Gueule béante de muqueuses rouge sang où souffle un tonnerre rugissant
Dans l’odeur baveuse de la vieillesse frénétique
Quand la nuit étouffée ton cri dévorant passe sa main dans ma gorge
Et la serre jusqu’à en extraire quelques larmes muettes
Brûlure ! Plie-toi en deux pour éteindre la douleur qui n’a pas de nom
Léviathan je te porte en moi comme une parturiente sans terme
Et toi Prince enfant des flammes tu as planté tes griffes de vent dans mes entrailles
Va prends ton vol emporte ta proie défaite et la tête renversée
Déploie tes ailes de peau en disloquant les côtes qui t’emprisonnent
Qu’elles soient les doigts effilés de tes membranes translucides
Dragon aux yeux mi-clos sous la moiteur de la chair
Tu m’as tenu compagnie trop longtemps
C'est une belle pirouette par rapport au thème imposé (j'avais lu que tu avais des doutes quant à l'incorporation de cet item dans ton histoire), je trouve que c'est très cohérent et toujours très parlant comme métaphore. C'est presque l'évidence, une fois que tu l'as écrit et qu'on te lit. (par contre ça ne m'explique pas du tout mieux le chapitre précédent, je suis passée à côté d'un truc mais je ne vois pas quoi).