« La connaissiez-vous ? La victime ?
— Oui, bien sûr, c’était mon amie.
— Hm... Elle tenait un journal.
— Je l’ignorais. Disons qu’Agathe
Avait pour moi des sentiments
Mitigés ou bien compliqués.
— Et les vôtres à son égard ?
— Vous l’avez déjà deviné.
— Je sais ce qu’a écrit Agathe.
— J’ai pu être pressant, parfois.
Agathe aimait sa solitude.
— Pressant jusqu’où ? Jusqu’à sa chambre ?
— Non, jamais, qu’insinuez-vous donc ?
— Je cherche pourquoi vos empreintes
Sont sur sa table de chevet.
— J’ai dû m’y appuyer, c’est tout.
Elle y rangeait certains bouquins
Et m’en prêtait de temps en temps. »
Raphaëlle écoutait les enregistrements
Des auditions passées qui révélaient un gouffre
Chaque fois plus profond entre des mots cordiaux
Et ceux froids et distants des pages du journal
Quelques empreintes digitales et voilà
La seule trace qu'ils laissaient dans la vie d'Agathe
Ah voilà, je me demandais justement quand on allait revenir à la distance - supportable - du polar, par le point de vue de l'enquêtrice et nous y voilà. C'est vraiment très bien dosé, équilibré dans la narration je trouve.
Voici le premier suspect, qui va sans doute en apprendre plus sur la victime et qui révèle qu'elle a laissé la trace écrite de son histoire. Décidément je comprends pourquoi j'ai eu autant de difficultés à entrer dans ton texte, tellement l'écho est fort !