26. L'île maudite

Ils se fixèrent un moment sans que l’un d’eux ne bouge. Katy examina la pièce du coin de l’œil, les murs et le sol semblaient faits de bois tropical. Il y avait deux rangées de lits, tous vides à part le sien, deux armoires, et du matériel médical posé sur une table, en somme l’endroit ressemblait à une infirmerie. Mais alors, que faisait ce léopard ici ?

Le fauve la fixait, sans pour autant avoir une attitude agressive. Au dehors, on entendait un brouhaha lointain, et des voix plus proches. Il y avait pleins de fenêtres dans la pièce, sans vitres, qui laissaient entrer un doux parfum de mer et de viande rôtie.

Soudain, la jeune fille entendit des pas légers approcher à toute vitesse. Une femme d’une vingtaine d’années apparut sur le seuil. Elle baragouina une exclamation dans une langue inconnue. Le léopard dressa les oreilles et soudain bondit en direction de la jeune femme, qui s’écarta précipitamment pour lui laisser passage. Le fauve s’éloigna en courant.

Est-ce une elfe ?

L’étrangère s’approcha, elle ne portait aucun signe qui pourrait la différencier d’une humaine ordinaire.

Encore une fois, elle articula une phrase. À sa propre surprise, Katy reconnut certains des mots. Mais l’accent de la jeune femme couplée à ses problèmes d’audition rendait le tout impossible à comprendre, d’autant que la grammaire et la conjugaison semblaient différentes.

Heureusement ce fut ce moment que Théodorus et Rhyn choisirent pour accourir.

Ils paraissaient amochés, mais moins sérieusement que leur amie.

— Katy ! s’exclama Théodorus en se jetant dans ses bras.

Elle fit une grimace.

— N’appuie pas trop sur mes côtes, Théo.

— Oups, pardon !

— Je suis heureux de voir que tu es réveillée, dit Rhyn en posant une main timide sur son épaule. Ça va ?

— Oui, ça va, mais où sommes-nous ? Et pourquoi un léopard ? Et...

— Calme-toi, Laïos va bientôt arriver, il t’expliquera tout ça mieux que moi.

— Laïos ?

— C’est le chef de cette communauté, le léopard est à lui. Elle, c’est Mylla, elle est guérisseuse.

Mylla sourit à Katy et la salua. En tentant de lui serrer la main, la jeune fille sentit tous ses muscles et ses os protester.

— Où suis-je blessé ? demanda-t-elle à la jeune femme.

Elle regretta d’avoir demandé quand la guérisseuse recommença à parler dans sa langue étrangement familière mais inintelligible.

— Pardon ?

— Elle dit que tu étais évanouie à cause du choc du crash quand ils t’ont récupérée dans la mer, traduit Théodorus.

— Nous avons cru qu’on ne te sauverait pas, intervint une voix.

Elle appartenait à un jeune homme blond aux yeux d’un bleu profond, presque hypnotique, il était accompagné par le léopard. Il s’approcha d’une démarche souple.

— Tu t’appelles Katy, n’est-ce pas ? Je suis Laïos, et voici Pardus (il désigna le fauve), je suis désolé s’il t’a fait peur.

Il parlait lentement, comme un vieil homme. Chaque mot qu’il prononçait semblait revêtir plusieurs sens.

— Enchantée, fit prudemment la blessée.

— Bienvenue à Yggdrasilia, aussi appelée l’Île Maudite. Mylla ?

Il se tourna vers la guérisseuse, qui acquiesça face à une question muette.

— Viens, fit Laïos, lève-toi je vais te faire visiter. Mylla dit que tu es en état.

L’Alycienne, sceptique, le suivit. Bien que son corps lui envoya des signaux de détresse douloureux, elle les ignora. Elle se leva et marcha jusqu’à l’extérieur Le seuil de l’infirmerie donnait sur une passerelle au bord du vide. Un vent marin lui rafraîchit le visage, elle balaya le paysage des yeux. Elle découvrit un village sculpté à même l’arbre gigantesque qui dominait l’île, les maisons était reliées à des passerelles de bois et de cordes parfois entièrement au-dessus du vide. Le village donnait sur une longue plage où on pouvait apercevoir plusieurs huttes, le sable laissait ensuite place à une mer turquoise. Au loin, on pouvait voir la Drasga Rhall, fin ruban sombre sur l’horizon. En percevant un bruissement démentiel, la jeune fille leva les yeux vers le sommet de l’arbre, qui paraissait encore plus grand vu du bas. Son feuillage formait une voûte protectrice au-dessus des habitations. De nombreux habitants s’activaient, sur la plage et dans le village. Chose étrange, elle ne voyait que des jeunes.

— Êtes-vous les elfes dont parle la légende ? demanda Katy.

Laïos afficha un air surpris, puis sourit.

— On peut dire ça comme ça. Nous ne sommes pas à proprement parler des elfes, mais des immortels. Nous nous appelons, Gardiens, Homme-chats, Enfants de l’Arbre ou tout simplement Yggdrasiliens.

— Homme-chats ? Immortels ?

— Tu vas comprendre.

Il l’invita à descendre une volée de marches qui s’enfonçait dans un tunnel creusé dans l’arbre.

— Pour que tu comprennes, il faut que je te raconte tout depuis le début. Mais je tiens à te prévenir, ce n’est qu’un échange, si je vous raconte notre histoire, vous me raconterez la vôtre. Jusqu’à présent, tes compagnons ont refusé de dire quoi que ce soit avant ton réveil, et je ne leur ai parlé que du nécessaire.

Les marches mettaient Katy au supplice, elle s’appuya sur Rhyn.

— Vous d’abord, dit-elle dans un souffle.

Le chef des Gardiens ne sembla se vexer de cette réponse sèche, au contraire.

— Bien, donc je vais te raconter l’histoire de notre communauté.

Ils entrèrent dans le tunnel. Les murs étaient recouverts par des champignons phosphorescents qu’on avait grattés pour obtenir des formes.

— Nous appelons cet endroit la Fresque de Lumière, c’est là que nous relatons toutes nos aventures.

Il désigna du doigt un dessin représentant des hommes allongés,  sans doute morts  ou agonisants.

— Je suppose que vous avez entendu parler de la Grande Épidémie de la Maturité.

Katy et Théodorus hochèrent la tête, mais Rhyn, qui ne connaissait pas l’Histoire du continent, demanda de quoi il s’agissait.

— C’est une maladie, fit Laïos, qui a frappé tous les pays des Trois continents, l’Embéria, le Solcho, et le Tsuwang. On ne sait toujours pas d’où elle est venue, mais elle a décimé la moitié de la population. On s’est vite rendu compte qu’elle ne touchait que les adultes et était transmise par les enfants uniquement. Quand cette découverte a été publiée, les gouvernements ont créé des programmes pour enfermer les enfants aux quatre coins des pays. Beaucoup de jeunes sont morts à cause de ça, car les conditions des camps étaient affreuses. Mais pour certains gouvernements, ce n’était pas assez, car la maladie persistait et, une fois libérés, les enfants contaminaient de nouveaux les adultes. Ils ont alors décidé d’éradiquer les enfants afin de supprimer la menace.

Rhyn écarquilla les yeux.

— Mais c’est monstrueux.

— L’être humain est capable des pires choses lorsqu’il est attaqué par un mal mystérieux. C’était une période bien sombre. Comme je vous l’ai dit, les enfants ont été chassés et tués par ceux qui étaient jadis leurs parents.

Le regard du jeune homme se perdit dans le vague, il désigna un autre dessin où on voyait de grandes silhouettes armées poursuivre des plus petites.

— Mes parents étaient déjà morts quand l’ordre est tombé, c’est moi qui les avais contaminés, je m’en voulais tellement… J’avais une petite soeur. Elle ne méritait pas de mourir, alors quand les soldats sont venus nous chercher, je me suis enfui avec elle. Je n’étais pas le seul, beaucoup d’autres jeunes nous ont rejoints. Nous vivions dans la clandestinité, certains adultes nous y aidaient. À cette époque, j’habitais les Îles de Glace, et nous vivions dans la forêt. Mais l’hiver arrivait, et nous n’aurions  jamais pu survivre seuls, alors nous avons volé un bateau et nous avons pris la mer.

Il ment, se dit Katy, ces évènements remontent à sept cents ans, c’est impossible qu’il les ait vécus.

— Mais nous ne pouvions pas survivre sans manger, alors nous avons dû nous arrêter en Alycie qui était en train de faire sa propre « purge ». Dans le feu de l’action, nous avons sauvé des enfants pourchassés. Parmi eux il y avait Lucy… Après ça, nous avons décidé de sauver le plus de nos congénères possible, nous avons fait escale à chaque port pour aider les autres enfants, malgré les risques que l’on encourait. Nous avons fait les trois continents, mais, au Solcho, nous avons été victimes d’une embuscade. Elina, ma soeur, s’est fait capturer ainsi que beaucoup des nôtres. Nous avons fui dans l’urgence, et nous avons vite dérivé vers la Tempête. Nous étions désespérés, persuadés de mourir quand elle nous a engloutis. Mais étonnement, elle s’est ouverte, — comme avec vous — et nous a laissés passage vers l’Île. Nous avons découvert ce sanctuaire épargné et nous avons décidé d’en faire notre base. Nous nous étions abreuvés à la Source Claire, entre les racines de l’arbre, sans savoir ce que cela signifiait. Après avoir repris des forces et fabriqué des armes, nous sommes repartis vers le Solcho pour délivrer nos compagnons. Nous nous sommes engagés dans un combat sans merci et…

Il se tut un instant, la chose semblait difficile à dire.

— Malheureusement, ma soeur n’a pas pu être sauvée, ils l’avaient déjà éliminée.

Sa voix s’était durcie.

— Elle ainsi que presque tous les prisonniers. Dans la bataille, nous avons perdu beaucoup des nôtres, mais nous n’avons pas reculé avant d’avoir récupéré tous ceux qui étaient encore vivants. C’est là que j’ai rencontré Pardus, il était exhibé dans une cage, devant un public haineux. Ce que j’ai ressenti en le voyant était étrange… comme si je le connaissais depuis toujours. Bref, dans une explosion, sa cage a volé en éclats et il a pu en sortir. Ce que nous ignorions, c’est qu’il avait trouvé refuge dans notre bateau. Dans notre fuite, nous n’avions pas fait attention et nous nous sommes rendu compte bien plus tard de sa présence. J’étais le seul à pouvoir le calmer, je pouvais le comprendre, et il me comprenait. Une fois de retour sur l’île, nous avons enterré nos morts au pied de l’Arbre, et tenté de guérir nos blessés. Mais nombreux sont ceux qui ont péri. C’est alors que nous avons découvert quelque chose de surprenant. Quand on enterrait un corps au pied de l’Arbre, un bébé naissait dans son feuillage, un bébé qui possédait le même visage, la même voix et le même caractère que le mort, seule sa mémoire manquait à l’appel.

— C’est impossible, fit Katy, catégorique. Ça s’appellerait une résurrection. Et on ne ressuscite pas.

L’espace d’un instant, elle avait imaginé ses proches qui renaissaient au sommet de l’Arbre, elle les avait vus lui sourire et dire « Ça fait longtemps Katy ». Un rêve impossible.

Pourtant, la voix de Laïos exprimait la sincérité même.

— Fais-toi ta propre opinion, mais c’est bien l’Eau de la Source Claire qui t’as sauvé.

— Pardon ?

— L’Eau a des propriétés régénérantes. Quand nous t’avons récupérée, tu étais en très mauvais état et nous n’étions pas sûrs de pouvoir te sauver naturellement. Nous avons proposé à tes amis de te soigner grâce à la Source, ils ont accepté, alors nous t’avons fait boire l’Eau de la Source Claire.

— Je ne comprends pas, fit Rhyn, cette histoire d’eau, qu’est-ce qu’elle a de spécial ?

— L’Eau de la Source Claire est une eau magique, qui relie les hommes à l’Arbre, elle sort de ses racines. Cette eau confère toutes sortes de pouvoirs, notamment l’immortalité. C’est ce qui nous fait revenir quand nous mourons et c’est elle qui nous guérit. Elle a aussi le pouvoir de nous faire développer le Lien, comme ça a été le cas pour moi et Pardus.

— Le Lien ?

— C’est ce qui nous relie à la nature. Au fil des décennies, ce lien mystique se précise et nous nous mettons à pouvoir communiquer avec une espèce d’animaux distincte. Moi j’ai développé une affinité avec les léopards, et plus spécialement Pardus, avec qui j’entretiens un lien très fort… Bref, je continue mon histoire : en découvrant peu à peu les vertus de l’Eau et la protection de l’Arbre, nous avons décidé de le baptiser « Yggdrasil » comme dans les légendes de mon enfance et donc nous sommes venus les Yggdrasiliens. Cependant nous avons découvert que si nous ne buvions pas de l’Eau régulièrement, nous dépérissions, et que la résurrection était conditionnelle, à savoir que : il ne faut pas que le corps ait commencé à se décomposer, qu’il manque une grosse partie du cadavre, que l’on ait déjà ressuscité neuf fois – ce qui signifie que nous n’avons que neuf vies, d’où notre surnom « d’homme-chats – ou que notre cerveau soit endommagé… mais ce n’est pas tout, boire de l’Eau nous condamne à être éternellement stériles.

De nouveau son regard se voila de tristesse. Katy, elle, se figea.

— Je suis stérile, maintenant ?

— Malheureusement oui. Tout cela, nous l’avons appris dans la douleur, ainsi que notre rôle de protecteur d’Yggdrasilia.

Il dut s’arrêter lui aussi en voyant que la jeune fille était fixée au sol.

— Tu le savais ? Demanda-t-elle à Théodorus.

Le vieil homme se gratta l’arrière du crâne.

— Je… oui, ils nous dit… mais c’était pour te sauver la vie.

Katy détourna le regard pour le porter sur la fresque lumineuse. Elle descendit une marche, puis une autre. Elle n’avait jamais voulu d’enfant, elle n’y avait jamais trop pensé, en réalité. Qui voudrait faire naître quelqu’un dans ce monde ?

Alors pourquoi se sentait-il si vide ?

Laïos posa une main sur son épaule. Il reprit son chemin. Ils arrivaient presque au bout du tunnel. Sur les parois se dessinaient désormais les figures d’une bataille, où l’on voyait des bateaux accoster sur l’île.

— Veux-tu te reposer ou puis-je continuer mon histoire ?

— Continuez, fit Katy, absente.

Il hocha la tête.

— Il y a exactement 419 ans, une flotte est arrivée, portant des centaines, voire des milliers de colons prêts à détruire cette île. Cela faisait presque 300 ans que nous n’avions pas vu d’autres êtres humains, et, au début nous étions contents, mais nous avons vite déchanté. En réalisant le pouvoir de l’Eau, les colons se sont mis à la pomper, à creuser les racines, à couper les branches d’Yggdrasil, tout en exploitant la forêt. Nous avons tenté de nous opposer à ce carnage, et ces hommes se sont mis à nous pourchasser et à nous tuer. Nous leur avons déclaré la guerre, et, nous réfugiant dans le feuillage de l’Arbre, nous avons organisé la résistance. À cet instant, l’Arbre nous a prêté main forte en renforçant nos Liens pour nous constituer une armée animale. Nous avons attaqué, soutenus par les animaux, et nous avons bravement combattus. Mais ils étaient trop nombreux et nous avons dû nous replier vers les hauteurs. Beaucoup des nôtres ont péri encore une fois… c’est le cas de Lucy.

Son regard se voila mais il se reprit presque aussitôt.

— L’Arbre nous a alors prévenus, à l’aide d’un rêve collectif, que la Tempête allait passer sur l’île pour faire fuir les envahisseurs. Avec sa bénédiction, nous avons creusé des galeries dans son tronc pour nous abriter et nous avons attendu. Quand nous sommes sortis, nous avons découvert l’île ravagée et les colons presque tous morts. Yggdrasil nous a alors fait part de notre mission de protection de ce sanctuaire naturel, et depuis lors nous n’avons cessé de chasser les hommes et les femmes qui s’échouaient sur Yggdrasilia.

Ils voyaient désormais le bout du tunnel.

— Si vous repoussez tous ceux qui arrivent à atteindre l’île, alors pourquoi sommes-nous toujours en vie ? souleva Rhyn.

— La Tempête vous a ouvert la voix, elle et l’Arbre sont en parfait accord, ils ne forment qu’un. Si elle vous a laissé passer, c’est que vous le méritiez. De plus, nous avons déjà eu un cas semblable il y a quatre ans.

— C’est à dire ?

— Un jeune garçon est arrivé sur un bateau en ruine. La Tempête l’a copieusement balloté avant de lui laisser le passage, mais il était vivant. Au début nous nous sommes méfiés et avons débattu sur la marche à suivre. Ce garçon racontait une histoire dramatique, il disait que ses parents, la veille de leur mort, l’ont confié à un équipage de marchands, marins expérimentés. Il s’est lié d’amitié avec ces gens chaleureux malgré la perte de sa famille. Mais un jour, ils ont accueilli un clandestin recherché par les Amaryens. Ceux-ci en arrivant dans un port l’ont découvert et massacré tout l’équipage. Le garçon s’est caché dans les cales en attendant la fin du combat, il a mis les voiles aussi vite que possible, refusant que les Amaryens s’emparent du bateau de ses amis. Malheureusement il ne pouvait pas manœuvrer ce navire tout seul, et il a dérivé vers la Tempête. Cette histoire nous a convaincus de ne pas le tuer, depuis il est devenu un membre à part entière de notre Communauté.

Katy avait arrêté de marcher peu après le début du récit. Cette histoire lui rappelait douloureusement le passage de la mort de Delphine.

Et si… ?

Qu’est-ce qu’il y a, Katy ? demanda Rhyn.

Elle se reprit.

— Rien, continuons.

Ils sortirent du tunnel et la lumière leur fit mal aux yeux. Ils avaient atterri directement sur la plage, non loin d’un lieu d’où s’échappaient des effluves de viande grillée.

— Le repas sera bientôt prêt. Il ne reste plus que le poisson. Le garçon dont je vous ai parlé, Jim, il est désormais le chef des pêcheurs, mais il n’est pas encore revenu de la pêche.

La jeune blessée sentit que son coeur ratait un battement. « Jim », elle avait déjà entendu ce nom quelque part. Maintenant qu’elle y pensait, ça paraissait évident. Jim était le garçon qui avait apporté son repas à Katy, quand elle se cachait dans la cabine de Delphine. Elle revoyait les cheveux châtains et les yeux bleus-gris du matelot.

Son cœur se mit à battre plus vite.

— Quand arrive-t-il ?

Laïos, qui avait senti sa soudaine nervosité, lui jeta un regard surpris avant de répondre.

— D’une minute à l’autre, il est déjà en retard.

— Où accoste-il ?

— Sur le ponton, là-bas.

— Merci.

Pressant le pas malgré ses blessures, elle se dirigea vers le ponton.

Au même moment, un bateau se dessina sur l’horizon, sa silhouette se précisait alors qu’elle marchait vers la mer. Quand elle arriva au bout du ponton, elle put lire le nom du bateau sur ses flancs.

Le Briseur de Vagues.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez