13. Près du feu

Dans la maison d’Agathe il y avait le silence

Et ce foyer ouvert couvait un feu éteint

Cette nuit-là pourtant il brûlait se dit-elle

En contemplant, ardente, un tourbillon de cendres

 

Sous son œil renaissaient les flammes du passé

Agathe était chez elle, un verre dans la main

Et la douceur du soir avait des reflets ocres

Dansant sur les calices de ses yeux noyés

 

Le vin faisait une tache immense aujourd’hui

Comme un cri qui s’étend infiniment dans l’ombre

Mais ce qu’elle avait vu sous les draps des ténèbres

Ce qui l’avait fait fuir jusqu’en haut dans sa chambre

 

Où son lit pour toujours était resté bordé

Raphaëlle avait beau glaner aux champs des morts

Mille terminaisons d’un temps frappé de fin

Rien ne dessinait plus cette peur renversée

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MarieZM
Posté le 22/04/2025
Re,

J'ai dû relire deux fois pour comprendre que c'était la vision de l'enquêtrice qui s'imaginait Agathe chez elle. Je suppose que c'était voulu de ta part, mais je te le signale au cas où. :)
Paul Genêt
Posté le 22/04/2025
Oui, je voulais une confusion entre les deux personnages, comme si Raphaëlle voyait litteralement le passé à travers les yeux d’Agathe. Mais c’est peut-être gênant ? Mal fait ? Inutile ? N’hésite pas à me dire ce que tu en penses.
MarieZM
Posté le 22/04/2025
C'est très bien, surtout qu'il y a (spoiler) de grands passages où c'est à travers les yeux d'Agathe, et si j'ai bien compris on est dans une reconstitution de Rafaëlle, non ?
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