Il fut un temps où sa famille était toute puissante, ou presque. Un temps tellement lointain que les vestiges qu'il en restait n'étaient plus qu'à l'état de ruines. Un nom, un titre, des terres, ils avaient absolument tout possédé. Aujourd'hui, à Paris, Astrée traînait son nom de famille sans qu'il ne tinte à l'oreille de quiconque, mais jadis... Jadis, son rayonnement s'étendait jusqu'à la cour du roi de France, il flamboyait lors des croisades, il intimidait et inspirait le respect chez les vassaux et plus encore chez les villageois. De Beynac. Un nom, certes, mais également le marquage d'une appartenance, ou dans le cas de sa famille, d'un titre de propriété. Son patronyme n'était autre que l'évolution moderne du titre de ses ancêtres, les Seigneurs de Beynac, les Barons de Beynac.
« Beynac-et-Cazenac, 539 km. Arrivée estimée dans 5 heures et 16 minutes. » avait annoncé la voix mécanique de son téléphone accroché à la grille d’aération, plusieurs heures auparavant.
C'était là qu'Astrée se rendait, à Beynac. Situé dans le Périgord noir, ce petit village tranquille s'était progressivement transformé en pôle touristique après la cession du château à l'état. C'était en 1961. Astrée n'avait même pas eu le temps de connaître cette époque bénie où les rires des enfants de Beynac ricochaient contre les hauts murs du château. Toutefois, de cet héritage, ils étaient parvenus à conserver une gentilhommière jouxtant l'ancienne propriété. De tous les châteaux et autres fortifications de leurs ancêtres, ils ne possédaient plus que ça. Six-cent-quinze mètres carrés, et six hectares à flanc de falaise surplombant le village.
Cela faisait bientôt dix ans qu'Astrée n'y avait pas mis les pieds. La maladie et la vie, tout simplement, l'en avaient maintenu éloignée, mais durant son enfance, pas un été ne se passait sans qu'elle n'entreprenne une énième ascension du chêne bicentenaire, sans qu'elle ne joue le preux chevalier lancé au secours d'un Benjamin dans le rôle de la damoiselle en détresse tout en haut de la vieille tourelle, ou tout simplement qu'elle ne tente de noyer son frère dans la Dordogne en contrebas.
Une vie légère, une vie lointaine, alors qu'elle ne mesurait pas encore l'ampleur du déclin de sa famille. Ça viendrait plus tard, avec les diverses privations, ou les railleries des autres enfants face aux vêtements de son frère qu'on recyclait sur elle. Cela avait commencé avec l'école privée dans laquelle on les avait inscrits. Peuplée de fils et filles de, de nouveaux riches et progéniture de politiciens, leur affiliation à la vieille noblesse avait intrigué, avant d'être moquée. L'aura de prestige s'était effondrée aussi rapidement que le compte bancaire de leurs parents. La fratrie s'en moquait, il leur restait Beynac et sa douceur de vivre. Mais même ça n'avait duré qu'un temps, et bientôt les copains d'avant leur reprocheraient d'être trop comme eux et pas assez barons du coin.
Astrée Baronne de Beynac.
C’est ce qu'elle était, ou serait... L'aînée de l'aîné. C'était elle. Mais voilà, tout ce qu'il restait du rayonnement de jadis, elle s'apprêtait à le céder au plus offrant. Elle aurait préféré vendre son titre, si tant est que ce soit possible, pour ne pas avoir à brader son enfance, les rares souvenirs d'une vie heureuse. Et plus les kilomètres d'asphalte se déroulaient sous ses roues, et plus cette prise de conscience se faisait violence.
Elle avait déjà parcouru plusieurs centaines de kilomètres et si le soulagement s'était accru en même temps que la distance entre la capitale et elle, l'appréhension avait fait de même. Comment allait-elle retrouver la gentilhommière ? Dans quel état ? Allait-elle parvenir à y demeurer seule aussi restreint le séjour soit-il ? N'avait-elle pas fait preuve de prétention en se croyant apte à accomplir cette tâche par elle-même, rejetant une à une toutes les mains tendues dans sa direction ? Qu'allait-elle trouver là-bas ? Que cherchait-elle, finalement ? Elle ne saurait l'expliquer, et elle ne voulait pas y penser, mais c'était là, ce besoin urgent et impétueux de se rendre sur place, et surtout de s'y rendre seule.
Il y avait sa mission officielle : mettre en vente la propriété familiale, la brader afin de renflouer les comptes le plus rapidement possible. Et puis il y avait cet autre appel, plus personnel et invasif. Inexplicable. Un appel qui semblait émaner de ses entrailles et contre lequel elle ne pouvait rien. Un appel qui lui claquait contre les tempes encore et encore, si fort, tellement fort, qu’il questionnait sa santé mentale. Et cette nécessité sonnait tellement ridicule et improbable, qu'elle l'avait tout simplement chassée de son esprit, et continuerait à le faire chaque fois que cela viendrait lui titiller le lobe frontal.
Le panneau lumineux enjambant la trois voies annonça « souviens-toi, Astrée » en lettre orange. Ladite Astrée cligna des paupières et le message s’effaça au profit d’un « accident à 5 km. » Avait-elle halluciné ? Depuis combien de temps roulait-elle, déjà ? Trois heures ? Quatre heures ? « Une pause toutes les deux heures » résonna la voix de son père dans son cerveau. Elle avait bien trop tiré sur la corde, la fatigue de la concentration la rendait dangereuse. Elle avisa l'aire de repos la plus proche, et s'offrit une violente embardée sous un concerto de klaxons, pour ne surtout pas rater la sortie. Très dangereuse.
La petite voiture garée entre deux familiales, la jeune femme se mit immédiatement en marche en direction du bâtiment dans lequel se pressaient familles et routiers. Les enfants couraient en tous sens, trop heureux de pouvoir enfin se dégourdir les jambes, les parents se réinventaient démissionnaires pour l'occasion, tandis qu'Astrée cherchait à se frayer un chemin parmi la faune locale. Un café, il lui fallait un café. Juste ça, et ensuite elle pourrait reprendre la route. Elle avait déjà fait la moitié du chemin, et quelque part, c'était cette même notion de moitié qui l'avait conduit jusqu'ici, à l'arrêt, dans une station. Une forme de terrain neutre entre le passé et l'avenir, entre le deuil et l'abandon, entre ce dont elle avait besoin consciemment, et ce que son inconscient semblait réclamer. Entre l'inné et l'acquis ?
Cette pensée la fit soupirer et elle manqua renverser son café sur une charmante petite tête blonde occupée à planquer des bonbons dans sa culotte. Un rapide coup d'œil à la foule s'entassant dans l'espace confiné de cette épicerie de bord de route, et son agoraphobie se rappela à son bon souvenir. Elle s'empressa d'aller payer le prépubère en charge de la caisse enregistreuse pour le sandwich sous vide dont elle venait de s'emparer, avant de rejoindre le calme salutaire de l'habitacle de la petite voiture.
Cependant, une fois à l'intérieur, elle ne parvint à se résoudre à démarrer, et se contenta d'abaisser le siège en position horizontale. De là, elle pouvait observer la végétation onduler doucement au gré de la brise d'été hautement dosée en gazole. La magie du toit ouvrant. Le sandwich à peine entamé retrouva rapidement son emballage d'origine, et les rangées de cils se confondirent lorsqu'elle ferma les paupières. Une pause. Voilà ce dont elle avait le plus besoin en cet instant. Simplement une pause. Juste un court instant...
La sonnerie de son portable l’empêcha de sombrer totalement. Les cling ! à répétition l’agacèrent, puis l’intriguèrent.
« Ben : Il a été nourri, lavé, brossé et câliné. »
Cling !
« Ben : Tregull va bien, également. »
Cling !
« Pâris : Il m’a fait des tresses ! Je te déteste ! »
Un sourire, un vrai, lui échappa avant qu’elle n’envoie le téléphone rejoindre le sandwich sur le siège passager. La clé dans le contact tourna à la recherche du ronronnement familier du moteur. Plus que deux cent cinquante kilomètres... Et toujours ce sentiment étrange d'entamer un virage.
*
Des rires d'enfants lui parvenaient. Mais elle n'aurait su dire s'ils étaient réels ou simplement tirés de ses souvenirs. Le soleil coulait sur les toitures d'ardoise et de tuiles ocres, les teintant d'éclats dorés, comme si une pluie du précieux métal fondu se répandait sur la ville. C'était étrange comme chaque coin de rue lui évoquait un souvenir de son enfance. Combien de fois avait-elle désobéit à sa mère en courant comme une dératée sur les pavés belliqueux ? Combien de fois s'était-elle amusée à perdre son frère dans le labyrinthe de ruelles de l'antique cité ? Un sourire effleura le coin de ses lèvres lorsqu'elle repensa à Pâris s'arrêtant de pousser des hurlements quand elle décidait de mettre fin à la farce. Elle se rappelait aussi la correction qu'elle prenait lorsqu'elle rentrait et que son frère caftait absolument tout. Mais la douleur cuisante des coups reçus sur les fesses lui semblait, aujourd'hui, douce et familière dans un monde qui n'avait de cesse de la surprendre par sa distance et son hostilité.
Elle avait l'impression de ne pas y appartenir réellement. Comme si elle était là, sans être là, observatrice extérieure ne trouvant plus sa place nulle part. Pourtant, autrefois, elle avait eu sa place ici. Les "de Beynac" étaient ce qu'il y avait de plus attractif dans la région, et la petite Astrée était vue comme une légende vivante. On l'appelait dans la rue pour la présenter à tel ou tel visage inconnu. "C'est la petite baronne de Beynac !" scandait-on en lui caressant les cheveux comme si elle était un animal domestique ou une divinité à vénérer. "Je suis Astrée !" corrigeait-elle à chaque fois, avant qu'on ne la fasse taire en lui offrant une douceur. Elle avait vite compris l'intérêt qu'elle pouvait y trouver, et finissait par amasser un véritable butin de guerre sous son lit. Une boîte dans laquelle elle entassait les sucreries qu'elle ne pouvait avaler en une seule journée. Pâris n'y avait pas le droit. Pâris n'était que Pâris.
Elle avait l'impression qu'il s'agissait d'hier. Certes les bâtiments avaient poussé, le village s'était étendu et modernisé, la circulation était plus dense, les touristes plus nombreux, mais dès qu'elle était entrée dans le cœur médiéval, au sein du décor imaginé des siècles de cela, elle avait retrouvé l'essence même de son enfance. Le quartier semblait figé dans le temps, comme si on pénétrait dans une faille temporelle et qu'un homme en côte de maille pouvait débarquer du coin d'une ruelle à n'importe quel moment, escorté par un gentilhomme à cheval, épée à la hanche. Féodal et Renaissance se côtoyaient dans un mélange subtil et invraisemblable. Beynac était improbable, tout comme sa grande sœur, Sarlat, et pourtant incroyablement ancrée dans la vie réelle. Les Hommes ne faisaient qu'y passer, fouler du pied ses pavés rongés par les siècles, la dérangeant un court instant qui ne représenterait qu'un grain de sable sur ses décennies d'existence.
Il en allait de même pour Astrée. Elle croisait les gens qui lui semblaient des spectres dansants, chantants, trottinant avec bonne humeur, mais ils n'avaient pas de prise sur elle, ils ne faisaient que passer, souillant pendant un court instant son présent immédiat, avant de disparaître dans le néant. Elle était comme Beynac, comme Sarlat, comme toute la région, présente mais pourtant à des années lumières d'eux, vestige de l'Histoire.
Elle avait abandonné la voiture dans la rue de l'ancienne poste -et c'était vraiment son nom "rue de l'ancienne poste"-, préférant poursuivre à pied, tout en sachant qu'à cette heure avancée de la journée, elle ne parviendrait à se faufiler dans les ruelles noires de touristes. Elle était arrivée la veille à Beynac, mais n'avait encore eu le courage de faire ce qu'elle avait à faire. Après s'être perdue sur la route, elle avait fait une entrée discrète, en ville, à la nuit tombée. Ne souhaitant pas se rendre dans une maison qu'elle n'aurait redécouvert qu'au clair de lune, où elle était sûre de croiser un fantôme ou deux, elle s'était arrêtée dans une auberge afin d'avaler un petit quelque chose avant de retrouver la banquette arrière de sa Mini.
Elle avait été finalement réveillée par des coups tapés à son carreau. En se relevant, après s'être cognée dans un sursaut, elle avait découvert qu'il s'agissait d'un vieil homme à l'uniforme défraîchit et à l'allure fatiguée qui tentait de la tirer d'un sommeil agité. Le ton las, il lui avait annoncé qu'elle n'avait pas le droit de dormir ici, et lui avait indiqué un camping au sortir de la ville. Astrée aurait parié que ce n'était pas la première fois qu'il tenait ce discours, comme s'il était habitué à voir son village assailli de vagabonds désœuvrés. Elle l'avait rassuré en lui affirmant que cela ne se reproduirait plus, et quand elle lui avait tendu les papiers d'identité qu'il lui réclamait, elle avait achevé de le convaincre. "De Beynac" en nom de famille, c'était forcément un gage de confiance à Beynac, non ? Alors il l'avait abandonné à son triste sort, trop heureux de pouvoir aller colporter la nouvelle et devenir le héros du jour, le premier à avoir annoncé le retour de la légendaire famille en ville. Si seulement il avait su les raisons de ce retour éclair...
Il était encore tôt, elle aurait dû filer droit vers son objectif, et pourtant, elle n'en avait rien fait. Étrangement, elle n'était plus pressée. Elle ressentait l'imminence d'un changement, et ce n'était en rien dû aux raisons qui l'avaient amené à se rendre ici. Il y avait autre chose. Elle avait englouti un paquet de chips à l'arrière de sa voiture, puis avait repris la route. Elle s'était arrêtée de nombreuses fois, et armée de son vieil argentique, avait immortalisé des ombres, des ambiances, des atmosphères, tout ce que le commun des mortels ne descellait pas, mais qu'elle avait la faculté de surprendre au travers de son objectif. Elle avait réapprivoisé Beynac et ses alentours de cette manière, avec timidité, en se cachant derrière son appareil photo, sans jamais accepter un réel face à face avec son village.
A midi, elle s'était offert un hot-dog sur le chemin du château -et c'était vraiment son nom "chemin du château" -, avant de s'amuser à surprendre des scènes de vie et à les graver à jamais sur sa pellicule. Des touristes, des autochtones, elle aspirait la vie de ces gens, la retenait captive à l'intérieur de son boitier, se l'appropriait consciente que la sienne ne se résumait plus qu'à une succession de "rien". Et quand le soleil avait commencé à tanguer juste au-dessus des toitures, elle avait pris conscience de l'heure avancée, et de la nécessité de se rendre chez elle. Chez elle. La nuit tombée, elle n'en aurait plus le courage et se trouverait encore tout un tas d'excuses. Alors, elle avait conduit jusqu'aux limites possibles, puis avait ramassé une grande partie de ses affaires dans un sac de voyage, avant de poursuivre à pied.
Elle avait eu raison, les ruelles étaient noires de monde, jamais elle n'aurait eu la possibilité d'y accéder en voiture sans renverser quelques passants. Elle avait imaginé qu'en s'enfonçant le flot allait se dissiper, mais il n'en était rien. Certes les touristes étaient un peu moins nombreux, mais les ruelles étaient surtout bien moins larges. Malgré le soleil déclinant et l'ombre des grandes maisons, s'apparentant, parfois, plus à des immeubles qu'à des maisons, il régnait encore une chaleur hors du commun. Et les ruelles en pente abrupte n'arrangeaient rien. Une fine brise se levait, mais pas suffisamment fraîche, encore, pour soulager un peu Astrée et ses lourds fardeaux.
Serré contre sa poitrine, l'urne qu'elle s'était refusée à mettre dans son sac par respect, attirait les regards. Malgré l'appareil photo pendouillant à son épaule, elle n'avait pas l'allure d'une touriste. Ni d’une locale. Elle était indéfinissable. Et indéfinie, elle l’était totalement. Il y avait ce qu’on voulait qu’elle soit, et ce qu’elle aurait souhaité être. Cette deuxième année de master de droit à Descartes et ce mail, reçu quelques semaines plus tôt, lui annonçant son admission en première année aux Beaux-Arts de Paris. Avocate ou photographe. Son père lui avait toujours interdit d’abandonner ses études pour un simple passe-temps sans avenir. Mais était-il encore en mesure de s’opposer à quoique ce soit ? Elle avait encore un mois pour prendre sa décision. Et tellement de responsabilités plus urgentes à gérer avant cela.
Au détour d’une nouvelle ruelle, un élan de fierté s'empara d'elle. "Chemin des barons de Beynac" lu-t-elle sur l'enseigne à moitié engloutie par le lierre. C'était sa rue. La rue de ses ancêtres. La rue qui portait le même nom qu'elle. Le village aussi, mais ce n'était pas pareil. Elle n'avait jamais ressenti cela, elle s'était même moquée de son père lorsqu'il s'animait en évoquant l'importance de leur famille. Et pourtant, aujourd'hui, elle comprenait. Peut-être était-ce dû à l'imminence de la disparition définitive de tout lien entre eux et elle ? Astrée avait passé des années à dénigrer cette maison, cette rue, ce nom, et toute cette histoire, et maintenant qu'on les lui arrachait, elle avait enfin le déclic, le sentiment d'appartenir à quelque chose de grand... à sa famille, tout simplement.
Lorsqu'elle atteignit les grilles de ce qui avait été rebaptisé Gentilhommière Madame par tous les guides touristiques, et alors qu'elle faisait jouer l'imposant trousseau de clefs qui reposaient dans la poche de son pantalon, Astrée eu la surprise de surprendre deux grandes blondes gloussant en les franchissant pour rejoindre la ruelle. Qui étaient-elles ? Que faisaient-elles là ? Comment avaient-elles osé ? Après un moment d'hébétude, la brune accéléra le pas, croisant les deux femmes qui la fixèrent sans comprendre les raisons de ce masque de courroux sur ses traits fins. Mais Astrée n'était pas au bout de ses surprises. Alors qu'elle pensait découvrir une vaste cour abandonnée à la mousse et aux herbes folles, son cœur rata un battement. Ou deux.
J'aime beaucoup ce chapitre, avec ces détours historiques mêlés aux méandres émotionnels de l'héroïne et aux descriptions.
"son agoraphobie se rappela à son bon souvenir" peut-être que tu peux parler de misanthropie, plutôt ? Agoraphobie ça me semble un peu (beaucoup) fort pour ce que semble ressentir l'héroine..
"Gentilhommière Madame" ; pourquoi ? certes, pourquoi pas, mais pourquoi cette information à cet endroit-là ? je veux dire, quitte à avvoir des détails historiques, autant aller jusqu'au bout et nous donner le pourquoi de l'anecdote :p
Plein de bisous
Alors, pour le coup, non, pas misanthropie du tout. Plutôt de l'ochlophobie, mais ça ne parle pas à grand monde. C'est vraiment la foule qui lui pose problème, mais plus dans son aspect de perte de contrôle total. Du coup, il me semble que l'agoraphobie était ce qui s'en rapprochait le plus. Mais peut-être que je me trompe, et je ne voudrais surtout pas blesser de véritables agoraphobes.
Alors là, sincèrement désolée pour ce "Madame" qui traîne. C'est un résidu d'une sous-intrigue supprimée depuis longtemps (elle n'apportait pas grand chose au récit). Du coup, j'ai supprimé cette appellation de partout. Enfin, c'est ce que je croyais, hahaha !
Merci encore de ta lecture et ton retour ! :))
Merci :))
Je poursuis ma lecture avec délectation - oui, oui, j'ai bien utilisé ce mot parce que wow. Tu retranscris à merveille les sentiments d'Astrée, le deuil qui l'habite et que paradoxalement, elle n'arrive pas à faire. Sa tristesse, son déchirement à l'idée d'abandonner la maison de son enfance et tous les souvenirs qu'elle abrite. J'aime toujours autant ta façon presque poétique de narrer. :) Je file continuer ma lecture !
Merci pour tes mots touchants. Je file lire tes commentaires suivants ! :))
Ah oui, et il me semble que comme c'est important pour elle et que cela la décrirait plus précisément, j'aurais mis son choix d'études plus avant dans le récit.
Je continue, je tiens à savoir ce qu'il y a dans cette cour !
Quant à son choix d'études, j'ai très très mal amené les choses. Je voulais absolument l'indiquer, mais ça ne semble pas du tout naturel. Il faut que je lui trouve une meilleure place. Plus importante également, en effet.
Merci de ton retour toujours très plaisant.
A part ça, ce chapitre est encore plus intéressant que le précédent et ta capacité à couper tes passages au bon moment est juste fantastique. Je n'ai rien à redire sur le fond, que j'apprécie de plus en plus.
Je suis justement en train de m'arracher les cheveux sur la découpe des chapitres suivants. Plutôt rassurant d'entendre que, jusqu'à présent, je ne me débrouille pas trop mal.
Plus que ravie que le récit te plaise.
Vivement la suite!
C'est justement ce que j'essayais de faire passer, cette indécision, cette ambivalence... Une âme coincée, en suspens.
Merci pour ton retour !
Et, plus que tout, on ressent à travers ton écriture ce décalage entre le réel et Astrée. C'est comme si elle marchait à travers un rêve, ou, plus exactement, que c'était elle le rêve. C'était saisissant.
Je suis très curieuse de voir comment l'intrigue va tourner, la chute du chapitre m'a mise l'eau à la bouche ;) Très curieuse aussi de savoir si le fait que tu la décrives comme un "vestige de l'Histoire" est du teasing ou juste une formulation...
Je pense que tu commences à avoir un début de réponse concernant le "vestige de l'Histoire" ;)
C'est un joli pour renouer avec Astrée. On apprend plein de choses sur son passé, sur son attachement à son nom, à son "château", quelque part.
C'est lent mais ça permet de ressentir ses sentiments mitigés et nostalgiques vis à vis de ce bâtiment qui a bercé son enfance.
Et la fin donne clairement envie de cliquer sur suivant ^^
Des squatteurs, ou autre ? ^^
Oui, une certaine sorte de squatteurs. Cela dit, elle n'est pas au bout de ses surprises ;)
j'ai eu grand plaisir à prendre la route avec Astrée, tu as bien fait de prendre ton temps dans les descriptions, auxquelles se mêlent ses pensées. Rien de mieux en terme de rythme pour avoir conscience de ce chemin qu'elle parcours aussi bien littéralement que dans sa démarche.
Et le suspense final est très bien maîtrisé, je fonce lire la suite.
J'avoue que tu mets le doigts sur deux points qui suscitent le doute en moi : le rythme et le suspens.
On m'a souvent reproché de faire trop long, trop lent, trop descriptifs (ce qui était bien évidemment le cas), du coup je suis ravie de constater qu'il existe des lecteurs (qui plus est auteurs) qui aiment ça.
Merci encore :)
Ton écriture est extraordinaire à la fois poétique,lyrique, humoristique et plein de trucs en -ique! Les souvenirs d'Astree sont décrits de manière magique et cette espèce de constante introspection est juste un plaisir à lire!
Tu arrives à introduire délicatement des petits morceaux de fantastique (le panneau) et c'est ❤️!
Bref je n'en puis plus d'attendre la suite !
Promis, l'action arrive, je ne vais pas -trop- faire durer les chapitres introspectifs, même si c'est un peu mon mode opératoire.
Merci, merci pour ces mots qui pansent mes maux ❤️
Ne t'en fais pas, l'instrospection (personnellement) ne me dérange pas !^^ Mais quand même hâte de voir la suite !!!
Merci à toi pour ce petit bout de bonheur ❤️🙏
Je m'attache déjà à Astrée et son quotidien douloureux, et je suis moi-même nostalgique avec elle de son enfance insouciante... Les messages de Benjamin et Pâris l'ont bien
J'ai hâte de lire la suite !
Peace :)
(Désolée d'avoir fait deux commentaires, le premier s'est envoyé tout seule XD)