laisse ouvert à l'interprétation, et je suis trop giga contente que tu te poses ces questions parce que c'est typiquement ce genre de réflexions que j'aimerais amener avec Spectrette et tout le concept des idéelles qui est expliqué par la suite <3 Donc MERCI, tu vises dans le MILLE aha <3 Chacune de tes questions est ultra pertinente et même que toutes pourraient être justes en même temps <3
"(Après tu te dis peut-être que je vais déjà trop loin, hahaa ^^')" >> NON c'est PARFAIT <3
Voilou, merci encore tout plein pour ton com et tes ptites réflexions, il me met en joie <3 A vite ! Je crois tu m'as laissé d'autres coms auxquels je file répondre <3
Je découvre ton récit à travers les Histoires d'Or, comme beaucoup avant moi je pense. Et je dois bien admettre que j'ai été désarçonné par ta plume très singulière.
Le rythme fou, presque chaotique de la narration au début du chapitre, ce phrasé très bref qui s'enchaîne comme une cavalcade, séparé seulement par des virgules pour faire ressentir l'émotion vive et le stress de ton personnage, c'est déjà une première claque. L'alternance du "je" et de la troisième personne dans la narration en est une autre. Le style familier des dialogues en rajoute une couche. Si bien que pendant un court instant, on se fige, on perd un peu nos repères, on se demande vaguement quel est cet ovni littéraire dont on vient juste d'ouvrir la première page.
Et puis on se laisse entraîner, on découvre la poésie cachée entre les lignes, dans cette description incroyablement vivante de Spectrette, et l'on comprend finalement qu'à travers ce rythme si particulier tu nous ouvres une fenêtre sur l'intime de ton personnage, et on vibre avec elle.
Et ça marche.
Ce que tu proposes ici semble bien loin de mes lectures habituelles au premier abord. Et pourtant, je sens poindre en moi cette piqure de curiosité brûlante qui me donne envie de tourner la page et de voir où cette soif de liberté de Jules va la mener.
Une belle découverte, donc.
Au plaisir de lire la suite.
Ori'
Et merci giga pour ta lecture et ton trop chouette retour <3 Ca me fait fondre voilà c'est dit <3
Ravie que tu aies ressenti ce rythme et ce chaos en Jules, que tu apprécies le passage à la 3ème personne, et toutes ces autres choses que tu dis, mouh <3 Le fait que tu te sois laissé entraîner est peut-être la plus belle partie de ton message, donc mercimerci pour ça <3
Rien de plus à ajouter, si ce n'est : à vite ! Par ici ou au détour d'une autre histoire des HO :DD
en tout cas cette histoire de fantômes et très intrigante !
J'ai bien aimé que la narration varie entre la 1ere et la troisième personne. Bref, j'avais déjà eu un coup de coeur sur ton écriture lors de ton 1er jet, c'est encore mieux ! Bravo !
Et re-merci <3 <3 <3
Je suis contente si cette version te paraît mieux en comparaison de la première, surtout ta remarque sur un récit plus "structuré" ! C'est surtout ça que j'ai bossé donc woui ça me fait plaisir <3 Ensuite, Jules HPI, ahaha, écoute j'y avais pas forcément songé mais maintenant que tu le dis, elle est peut-être HPI je sais pas :)
Voilou sinon merci encore pour tous tes autres compliments, ça me va droit au coeur <3
A vite ! Hâte de découvrir Nimbe à l'occasion, ça me fait tellement de l'oeil et il y a tellement de choses à lire sur PA je croule help help nous coulons toooous dans cet océan d'histoires <3
Zoubi !
ça faisait trèèèès longtemps que tu étais dans ma PAL ! Eh bah. Quelle claque ! Je regrette un peu d'avoir raté ça depuis si longtemps !
Je trouve le style un peu désarçonnant, mais dans le sens positif du terme ; il m'a carrément emporté et je le suis sans opposer aucune résistance. J'ai aussi une espèce de vague crush sur Jules (ouais, déjà, ça craint un peu !), mais peut-^tre est-ce l'effet du style qui déteint sur le personnage, et le style nous rapproche extrêmement bien de l'intériorité du personnage, j'ai l'impression que le style fait le personnage. Ou est-ce l'inverse ? N'ayant pas quatre heures devant moi, je vais m'arrêter là ;)
Plein de bisous !
Merci tout plein pour ta lecture et ton retour des plus adorables <3 Ca me fait d'autant plus plaisir que je te vois souvent dans les coms dans les histoires que je lis et à chaque fois je vais zieuter ce que tu dis parce que c'est extra constructif (yay tavu la stalkeuse que je suis) donc je suis honorée que tu passes par ici ^^ Koeur sur toi et ton investissement pour PA <3
Bhaha pour ton vague crush sur Jules : neeeh ça craint pas du touut ;)) (oui pask' maybe j'en ai aussi un ? ;')) Quant à la question du lien entre style et perso, c'est une bien belle colle que tu poses là, peut-être même que 4h ce n'est pas suffisant pour disserter là-dessus hhmm... ;)
Allez zombi (ahahaha je ris trop, j'ai marqué zoubi à la base mais ça m'a corrigé en zombi voilà je laisse ce magnifique lapsus-qui-n'en-est-pas-vraiment-un), je file répondre à la suite, et merci encore ! <3
Où'sk'on signe pour le fanclub de Jules, du coup ? si on est plusieurs, autant en faire une bannière...
Plein de zombis ;P
Sinon, cé là k'on signe pour l'fanclub de Jules, y'a déjà l'emblème, manque plus que le nom... ;))
Plein de zombis sur toi <3
Comme les autres, je suis tombée sur ton histoire grâce au concours. En lisant ce premier chapitre, je me suis demandée si tu étais aussi bavarde que le personnage ? En fait il faut lire très vite pour donner du rythme et du coup on ressent le stress du personnage qui navigue entre choses connues et choses inconnues et qui sans cesse essaie de se rassurer, du moins c'est comme ça que je l'ai compris.
L'héroïne est sympathique et on comprend qu'elle n'a pas du rire tous les jours.
A voir dans la suite comment évolue le rythme !
Merci pour ce moment.
Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour <3 Oui tu as bien vu c'est vrai que l'ensemble est assez rythmé et stressant, je suis contente que tu l'aies perçu ainsi parce que j'ai bien envie qu'on sente le mouvement intérieur de Jules assez chaotique par moments :) Quant à savoir si je suis bavarde : bhaha, mystère mystère ;))
Merci encore, peut-être qu'on se recroisera dans d'autres histoires pour les HO :D
A plus <3
Koeur koeur à vite ^^
Je viens de tomber sur ton histoire et j'en suis très heureuse ! :) J'ai adoré découvrir ton chapitre et j'ai hâte de découvir la suite de ton histoire ! :)
Merci beaucoup pour ta lecture et ton retour, ça me fait super plaisir <3
A bientôt ! :)
Attiré par la couverture de ton histoire, je suis venu jeter un œil :)
J'aime beaucoup les parties à la première personne pour qui le fouillis d'expressions tordues et de vocabulaire détourné donne corps à un personnage riche et attachant.
En revanche, je n'ai pas forcément bien saisi le switch entre les pensés de Jules et la narration extérieur. Peut-être du fait d'une mise en page qui ne distingue pas les deux types de narration.
Globalement, c'est très sympa :) Plein de courage pour ta réécriture !
Merci beaucoup pour ton passage ici ! C'est apprécié ;-) Chouette si tu as aimé les parties à la première personne ! Pour la narration extérieure : oui j'ai fait le choix de switcher entre une narration à la 1ère personne et une autre à la 3ème pour plusieurs raisons >> donner du mouvement chez une Jules très chaotique, donner du mouvement à la langue aussi (une chose assez centrale dans mon récit), et aussi parce que Jules possède cette volonté de ne jamais entrer dans aucune case, aucun code, aucune norme, de rester assez insaisissable en fait, donc cette narration particulière soutient un peu sa "philosophie de vie" ^^ (du moins, tel que je le perçois et que je l'ai pensé) Après, je comprends très bien qu'on puisse être très déstabilisé et qu'on n'aime pas !! Tu es tout à fait en droit d'être très sceptique, c'est même plutôt cool ;)) Il en faut pour tous les goûts :D ! Mais voilà, pour dire que c'est un choix que j'ai fait :) Et certes, je pourrais peut-être rendre le switch plus clair, et en même temps, je considère aussi qu'il faut laisser du flou, du chaos. Voilou :)
(Ouuuuuups désolée pour ma longue réponse !)
Quoiqu'il en soit, merci encore pour ton commentaire et ta lecture, et à bientôt peut-être !
Je trouve cette nouvelle version plus claire que la précédente, déjà en terme de visualisation dans l'espace ! Il y a aussi ce personnage que tu introduis (peut-être un de tes anciens, que tu as réutilisé ?) qui apporte un élément d'altérité d'entrée de jeu, et un potentiel de discussion qui permettra peut-être d'installer du world-building ? Je ne sais pas, mais je trouve que sa présence solidifie du même coup celle de Jules.
Je trouve qu'il y a aussi plus de clarté pour la dimension fantastique, on comprend mieux où sont les éléments "étranges", les points de vigilance que l'on va devoir conserver en tant que lecteur.ice, par exemple quand tu parles de "ces trucmuches qui nuagent". Je trouve que ça ressort bien dans le texte, là où dans l'autre version ces éléments surnaturels étaient peut-être un peu plus "noyé" dans les réflexions atypiques des personnages, de telle sorte qu'on pouvait se demander si les étrangetés étaient significatives ou un effet de style :-)
Il y a aussi davantage d'enjeu, par exemple avec cette petite phrase : ""Surtout que, et ça j’en suis persuadée, Spectrette elle cherche à m’dire quelque chose. Elle veut m’emmener quelque part et moi j’vais pas m’arrêter avant d’avoir trouvé quoi." ==> c'est une jolie promesse et j'ai hâte de découvrir de quoi il en retourne !
Tu as parfaitement réussi à conserver ton style malgré ce remaniement et c'est toujours très plaisant à lire !
Petit coup de cœur pour la phrase finale : " C’était la Ville Bétonnière. Et j’y suis entrée comme on passerait sous un portique : avec superbe et la hauteur d’une reine." <3
Merci beaucoup pour ton passage, j'apprécie vraiment que tu viennes jeter un oeil sur ma réécriture, c'est adorable de ta part <3
Je suis contente si ce premier chapitre te paraît plus clair que dans la version précédente ! Sinon oui, j'ai effectivement voulu tout de suite poser une dimension fantastique, ça tardait à venir dans mon premier jet :) Ravie aussi si Spectrette permet de poser plus d'enjeux <3
Merci sinon pour tous tes autres compliments, ça me fait vraiment plaisir !
A très vite, au plaisir de rééchanger avec toi :) En espérant que, de ton côté, tout va bien et que tu avances bien dans tes projets d'écriture <3 <3
Tout gros bisou !
J'ai relu ton premier chapitre cet aprem en fait, en diagonale mais quand même, donc je l'ai assez bien en tête ! J'en suis encore au début, mais je constate que beaucoup d'éléments qui me plaisaient sont restés : la drôlerie et la bizarrerie de Jules, déjà, ses tics nerveux, ses réflexions qui fusent, les personnes qui se mélangent... >> TOP ! C'était top, c'est toujours aussi top. Je suis aussi hyper fasciné par la texture que tu donnes à l'environnement, notamment quand elle regarde par la fenêtre, t'as écrit "Fenêtre ouverte, superbe ciel d’été, bardé d’ombres et d’étoiles. Un vent lourd lui embrasse les joues", et en deux phrases j'avais le vent lourd sur moi aussi. Les sensations sont vraiment très parlantes.
Je crois remarquer qu'il y a beaucoup plus de virgules que dans la première version ? Je te laisse me confirmer ça, histoire de pas dire de bêtise... J'avais l'impression que les phrases étaient plus fouillis, là elles me paraissent plus structurées ? Peut-être une illusion. Pour le moment, je saurais pas dire ce que je préfère. J'aimais beaucoup le chaos sans virgule, mais un peu de structure c'est jamais une perte !
"Bon. Au moins… Spectrette est là !" AHHHHHH MAIS QUI EST SPECTRETTE OLALALAAA
"La femme-fantôme est là et moi aussi", "c’est une femme-soldate qui se tient là et que j’suis la seule à voir" OK je sens déjà une vibe Cléa et je suis RAVI. N'empêche c'est intrigant ce nouveau personnage que tu ajoutes... C'est une super bonne idée parce qu'on avait très peu d'interactions "humaines" avec Jules, donc ça permet d'ajouter ça tout en restant très improbable puisqu'elle est seule à la voir. J'aime beaucoup la description complètement décalée que tu en fais aussi, on s'attache beaucoup plus facilement aux personnages atypiques, et je te l'avais déjà dit je pense, mais tu as l'art de l'atypique dans le sang ! (et c'est CARREMENT un compliment héhé)
"on est fin mai l’été accourt à grands pas" >> Je me souviens que tu avais dit vouloir t'éloigner un peu plus de notre monde à nous dans cette réécriture, du coup je constate quand même que tu as conservé notre temporalité. Noté !
"c’est comme si Spectrette portait plein de rivières sur elle" à la fois hyper intrigant mais surtout tellement BEAU ohlala
"Et si tout un tas de questions se posent à son sujet, comme : qui elle est, ce qu’elle est ? une certitude au moins subsiste. Spectrette, c’est pas un fantôme, quand bien même c’est la seule façon que j’ai trouvée pour la caractériser." >> Hahaha tu devances les questions à ce que je vois... mais c'est une bien maigre certitude, on ne peut pas définir quelque chose que par ce que cette chose n'est pas... JE VEUX SAVOIR !!!
Ceci étant, "Primo : l’est trop bizarroïde et l’est trop merveilleuse pour être une femme crevée toute nunuche revenue hanter les vivants" => Officiellement la meilleure définition d'un fantôme qui puisse être
"les gens sont nombreux à percevoir ces trucmuches qui nuagent comme elle, et tous ne représentent pas forcément des personnes mouvantes" >> Intrigantes ces apparitions fantôme (qui sont pas des fantômes). Ça aussi, c'est tout nouveau ! Du mystère. J'ai hâte d'en apprendre plus hehe. Ils me font un peu penser aux Idéelles qu'avait aperçu Nathaniel dans ton 1e jet, est-ce qu'il y a un rapport ?
(+ le verbe "nuager" = <3)
En tout cas j'aime bien toutes les questions que se pose Jules, et c'est chouette aussi qu'on soit mis au même niveau qu'elle assez rapidement : on sait pas grand-chose, on comprend pas grand-chose, et d'ailleurs personne comprend vraiment. C'est cool, parce que ça veut dire que ça sera probablement l'une des clés de cette histoire d'une façon ou d'une autre :)
"Surtout que, et ça j’en suis persuadée, Spectrette elle cherche à m’dire quelque chose. Elle veut m’emmener quelque part et moi j’vais pas m’arrêter avant d’avoir trouvé quoi." >> ça sent la promesse d'aventure... JE SENS QUE CA VA ME PLAIRE WOO
"Levant la tête comme de la provoc’, j’pointe du doigt Spectrette. Toi… moi ! Notre fugue cette fois c’est la bonne, fuite dans l’espace et le temps. C’est ma dérobade à moi et ton volte-face virulent, c’est notre pirouette… Je suis toupie qui dangereusement flirte avec les extrémités de mon ancienne vie. Je marque la terre d’une brèche dans laquelle je me jette, insolemment. Comme suit : `|…"
>> HA alors là je me souviens exactement de ce passage dans le premier jet, et Jules se parlait à elle-même en se pointant du doigt ici. Du coup là ça fait une méga différence dans l'ambiance mais c'est TELLEMENT COOL ???? Et puis elle parle à Spectrette comme si elle se parlait à elle-même, et avec ce qu'elle a dit avant, que c'était comme une maladie qui sortait de sa tête, on les associe encore mieux. Elles forment un duo atypique pour sûr mais très très chouette pour autant.
Et du coup petite intrigue quand même : tu as laissé le "Comme suit : `|…" >> Un semblant de code malgré tout ? Ou c'est juste Jules qui part en folie ?
Je crois aussi avoir constaté que le langage de Jules a été un peu remanié non ? L'idée reste la même, mais elle VACHEMENT plus de nouveaux mots qu'avant non ? Et elle en coupe vachement plus aussi, avec ses moitiés de mot "exact’" comme ça ? En tout cas j'adore. Ses petites expressions qui n'ont aucun sens mais qu'on comprend parfaitement, j'adore. Et puis ça montre toute l'intelligence dont t'as su faire preuve en l'écrivant, c'est hyper pas évident cet exercice, alors BRAVO c'est trop classe <3
Les phrases du cœur :
"comme à chaque fois que j’fugue et qu’une bribe de folie affole ‘tit coeur cabriolant"
"La fièvre monte, mes pieds sautillent la torpille et, lui accordant ma pleine confiance, je m’élance sur la bordée, là sous une sacrée nuit toute fêlée, toute en étoiles lézardées"
"Courir courir, elle plongeait elle riait, nerveusement, elle pleurait, pas, elle se relevait"
"C’était une gare morte et déserte, au beau milieu d’une ville qui n’est pas vraiment une ville mais on dit d’elle que c’est une ville parce que c’est la seule chose qui se rapproche le plus d’une ville après les champs et les fermes qui lardent les champs"
"J’vais m’asseoir. Jules s’assied" Cet enchaînement est mais tellement drôle et génial HA vraiment j'adore
"Ma copinette s’est levée" copinette roh j'adore. Jules arrive quand même à la fois à être hyper dure et coupée de tout ET hyper mignonne et attendrissante. Choupette... courage pour la fugue, bondiou !
"Le bruit c’était bavard. L’anxiété c’était terrible" génial
"De son bras, Nuagette indiquait le chemin à Jules. De son bras, Jules indiquait le chemin aux véhiculeuses véhiculeurs. Et eux, ils les ont emmenées, ils leur ont donné du voyage."
"mon béret malotru"
"Son fusil tenu ferme à l’épaule, le menton relevé et le buste bombé, Militairette donne l’impression de partir en guerre, résolument, acceptant toutes les peines et les pertes qui en dériveront de façon inévitable. Et c’est comme voir l’infaillible de la guerre se tenir avec tristesse sous le soleil"
Tout ça : trop fort. C'est vraiment vraiment trop fort.
Bon ben du coup voilà, punez, que de changements, que de nouveautés, que de suspens !! J'ai tellement TELLEMENT hâte d'attaquer la suite pour voir tout ce qui est différent encore ! Encore Bravo pour tous ces remaniements, ça a pas dû être facile mais le résultat est poignant. Il l'était déjà, il l'est d'autant plus. Et puis, je trouve qu'on sent mieux les contours d'une intrigue se former, et c'est agréable de comprendre dans quel sens on semble se diriger. Plus qu'une envie : redécouvrir la ville Crépusculaire (et ses mille surnoms) sous ta plume revisitée.
A vite, du coup :D
ET
ASéLKFJAéSLKFASéLFASéDF.
T’es si incroyable vraiment ? Mercimercimerci 41234124x, merci des infinis tellement ça fait chaud au cœur ton commentaire du tonnerre <3
Contente si le côté tout-fou de Jules est resté, parce qu’effectivement, j’ai fait le choix d’un peu plus de clarté, moins d’embrouillé, donc plus de ponctuations fortes effectivement et moins de phrases/bouts de phrases parasites, qui alourdissaient plus qu’autre chose. J’avais peur qu'ainsi je perde un peu de Jules, mais je suis contente si, malgré plus de « structure », on perçoive sa folie :)
OUI SPECTRETTE. (Oh wow ce compliment que tu me fais sur l’atypique, tu pouvais vraiment pas me faire plus plaisir hihi. Je t’avoue j’aime bien rendre les choses un peu strange ;-) À force d’écrire je me suis rendue compte que c’est assez une vibe des Portiers, ce bizarroïde et les ??? et ce petit chaos dans mes scènes ^^ Ca peut être chouettochouette mais aussi agaçant, alors n’hésite pas à me dire si jamais certains trucs te paraissent trop wtf ou tirés par les cheveux <3 <3)
Oui je vise plus un monde parallèle au nôtre que notre monde avec des éléments surnaturels dedans, mais après il reste assez proche du nôtre, dont la temporalité qui est la même. Bien vu ;)
Yes nouveau exactement ces apparitions-fantômes-qui-sont-pas-des-fantômes ! En fait elles étaient assez présentes vers la fin du récit de mon premier jet, mais là j’ai décidé de tout de suite inclure ça, l’intrigue se construit mieux ainsi :) (oui idéelles t’es grave sur la bonne piste !!)
Pour la partie où Jules pointe du doigt Spectrette : exact’ ! Dans le premier jet c’était elle-même qu’elle pointait dans la vitre, mais je suis contente si là le changement te plaît ! (Le : `|… >> C’est Jules qui part en folie ^-^)
Concernant le langage de Jules : en fait je l’ai pas tellement remanié ! Juste réajusté dans les premiers chapitres :) Disons qu’au fur et à mesure que j’écrivais ce premier jet, j’ai + découvert comment Jules s’exprimait, donc dans les chapitres que tu n’avais pas lus, il y avait pas mal de mots plus écorchés ou autre expression bien à elle, que j’ai donc introduit dans les premiers chapitres (comme ses adverbes qu’elle coupe aisément, par ex « exact’ » que t’as relevé ! Ou son « FRANCH’ » (aka franchement) qui est siiiii caractéristique d’elle. Rohlala, je l’ai tellement écrit que j’ai commencé à le dire oralement celui-là :’) Pas plus tard que lundi, j’ai vraiment lâché à une amie random (qui n’a pas du tout lu les Portiers) un gros FRANCH, ça m’a échappé c’est sorti tout seul et wow, ça m’a fait tout drôle et en même temps, je sais pas c’est drôle de dire « franch » au lieu de « franchement » ? :’)
Pour tes phrases du cœur : alsféajlsféasfasdfas. T’es adorable, plus qu’adorable même. Aussi pour tout ce que tu dis dans ton dernier paragraphe : mercimerci. T’es aélsdkéaskdfa. Tu me fais rougir. Je meurs. Aslaséfasdaf.
Bisou, à tout bientôt, et merci encore. Vraiment <3 <3
J'aime bien la description et le caractère de Jules :D
Je pense que tu pourrais corriger dans ton premier paragraphe avec Orphelin.e qui est utilisé à trois reprises pour des situations radicalement différentes et l'absence totale de point dans la dernière partie.
Merci pour ce partage! :)
Et merci beaucoup de passer par ici, ça me fait sincèrement plaisir <3 Merci aussi pour tes doux mots, et ta suggestion sur le premier paragraphe ! J'en prends note, la répétition du mot orphelin.e est voulue mais peut-être ce n'est pas agréable à la lecture et ça n'apporte pas grand-chose :)
Merci encore à toi ! Je file répondre à ton autre commentaire <3
Jules, quant à elle, est un personnage déjà attachant, pleine de vie, drôle, aussi. Ses spectres m'intriguent, de même que la Ville crépusculaire. J'ai très très hâte de me plonger dans ton récit, et c'est de pied ferme que j'attends le prochain chapitre !
A bientôt, j'espère !
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire, ça me fait super plaisir :-) Je n'ai pas lu The catcher in the rye, mais tu n'es pas la première personne à m'en parler, il faudra vraiment que j'aille jeter un oeil ^.^
Ravie sinon si Jules est attachante, et si les spectres, la Ville Crépusculaire t'intriguent :)
Merci encore et à très vite ! :D