Mon très cher Basile,
Ça y est, notre tour du monde a commencé ! (Je n’en reviens pas de pouvoir enfin t’écrire ces mots) Comme tu l’as très justement deviné dans ta précédente lettre : je n’ai pas eu une seule seconde à consacrer à mes correspondances ces dernières semaines, en dehors bien sûr de tous les courriers que me demandait l’organisation de notre voyage. Je n’aurai pas le temps de te raconter comment se sont passés notre Solstice et notre fête du Nouvel An chez Monsieur Clarence. En outre, je n’aurais de toute façon pas pu rivaliser d’originalité avec ta propre expérience des fêtes cette année ! Merci au fait d’avoir pris le temps de me faire un récit aussi détaillé. Entendre parler de toutes ces petites personnalités de chez nous m’a agréablement dépaysée de notre vie à deux. Ne t’en fais pas, Léon et moi arrivons encore très bien à nous supporter l’un l’autre. Cela étant, je suis vraiment heureuse d’avoir quitté le cottage et d’être enfin lancée dans une aventure qui nous promet quantité de rencontres !
Notre première étape n’est pas bien loin de la maison à vrai dire : nous sommes encore dans un pays voisin de la France. C’est un ami allemand rencontré il y a quelques années à Paris qui nous accueille chez lui. La maison est adorable, je suis particulièrement séduite par le Wintergarten d’où je t’écris justement, bien installée sur des coussins. En parlant d’hiver, il règne ici un froid auquel je ne m’attendais pas. Pour te donner une idée : j’ai porté toute la soirée d’hier le somptueux, magnifique, sublime manteau de fourrure que tu m’as offert pour le Solstice. Je ne pensais pas avoir à le sortir de mes valises avant notre arrivée en Russie, mais je ne regrette pas de l’avoir fait ! Nous avons passé plusieurs heures dehors à déambuler au milieu des marchés illuminés et je n’ai pas frissonné une seule fois. En plus d’être un régal pour les yeux, cette excursion nous a bien flatté les papilles : nous avons goûté du vin chaud et savouré de la saucisse-briochée. Cet après-midi, nous nous rendons tous ensemble au Jardin Zoologique de Berlin. Léon était si impatient hier soir qu’il n’arrivait pas à trouver le sommeil. Bien sûr ce matin il est donc impossible de le sortir du lit. J’ai conseillé à Jonas de faire du café pour l’attirer ici avec nous. L’odeur embaume déjà le rez-de-chaussée, je pense que mon mari ne devrait pas tarder à faire son apparition.
Avant qu’il arrive et ne m’arrache à ma rédaction, laisse-moi te parler du paquet joint à la présente lettre. Je l’ai trouvé le premier jour de notre voyage (Léon a d’ailleurs gentiment levé les yeux au ciel de me voir t’acheter un cadeau si tôt). C’est un ouvrage de collection qui vaut une certaine somme. Ne crains rien : hormis toi, tout le monde nous a donné des étrennes pour les fêtes, y compris Monsieur Clarence qui a eu la main leste. Je vais donc avoir tout le loisir de rassembler des souvenirs au cours de notre périple, et tu dois t’attendre à en être le principal destinataire. J’aime beaucoup l’idée qu’au lieu de s’empiler dans nos bagages, les objets que je pourrai dénicher serons accueillis comme il se doit chez toi. Cela commence avec ce livre, auquel tu donneras je l’espère une place de choix sur tes étagères. Je sais que tu ne parles que trois mots d’allemand, mais il y a aussi d’innombrables et magnifiques illustrations pour accompagner le texte des histoires, alors je suis sûre que tu pourras l’apprécier tout autant qu’un roman.
Léon a enfin émergé, nous allons pouvoir prendre le café et entamer surtout le copieux petit-déjeuner que Jonas nous a préparé : il y a des petits pains, du fromage, des œufs à la coque, de la charcuterie et bien sûr des bretzels. Heureusement que nous restons à la maison pour le reste de la matinée, je ne crois pas que je pourrais marcher après avoir goûté à tous ces mets plus alléchants les uns que les autres.
Je me réjouis à l’idée de te partager nos prochaines aventures. Tu connais les adresses où nous comptons nous arrêter au cours des prochains mois, n’hésite surtout pas à nous écrire, je mourrais sans aucune nouvelle de toi.
Tu as mon éternelle affection,
Viel Grüß
Deine wunderbare Cousine
Hermine
La mention des futurs souvenirs du voyage autour du monde m'a bien fait sourire ! Et je constate que tu te rattrapes sur la description des cadeaux dans ces chapitres, clairement je t'ai accusée beaucoup trop vite, désolée ^^°
Awww, tu es dans le même cas que moi au moment d'écrire ce chapitre alors, haha ^^
Héhé, oui je me suis un peu rattrapée sur ce coup-là ! ^^"
C'est toujours un plaisir de recevoir tes adorables commentaires, je file répondre au suivant !
Mais genre, raconte nous ton Solstice et ton Nouvel An ouaich 😦😠🤣🤣🤣
Moi je voudrais le voir ce manteau 🥺 Et ce livre aussi 🥺😂
Ohh c'est une excellente idée d'avoir rajouté quelques mots en allemand à la fin, j'adore ! 😄
En tout cas je ne me lasse pas de ces lettres, et j'ai hâte d'en apprendre plus sur le voyage de Léon et Hermine ! <3
Haha tu me fais trop rire XD Promis je trouverai un moyen de raconter tôt ou tard et d'une manière ou d'une autre tous les passages que je laisse honteusement plongés dans le noir ^^"
D'ailleurs pour le voyage, je préfère prévenir maintenant haha, on n'aura malheureusement pas le détail de chaque étape comme pour celle-ci :') L'histoire va se recentrer sur Basile et son île pour la dernière partie des lettres (mais ça devrait être fort sympathique et mouvementé tout de même huhu)
Merci d'être là pour ce Nano <3