12. Dragon de compagnie

Notes de l’auteur : TW : images violentes

Gueule béante de muqueuses rouge sang où souffle un tonnerre rugissant

Dans l’odeur baveuse de la vieillesse frénétique

Quand la nuit étouffée ton cri dévorant passe sa main dans ma gorge

Et la serre jusqu’à en extraire quelques larmes muettes

Brûlure ! Plie-toi en deux pour éteindre la douleur qui n’a pas de nom

Léviathan je te porte en moi comme une parturiente sans terme

Et toi Prince enfant des flammes tu as planté tes griffes de vent dans mes entrailles 

Va prends ton vol emporte ta proie défaite et la tête renversée

Déploie tes ailes de peau en disloquant les côtes qui t’emprisonnent

Qu’elles soient les doigts effilés de tes membranes translucides

Dragon aux yeux mi-clos sous la moiteur de la chair

Tu m’as tenu compagnie trop longtemps

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