Peu importe le nom, le but était d’écrire 50 000 mots en un mois. En soi, c’était surtout l’occasion de sortir le fouet pour se motiver à écrire avec plus d’intensité que d’habitude.
Sur le forum, pendant les PArathons, il y avait une semaine pour s’inscrire à l’événement. Je crois n’avoir jamais mis plus de 24h pour annoncer ma participation. Il y avait même des fois où j’essayais d’anticiper l’arrivée d’un PArathon (il y avait des petits travaux et de l’activité suspecte d’admine sur le forum quand on cliquait sur «Qui est en ligne ?» mais chuuuuut...). Le plus difficile, c’était de me décider si je me lançais avec un seul projet ou plusieurs… Un seul projet pour avancer à fond. Plusieurs projets pour privilégier l’écriture du 1er au 31 du mois.
Quand la période d’inscription était terminée, il y avait l’annonce des différentes équipes. Pour certaines éditions, on pouvait voir le tirage au sort en direct grâce au bidouillage de notre chère Grenouille. C’était une période où elle aimait bien les tirages au sort en direct. Et moi aussi ! Même si je suis incapable de me souvenir à quels autres tirages au sort j’ai bien pu assister. Oui, je ne vais pas pouvoir me souvenir de tout, je m’en excuse par avance.
Après un coucou aux membres de son équipe dans le topic dédiée sur le forum, il était l’heure de trouver un nom d’équipe (de préférence, à rallonge et quelques fois avec des avatars assortis). C’est là qu’est arrivée mon avatar «Tête de Fesse» que vous pouvez voir sur le site de PA ou sur le Discord. J’ai aussi une version olé-olé de Nicolas Cage avec mon pseudo en flashy.
Ça en dit long sur l’ambiance de l’événement. C’était léger, décontracté, bon enfant malgré un petit esprit de compétition. Les Plumes présentaient leurs projets, sans le côté «oyé oyé qui que vous soyez, venez me lire, je suis le prochain best-seller». Tout le monde partageait ses objectifs, ses avancées. On pouvait montrer un extrait par semaine (de mémoire) que l’on commentait en toute bienveillance. Je me souviens avoir fait un marathon de lectures d’extrait (en parallèle du PArathon) car je culpabilisais un peu de ne pas tout lire avant de poster mon extrait.
Avec les PArathons, j’ai pu avancer sur plein de projets, me lancer dans des plannings d’écriture, venir à bout de certaines (versions d’) histoires. Sans jamais faire les 50 000 mots fatidiques. Et devinez quoi ? Ce n’est pas grave.
Des mois entiers à essayer d’écrire de la sorte, il y en a eu 14 d’après mes archives : officiellement sur PA ou en dehors des activités du forum avec d’autres Plumes motivées. Je n’ai jamais battu mon premier score d’environ 34 000 mots/mois. L’enthousiasme du début, j’étais jeune et motivé, tout ça.
Au fond, arriver à écrire 50 000 mots ou être l’équipe qui a écrit le plus de mots, c’était bien futile. Le PArathon était bien plus riche que ça. C’était un événement qui reflétait parfaitement l’esprit PAen : on savait s’amuser dans l’entraide et la bienveillance, sans jamais la moindre polémique ou un mot plus haut que l’autre.