18. Peau de loup

Agathe garderait ce souvenir vivace

Où celui qui avait dominé ses pensées

Celui qu’elle avait craint qui avait mis son cœur

Dans un torchon glacé de terreur et d’angoisse

 

Celui dont le visage était comme effacé

Car elle n’osait plus même le regarder

Et qu’elle imaginait les yeux brûlant dans l’ombre

Seigneur sauvage et noir et commandant aux bêtes

 

Où cet homme au détour d’un couloir en plein jour

Au Palais de Justice avait abandonné

Son sceptre et sa couronne sa peau de loup au sol

Et s’était présenté soudain sans ses atours

 

Vieux monsieur sans grandeur médiocre et fatigué

Dont la vie triste et vide avait produit l’écho

D’un froid Pandemonium dans son abdication

Vieille chambre de mort d’un château délaissé

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
MarieZM
Posté le 22/04/2025
Re,
La du conte, en quelque sorte. Je viens de te le dire mais cette histoire de roi qui rend sa couronne fait un écho incroyable, en particulier avec un poème très court que j'avais écrit et illustré quand j'étais jeune. Sans ce talent mais avec le fort besoin de l'exprimer avec mes mots :P
Le roi est nu, et il n'y a rien à voir... C'est presque un peu décevant comme émotion je trouve, quand l'armure inspirée par la peur s'estompe et qu'on voit avec clarté que les méchants n'ont en réalité rien de spécial ! (on en arrive à ce qui avait été annoncé par ta réécriture de la Belle-Hélène :D ).
Paul Genêt
Posté le 22/04/2025
Oui, c'est ça, c'est ce moment où c'est la médiocrité et le vide qu'on découvre derrière ce qui était terrifiant. Effectivement, il est "défait de ses mystères" qui ne pouvaient impressionner qu'une enfant.
Vous lisez