Il avance dans l’ombre. L’ombre des autres. Il aimerait s’arrêter. Il aimerait trouver refuge. Trouver refuge dans la souple enveloppe de l’amitié. Et il croit la voir, cette amitié, dans le regard des autres. Il la voit, il les voit. Oui, il les voit sourire. Étincelle.
Alors il avance. Il continue d’avancer, toujours. Un pas de plus est un pas vers le bonheur.
Si tu étais là, peut-être n’aurait-il pas besoin de chercher. Peut-être pourrait-il enfin trouver refuge, dans l’ombre bienveillante d’un nuage blanc comme crème. Peut-être, oui… Mais il ne sert à rien d’espérer, après tout. La réalité, c’est bien la seule chose qui compte, à ses yeux. Alors il cherche le regard des autres. Un regard bienveillant, empreint de sympathie. Et il le trouve, ce regard perdu dans les limbes d’une pupille brillante. Un œil sans rimes. Poésie.
Mais ce n’est qu’un regard, lui dirais-tu. Et si les yeux sont bien les miroirs de l’âme, alors c’est qu’ils renvoient des autres un reflet inversé. Menteur. Le regard ment. Le regard trompe.
Ce n’est qu’un regard, lui dirais-tu.
Et tu aurais raison.