Kayla pensait ouvrir ses yeux sur une nouvelle journée. Il n’en était rien. Elle s’était endormie pendant une nuit éternelle. Ici, dans le monde Astral, la notion de durée se voulait différente. Le découpage choisi par les Étincelles pour mesurer le temps était assez arbitraire : les années solaires contenaient les mois lunaires. Quant à la journée, leur poésie voulait qu’elle corresponde au croisement du soleil et de la lune pour séparer le jour de la nuit.
La jeune exploratrice se rappela d’un petit extrait de la mythologie grecque qui évoquait les présences des dieux du soleil et de la nuit. Hélios, chargé de porter le Soleil dans son char doré quand il faisait jour et Séléné, qui portait la Lune dans son char argenté. À l’époque, elle s’était plutôt intéressée à Aurore aux doigts de rose, la déesse qui se déplaçait entre le Soleil et la Lune. Le fait que cette déesse soit la véritable belle au bois dormant l’avait beaucoup marquée : elle ne se réveillait que quelques minutes entre le jour et la nuit. Kayla aurait bien aimé être chargée d’une mission aussi reposante, même si trop reposante. Dormir, c’était sa vie, celle qu’elle embrassait de tout son être !
Kayla s’étira de tout son long et observa la vue à travers une grande fenêtre ouverte sur la voûte céleste. Le ciel était tellement beau à contempler lorsqu’il n’était pas caché par des bâtiments ou la pollution lumineuse des activités humaines. Un spectacle saisissant qu’elle mit sur le compte de la découverte. À s’y pencher de plus près, elle n’avait jamais pris l’habitude de simplement se poser quelque part et de lever la tête vers le ciel. La nuit n’était qu’un repère social visant à lui indiquer ce que la norme souhaitait : rentrer chez elle ou partir en soirée. Traduction : fin des activités et autorisation d’aller dormir !
La nuit. Dormir. Kayla redécouvrait leur définition. Elle n’avait aucune idée du nombre d’heures passées dans cette chambre. Mais qu’est-ce qu’elle avait bien dormi dans cet immense lit ! Ni cauchemar ni sensation de mal-être quand on se retrouve dans un endroit inconnu. L’endroit où elle se trouvait n’était qu’une nouvelle zone explorée. L’Asteria connaissait bien sûr de nom la Tour de l’observatoire de son université, un endroit habituellement interdit à tout étudiant dans l’autre monde.
Ici, elle ne reconnaissait le lieu que par déduction. Hier, ou avant, quand le sommeil l’attirait dans sa prison onirique, elle avait souvenir d’avoir discuté dans les vestiges de l’Amphi Richelieu. Elle y avait retrouvé des traces de boiseries et peintures emblématiques qui décoraient les murs. L’immense portrait du cardinal trônait encore au-dessus de l’estrade. Ravagé par les affres du temps, il restait reconnaissable. Seuls les motifs floraux au-dessus des murs semblaient avoir été épargnés par le poids des années.
Quand on avait informé Kayla que ce lieu était devenu l’un des refuges des Asteriae et qu’il était possible de se reposer où bon leur semblait, ses envies de princesse s’étaient réveillées. Derrière cet amphithéâtre se trouvait la galerie Richelieu qui était surplombée par la fameuse Tour de l’observatoire. Jouer le rôle de la princesse du haut de sa tour de cristal lui était possible ! Sauf que ladite tour n’était pas en cristal.
Kayla l’avait gravie, motivée par une fatigue souhaitant s’emparer de son corps, et s’était retrouvée dans cette chambre. Une immense salle qui semblait avoir été donnée en offrande à la nature. Les dalles, les murs et même le plafond furent ornés d’une couche de verdure. Des racines s’échappaient des deux fenêtres, ce qui les rendait impossibles à fermer. Le lit était très bien fait. Un mélange de feuilles et de fleurs y dormait déjà, ce qui ne l’avait point gênée. Cette chambre lui convenait parfaitement !
Ainsi, à la recherche d’une lumière inexistante, Kayla s’était réveillée non loin de ce magnifique ciel étoilé. La lueur qui en émanait suffisait à proposer une légère pénombre agréable pour les yeux. Elle n’avait plus qu’à accomplir son rituel matinal ! Descendre les escaliers à la vitesse de la lumière et aller manger ! Sauf que…
Madame Schwarz n’était pas là.
Kayla s’était tellement plongée dans ses nouvelles découvertes qu’elle avait oublié d’où elle venait. Sa grand-mère devait être dans tous ses états à ne pas savoir où elle se trouvait. L’angoisse de savoir une fille amnésique perdue dans Paris avait de quoi susciter les peurs les plus terribles.
Kayla n’était plus une princesse. Elle se sentit subitement reléguée au statut de jeune fille ingrate et égoïste n’ayant songé qu’à explorer sa nouvelle vie. Dans un autre monde. Elle se souvint alors de la première interdiction qu’on lui avait dictée : impossible de quitter le monde Astral pour le moment. La panique !
Vite, se reprendre, définir ses priorités. Que faire maintenant sachant qu’elle ferait attendre son estomac qui se fichait de sa situation ? Quoique, elle avait vraiment faim ! Comment bien réfléchir sans s’être nourrie correctement au préalable ?
Et zut. Lorsqu’elle fouilla dans son sac à dos, elle n’y trouva que de quoi alimenter son esprit sous formes de livres. Elle avait aussi oublié qu’avant de se retrouver ici, elle était partie en quête du sacro-saint distributeur de mauvais goût. Avant que Faerya l’invite ici.
Mais… L’équivalent de ces distributeurs devait exister ici, non ? Kayla ramassa ses affaires et se dirigea vers la porte de sa chambre. Elle quitta sa tour en trombe pour se retrouver de nouveau dans la galerie Richelieu. Il ne lui suffisait plus que de s’orienter à partir de ses souvenirs des lieux de son ancien quotidien. Elle scruta ainsi à droite et à gauche en quête de son précieux.
- Tu ne devrais pas faire attendre trop longtemps tes amis, Kayla.
Kayla fut coupée dans son élan par une voix proche d’elle. Rien devant elle. Elle sentit une Étoile qui se tenait à ses pieds. Ce petit être elfique ressemblait physiquement aux Hydrae mais sa voix et sa stature témoignaient d’une plus grande maturité.
Kayla s’accroupit à son niveau, très surprise :
- Pourquoi donc ?
- Votre épreuve lunaire. Aurais-tu l’amabilité de me suivre ?
- Mais j’ai faim moi !
L’Étoile assombrit ses deux globes oculaires en forme de petites lunes.
- As-tu vraiment faim ?
La question la troubla. À bien y réfléchir, avait-elle vraiment envie de manger quoi que ce soit ? Ce simple constat chamboula tout son esprit.
- Je… je ne sais pas.
- Manger, ou bien dormir, n’ont pas lieu d’être ici. N’es-tu point née en ce monde ?
Kayla se gratta la tête. Certes, ce monde devait certainement avoir ses spécificités, mais elle savait ce dont son corps avait besoin. Dormir pour se reposer et manger pour un apport d’énergie. Deux fonctions basiques et vitales pour tout être humain qui aspire à vivre.
- Je viens de me réveiller pourtant !
- Vraiment ?
Les paroles de l’Étoile la dérangeaient. Tout ce qu’elle disait n’était pas logique. Pourtant, chacun de ses mots la firent douter. Son instinct semblait lui dire qu’elle se mentait à elle-même.
- Mais si, j’ai dormi là-haut ! Dans un grand lit !
- Intéressant. Permets-moi une question : pendant combien de temps penses-tu avoir dormi ?
La question piège. Impossible d’y répondre : pas de montre, pas d’horloge ou même de smartphone à proximité. Rien ne mesurait le temps ici !
- Pendant très longtemps, s’essaya-t-elle.
- Reprenons. Tu es montée en direction d’une chambre. Tu t’es allongée. Puis, tu as fermé tes yeux. Et tu viens de revenir. Comment te dire cela en langage d’Étincelle ?
L’Étoile porta un de ses petits bras vers son visage et marcha en arc de cercle.
- Dix secondes. Tu as « dormi » pendant dix petites secondes. Et encore, ce n’est là qu’un ordre de grandeur.
- La bonne blague ! J’ai bien dormi pourtant ! Je veux bien croire qu’ici tout se passe étrangement, mais je sais quand j’ai sommeil et quand je m’endors !
- Rectifications. Tu es restée ancrée dans tes habitudes d’Étincelle. Aurais-tu l’amabilité de me suivre ? répéta-t-elle. Tes amis attendent.
Le petit être ténébreux n’en démordait pas. Attendre renvoyait à une notion de temps. Le temps s’écoulait aussi ici. Peut-être s’écoulait-il différemment mais elle refusa de croire ce qui était faux. Elle avait dormi. Longtemps. Point.
Frustrée, Kayla suivit l’Étoile qui l’emmena en direction de la cour d’honneur. Tout autour d’elle la confortait dans ses propos : ces dalles et ces murs en marbre étaient marqués par le temps. Le temps existait aussi ici ! Il était même très avancé si on devait lui demander de le décrire. Le temps est un ordre de grandeur qui se mesure ! Qu’importe comment il s’écoulait, il « durait » !
Toutes les deux arrivèrent au milieu d’un grand attroupement. Il rassemblait autant de personnes que lors de l’allocution du Céleste. Kayla y repéra facilement Faerya et Syae qui s’en dégagèrent et vinrent à elle. Ils étaient très impatients et sur le point de la sermonner.
Lorsque ses amis virent l’Étoile qui l’accompagnait, ils prirent la politesse de la saluer en s’inclinant :
- Mes hommages, Alioth, déclara Faerya.
- Toujours un plaisir de te croiser, lança Syae.
Alioth croisa les bras. Elle aimait la satisfaction d’être respectée à sa juste valeur. Il s’agissait de l’Étoile la plus brillante de la constellation de la Grande Ourse, Ursa Major. Elle était très connue, tout comme ses sœurs, pour n’avoir jamais été liée à un seul Astromancien de toute son existence. En effet, Ursa Major refusait systématiquement toute demande de pacte. Cet esprit stellaire ne voulait en aucun cas se séparer d’Ursa Minor, son enfant. Toutes d’eux n’aspiraient qu’à illuminer la voûte céleste sans confier leur pouvoir à qui que ce soit. On les appelait les constellations « neutres ». Elles n’interféraient jamais dans les histoires des différents clans Astraux.
- Veuillez excuser son retard, votre amie « dormait ».
Faerya posa sa tête dépitée sur une main. Syae fut amusé.
- Tu as beaucoup à apprendre ici, dit-il. Enfin, à redécouvrir. Penses-tu qu’une Étoile, au même titre qu’une Asteria, ait besoin de dormir ? Rien ne s’arrête ici, nous vivons un présent continu sans la moindre interruption.
Il comprit à sa mine que Kayla s’était déjà lancée dans des réflexions profondes sur ce concept de temps. Tout pouvait s’expliquer ici, il lui suffisait juste de se régler à la bonne heure Astrale. Ce qui viendrait avec le temps. Justement. Ainsi, il décida de lui épargner des explications pour le moment. Si elle devait se concentrer sur un point, c’était bien sur l’épreuve lunaire qui les attendait.
- Je pense que Kayla était la dernière Asteria égarée. Vous allez pouvoir commencer. Il ne me reste qu’à vous souhaiter la plus belle des bénédictions.
Au moment où Alioth s’apprêta à quitter les lieux, elle fut surprise par Kayla. Elle venait de l’enlacer sans prévenir. Une pulsion plus forte qu’elle l’avait poussée à prendre cet instant de douceur. À ce moment-là. Alioth se laissa câliner telle une petite peluche mignonne qu’on ne souhaitait lâcher pour rien au monde. C’était sa façon de lui montrer de la reconnaissance.
- Merci Alioth. J’ai l’impression que je vais parvenir à me souvenir de mon passé. Tes indications me font comprendre que je dois voir ce monde autrement. Sous un autre angle.
- Dans ce cas-là, oserais-je un conseil ?
Kayla l’éloigna de ses bras pour la regarder de ses jolis yeux émeraudes. Elle était toute disposée à l’écouter avec le plus grand sérieux. Pour la première fois, elle réalisa le charisme que pouvait avoir une Étoile.
- Si tu ne sais pas où tu vas, tu devras te rappeler d’où tu viens.
Alioth glissa entre les bras de Kayla et prit congé. L’épreuve lunaire et la naissance de nouveaux Astromanciens ne l’intéressaient pas. Elle devait plutôt s’inquiéter d’autre chose. Retourner observer l’univers avec ses sœurs. Comprendre l’origine de l’apparition des Supernovæ. Sa mission était de collaborer avec les Célestes pour les aider à mener l’enquête. Une Étoile, sans se lier, pouvait ainsi être d’une importance cruciale dans le monde Astral.
Au départ de l’Étoile, les amis de Kayla eurent bien envie de lui faire la morale mais le fameux temps les pressait. L’épreuve lunaire était sur le point de débuter. Ils avaient accepté de la passer en compagnie de Kayla. Faerya et Syae avaient des raisons qui leur étaient propres : tous deux se sentaient obligés de l’accompagner dans son éveil.
- Nous avons déjà reçu les instructions des Célestes pour cette épreuve. Es-tu capable d’ouvrir tes oreilles et tâcher de comprendre ce que je vais te dire ? demanda Faerya.
Kayla acquiesça. Elle n’avait plus faim. Ou plutôt, sa nouvelle faim avait envie de connaissances. Elle souhaitait de plus en plus en savoir davantage sur sa véritable nature. Cette épreuve lunaire tombait à point nommé !
- Chaque épreuve lunaire se déroule selon des conditions uniques. Leur but est de déterminer si une Asteria peut prétendre à son rite d’initiation. Il s’agit d’un test d’aptitudes que l’on doit réussir.
Faerya sortit un vieux parchemin. Illisible pour Kayla, l’écriture posée sur ce papier épais attirait le regard. Chaque lettre ou chaque syllabe étincelait. L’ensemble permettait une lecture aisée malgré la pénombre. Faerya lui montra le texte écrit sans lui faire l’affront de lui demander de le lire. Elle s’en était déjà chargée.
- Cette fois-ci, l’épreuve est assez simple. Nous devons seulement trouver un coffre au milieu d’un endroit donné.
Kayla fut désabusée. Qu’est-ce que c’était que cette arnaque ? Elle s’attendait à la lecture d’une énigme de malade à résoudre ou bien à une épreuve ultra-sportive ! Quelque chose de difficilement atteignable quoi !
Elle scruta autour d’elle pour voir si les autres Asteriae réunies ici avait réagi comme elles. Kayla ne remarqua aucune réaction de surprise. Elle observa par contre que le nombre de petits groupes avait sensiblement diminué. Où étaient donc passés les autres participants ?
- Cette épreuve ne comporte aucune limite de personnes. Nous pouvons la réaliser seul ou en groupe. Par contre, chaque parchemin récupéré nous emmènera en un lieu différent. L'objectif est commun à tous, seul l’endroit diffère, ajouta Syae.
- Et les autres sont déjà partis ? Ils étaient là à l’instant ! s’alarma Kayla.
- Tu sais déjà que les Asteriae peuvent figer le temps. Enfin, techniquement, tu ne l’as pas encore fait de ton côté, mais ton aura te le permet désormais. Il te faut savoir que la lumière, qui est la base de notre pouvoir, transcende le temps ainsi que l’espace. Pour faire simple, nous pouvons aussi nous téléporter selon certaines conditions. Ce parchemin nous le permet.
- Je le savais ça ! mentit Kayla. Il nous suffit juste de lire l’incantation magique de cette page de grimoire et c’est parti !
Syae resta patient. Faerya avait déjà cessé de l’écouter. Cette dernière posa très délicatement le parchemin à ses pieds. Puis, elle tendit ses deux mains en direction de Kayla et de Syae.
- De quoi nous servons-nous pour utiliser nos pouvoirs ? souffla Faerya.
Ah. Pas de récitations antiques à prononcer ! Kayla imita Syae et prit la main de Faerya. Le jeune homme se déplaça ensuite afin de former un triangle autour du parchemin. Il tendit alors sa main libre vers Kayla.
- Je vais redevenir sérieuse sinon elle va encore me claquer, chuchota Kayla en direction de Syae.
Syae la trouva bien différente. Il n’arrivait plus à cerner la jeune amnésique qui ne perdait pas le nord. Cette Kayla conservait un peu d’humour douteux mais semblait bien plus mature. Il se remémora la scène du baiser où elle ne lui faisait plus vraiment face. À la révélation des Hydrae à demi-mots.
- « Qui es-tu, Kayla ? ». J’attends toujours une réponse de ta part.
- Une Asteria énigmatique. Je te ferai signe quand j’aurais appris qui je suis !
- J’ai hâte de faire ta connaissance.
La complicité naissante entre Syae et Kayla indifférait Faerya qui était pressée de débuter cette épreuve. Et d’en finir rapidement tellement elle était déçue elle aussi de son contenu. Elle s’entoura de son aura après un soupir d’exaspération. L’Asteria invita ses amis à en faire de même.
Kayla n’eut aucune difficulté à déployer son aura. Elle avait déjà eu plusieurs occasions de montrer sa pleine maîtrise de ses talents. Elle tira même la langue pour narguer une Faerya qui lui offrait de nouveau sa mine impatiente.
Lorsque Syae matérialisa la sienne, le parchemin scintilla de plus en plus jusqu’à former une imposante colonne de lumière au milieu du triangle formé. Tous trois furent éblouis par une intensité qui contrastait fortement avec la pénombre résiduelle des lieux. La cour d’honneur dans laquelle ils étaient présents ne fut plus visible, tant ils furent aveuglés par cette vague d’énergie.
Cet aveuglement leur offrit quelques vertiges ainsi qu’une douleur vive dans leur tête. L’art de la téléportation n’était pas aisé pour des amateurs comme eux. Ils retrouvèrent peu à peu leurs repères lorsque l’impressionnante lumière disparut. Le sol sur lequel ils rouvrirent les yeux ne contenait plus le parchemin. Il s’était désintégré de lui-même pendant leur déplacement dans ce nouveau lieu.
Devant eux se tenait un immense mur végétal grossier. La nature avait repris ses droits sur l’ensemble du monde Astral. Cet endroit-là, anciennement entretenu, oscillait entre une apparence d’un petit bois abandonné et celle d’une forêt plus sauvage que jamais. Il leur fut délicat de deviner la présence d’un portail au milieu de toute cette explosion végétale.
Faerya fut la première à inspecter minutieusement les lieux. Syae tenta de l’assister tandis que Kayla fut de nouveau absorbée par ce ciel toujours aussi majestueux. Elle s’était peu à peu acclimatée à cette pénombre permanente, mais toujours pas à l’immensité qui flottait au-dessus de sa tête.
Incapable de nommer une constellation ou une Étoile figée là-haut, elle n’en fut pas moins fascinée par ce spectacle éternel. Pourtant, il s’agissait du même ciel qu’elle venait de quitter lorsqu’elle trouvait dans la cour d’honneur.
Sa contemplation fut coupée par la conclusion de Faerya.
- Le jardin du Luxembourg. Je reconnais la symétrie de son jardin français avec son pendant anglais. Et la fontaine Médicis au milieu ne laisse aucun doute.
Elle ajusta son regard en direction du grand bassin qui était dans l’axe principal derrière le portail. Elle y distingua une petite lueur. À peine visible, elle renvoyait instantanément à l’objet de leur quête.
Le coffre n’attendait plus qu’à être cueilli.
Le ton est ici beaucoup plus léger que le chapitre précédent. Kayla n'a pas du tout les mêmes préoccupations que sa sœur jumelle. Ce contraste saisissant est un peu déroutant je dois l'avouer ! Leur quête commune (dont l'une ignore encore tout) montre ici sa face "naïve" et insouciante (à coup de tirages de langue de câlins aux étoiles peluches kawaï). Ainsi, je ne sais plus si je suis dans un récit dark, ou dans une épopée à la HP (les premiers tomes) où l'héroïne se balade dans une école afin de maîtriser ses pouvoirs. Ce n'est pas une critique en soi, je me demande juste si cette double ambiance est voulue.
Petite chose qui m'a échappé, ou pas, mais pourquoi Kayla est-elle aidée dans son épreuve ? Faerya et Syae ne sont-ils pas déjà un peu initiés à tout ça? Pourquoi passent-ils l'épreuve ? Un peu de la triche non ? Après, dans une phrase tu dis qu'eux aussi sont débutants, mais je ne les avais clairement pas perçus comme tels depuis le début de l'histoire. Peut-être il y a un problème de caractérisation.
Je suppose que la suite de l'épreuve nous réserve de belles surprises, la balade de santé que tu nous introduis sent clairement le mauvais piège !
Au plaisir de lire la suite !
Oui, c'est encore une ambiance bonne enfant pour Kayla. Disons qu'elle emprunte la voie légale de son (r)éveil tandis que sa soeur parcourt une voie bien plus sombre. Le contraste est voulu car je voulais vraiment que les jumelles aient une progression asymétrique et limite dans deux extrêmes.
Faerya et Syae ne sont pas encore Astromanciens, ils partagent le même statut que Kayla. Ce sont des Asteriae. Par contre, eux ont gardé leur mémoire de leur univers Astral. Pourquoi l'assister ? Faerya a laissé sous-entendre qu'elle savait que Kayla était liée aux derniers évènements tandis que Syae veut juste suivre son coup de coeur :)
Et tout va bien se passer. Je crois...
Merci de ton passage ici !
J'ai beaucoup aimé les réflexions sur le temps dans ce chapitre, avec cet univers un peu alternatif, où en fait il n'y a pas besoin de manger ou de dormir mais où Kayla continue par habitude =D J'ai vraiment aimé cette réalisation, le côté on a tellement l'habitude qu'on réalise même pas qu'on a pas faim ^^
Bon, c'est parti pour l'épreuve, grâce à l'étoile toute mimi venue la traîner sur place ='D Ca aurait fait tâche quand même ^^" Est-ce qu'il y a une raison à la simplicité de l'épreuve, genre faut que tout le monde réussisse, c'est mieux ? Ou alors, c'est faussement simple et dans le prochain chapitre avec Kayla ils vont morfler en fait ?
Curieuse de voir ce que ça va donner =D Bon courage avec la suite !
Pauvre Kayla en effet qui se met à douter des choses les plus simples. Elle n'a pas dormi car elle ne peut plus le faire : quel drame pour elle !
L'épreuve lunaire a été avancée suite aux récents évènements et elle semble trop facile d'accès. Il y a bien sûr baleine sous gravillon. Nos trois Asteriae devront réussir un test assez "spécial" :)
Mais avant cela, nouveau chapitre sur Ayako, sobrement intitulé "Lyra" :o
Merci de ta visite ici !