Sur le grand toit de lauze où ses pas s’égarèrent
Agathe avait laissé l’empreinte de sa marche
Dont l’hiver rigoureux avait bien conservé
Le délicat dessin fait de glace et de pierre
Raphaëlle observait ce chemin vers la mort
A travers la fenêtre ouverte sur le toit
Agathe était montée par cette nuit sévère
Nue voilée par la burle et drapée de ténèbres
Elle avait fui quelqu’un ou quelque chose ici
Mais l’objet qui l’avait frappé à la poitrine
Demeurait introuvable aussi bien que les traces
D’un meurtrier quelconque ou d’un simple accident
Avait-elle été tuée par le fleuret de Nix ?
Emportée par Hypnos sur un tapis de vent ?
Et posée sur le sol pour passer aux Enfers
Champs Élysées neigeux pour une âme de givre ?