10 . Juste une tasse de thè

Il regardait le siège vide du bureau à côté avec un très mauvais pressentiment.

Ce n'était pas l'absence de sa nouvelle patronne qui l'inquiétait. Il avait vu la furie hier, remballer ses cartons et descendre à la cave en claquant la porte et la situation l'avait bien fait rire malgré lui. Non, c'était l'autre chaise, celle qui se trouvait dans le même bureau et qui était désespérément vide.
Jetant un œil à son portable, Terry sentit sa gorge se nouer en l'absence de notification. Il n'était pas un grand accroc, mais il comprenait ce que ressentait ceux qui ressentaient un plaisir se diffuser en eux en apercevant cela à l'écran. Mais ce n'était pas de l'euphorie qu'il aurait ressenti, mais un soulagement.
Jetant rapidement un œil dans le couloir et s'apercevant qu'il n'y avait personne, Terry fit défiler son répertoire et appuya sur la touche verte de son téléphone. Après plusieurs tonalités, il tomba sur son répondeur et laissa échapper un soupir inquiet.

- Kristie ? Peux-tu au moins me répondre s'il te plaît ? Ça fait deux jours que tu n'es pas au bureau et je m'inquiète. Ce n'est pas la première fois. Il hésita. Rappelle-moi dès que t'as eu ce message, ça chauffe ici et j'ai plein de choses à te raconter.
A peine avait-il reposé son téléphone sur le bureau qu'une grande et fine silhouette apparut dans l'encadrure de la porte.
- Bonjour Terry !
- Bonjour Monsieur le ministre.

Depuis qu'il travaillait au seize, Terry n'avait jamais rencontré un homme comme Vorspiel. Il avait assez vite compris l'enthousiasme des anciens à l'annonce de son retour. Grand et impressionnant de premier abord, avec son visage marqué par des rides et des expressions strictes, Vorspiel se révélait en réalité un patron exigent, mais aimable envers ses employés et ceux des autres. Il avait d'ailleurs pris soin de mémoriser chaque nom et de s'adresser à tout le monde en ces termes. Une attitude qu'il appréciait beaucoup venant d'un ministre.
- Tout va bien ?
Toujours dans un français impeccable, car il savait que c'était la langue native de Terry, il s'assurait de son bien-être, cela aussi c'était plutôt rare. Ça trahissait une certaine humanité derrière cette grande perche austère. Il avait hoché la tête en lui assurant que tout allait bien, mais s'il pensait se débarrasser de Vorspiel en se contentant de cela, c'était très mal le connaître.
- Vous êtes sur ? Et votre collègue, où est-elle ?
Et très observateur, en plus, ce ministre. Songea-t-il. Obstiné et observateur ne faisait pas souvent bon ménage avec la politique.
- Elle est absente depuis trois jours monsieur.
- Oui effectivement, j'avais bien vu la chaise vide hier lorsque Tamahere a...Enfin ! Étrange, s'absenter à l'arrivé d'un nouveau staff c'est plutôt inédit, avez-vous essayé de la joindre ?

Terry hésita avant de répondre, décontenancé par la véritable expression d'empathie qu'il lisait dans ses yeux.
- Oui à l'instant, sans réponse.
Vorspiel grimaça avant de déposer un dossier en papier sur le bureau du jeune homme.
- Curieux.... Appelez donc Tamahere et dites-lui de monter régler ça, c'est son employé après tout.
Son téléphone se mit soudain à vibrer, mais Terry était bien trop capté par Vorspiel pour répondre. Il lança un coup d'œil rapide à l'écran et son cœur loupa un battement en voyant le nom s'inscrire à l'écran.
- Bien Monsieur.
- Et aussi, qu'elle vienne chercher ce dossier, je pense qu'elle aura plus intérêt à le lire que moi.
- Vous ne voulez pas que je descende moi-même ce dossier, Monsieur ?

Le ministre lui lança un regard neutre, fermant les yeux en lui adressant un sourire aimable.

- Vous ? Non, vous êtes bien occupé comme ça avec l'absence de votre collègue, qu'elle vienne donc récupérer le dossier et constater par la même occasion qu'il manque du monde dans ses bureaux.
Terry le laissa disparaître dans le couloir n'arrivant pas à se défaire de l'idée d'être son complice pour un mauvais coup. Mais les vibrations stridentes de son téléphone sur le bois du bureau le sortirent de sa torpeur..Soulager de voir son nom s'inscrire à l'écran.

- Putain Kristie qu'est-ce que tu fous ? J'ai eu une de ces peurs !
- Je suis désolée, Terry, je ne me sens pas très bien alors je ne suis pas venue au travail.

Il avalait difficilement sa salive et les paroles qui allaient avec. Il savait bien qu'elle ne mentait pas, qu'elle était véritablement malade, comme à chaque début de semaine où lorsqu'elle devait venir ici à temps plein. Mais elle était totalement dans le déni de ce que son corps lui hurlait.

Ça devait cesser.

- C'est bizarre, mais tu étais déjà malade mercredi dernier et aussi jeudi. Et là, t'es revenue vendredi en disant que ça allait mieux pour t'absenter hier et aujourd'hui ?

Elle ne répondit pas tout de suite.
- Kristie ? Tu es toujours là?
- Oui, c'est juste...J'ai vomi toute la nuit et j'ai mal au ventre.

Il fermait les yeux. Kristie déclinait de jour en jour et il était incapable de comprendre pourquoi. Elle aussi avait refusé de lui parler, comme si sa vie en dépendait.

- Cet après-midi tu es là, d'accord ? Sinon je me pointe chez toi après journée et tu vas m'entendre. Je ne plaisante pas.

Elle n'avait pas répondu, Terry avait dès lors compris où qu'il allait devoir faire un crochet par chez elle après le boulot. Poussant un long soupir en raccrochant, il essayait de remettre les pièces du puzzle dans l'ordre. Quand avait-il vu Kristie, son amie, si joviale et enjouée, décliner pour la première fois ? Était-ce le mois dernier à la soirée entre collègues ? Était-ce depuis sa rupture avec Adrien, le secrétaire du ministre de la justice ? Était-ce tout cela en même temps ? Non, ce n'était pas un évènement précis, et pourtant, c'était presque arrivé du jour au lendemain.
Il avait essayé aussi de voir qui en était le responsable, essayant de déceler un changement d'attitude chez un autre collègue. Il avait bien évidemment entendu les messes basses dans la salle de pause, les mots entre deux gorgées de café, mais en cela, rien d'inhabituel.
Qu'importe, cet après-midi il tirait cela au clair.

Saisissant le téléphone fixe de son bureau il se décida alors à contacter sa supérieure qui décrocha d'un ton sec. En deux jours il avait déjà compris que Tamahere avait la rancune tenace et que ses disputes se reportaient sur ses humeurs.

- Désolé du dérangement, je voulais vous dire que Kristie était absente aujourd'hui.
Son ton sembla soudain s'adoucir.
- Encore ? Mais...Ça fait deux jours non ?
- Oui Madame, elle m'a téléphoné aujourd'hui pour me dire qu'elle était souffrante.
Terry du se retenir de lui dire qu'en réalité, Krisitie n'était pas là car quelque chose ici la terrifiait au point de la rendre malade. Il lui avait promis de ne rien dire, il avait compris qu'elle était morte d'angoisse à l'idée que ça fasse pire que bien. Il avait à la fois l'impression de lui rendre service et de creuser son trou pour l'enterrer vivante et ça le rendait fou. Mais il n'allait pas laisser l'eau couler sous les ponts longtemps, il allait comprendre et la convaincre de tout lui dire.
- C'est étrange, j'imagine que ça ira mieux demain. Autre chose ?
il hésita.
- Oui, Madame, le ministre Vorspiel a déposé un dossier pour vous ici. Il aimerait que vous veniez le récupérer.
- Il se fout de ma gueule ? C'est le cinquième aujourd'hui.

Effectivement, c'était probablement ce qu'il faisait. Pensa Terry, à moins bien sur que son but était de la faire réintégrer son bureau de gré ou de force après vingt-cinq aller-retour par jour dans les escaliers. Il se demandait d'ailleurs combien de temps ce petit jeu allait durer.
- Qu'il aille se faire foutre.

Elle raccrocha brutalement, mais Terry haussa les épaules en sachant bien que sa colère ne lui était pas adressée. Comme il savait aussi parfaitement qu'elle finirait par céder pour consulter le dossier posé sur le coin de son bureau. Ces deux-là, pas de doute, allaient encore faire parler d'eux un bon bout de temps.

Il fut sorti de ses pensées par une nouvelle sonnerie de téléphone, il pensait que Kristie s'en était voulu d'être aussi froide avec lui au coup de fil précédent et que c'était pour cela qu'elle le rappelait. Peut-être même allait-elle, enfin, l'inviter à manger un morceau dehors, sortir de chez elle pour autre chose que les courses et le travail. Elle était si pétillante avant, alors il avait espéré entendre sa voix douce et chaleureuse de l'autre côté du combiné et il s'y était tant préparé que sa voix trahissait son enthousiasme.
- Oooouuuuuiiii ? Y avait probablement trop de voyelles dans sa réponse et peut-être qu'il aurait pu penser à regarder l'affichage du téléphone avant de répondre, car la voix qu'il entendit alors était bien moins chaude et douce que celle de Kristie. Et donnait plutôt l'impression à Terry de se prendre un gros doigt d'honneur dans la face.

- J'ai oublié de vous dire, pourriez-vous me faire un thé et me le descendre à la cave?

Vraiment. S'il n'avait pas été aussi surpris par cette situation déconcertante, il aurait sans doute rappelé à sa supérieure que les formules de politesse étaient aussi valable pour elle. Là il était plutôt en train de se demander si Tamahere devait n'allait pas le prendre pour un fou. Aussi, bredouillait-il finalement une réponse maladroite. 

-Et tant que vous y êtes, vous descendriez le dossier ?

Elle était maligne la bosse. Bien trop fière pour se pointer ici en risquant d'être grillée par Vorspiel, elle avait sans doute profité des quelques minutes de battements entre ces deux coups de fils pour trouver un prétexte à le faire descendre et le thé s'était imposé à elle. Pour le reste, il lui avait suffit de lui suggérer la chose l'air de rien. Terry poussa un long soupir, il fallait que Kristie revienne car il refuserait catégoriquement de jouer le messager entre ces deux-là encore longtemps. On n'avait pas mentionné dans le Vademecum de sa fonction que conciliateur devait faire partie de ses compétences, et s'il devait en plus servir le thé et faire le ménage, pas de doute, il donnerait un certificat médical dans la semaine.

Il s'était donc exécuté en préparant le thé à la façon de sa grand-mère en sifflotant une chanson dont il était incapable de se souvenir du titre, puis attrapa le dossier sous le bras pour descendre rejoindre sa supérieure hiérarchique. Pas de doute qu'elle avait passé une nuit abjecte et que les poches en dessous de ses yeux auraient pu lui servir de porte gobelet. Terry se demandait d'ailleurs si elle n'avait pas été secrètement engagée par Dracula. Non pas qu'elle était blanche comme une morte, la plupart des gens qui vivaient en Belgique devait se faire à l'idée que le soleil serait aussi rare que l'or, mais parce qu'elle semblait avoir pris ses aises à la cave, dans le sens propre comme figuré.

Les pieds sur la table, elle avait déchaussé ses souliers et ils gisaient à même le sol de part et d'autre de la pièce, tandis que son imperméable avait négligemment été jeté sur un coin de meuble poussiéreux. Elle avait enroulé une bonne partie de ses cheveux mi-longs autour d'un crayon qui trainait là et s'était affalée sur sa chaise de bureau, hypnotisée par son écran. Seul sortait le bruit sourd de ses écouteurs. Elle fit signe à Terry de déposer tout sur la table et de partir, mais sa curiosité maladive l'avait poussé à regarder un instant l'écran.
- Je vois que vous ne perdez pas de temps. S'était-il contenté de dire. Il faut dire que Tamahere semblait avoir décidé de commencer son travail par la partie la plus complexe.
- Je dois dresser un état des lieux de ce qui se dit dans la presse, mais aussi sur les réseaux. Eux sont bien plus efficaces que les journaux désormais.
- Et bien moins fiables.
- Effectivement. C'est important de se faire une idée de l'opinion public pour orienter nos campagnes de communication. Elles doivent évoluer à l'image de notre époque et du lectorat, mais je pense que cela certains l'ont déjà compris...

Terry perçut une pointe de regret dans sa voix. Mais alors il vit les yeux d'Ambre briller d'une lueur différente et il comprit que bien qu'ils aient la couleur de la glace ils pouvaient prendre feu rapidement.
- Non mais...Est-ce bien celui à qui je pense ?! S'exclama-t-elle en écrasant le bout de son doigt sur l'écran, y laissant une trace grasse. Regardez ça Terry ! Dites-moi que ce n'est pas lui.
Difficile de ne pas comprendre le ton plein de dégout de sa supérieure. Elle venait en effet de gagner cent points de sympathie en parlant de cet homme sur ce ton.
- Je crois que vous avez besoin d'une remise à niveau, Madame. En effet, c'est bien lui. Ludwig Verjans, chef du parti LVM et...
- Oui, je sais qui il est, merci ! Ambre n'avait absolument pas envie qu'on lui rappelle les altercations houleuses qu'elle avait eues par le passé avec ce dégénéré mental. A ces yeux, ce type incarnait le pire du peuple belge, le pire de la Flandre. Une enflure comme on en faisait peu, mais ce qui la surprenait plus c'était le fait qu'il avait changé délibérément le nom de son parti. Elle tirait ça au clair plus tard, lorsque tous les mauvais souvenirs qui lui revenait à l'esprit seraient à nouveau tarit. Il faut dire que cet homme avait été sa principale cible journalistique avant qu'elle ne sombre et qu'une pointe d'amertume lui brûlait l'estomac en le voyant encore se pavaner dans les journaux. 

-Lui, il faudra le tenir à l'œil, vraiment. Souffla-t-elle à elle même, mais Terry était bien trop proche d'elle pour ne pas l'entendre. Il savait où elle voulait en venir. Tamahere n'était donc pas du tout une idéaliste et avait conscience que certaines personnes, bien que voulant faire preuve de bonnes volontés, avaient déjà cherché à tirer la couverture à eux. Ce n'était pas ciblé ce que faisait les autres qu'elle était en train de faire, mais elle repérait déjà les vautours, et elle venait d'en repérer le roi.
Mais alors qu'il était plongé dans ses pensées, une exclamation stridente de sa patronne le fit sursauter lorsqu'elle eut saisi la tasse.
-Terry ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Elle désignait d'un air outragé la tasse en porcelaine de l'index.

- C'est du thé madame.
- Du thé ! Vous voulez rire ? Il est opaque ! Qu'avez-vous donc mis dedans pour que je n'y vois même pas mon morceau de sucre ?
- Du lait.

Il aurait pu lui annoncer qu'il avait mis du vomi de grenouille mijoté aux boyaux que ça aurait probablement fait le même effet. Il n'en comprenait pas la raison, il avait pourtant bien fait ça, d'abord le lait, le sucre et enfin le thé chaud infusé dans une théière. Où diable était donc le problème ?
- C'est ma grand-mère qui le faisait comme ça, elle disait toujours que le lait atténuait l'amertume et...
Terry n'eut pas le courage d'achever ses explications, il avait déjà perdu Ambre qui semblait difficilement se faire à l'idée qu'elle allait devoir boire ça. Plus de lait, jamais, pensa-t-il.
- Vous essayez de comprendre qui a révélé la composition du gouvernement c'est ça ?
Il vit à son haussement de sourcil qu'il avait capté son attention, finalement, le petit employé de bureau n'était peut-être pas doué au service à thé, mais davantage en perspicacité. C'était très exactement ce qu'elle cherchait à faire. Gardant Verjans dans un coin de sa tête, Ambre n'avait pu s'empêcher d'aller fouiner au sein de son propre gouvernement. Elle semblait en effet convaincue qu'il n'y avait pas pire ennemi qu'un faux-ami. La démarche sembla intrigué et surprendre l'employé de bureau qui avait du mal à tenir sa langue.
- Pourquoi cherchez-vous dans la majorité ?
- Parce que c'est dans la majorité.
- Il n'y a pas assez d'ennemi dans l'opposition?

Elle lui lança un regard par-delà ses lunettes de lecture et Terry eut l'impression qu'elle se moquait de lui.
- On va travailler ensemble vous et moi, n'est-ce pas ?
L'employé hocha vivement la tête. Difficile de savoir ce qu'elle cherchait à dire. S'il s'agissait là d'une question innocente ou une façon détournée de lui faire comprendre qu'elle comptait sur sa discrétion. Mais sa discrétion pour quoi au juste ? Terry l'ignorait encore... Bien loin de l'idée qu'Ambre avait derrière la tête. Hélas, avait-il envie de lui répondre, mais la blague aurait été de mauvais goût. Elle baissa les yeux d'un air entendu. Trop tôt pour qu'elle puisse lui faire confiance, visiblement. Mais pour la suite, il avait intérêt à montrer patte blanche.
- Et le dossier ?

Il le désigna d'un coup de menton et elle le remercia en lui donnant un nouveau à transmettre à Vorspiel. Bon sang, il était écrit pigeon voyageur sur son front ? ! Difficile pour lui de ne pas avoir lu l'impatience dans ses yeux. Ambre était comme ces enfants à qui on avait déposé un bocal entier de chocolat en leur disant de ne pas y toucher avant d'être seul. Il avait franchi le seuil de la porte qu'elle se serait déjà jeté dessus pour le dévorer.
Mais que pouvait-il bien y avoir dans toute cette paperasse que Vorspiel prenait plaisir à lui envoyer à la cave ? Pourquoi finissait-elle toujours par les lire ? N'y avait-il là que de la provocation ou de la pression pour se faire céder l'un l'autre ? Cela faisait maintenant quatre jours que le jeu de dossier avait commencé et il n'avait pas la moindre idée de quand cela allait finir.

Pas de doute, ce soir il irait voir Kristie pour lui parler de tout ça. De Vorspiel et de Tamahere et de l'étrange attitude de cette cheffe énigmatique. Qu'était-elle en train de trafiquer à la cave et pourquoi épluchait-elle réellement toute la presse ?

Une chose lui paraissait toutefois évidente : Tamahere était-là pour régler des comptes. Quant à savoir qui allait payer la facture, c'était encore tout un mystère.

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haroldthelord
Posté le 22/05/2023
Salut,

Sinon je me pointe chez toi après( il manque des mots) journée et tu vas

Où tu vas chercher ça : du vomi de grenouille mijoté aux boyaux

Le chapitre précédent ouvrait un peu l'histoire d'un côté personnel maintenant on est de retour dans le train-train de la vie gouvernementale et puis on reste sur sa fin, il y a de bonnes choses.

Bye.
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