Donnie sanglotait, appuyé contre sa sœur qui avait passé un bras autour de ses épaules. Elle prenait garde à ne pas appuyer sur ses meurtrissures fraîches. Les bandages, à peine appliqués, s’imbibaient de perles de sang qui luisaient crûment sous le néon. La pièce était blanche ; les murs, le sol, les meubles et le brancard sur lequel les deux jeunes étaient assis, jusqu’à la blouse de l’infirmière qui s’occupait d’eux, tout était blanc. Sauf ce sang.
La nuit s’étendait sans partage à présent, seulement trompée par les lampadaires dans le parc de la clinique. Sur les vitres se peignait l’intérieur de l’infirmerie, et ses trois occupants y prenaient des airs de fantômes pâles.
La jeune femme était britannique, une certaine Neve Blacksmith. Tout en s’activant, gérant flacons de désinfectant, antalgiques et autres cotons, elle leur parlait d’une voix faussement enjouée, de la pluie, du beau temps, de musique et du dernier match retransmis à la télévision. Annabel écoutait d’une oreille, muette, tandis que son frère geignait et s’essuyait le nez dans ses doigts. Neve avait jeté des regards soupçonneux au cou de la jeune fille, où les marques de strangulation ressortaient comme des brûlures. Anna n’avait rien fait pour les cacher, de peur d’attirer encore plus l’attention sur elle.
Et puis les blessures de Donnie étaient plus impressionnantes et graves que les siennes. Du moment que l’infirmière ne demandait pas à Anna d’enlever elle aussi son pull et son T-shirt, l’adolescente continuerait de garder le secret.
Leur secret à tous les deux, celui qui les unissait plus étroitement encore que les liens du sang. Celui qui brûlait comme des langues de feu sur la peau, et pourtant, faisait tant de bien. Elle n’aurait avoué à personne, pour rien au monde, que ces moments où son petit frère lui infligeait les sévices dont il se marquait lui-même, en un mimétisme rageur, la comblaient au plus haut point.
Ils lui faisaient mal, oui, et elle peinait à dormir quand la souffrance physique et mentale prenait le dessus. Mais rien n’égalait la joie qu’elle avait de se rapprocher de lui, de cette manière viscérale et absolue.
L’infirmière pérorait gaiement au sujet de la clinique et des nombreux conforts qu’elle offrait. Anna en saisit juste assez pour comprendre qu’elle et Donnie passeraient un certain temps entre ses murs. Ça ne lui faisait pas peur.
Du moment que Donnie s’était calmé et ne cherchait plus à la tuer, elle n’avait pas peur.
Un jour, quand il serait prêt, elle lui avouerait que ce n’était pas elle. Elle n’avait pas appelé la police.
Le vrai traître, c’était leur oncle. Il n’avait jamais vraiment voulu s’occuper des rejetons de son frère. Maintenant, tout le monde croyait qu’Anna et Donnie étaient fous. Frappés timbrés.
Ils ne comprenaient rien.
La porte s’ouvrit sur un homme en blouse lui aussi. Le tissu se tendait sur ses épaules larges et musclées; il ressemblait plus à un joueur de rugby qu’à un infirmier.
Derrière lui se pressaient l’oncle Lynch et un gros homme soucieux.
— Place, mon bon Simon, place…
L’infirmier s’effaça pour laisser entrer le gros, qui se frottait les mains comme un commerçant sur le point de conclure une bonne affaire… sauf qu’il paraissait immensément confus.
— Bonsoir, Donnie, Annabel, salua-t-il. Je me présente, je suis M. Brisebane, le directeur de la clinique du Laurier-noble. Ne vous inquiétez pas, nous allons très bien nous occuper de vous. Votre père…
Il se retourna, échangea quelques mots avec le traître.
— Votre oncle, pardonnez-moi, a bien fait d’alerter les forces de l’ordre.
— Vous parlez comme si on était des meurtriers, réagit Anna, revêche.
Neve posa une main apaisante sur son bras.
— Pas du tout, pas du tout, s’empressa de préciser le directeur. Vous avez simplement… besoin de soins.
Anna serra les mâchoires, mais ne dit rien. Donnie, quant à lui, ne donnait pas signe d’amélioration, perdu dans sa bulle d’auto-apitoiement. Ses reniflements de chiot battu ponctuaient le silence de mort qui était descendu sur l’infirmerie.
≈
À l’arrivée de nouveaux patients au Laurier-noble, Théophile Brisebane ressentait toujours une excitation chargée de honte latente. De la honte car, bien sûr, il ne devait rien laisser voir de cet état de gamin pressé que Noël arrive ; la vie que les patients menaient ici n’était pas un cadeau, ni pour eux, ni pour lui. Mais ce que les autres ne savaient pas ne pouvait pas leur faire de mal.
Ainsi, depuis que le téléphone avait sonné, aux dernières minutes du crépuscule, et qu’un policier lui avait exposé les faits de sa voix monocorde, il trépignait d’impatience.
En arrivant, les policiers tenaient les deux adolescents par les épaules. La fille, le visage sombre, fixait résolument ses pieds et se cachait derrière ses longs cheveux roux. Le garçon, plus jeune, était en larmes et ramassé sur lui-même. Brisebane ne comprit pas tout de suite pourquoi le policier le plus baraqué avait pris en charge l’enfant le plus menu. Puis ce dernier fut pris d’une rage imprévisible quand le directeur voulut lui adresser la parole. Les yeux scintillant d’aversion, il avait fait mine de se précipiter sur lui pour lui excorier le visage, mains tendues et couvertes de sang séché. La fille, elle, s’était jetée sur son frère pour le retenir.
— D’accord, avait murmuré Brisebane en les observant d’un œil neuf. Ces enfants ont besoin de soin. Suivez-moi.
Il était passé à la salle des infirmiers pour voir qui était de service cette nuit, et avait confié les gosses à Neve – parfait pour des anglophones un peu bouleversés, entendre leur langue maternelle les mettrait à l’aise. Son esprit lancé à toute allure calculait déjà les détails et modalités de leur séjour à la clinique. Quel médecin allait faire leur évaluation diagnostique ? Les prendre en charge ensuite ? La famille était-elle fortunée ? Il lui semblait que oui ; le nom de Lynch lui disait quelque chose – sans doute que l’oncle avait déjà pris contact avec la clinique pour se renseigner, avant de se décider. La clinique pratiquait des tarifs peu abordables pour le commun des mortels, en raison de la qualité de ses infrastructures, des traitements dispensés, et des résultats.
Bien sûr, il faudrait se mettre d’accord avec le gardien légal quant à l’attitude à adopter face aux problèmes psychiatriques de ces enfants. Beaucoup de parents avaient une peur bleue du jugement de leur cercle social, et de la société en général. Brisebane avait déjà rencontré des pères et des mères affirmant haut et fort qu’à un enfant malade, et malade « de cette manière », ils auraient préféré un enfant mort. Tous n’allaient pas jusque-là, mais la majorité souhaitaient qu’on observe la discrétion la plus absolue.
Il faudrait un entretien avec M. Lynch. Pour l’instant, posté derrière Brisebane, dans l’encadrement de l’infirmerie, le pauvre homme refusait de regarder en face sa nièce et son neveu.
— Mon bon monsieur, entonna Brisebane. Je peux m’entretenir un moment avec vous ?
— What ? Euh oui, bien sûr.
Il ferma la porte et entraîna le quadragénaire hébété dans le couloir, laissant les nouveaux patients aux soins de Neve et de Simon.
— Vous avez de la chance, dit-il, trois places viennent de se libérer. Je vais pouvoir accueillir Annabel et Donnie dès à présent.
— Bien.
— Je vais mettre l’une de mes meilleurs médecins sur le coup. Je ne peux vous la présenter, elle a terminé sa journée de travail… mais elle est excellente, je peux vous l’assurer.
Lynch poussa un grommellement. Peut-être qu’un environnement plus formel et familier lui délierait la langue. Brisebane lui ouvrit en grand la porte de son bureau et l’invita à entrer.
Il était fier de ce bureau : à la fois conventionnel et original, sérieux et déjanté. Des origamis pliés et coloriés par sa fille se massaient autour de la lampe et des dossiers soigneusement alignés. Des fauteuils offraient leur assise confortable aux visiteurs, rehaussés de coussins oranges. Aux murs, des tableaux d’art moderne pétillaient eux aussi de teintes gaies, alternant avec des étagères chargées de livres de psychologie et de psychiatrie.
Lynch piétinait la moquette duveteuse.
— Je vous en prie, asseyez-vous ! l’encouragea le directeur.
Lui-même contourna rapidement son bureau et se percha sur le bord de sa chaise tournante. Quand son vis-à-vis se fut installé, il énonça de sa voix la plus professionnelle et posée :
— M. Lynch, tout d’abord, je dois vous demander si les blessures constatées sur votre nièce et votre neveu sont de votre fait.
— Quoi ? s’écria l’autre en se levant à moitié. Vous savez bien que non ! Je…
— Je sais, mon ami, je sais, le rassura Brisebane. Asseyez-vous, tout va bien. Je suis dans l’obligation de vous poser la question, légalement, vous comprenez… vous me certifiez que vous ne les avez pas touchés ?
— Jamais, dit sauvagement Lynch. Je n’avais même rien remarqué jusqu’à… jusqu’à…
Il se tut et ses épaules se soulevèrent en un frisson incontrôlable.
— Je n’ai rien vu, avoua-t-il avec incrédulité.
— C’est courant, expliqua Brisebane. Voyez-vous, les malades psychiatriques échappent souvent à notre attention, en ceci qu’ils apprennent très tôt à se cacher. Ceux qui en sont capables imitent le comportement de leur entourage et revêtent un masque de normalité qui leur permet de passer inaperçu.
— Il ont quoi, alors ? Ils vont rester combien de temps ? Vous pouvez les aider ?
Les mains posées sur le bureau et ses traits tendus touchant juste le halo de la lampe, Lynch semblait attendre un miracle. Brisebane pesa ses mots avant de répondre :
— Vous savez, il est impossible de déterminer de quoi ils souffrent en l’espace d’une soirée. Leur affliction peut être passagère, tout comme… durable… et dans ce cas, un séjour prolongé pourrait leur être bénéfique.
Lynch recula dans son siège. Visiblement, des sentiments contradictoires le tiraillaient et il ne parvenait pas à se décider. Enfin, un sourire sans joie orna sa bouche et il dit :
— Vous savez ce qui serait bien ?
— Non, répondit poliment Brisebane, mais vous allez m’éclairer.
— Que vous les gardiez.
Silence. Le directeur avait joint le bout de ses doigts et posait un regard savamment neutre sur son futur client. Le moment était crucial ; il ne voulait pas l’influencer, lui faire croire qu’il ne maîtrisait pas la situation.
— Gardez-les, insista Lynch en se levant.
— Un séjour prolongé, donc…nous pouvons arranger cela, notre service administratif vous recontactera pour les modalités de séjour et les pièces à fournir.
L’homme eut un rire dubitatif. Il ne tendit pas la main à Brisebane pour prendre congé, s’arrêta simplement à la porte pour lancer d’une voix dégoûtée :
— Faites ce que vous voulez. Mais je veux pas de ça dans ma maison.
J’ai repris du début histoire de ne pas me perdre. Je n’irai pas jusqu’à dire que je ne me perd pas quand même un peu, mais j’ai l’impression que c’est aussi un peu ton intention, et également ta façon d’écrire car j’ai déjà eut le même sentiment en lisant d’autres textes.
Bon moi j’ai comme théorie que le nom « Leroy » ne peut pas être un hasard. J’aimerai vraiment revoir l’inconnu mystère de la boite de nuit qui a l’air à la fois sexy et pas tout à fait clean. Bref à surveiller ^^
Je crois que Liné l’a dit aussi, sur ce chapitre, j’ai eu du mal à voir que c’était un flash back. Je te dis à bientôt sur la suite !
Oui, c'est probablement un mix de ma façon d'écrire, et d'une volonté conscience, ce côté qui peut perdre un peu, pas trop j'espère cependant ^^ "Leroy" n'est peut-être pas un hasard comme tu l'as souligné... ou alors si ? Ou alors non ? Ou alors si ? Ou alors...
"sexy mais pas clean" c'est tout à fait lui ;)
Oui, Liné l'avait souligné aussi, effectivement, il faudrait que je fasse plus attention à bien marquer le côté "flashback". Merci beaucoup pour ta lecture ! ;D
La thématique de la violence "intégrée" sonne juste - comment Annabelle perçoit les violences commises par son frère sur elle-même. Ça me semble malheureusement assez réaliste.
Seul petit bémol, je n'ai pas compris tout de suite qu'il s’agissait d'un chapitre flashback, et je n'arrive pas à savoir si c'est dû à ma lecture par fragments, qui m'empêche de recoller les morceaux et de bien saisir tous les indices que tu sèmes pour nous (Meine Schuld ><).
A vite ! Et je crois voir que tu as terminé la publication... ? FÉLICITATIONS ! <3
Ouais, la relation Donnie / Annabel est clairement une relation de domination hyper toxique... et Annabel en est au point où elle l'accepte voire la souhaite. :/ je suis contente, en tout cas, si ça t'a paru sonner juste ^^ (quoiqu'horrible)
Tu n'es pas la seule à être un peu perdue entre passé et présent, c'est plutôt de la faute du texte a priori, mea culpa !
Oui ça y est publi complète sur FPA ! Il était temps ^^MERCI !
Aaaah intéressant ce petit point de vue de Brisebane ! Non pas tant pour l'intrigue que pour avoir tout le jugement que des adultes peuvent porter sur des enfants. L'oncle tour à tour traître, pauvre homme, poule aux oeufs d'or et personnage méprisant et antipathique qui ne cherche même pas à comprendre son neveu et sa nièce... C'est fort avisé de faire tourner les points de vue ainsi !
C'est rafraîchissant aussi d'alterner avec une bribe de passé ; ça relance forcément les questionnements autour de la pertinence des éléments pour l'enquête sur la mort d'Elias, l'identité du roi etc.
En lisant en travers les commentaires, je me trouve beaucoup moins choquée que tes autres lecteurices par les troubles de tes personnages, c'est fou comme la somme des connaissances sur les maladies mentales et leur vécu change aussi la lecture.
Plein de bisous !
Oh c'est vraiment cool si le fait de changer de points de vue sert l'histoire de cette manière ^^ j'ai tendance à faire ça assez souvent, et des fois je me demande si c'est justifié. Ca me rassure du coup.
Tu me rassures aussi sur les flashbacks... plus ou moins incessants das cette histoire x"D
Bien connaître le milieu des maladies psys, c'est certain, ça doit pas mal changer ta lecture !
bisous bisous bisous
Malgré leur côté effrayant, les enfants sont attachants, Anna est bouleversante dans son amour pour son frère.
M. Brisebane a l'air calculateur et malsain.
Je suppose que tu as dû énormément te documenter sur les troubles psychologiques afin de pouvoir écrire et décrire tout ça. Je suis toujours impressionnée par ta capacité à nous faire vivre la situation depuis le point de vue de l'enfant en souffrance. De manière générale, depuis des points de vue "torturés" (Leroy droguée, enfants malades...)
C'est un travail remarquable !
Brisebane, derrière ses airs débonnaires, il n'est pas si gentil que ça ^^
Oui, je me suis pas mal renseignée sur les maladies / troubles psychologiques. C'était un sujet sur lequel j'avais fait beaucoup de recherches par intérêt personnel. Cela dit j'espère quand même qu'il n'y a pas trop d'énormités xD
Merci de ce que tu dis sur les points de vue, je suis hyper contente si ça fonctionne ^^
Merci beaucoup pour ta lecture !
Quel que soit le degré de difficulté pour le lecteur à se confronter aux types de maux psychologiques décrits, les protagonistes concernés restent toujours extraordinairement humains et touchants, et ce sont au contraire les personnes encadrantes "normales" (selon les critères de la société) qui nous dégoûtent ou déroutent le plus au final par leurs réactions, ici Brisebane et l'oncle.
C'est d'une finesse folle, bravo Jam !
Merci infiniment pour ta lecture et tes commentaires itchane !
Déjà, la relation Annabel/Donnie. Je ne suis étonné qu'à moitié qu'elle prenne du plaisir dans la violence que lui inflige son frère. Il y avait clairement un truc malsain entre eux… Ce besoin compulsif qu'elle a d'être proche de lui, même dans la douleur. C'était un passage super émouvant à lire…
Ensuite, je savais que l'oncle était pas net et qu'Annabel n'avait pas dénoncé son frère. Le comportement de l'oncle, d'ailleurs… On aurait pu le plaindre, chercher à le comprendre… Mais la fin, non. Je n'arriverai pas à compatir avec ce personnage. Impossible. C'est monstrueux d'abandonner ces pauvres gosses.
Et le Brisebane qui se comporte comme un enfant à qui on a offert de nouveaux jouets… Quelle horreur ! Je le trouvais détestable/mou du genou. Maintenant, il est détestable tout court. La décision de l'oncle l'arrange bien.
Dans tous les cas, j'ai adoré découvrir cette histoire ! Je saurai attendre sagement que la suite arrive. Sans pression. Le roiroi est une histoire très prenante, addictive et on s'implique tellement dedans… ! C'est juste fou !
A la prochaine, Jamou !
Oui, c'est finalement l'oncle qui a appelé la police pour se débarrasser d'eux, en quelque sorte. On comprend qu'il ait du mal avec ses neveux, mais j'ai du mal à compatir, comme toi, vu qu'il a l'air de les abandonner.
Oh, Brisebane peut être détestable ET mou du genou ;D
Moh merci Dédou pour tous ces compliments qui me chauffent les oreilles ! Et merci bien sûr de ta lecture !
Zut j’ai déjà fini, à quand la suite ?
Détails
mais la majorité souhaitaient qu’on observe la discrétion la plus absolue : souhaitait ?
Désolée d'avoir tardé à publier la suite, je suis teeeellement lente... en tout cas merci pour ta lecture et pour la coquille !
Et le pire, je crois que c'est l'oncle ! Au début je le trouvais juste un peu paumé, ce qui était normal vu les événements, visiblement il vient d'apprendre le comportement de son neveu et de sa nièce. Mais la façon dont il essaie de se débarrasser d'eux et qu'ils le dégoûte, avec en plus le directeur qui lui est tout content d'avoir des pensionnaire en plus... Tout se passage est vraiment horrible et yen a pas un pour rattraper l'autre !
J'ai été super contente de reprendre ma lecture <3 Je te souhaite bien du courage pour la suite, je vais guetter ça ^^
Pluchouille zoubouille !
Oui, l'oncle est paumé, mais pas si peu au courant qu'il veut le dire, et surtout il se débarrasse d'eux sans trop de scrupules, ce qui n'en fait pas un saint.
Ravie que cette suite t'ait plu en tout cas, merci comme toujours et à plus !
Ce chapitre est intéressant en terme de background, d'autant plus que, si j'ai bien tous compris, ils sont borderline et que l'environnement a un impact fort sur eux (j'ai bien écouté les explications du docteur Tilomachinieul, tu vois). Je n'arrive cependant pas à voir s'il y a des détails qui sont importants pour la suite.
Quant à Brisebane... il a l'air tellement parfait dans son rôle de directeur ! Pourtant, il cache manifestement des émotions étranges. Et peut-être d'autres choses !
Bon, j'ai hâte d'avoir la suite ! Combien reste-t-il de chapitres ? Il ne doit pas en rester tant que ça si tu parlais d'envoyer le manuscrit à l'Atalante.
A ce stade, j'ai le petit regret de ne pas avoir lu tout d'un coup et d'avoir fait une coupure assez conséquente au milieu de ma lecture. Du coup, j'ai une vision assez labyrinthique de ton histoire. Je pense que c'est volontaire de ta part, avec ce récit à plusieurs pov, non chronologique, où on passe du fantasme à la réalité, les incursions du fantastique et tout, non ? Mais je pense qu'on a une meilleure vue du puzzle en lisant tout d'un coup.
Ceci dit, comme chaque chapitre est passionnant, ce n'est pas vraiment un problème.
En tout cas, encore une fois, je suis épatée par la finesse de ton écriture que je trouve brillante tant sur la forme que sur le fond !
C'est ça, tu as bien écouté le docteur 8) ils sont borderline et réagissent très fortement à ce qui leur arrive / leur environnement.
Oui Brisebane le cache, mais en vrai il a des petites tendances cyniques et ptêt même un peu sadiques.
Finalement, tu vois, j'ai été totalement trop optimiste pour envoyer le manuscrit à l'Atalante... même aujourd'hui l'histoire n'est pas encore finie xD je sais pas exactement combien il y aura de chapitres en tout, mais là je suis en train de terminer le 26.
C'est vrai qu'en lisant par à-coups à cause de la publication par chapitres (et aussi mon manque de constance...), ça ne doit pas aider :/ cela dit, oui il y a un côté labyrinthique qui est voulu, mais j'espère quand même que ça n'en devient pas trop gênant. Ca a aussi un lien avec la limite brouillée entre fantastique et réel, ça clairement c'était un truc voulu dès le départ.
Merci beaucoup tu vas me refaire rougir !
Moi qui ne suis clairement pas fan des enquêtes policières, je me suis bien plongée dans ton récit et plus on avance dans l'intrigue, plus j'aime !
Très hâte de lire la suite !
C'est flatteur pour moi si tu t'es accrochée à l'histoire même si tu n'es pas fan des policiers ! Merci beaucoup pour ta lecture Corinne !
Oh la la, Donnie et Anna sont un peu flippants, dangereux l'un pour l'autre même s'ils sont étroitement liés, mais pour de vrai c'est horribles de les voir devenir des objets comme ça que tout le monde se permet de manipuler/rejeter/tirer profit... :/
L'intrigue a pas beaucoup avancé (logique pour une analepse) mais on continue d'apprendre des choses (genre Brisebanne me faisait un peu pitié mais plus du tout maintenant > <), de s'immerger toujours plus dans l'histoire. Ça se lit toujours aussi facilement ^^
Ah oui tu peux les qualifier de flippants sans problème xD c'est un lien très fort entre eux, mais aussi pervers. Cela dit, tu as totalement raison aussi, ils sont un peu traités comme des objets dont on se débarrasse ou qu'on examine.
Je comprends totalement pour Brisebane, pas si sympa le mec. Contente que ce chapitre t'ait plu même si l'intrigue n'avance pas trop !