– Sélène ? Déjà debout ? Mais on est samedi !
Elle haussa les épaules.
– J’étais déjà réveillée, de toute façon. Et je dois aller chercher des beaux coquillages pour le cadeau de Noël de Maëlys.
– Tu veux déjeuner, au moins ?
– Pas maintenant, je reviens pour huit heures au plus tard, comme ça je mange avec Coco et Mily.
– Ça marche, convint sa Maman. Bonne balade, mon ange.
Sélène lui fit un câlin avant d’enfiler ses bottines brunes. Elles seraient pleines de sable, mais tant pis. Sa veste bleu marine espérait qu’elle rejoindrait Sélène pour voir le lever du soleil. Mais non, sa propriétaire l’abandonna lâchement, préférant son vieux pull en laine douce.
Dehors, le ciel était lourd ; les couleurs pastel ne daigneraient pas sortir du lit ce jour-là. Mais Sélène remarqua à peine la grisaille et les nuages qui menaçaient de pleurer. Elle marcha la tête baissée vers la petite plage qu’elle affectionnait tant, l’hiver. Depuis peu, cet endroit était devenu un refuge. Il n’y avait jamais personne, seulement elle, les grains de sable, l’océan jusqu’à l’horizon.
Le froid était vif, ce matin-là, et elle avait oublié sa veste. Les mailles de son pull laissaient passer le vent glacial. Sélène espérait qu’il y aurait bientôt de la neige. Pas pour elle, parce qu’à quoi bon ? Mais Maëlys adorait ça, et Sélène adorait voir le sourire enfantin de sa sœur.
Bientôt, le sable remplaça le petit chemin de terre battue, un peu boueux. Au loin, une légère brume planait sur l’eau. Les embruns mouillaient les herbes hautes à la lisière de la plage. Le vent déversait sa rage sur le paysage, les cheveux de Sélène volaient, s’emmêlaient. Le vacarme des vagues masquait tout le reste. À l’horizon, pas un triangle blanc ne pêchait.
Le ciel était trop foncé, aucun rayon ne se risquait jusqu’ici. Sélène tendit la main : c’étaient bien des gouttes, qui criblaient la plage de gris. Elle croisa les bras sur sa poitrine pour se protéger tant bien que mal. Du froid, de la pluie, des embruns, de la tristesse, du vide. Elle ne savait plus trop, de toute façon.
Ici, au moins, elle se sentait un peu plus à sa place. La nature pleurait ses couleurs disparues, peu importaient Noël, les chants, les cadeaux, l’espoir. Car il n’y avait plus d’espoir. Les grains de sable crissaient sous les semelles de Sélène. Minuscules lamentations. Elle aussi voulait crier. Hurler au monde qu’il ne pouvait pas être si hypocrite. Qu’il ne pouvait pas s’envelopper de sourires et de paillettes pour redevenir heureux.
Parfois, elle se demandait si ça valait vraiment la peine. Il y avait un grand vide dans sa poitrine, qui s’étirait, se déchirait, qui l’engloutissait tout entière. Un jour, Norelia lui avait dit :
– Tu souris parce que c’est drôle, pas parce que tu es heureuse.
Ça l’avait marquée. Parce que c’était un peu vrai. Parce qu’elle masquait sa tristesse derrière ses lèvres étirées. Elle avait oublié comment sourire sans faire semblant. Parce que tout devenait trop faux et trop réel, dans son monde. Elle ne ressentait plus grand-chose. L’espoir avait disparu, lui aussi. C’était un feu, qui la consumait, qui la brûlait, qui l’aimait trop pour la libérer. Ils étaient devenus inséparables, tous les trois. Le feu, le vide, Sélène. Sélène, le vide, le feu. Les flammes étaient plus rares, mais leur lien, plus fort. Quand le feu venait, elle ne pouvait qu’attendre qu’il daigne s’éteindre. Mais toujours, il restait quelques braises. Il l’aimait trop pour la laisser.
Son cœur se déchire, encore. Sélène hurle. Elle n’en peut plus, des brûlures, du gouffre dont elle ne voit pas le fond. Elle en a marre, de souffrir, d’aimer. Elle l’aime beaucoup trop. Elle crie, l’air quitte ses poumons, encore, et encore, et encore. Elle effraie les rares oiseaux, elle rugit plus fort que le vent.
Les cris de son cœur à l’agonie déchirèrent la tempête. Elle hurla aux vagues, elle s’époumona contre les gouttes de pluie. Elle avait besoin que quelqu’un la comprenne, mais qui pouvait comprendre combien elle aimait Léo ? C’était plus que de l’amour, c’était ce lien incassable, parce que Léo lui donnait la force de vivre, parce qu’il lui offrait une place dans ce monde en décalage, parce qu’elle ne pouvait pas vivre sans lui.
Elle aurait aimé disparaître pour oublier.
– Sélène ?
Sursaut.
Tempête dans ses veines.
Orage dans son cœur.
Il n’aurait pas dû être là. Les vagues avaient recouvert les joyeux jappements d’Abu. Sélène ne se retourna pas. Elle préférait la vue des flots déchaînés à celle, plus dangereuse, de celui qu’elle aimait.
– Tu… Je savais pas que… Enfin… Je pensais pas qu’il y aurait quelqu’un. Je suis venu voir quand j’ai entendu… hum… tes hurlements.
Il avait vu son cœur à nu, sans toutes les barrières qui la protégeait. Le vide avait déserté, ne restait que le feu. Elle était prisonnière de ses sentiments, prise au piège par Léo. Elle ne pouvait plus se cacher, il était trop tard.
– Qu’est-ce que tu fais là ?
Ce n’était qu’un murmure, mais Léo l’entendit quand même.
– Je sais pas.
Il se tut. Hésita. Parla quand même.
– J’aimerais tout recommencer.
Ce n’était qu’un chuchotement, mais Sélène l’entendit quand même.
C’était pire que le vent, pire que la pluie. Les paroles de Léo s’envolèrent avant qu’elle ne pût saisir toute leur portée. C’était trop grand, trop impossible, trop interdit. Il n’avait pas le droit de dire ça, pas le droit de lui donner un espoir qui ne deviendrait jamais réalité. Parce qu’il y avait Sylane, parce qu’il y avait le vide, parce qu’ils avaient été amis, avant qu’elle ne brisât tout. Elle fit volte-face.
– On peut pas, Léo.
Rugissement des vagues, puis :
– Tu le sais mieux que moi.
Léo
Elle a raison. Je sais, et ça fait mal. Je regrette. Et elle n’aurait pas dû l’apprendre. Mais c’est trop tard. Je suis un sacré connard. J’ai voulu la protéger, depuis le début. Peut-être que j’aurais pas dû. Maintenant, il y a Sylane. Sylane avec qui tout est si facile, Sylane que je ne veux pas blesser.
Sélène me fait face. Je fais un pas, et cette fois, elle ne s’enfuit pas. Une cinquantaine de centimètres nous séparent, et je ne sais pas si c’est trop ou pas assez. Je voudrais partir et la prendre dans mes bras. Je ne peux pas l’abandonner. Pas à nouveau. Je revois le couloir qui mène à son piano, et les longues minutes à l’attendre, et sa silhouette affaissée sous les touches noires et blanches. Son « va-t’en » que j’ai mérité.
Sélène tremble sous son pull. Ses lèvres ne sont pas violettes. Je n’en peux plus de son regard hanté. Elle ne vit plus. Les bourrasques s’agitent autour de nous, j’aimerais tellement la voir sourire. Elle est trempée de la tête aux pieds, mais je suis incapable de distinguer si ce sont des larmes ou des gouttes de pluie.
On s’observe. Ses cheveux sont un peu plus foncés que d’habitude. L’eau, le vent et le sel les ont grossièrement emmêlés. Elle a le bout du nez, les oreilles et les joues rouges, on dirait un des rennes du Père Noël. C’est mignon. Elle m’arrive à peine à l’épaule, et aujourd’hui, elle refuse de lever les yeux vers les miens.
Sylane, c’est un peu le contraire. Elle a des cheveux noirs, quand ceux de Sélène sont miel. Elle me fait face, quand Sélène doit monter sur une marche d’escalier pour me défier. Elle ne jouera jamais avec mes frères, quand Sélène sauve les mondes de Bruno. Elle est comme ça, Sylane : peut-être un peu froide, un peu hautaine, un peu jalouse. Mais elle est belle, elle est sincère, elle est dévouée, elle est déterminée.
C’est si simple.
Sélène, c’est un sourire en coin, des mains tremblantes, des mots qui s’emmêlent. Elle est un peu trop vraie dans un monde un peu trop faux. Elle aime sa balançoire dans le jardin, l’odeur des gaufres d’Adeline tôt le matin, regarder Raiponce avec Maëlys et des caramels. Je la connais par cœur.
Elle n’aurait pas dû savoir que je regrette. Elle ne peut pas comprendre… Parce que je ne comprends pas non plus.
<3
Sélène avait arrêté de respirer. Léo fronçait les sourcils, la dévorait des yeux. Elle ne pouvait rien cacher face à l’honnêteté de son regard. Elle ne vit pas les nuages lourds de tristesse, elle n’entendit plus le rugissement de la nature. Elle aurait aimé qu’il contredît ses dernières paroles, mais elle n’osait pas espérer.
– Sélène.
Son prénom sonnait comme une supplique. Elle ne comprenait pas.
– Est-ce que… Tu es sûre que tu vas bien ?
Silence. Elle ne pouvait pas lui mentir, et ça ressemblait trop à l’après-midi jeux. Sélène n’avait pas répondu non plus. Elle avait peur. Peur d’après.
– Ça ne va pas.
Ce n’était pas vraiment une question. Pas une affirmation non plus. Elle ne pouvait pas le détromper.
– Tu parles moins… Tu rigoles moins… Comme si tu faisais la gueule tout le temps, mais que t’es pas fâchée… et… Peu importe.
Sélène ouvrit la bouche. La referma. Elle lui devait la vérité, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Peut-être parce qu’avec lui, malgré tout, elle se sentait à l’abri ? Elle était à sa place ?
– Léo, je… Je sais pas. Il y a le vide, il y a le feu, et puis il y a toi, et je t’aime, et je ne devrais pas, mais je ne veux pas te perdre, parce que j’ai besoin de toi, et c’est trop dur de devoir te laisser à distance, parce que tu es mon meilleur ami mais je n’en peux plus, Léo, je n’en peux de la douleur dès que je pense à toi, et parfois, j’aimerais tellement oublier.
Elle reprit son souffle. Les mots s’étaient échappés sans son accord, sans qu’elle puisse les retenir. Elle ne réfléchit pas non plus quand elle leva les yeux tout là-haut et affronta le tourbillon de feuilles qui l’avait trop de fois emportée.
– Et parfois… Je préférerais disparaître. Ce serait plus facile.
Léo
Elle veut disparaître. Ce ne sont que trois mots, et pourtant… Peut-être qu’elle veut juste partir quelques temps, pour se retrouver. Disparaître de notre petit village côtier. Peut-être qu’elle veut juste que je reste à distance… Mais une petite voix me souffle que c’est plus que ça. Peut-être que… qu’elle veut… mourir ? J’ose à peine y penser. C’est trop vague, ça me donne la nausée. Mon cœur implose, parce qu’elle n’a pas le droit de dire ça, parce qu’il y a toujours de l’espoir. Disparaître ? Non. Impossible. C’est trop sombre.
Peut-être qu’elle vient chaque matin voir l’aube en espérant que le soleil se lève. Mais chaque matin est un crépuscule qui devient éternité. Et je ne peux que deviner, parce que je ne comprends pas, parce que je n’ai jamais souffert comme ça. Même quand je me suis déboîté l’épaule, une fois.
– Tu ne dois pas disparaître. C’est hors de question.
Dans ma tête, c’est le chaos. Il n’y a que cette certitude, parce que je ne sais pas ce que je ferai, sans elle. Même éteinte, elle est encore un soleil. Et personne n’aime la nuit. Je ne maîtrise plus les martellements de mon cœur, ni les pensées qui me caressent comme de cruelles gifles. Sylane, me hurlent-elles. J’ai arrêté de réfléchir, et je me rapproche encore un peu de Sélène. Nos pulls se frôlent, je sens le peu de chaleur qu’elle dégage.
On a presque les pieds dans l’eau, à cause de la marée, mais je m’en fiche. On n’a jamais été aussi proches, jamais depuis qu’elle est tombée amoureuse… de moi. Dans son regard, il y a le bleu si particulier et ses taches grises qui font comme une couronne. Ses prunelles sont magnifiques, océan en pleine tempête.
Elle est si petite, si fragile, et trop loin de moi. Je penche un peu ma tête. Elle ne recule pas. N’esquisse pas un geste. L’air est lourd entre nous. Ses lèvres ne sont toujours pas violettes. Peut-être que son cœur bat aussi vite que le mien. Je me fige, mes muscles se tendent. Enfin, je réduis la distance qui nous séparait en poussière.
Délicatement, je pose mes lèvres sur les siennes. Je n’ai pas le droit. Sylane… Elles sont froides, comme celles d’une morte. Mais je crois qu’elle est vivante. Son cœur bat contre le mien. C’est chaos, c’est incertitudes, c’est interdit. Je m’en fiche.
Je glisse une main sur sa taille, l’autre sur sa nuque. Je perds pied, j’ai oublié la plage et la pluie, j’ai oublié Abu qui joue dans les vagues. J’ai oublié Sylane. Il n’y a que Sélène, ses mains sur mon cœur. J’ai peur. C’est touchant, c’est beau, c’est elle. J’ai vaguement conscience que j’ai franchi une barrière, que je regretterai, mais ça, ce sera après.
Ce baiser compte. Une tornade d’émotions me secoue, et je ne sais plus si c’est de la peur ou du regret ou de la joie ou de la mélancolie ou du soulagement ou de la légèreté ou de la folie ou tout ça en même temps. Ce baiser est bien réel. L’amour que j’éprouve pour elle manque de me faire trébucher. Je ne savais pas que c’était autant puissant. Je ne savais même pas que c’était de l’amour. Je m’envole, je m’envole au contact de ses lèvres. Je ne veux pas la quitter.
Plus jamais.
J’emmêle mes doigts à ses cheveux, je ne veux pas qu’elle parte. Quelque chose se brise en moi. Sélène est trop précieuse pour que je la laisse disparaître. Des larmes perlent, dégringolent sur mes joues. Pas sûr que Sélène s’en soit rendu compte, parce qu’elle a fermé ses paupières. Elle pleure aussi, ses sanglots nous secouent. Ce n’est pas un baiser comme les autres. C’est majestueux, c’est poignant. Il a un goût de sel. Un goût de larmes.
J’ai peur. Je veux juste rester là pour l’éternité. Je veux oublier demain, et tous les autres jours. Je veux oublier Sylane. Je ne peux pas lui dire. Je lui mens, je m’en veux, je suis désolé. Mais je m’accroche à Sélène, parce qu’elle me rend vivant.
Et puis doucement, trop tôt, trop vite, elle se détache de moi. D’abord les lèvres, puis ses mains. Il fait froid sur mon cœur. Elle essuie ses larmes, elle s’efface d’elle-même, et puis elle m’abandonne sur cette plage.
Elle disparaît.
<3
Sélène n’aurait pas dû lui céder. Tout était mélangé dans sa tête, maintenant. Léo, leur baiser, ses sentiments… partagés ? Non. Léo s’était égaré, comme elle dans les rues du village. Elle errait sous la pluie, se demandant ce qui avait pu mal tourné à la plage de sable gris. Elle s’était détachée de Léo, et puis l’avait contourné, l’avait laissé là, sur le rivage.
Elle courut, toujours plus vite, toujours plus loin de cet endroit. Elle voulait partir, elle voulait fuir son passé, mais il ne cessait de revenir à la charge quand elle s’y attendait le moins. La douleur se fraya un chemin jusqu’à elle. Les martellements de son cœur ne pouvaient pas la faire disparaître. Le sang affluait, puis refluait vers celui qui tambourinait sauvagement dans sa poitrine. La chaleur et l’adrénaline parcouraient son corps, l’air cheminait tant bien que mal jusqu’à ses poumons. Elle sentit qu’elle suffoquerait bientôt, mais elle continuait de courir, remplaçant la douleur qui brisait son cœur par celle, plus contrôlable, qui l’empêchait de respirer.
Léo était avec Sylane. Sélène avait volé l’amour d’une autre. Peu importaient qui, comment, pourquoi. Ça s’était passé, et elle ne pourrait pas revenir en arrière. Léo ne serait plus jamais son meilleur ami, parce qu’il était plus, et en l’embrassant, il l’avait accepté. Pourquoi ? Il lui avait dit qu’elle était une sœur pour lui. Pas plus. Elle ne devait pas disparaître. Pourquoi ? C’était même hors de question, avait-il dit. Elle ne comprenait plus.
Sélène hurla à en perdre son souffle, mais aucun son ne sortit de sa bouche, cette fois. Elle ne savait plus comment faire disparaître le feu et le vide.
Disparaître.
Voilà la solution.
De toute façon, elle n’était à sa place nulle part, s’il n’y avait pas Léo. Un matin, elle partirait. Un matin, elle ne reviendrait plus. Sauf que… elle ne pouvait pas l’abandonner. Et puis il y avait sa famille, ses amies, ses sœurs, Madame Gasser. Toutes ces personnes à qui elle manquerait. Elle devait tenir, parce que ce serait pire pour eux.
Ça faisait un petit moment que je n'étais pas passée par ici, et je n'ai malheureusement pas le temps qu'il me faudrait pour faire un retour complet sur tous ces beaux chapitres que je viens de lire, mais je vais tenter de faire tenir en peu de mots toutes ces émotions, brutes et délicates, que tu as su transmettre...
Ces derniers chapitres sont tous très beaux, de plus en plus poétiques, avec un superbe souci du détail lorsqu'il s'agit des émotions de Sélène, mais aussi de celles de Léo. C'est vraiment une lecture fluide, belle et tenace, et ce malgré que ce ne soit pas le type d'histoire que j'aie l'habitude de lire !^^ J'avoue que ça me surprend presque hihi, mais en bien !!
Tous ces passages plus poétiques, plus contemplatifs, pour moi ils constituent le cœur de cette histoire, et ils sont très bien amenés^^ Si je peux faire une petite remarque tout de même, je dirais que, parfois, tu t'arrêtes presque trop vite ; ce que je veux dire, c'est que tu résumes parfois en une phrase une idée, mais que tu t'en contentes, alors même que je veux comprendre. Pourquoi ? Pourquoi ressent-elle cela ? Pourquoi de cette façon ? La plupart du temps, tu développes tous ces aspects, mais je pense que tu gagnerais plus encore en y portant attention durant tes relectures :) Enfin ce n'est que mon avis...^^
Au sujet des personnages, il y a simplement un ou deux détails qui m'ont étonnée. D'abord, Sylane. Je trouve qu'elle prend pour le moment un rôle un peu trop “purement négatif”. Je trouve ça dommage, parce que tu as réussi à installer un univers complexe où l'on ne peut donner tort ni à Sélène, ni à Léo, ni aux amies de Sélène qui toutes réagissent différemment ; or le personnage de Sylane, lui, s'inscrit dans un rôle de simple “méchante”, si je peux le dire ainsi. Dans la même optique, je trouve étrange que Léo aie peur de la “vengeance” de Sylane ; que peut-elle donc faire ? En quoi ne peut-il pas se séparer d'elle ? Je ne suis pas sûre de bien comprendre ces enjeux...
Et pour revenir sur le positif...
“Elle est un peu trop vraie dans un monde un peu trop faux.”
>> J'adore cette phrase. Wawwwww c'est vraiment trop beau !!!^^
Voilà voilà, je n'ai pas le temps de beaucoup plus développer pour aujourd'hui, mais promis, je reviendrai avec un peu plus de détails et explications pour la suite une prochaine fois !^^ Vivement la suite ! :))
À tout vite :)
Alors, déjà, déjà… Merci, merci, merciiiiii !!! ça fait tellement plaisir d’avoir un retour comme celui-là, tu es hyper constructive et tellement gentille <3 Tes mots me font chaud au cœur <3
Je suis vraiment contente que ça plaise, même à des personnes qui ne sont pas habituées à la romance (c’est ce que j’ai cru comprendre, non ?) Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai peur que ce soit trop long, ou trop banal, ou trop superficiel, ou trop incompréhensif… Cette histoire m’accompagne depuis très longtemps, et ça fait vraiment plaisir de savoir que ce n’est pas pour rien !
Pour tes petites remarques :
Est-ce que tu aurais un exemple d’endroit où tu aurais préféré en savoir plus sur les sentiments de Sélène/Léo ? Parce qu’on m’a déjà dit que je devais plus laisser le lecteur respirer, et qu’il peut très bien deviner tout seul… Alors j’essaie encore de trouver le juste milieu entre trop de développement et pas assez ;-)
Et pour Sylane : tu n’es pas la seule à l’avoir remarqué ‘:D Ce n’était pas formulé de la même manière, mais je pense que ça revient au même. On m’a dit que Léo ne pouvait pas être « prisonnier » de Sylane, que ce n’était pas logique, parce qu’il se détache quand même d’elle, et qu’il finit même par embrasser Sélène… Donc, tu peux aller voir si ça t’intéresse, j’ai modifié quelques endroits des points de vue de Léo dans les chapitres 23-24 (d’ailleurs, si tu as le temps, je t’avoue que je serais ravie que tu me dises si tu trouves les changements – et comment tu les trouves, aussi =)
Donc, Léo se sent prisonnier en fait non pas de Sylane, mais plutôt de sa… galanterie ? Je ne sais pas si c’est le terme exact. En tout cas, il ne veut pas la blesser, et c’est ça qui le retient. Ensuite, je pense que les modifications rendent aussi Sylane moins « méchante ». En fait, au début, c’était un peu son rôle – et que ça – et je me suis rendu compte que ça ne marche pas, que c’est plus complexe. J’en reviens au fait que ça me ferait très plaisir que tu ailles voir (il n’y a vraiment que les quelques phrases qui concernent Sylane dans les points de vue de Léo des chapitres 23-24), mais je ne t’oblige en rien, hein ! Même si ça peut t’éclairer… (si ce que j’ai changé fonctionne XD )
Aaaah, moins aussi j’adore cette phrase =) Je l’avais entendue une fois, quelque part, et elle m’est vraiment restée, elle est tellement juste ! J’étais obligée de la glisser chez Sélène.
Sur ce, j’espère te revoir très très bientôt, hihihi, et encore mille merciiiis pour tout ça <3
Oui, c’est ça, la romance n’est généralement pas ma tasse de thé… mais tu y apportes une dimension assez différente dans cette histoire, plus poétique, plus mélancolique, moins centrée sur une volonté, mais plutôt sur les émotions qui guident cette volonté… Et ce n’en est que plus profond !^^
Je vais reparcourir ces derniers chapitres pour repérer les quelques passages où je trouvais que l’idée aurait pu être plus développée… Oui, je comprends que l’équilibre soit dur à obtenir entre trop et pas assez de détails ! Mais plutôt qu’un simple apport textuel, disons que ma remarque allait plutôt dans le sens d’une appropriation des idées que tu utilises… Je ne sais pas si c’est très clair, ça le sera certainement plus avec des exemples quand je les aurai^^’ mais en gros, c’est comme si parfois tu utilisais des images un peu “classiques”, des métaphores qui s’utilisent couramment, et qu’avec quelques phrases de plus tu pouvais filer cette métaphore pour te l’approprier, en faire une idée unique, propre à ton histoire ; tu vois l’idée ? Mais ça ne concernait que quelques passages, la plupart du temps tu le fais déjà très bien :))
Quant à Sylane, je vais jeter un coup d’œil à ces chapitres 23-24 également^^ On verra si je repère les changements hihi^^
À tout bientôt !
Hâte d'avoir de tes nouvelles =)
Je comprends ce que tu veux dire, avec les idées approfondies. Je vais regarder aussi de mon côté si j'en trouve ;-)
À très vite <3