Elle s’enfonce dans les méandres sombres, chute vertigineuse au ralenti. Ses pensées la blessent, leurs épines noires déchirent son âme. Elle n’a plus la force de tendre les bras vers l’extérieur, d’essayer de se raccrocher à ce monde.
Elle entend encore quelques voix, à travers la gangue végétale qui l'oppresse.
« Ça va aller ».
Les épines se hérissent. Elles la fouettent plus férocement, la tirent plus loin.
Elle est fatiguée de souffrir.
L’oiseau de nuit s’approche d’elle. Le froufrou de ses plumes chasse les cruelles épines. Elle entrouvre les yeux, mais les referme aussitôt, aveuglée par la lumière qui émane de la créature. Celle ci étend ses ailes, révélant un monde plus doux, sans épines. Elle se blottit alors dans la chaleur apaisante des nuages.
Prisonnière de l’illusion, elle ne sent plus les épines qui se serrent toujours plus fort autour de son cocon.
À nouveau tu joues sur le court et c'est très efficace ! Il n'y a pas un mot en trop, on est happé-e-s par l'intensité de l'instant qui se déroule comme dans un film. C'est très agréable à lire !
Merci pour ce moment ♥
Le format très court, c'est ce que je préfère... je trouve ça toujours incroyable d'arriver à dire autant de choses en si peu de mots, alors chapeau !
Léger bémol sur la répétition trop régulière de "épine" (qui du coup se voit vraiment beaucoup, vu la brièveté du texte)
Je file vite lire la suite **