26- La reconnaissance, ça ne se mange pas visiblement

Notes de l’auteur : ATTENTION! Dans ce chapitre, un personnage a de l'homophobie intériorisée.

Je sursautai sans retenue et me retournai. Mes oreilles ne m’avaient pas menti. Scetus Regiris en avait visiblement assez de bouder dans sa chambre et se tenait devant moi. Dans un autre contexte, j’aurai trouvé cela dur. Il avait passé une très mauvaise journée, et cela se voyait. Ses cernes étaient aussi visible que son nez au milieu de la figure, et dans son regard trainait une petite crispation folle. Une trace de délire, et de manque- ah, oui, melodon.

Cependant, pour rappel, il m’avait légèrement détruit le genoux. Momentanément, certes, mais cela n’empêchait pas le fait que je venais de passer quatre heures horribles, pour ce qui aurait dû être ma routine d’examen d’étoile.

Enfin, qui serait, je voulais dire, cette routine était la chorégraphie qui me ferait passer danseuse étoile. Il ne pouvait en être autrement.

« Je ne vous avais pas vu, la vache, vous m’avez fait peur. » Je m’écriais. Entre ça et l’effort, mon coeur se mit à marteler jusqu’à ma tempe.

« Je pensais le contraire. » Scetus répliqua, un pli soupçonneux au coin des yeux. Il me détailla alors lentement, de la tête aux pieds-

« Ne vous gênez pas, surtout. »

« Je ne voulais pas- ce n’est pas du tout mon intention. » Il se mit à protester, le regard désormais fuyant, et les pommettes presque aussi rouge que les miennes.

« Et bien, qu’est-ce que vous voulez? »

« Il faut qu’on parle. »

« Ah oui, et de quoi exactement? »

Il maugréa quelques mots dans sa barbe spirituelle, visiblement mal à l’aise, et du bref hochement de tête qu’il eut, je devinais qu’il ferait durer le plaisir.

« Je pensais que tu avais une genoux blessé, mère m’a mentionné que tu n’arrêtais pas de t’en plaindre. » Il revint à la charge « Pourtant, tu n’as pas l’air d’avoir le moindre problème. »

Je n’aurais su dire ce qui m’énerva le plus, que cet idiot se permettait de dire que moi je me plaignais, ou alors qu’il dise, qu’il se soit persuadé que tout allait bien dans le meilleur des mondes.

« À votre avis, je fais des câlins au sol, parce que j’en ai envie, ou parce que j’ai un genoux en vrac? » je dis, et mon dépit colorait ma voix d’un air acide.

« Cela arrive aux danseuses de tomber. Cela arrive à tout le monde. » Il dit, avec le balaimment de main le plus désinvolte au monde.

« Pas à moi. »

« C’est ça. » il dit, et il aurait pu s’épargner cette peine. Le petit ricanement qui avait suivi cela était bien assez indicatif de son avis.

« Vous savez la particularité du Conservatoire? »

« Pourquoi le saurais-je? »

Ah, quel crétin vraiment.

« Ils sont tous natifs de Rocam, il y en a bien un ou deux de la couronne provinciale, du moment que leur ethnie est à moins d’une journée de route de la Capitale.  » Je répliquai « Je suis la seule vagabonde. Et je n’entends pas seulement par-là la seule, actuellement, je suis la seule, de l’histoire de l’institution. Vous pensez que j’y suis parvenue en tombant comme une vulgaire pomme? »

« Tu as décidément un sale caractère.» Il renifla bruyamment. La classe, vraiment.

« Excusez-moi, vous grommeliez avec tant de joie et d’entrain que je n’ai pas compris ce que vous avez dit. »

« Pourquoi d’ailleurs es-tu une vagabonde? Je pensais que tu venais de Danasie. »

« J’étais dans un orphelinat en Danasie, nuance. »

« On née bien quelque part, tu ne fais pas exception. Tu devrais être danasini, Courchevel, Chamoinixi, je ne sais pas moi, un bled dans le genre. »

« Je suis une orpheline de guerre, l’endroit qui m’a vu naitre, il n’existe plus. » Je répliquai, et ce n’était pas exactement faux, c’était même vrai « Plus aucun registre ne peut attester de mon lieu de naissance, plus personne ne peut jurer sur l’honneur de m’avoir vu naitre, ni même d’avoir entendu parler de moi. Alors je suis une vagabonde. »

Septicémie se mit à hocher la tête, l’air assez mal à l’aise. Il fallait dire que même moi, dire ça à voix haute, ça ne me fut pas très plaisant. Elle aurait été triste, mais lui, cela l’aurait brisé, que je perde mes racines de la sorte.

La mer avait toujours été si important à ses yeux.

Peut-être un jour, je pourrais redevenir picte, allez savoir- non, ce n’était pas une bonne idée. Il fallait laisser le passé derrière soi.

« Ah, d’accord. » Scetus murmura, en se frottant le cou. C’était de toute évidence un tic inconscient, car le geste lui arracha immédiatement une grimace douloureuse. Aclépios avait réparé le gros des dégâts, mais son bras n’en était pas moins un chantier.

Un silence tiré à quatre épingle s’installa alors. Il ne semblait pas décidé à ajouter quoique ce fut, préférant visiblement avaler une couleuvre plutôt que d’aborder ce pourquoi il était en face de moi, et je n’étais pas certaine de vouloir l’aider.

Je voulais dire, j’attendais encore ses remerciements.

Certes, je n’aimais pas vraiment les entendre, mais cela l’exonérait de les présenter.

Mes jambes s’engourdirent, mon pieds gauche allant jusqu’à me chatouiller, puis se fut au tour de ma cheville, puis-

Une petite minute.

Je baissais le regard.

Ce n’était pas une arachnide.

Je refusais de croire qu’une arachnide pouvait être de la taille d’une oreille. Ça n’existait pas. C’était un fait.

Elle s’était arrêtée sous le poids de son regard, mais, jugeant visiblement positivement mon absence de réaction, reprit sa course. Voir ses petites pattes escalader mon genoux cela déclencha le brulage général dans mon esprit. Ma main cessa de m’obéir pour envoyer valser le plus loin possible le monstre, et je me mis à paniquer « plus loin » signifiait visiblement « à un pas delà » dans le référentiel de ma main.

« Osekour-osekour-osekour. » Je dis avant de bondir en hauteur. L’arachnide fut visiblement assez outrée de ma manoeuvre et leva ses pattes avant, avant qu’une odeur d’ozone ne me monte au nez.

L’arachnide jugea la situation peu sereine pour son espérance de vit et se carapata bien vite dans les rideaux-

Oh ma Cassini, je l’Avais très certainement frôlée tout à l’heure-

« Maintenant que le danger phénoménal s’en est allé, si tu pouvais redescendre… » Scetus maugréa dans mon oreille, et ce fut ainsi que je découvris que par hauteur, j’aurais en vérité voulu dire en-grimpant-sur-les-épaules-de-ce-crétin.

Je me dépêchais d’atterrir, et ce fut à mon tour d’avoir les joues écarlates.

« Je n’y crois pas. » Il se mit à rire franchement « Tu es capable de recoudre des blessures sans ciller, mais une petite arachnide, ça non, ce n’est pas possible. »

« Mais dans quel plan ésotérique ce monstre peut être qualifié de petit! »

« Nous ne sommes pas encore dans la froide saison, attends de voir les modèles supérieurs. »

« Vous me faites marcher. C’est ça le modèle supérieur, non non, non, vous cherchez à me faire peur, et c’est un échec au passage, parce que je sais pertinemment que les arachnides de la taille d’une main ça n’existe pas- et arrêtes de sourire comme ça! »

« Tu vas vraiment adorer Brumaire. »

« Brumaire? »

« Tu as assez pris tes aises ici pour que Beria mette en pause vos entretiens jusqu’à la fin des élections. »

« … mes aises? »

« Tu étais supposée rester dans ta chambre. »

« Oui, je sais, vous avez été on ne peu plus clair sur la question. »

« Lors de notre dernière interaction, tu m’avais craché à la figure.» Il souligna.

Ah, oui, bon.

Cela n’avait pas été mon moment le plus brillant, ni le plus élégant, mais il ne s’était non plus pas vraiment comporté comme un gentil homme.

« Dois-je rappeler le contexte du geste? »

« Si je ne l’avais pas fait, tu te serais enfuis. Même avec un jambe invalide, tu as trouvé le moyen de descendre un escalier sans te faire remarquer. » Il répliqua « Nous ne t’aurions jamais retrouvé. »

Ce n’était pas vraiment faux, mais je refusais de lui donner la satisfaction d’avoir raison. Il était hors de question qu’il considère mon P.P.G (pauvre petit genoux) comme une victime collatérale mais nécessaire, alors j’optais plutôt pour le fusiller du regard. Afin de rendre cela impressionnant je croisais les bras et haussais le menton, comme j’avais vu faire Madame Catherine à bien des reprises (et que je trouvais personnellement assez efficace).

« Oui ou non. » Il insista

Bon, cela avait été un échec visiblement.

« C’est sur, entre jeter un tout petit sort de trace ésotérique et transformer une articulation en puzzle, la seconde option est clairement la plus raisonnable. »

« Si la première option était possible, je ne me serais pas résolu à la seconde, et nous ne t’aurions pas coursé dans un quartier tout entier. Tu n’aurais pas fait trois pas au dehors du poste de la maréchaussée. » Il répliqua « Nous avons d’ailleurs tenté de le faire, sans y parvenir. »

Quoi.

« Comment ça? »

« Ta trace était insaisissable. Notre sorceleur  s’y est repris plusieurs fois, mais d’après lui, c’était comme tenter d’attraper de l’air à pleine main sans rune in Astra. » Il expliqua durement « Il peinait, à vrai dire, à croire que tu existais sur ce plan de réalité.»

« Mais c’est impossible. »

« Pourquoi penses-tu qu’ils m’ont fait venir? Ils s’imaginaient avoir à faire à une créature ectoplasmique particulièrement retorde. »

« Mais ce n’est pas le cas. »

« Je sais. Pourquoi crois-tu que Beria a apposé un champs de confinement autour de la propriété? »

« Je l’ignorais. »

« N’as-tu pas remarqué les éclats brillants au niveau du portail-»

« Non, je parlais de la trace. Je ne savais pas, j’ignorais que c’était possible. »

Mais j’étais ravie d’apprendre au vol que l’on m’avait coincé dans une prison d’air. Cela ne faciliterait pas mon P.E.G tout ça.

Merveilleux.

« Moi non plus. Pas plus que Beria, il a trouvé ça curieux. » Il maugréa, avant de me jeter un regard de reproches « Il a la fâcheuse tendance à te trouver des aspects curieux ces derniers temps. »

La pièce sembla perdre quelques degrés. Ou alors était-ce mon corps qui était en train de se refroidir. Il fallait noter que j’étais toute transpirante après tout.

« Qu’est-ce que je peux y faire si je suis fabuleuse? »

« J’ai dit curieuse, ménage ton orgueil. » Il fit claquer sa langue.

« Meh, je prends ça pour un compliment. »

« Ce n’était pas un compliment. » Il grogna, d’un air si sérieux, si sévère, que je fus prise d’une envie folle de faire la peste.

L’occasion était trop belle.

« Si. » Dis-je alors, et même à moi, mon sourire éclatant me parut narguant et dépassant les bornes.

« Non. »

« Si. »

« Non, te dis-je. »

« Ce à quoi j’accepte de ne pas être d’accord. »

« T’a-t-on jamais informé à quel point tu étais insupportable? »

« Oooh, si tu penses que je suis insupportable maintenant, je suis au regret de vous informer que je suis à peine échauffée. » Je répliquai, et il leva les yeux au ciel, non sans maugréer quelque chose à propos des pétoncles.

Comme mon salemni était encore tout jeune, il fallait partir du principe que ou bien Scetus venait de m’insulter, ou alors il y avait un lieu ténu mais réel avec les fruits de mer.

L’option une était bien plus probable.

Comme je commençais sérieusement à avoir froid et qu’il était hors de question que j’attrape la crève je décidais d’abréger.

« Bon, venons-en au fait, veux-tu bien. De quoi voulais-tu discuter? »

Scetus me jeta un regard assez insidieux, sans rien dire, et je crus pendant une bonne minutes qu’il ne parviendrait pas à se décider. Quoique ce fut, cela lui déplaisait assez d’y penser, et encore plus d’en parler.

« Pourquoi ne lui as-tu rien dit? » Il finit par demander, la voix caverneuse, le teint gris.

« Parler de quoi? »

Il y avait tout de même un certain nombres d’éléments que je m’efforçais de ne pas aborder avec Lazarus, alors il allait falloir préciser.

« Ne joue pas à l’idiote. » Il manqua de cracher par terre.

Super.

« J’en serais bien incapable, je suis une très mauvaise actrice et je ne suis pas idiote. Enfin, pas en permanence. » Je répliquai.

« Tu sais parfaitement ce dont je parle. Scipio te l’aura dit, et au passage, il fait fausse route. Ce n’est absolument pas- c’était, je ne suis pas- jeu suis parfaitement capable d’être avec une femme, c’était une simple fantaisie- alors, ne vas pas t’imaginer-»

Oh. Ça.

Je demeurais un bon moment interdite, et le silence fut aussi insupportable pour lui que pour moi. Il tenta d’étriller son réquisitoire, mais le malaise et le rouge de ses joues rendait cela tout bonnement incohérent.

« Pour être franche, je ne vois pas vraiment en quoi ce sont mes affaires. » Je finis par le prendre assez en pitié pour reprendre mes esprits. Il s’était mis à bégayer.

L’intéressé se dépêcha de pousser un bref soupire de soulagement, avant de me jeter un regard mauvais.

« De toute manière, il ne te croirait pas. » Scetus aboya « Il te croirait folle, ou menteuse, et cela n’irait vraiment pas dans tes intérêts.Tu peux me tenter de me faire chanter comme il te plait, ça ne prendra pas.»

« Attends une petite minute, qu’est-ce qui te fait croire que je vais te faire chanter? »

« Je vois parfaitement ou tu veux en venir. »

« Visiblement non, parce que, au risque de briser tes illusions musicales, j’ai trop de respect pour mes oreilles pour essayer de faire ça. »

« Tu commences, sérieusement, à me chauffer. »

« Il ne vous en faut pas beaucoup. »

« Je vois parfaitement clair dans ton petit jeu. Tu prétends être une gentille petite fille sans défense, mais on sait pertinemment tous les deux que tu as les mains sales.» Il siffla de colère « Je ne me laisse pas avoir par tes petits airs de minettes, moi. Je vois parfaitement quel genre de personne tu es et il finira par se rendre compte de ton manège. »

Je demeurais un moment sans voix, sans rien à dire. J’aurais vraiment aimé trouver quelque chose de percutant à répondre à ça, voir lui cracher dessus. Mais ma gorge était désespérément sèche, j’avais froid partout, et ma mâchoire était de marbre. Je refusais que cela me blesse. Cela ne pouvait pas me blesser. Tante Lydia disait toujours que seule deux choses pouvaient véritablement faire mal, la vérité et les couteaux. Je ne pouvais pas avoir mal, car ce n’était pas vrai. Enfin, pas tout à fait.

N’est-ce pas?

« De rien. » Je finis par maugréer, de manière à peine audible.

« Quoi? »

« Je vais faire comme si vous m’aviez remerciée pour ce que j’ai fait, comme ça on peut abréger, je vais pouvoir aller me laver et éviter pneumonie. » Je répliquai, d’un air que je voulais froid et pas du tout émotif « Ça Vous va ou Monsieur le Cohortier a besoin de cinq minute supplémentaires pour s’étendre sur ma nullité? »

Il haussa les sourcils de surprise. Visiblement mes efforts étaient des échecs fracassants- et tant pis.

Je le contournai sans lui laisser le temps de me répondre quoique ce fut, avant de dévaler les escaliers,  traversant le corridor, la cuisine, la salle à manger, le salon bleu.

Britannicus et Madame Regiris s’y trouvaient encore, et l’après midi n’avait pas été un succès fracassant, à en juger par la mine déconfite du petit garçon et les joues rouges de la magicienne. Je décidais de ne pas m’attarder dessus et reprit ma route vers la salle d’eau.

Mafalda me jeta un regard interrogateur.

« Votre crétin de fils est réveillé.» Je sifflai avant de claquer la porte derrière moi.

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Cléooo
Posté le 28/10/2024
Eeeeeet coucou.

Dis-moi, c'est une question que je me pose depuis un moment, mais est-ce que l'anglais est ta langue maternelle?
Je remarque beaucoup, dans ton style littéraire, des anglicismes, des façons de construire tes phrases etc qui me rappellent l'anglais. Du coup je m'interrogeais. Ça rejoint un peu ce que je t'avais dit sur les incises au début, que tu n'inverses pas ^^

Sinon pour en revenir au texte : aïe mais tu m'en veux avec tes arachnides xD
Et sans m'attarder davantage sur ce détail : c'est la première vraie conversation entre Scetus et Sidonie, j'ai apprécié. Je crois qu'ils pourraient s'entendre, au fond. Après tout quand il lui a pété le genou, elle n'était personne pour lui. À présent, les choses ont évolué. J'aimerais qu'ils soient amis je crois. Qu'ils parviennent à accepter d'apprendre à se connaître réellement.
Cependant, je donne raison à ton titre, la gratitude ne l'étouffe pas hein xD

Petite remarque sur la forme : "Oooh, si tu penses que je suis insupportable maintenant, je suis au regret de vous informer que je suis à peine échauffée" -> cette réplique... On passe étrangement du vouvoiement au tutoiement !

Concernant ton TW de début de chapitre, je pense qu'il n'est pas utile. C'est assez intéressant justement, dans la psychologie de Scetus. Je pense que beaucoup passe par le déni avant d'accepter, ça ne devrait pas choquer.

À bientôt !
A Dramallama
Posté le 29/10/2024
Coocoo!

Et non le français c est ma langue de naissance ! Le truc c est que je travaille en anglais donc je pense que ça a fini par diffuser! ^^

Ravie que cette conversation t’ai plu’ Scetus et Sidonie! Quand à savoir comment ça va tourner … 🤓 bon après il faudrait un certain choc, parce que le “petit” il est quand même dans un bassin raciste à la moelle et est persuadé que Sidonie n’est pas innocente, que c est juste une manipulatrice +++ qui est impliqué dans l’attentat qui a mis sa petite sœur dans le coma…

C est noté, merci beaucoup, à bientôt ✌️!
Cléooo
Posté le 29/10/2024
Oui j'entends bien, mais il doit bien voir que Beria la garde quand même dans des conditions assez correctes... Il ne s'interroge pas à ce sujet ?
Enfin oui je verrai la suite :D
A Dramallama
Posté le 29/10/2024
Oui il voit bien que Beria est de plus en plus « magnanime » avec une prisonnière et… il a sa petite théorie sur la question ^^’
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