12. la blessure

Un homme a planté un clou dans la Lune. Depuis, elle saigne chaque nuit un noir profond, qui suinte sur tous les bâtiments.

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Ewen
Posté le 16/06/2025
On dirait le résumé d'un conte ou d'une légende. Connais-tu l'existence des Six-word stories ? Ce sont des histoires écrites avec pour contrainte de n'utiliser que 6 mots. Je pense que tu te plairais à essayer l'exercice ;)
(ce site compile plein de six-word stories : https://www.sixwordmemoirs.com/)
Ambroise
Posté le 14/08/2025
Je ne connaissais pas, c'est super ! J'essaierai à l'occasion, ça a l'air d'être une bonne méthode pour les anxieux de la plume.
Ardichi
Posté le 11/06/2025
Coucou Ambroise !

Tu viens de passer un cap dans la difficulté des énigmes ? J'ai eu plus de mal à m'imaginer quelque chose (de cohérent) avec ce texte, mais bon je me lance ;p

Je vois ce clou planté comme le geste de l'Homme (ou l'humanité) sur la beauté ou la lumière que représente la lune dans la nuit, comme pour justifier la noirceur qui s'y déroule. Elle saigne un noir profond (meurtre, viol, deal etc.) qui suinte sur tous les bâtiments, le mot suinte me fait penser que ça ne concerne pas tout le monde à chaque instant, mais plutôt au compte-gouttes, tantôt chez l'un, tantôt chez l'autre, mais de manière récurrente au final.
Puis sur tous les bâtiments, j'ai pensé au "quartier" au début mais tu soulignes bien "tous" les bâtiments, donc la portée est plus large, et cette noirceur peut survenir de n'importe où, tant qu'il y a des êtres humains...
Bref, pour résumer, la nuit est propice au mal.

Il y a bien des explications plus simples et rationnelles, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué x)

Merci encore pour tes partages. D'ailleurs, j'avais lu un autre texte que celui-ci (avec 2 autres) que je n'avais pas eu le temps de commenter. Ils m'avaient vraiment plu, je me souviens approximativement de celui sur le viol : "je préfère raconter le déroulement de mon viol à l'envers pour finir l'histoire sur quelque chose de joyeux." Ce ne sont pas les termes exacts, c'est ce que m'a laissé sa lecture rapide. Je comptais le relire et me pencher dessus car j'avais aimé le début où on pouvait ressentir un espoir, le fait qu'elle dise "je préfère", c'est déjà qu'elle se projetait d'en parler, donc de sortir du silence, et ça, ça demande un grand courage.
Dsl, je me disperse :p
J'espère que tu les republieras prochainement.

Belle continuation à toi !
Ambroise
Posté le 12/06/2025
Merci pour ta lecture attentive ! Ce que tu dis du « suintement » m'a fait sourire, c'est un peu ce que je cherchais sans le formuler aussi clairement : ce côté insidieux, lent, quelque chose qui s'installe par infiltration.
Tu as raison, la phrase est un peu plus abstraites que d'habitude. J'expérimente des images plus ouvertes en ce moment, plus poétiques aussi, mais toujours avec l'idée d'une certaine généralité dans laquelle tout le monde puisse y voir quelque chose de personnel.
Mais c'est que tu as l'œil ! J'avais en effet publié deux autres phrases que j'ai enlevées. Je les trouvais trop intimes, violentes et un peu vilaines à la fois. Je les republierai peut-être que j'en serai satisfaite (si je le suis un jour) .Je tâtonne encore.
Et aucune dispersion, c'est ça qui est riche chez toi !
En tout cas merci de prendre toujours le temps de me donner ton avis, c'est précieux.

PS : Ton compliqué me sied à merveille, ne le change surtout pas !
Margerie Kremer
Posté le 02/06/2025
J’aime l’image. Comme une explication factuelle et froide donnée pour l’existence de la nuit, mais tellement sinistre ; la lune qui souffre en silence, et nous ne faisons que poursuivre nos existences.
Par ailleurs, je trouve très poétique et esthétique la couverture que tu as choisie pour ton recueil. Un recueil à la fois apaisant, triste, mélancolique et beau.
Ambroise
Posté le 10/06/2025
Merci beaucoup ! J'aime également beaucoup cette image ~
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