29. Averse

Son téléphone sonna.

 

Numéro inconnu.

 

Agathe décrocha.

 

 

 

C’était Lui.

 

 

 

C’était Sa voix.

 

 

 

Elle resta muette.

 

Elle ne comprenait pas les mots qu’elle entendait.

 

C’était juste un timbre qui semblait traverser le temps

Et qui la ramenait soudain à sa chambre de petite fille,

Quand elle regardait le rai de lumière sous la porte.

 

Le poids de ce qui la retenait dans le monde fut emporté

Comme une pierre au fond d’un puits,

 

Entraîné par cette voix qui s’engouffrait dans le tunnel du passé.

 

Agathe sombra en elle-même.

 

Ce fut une averse fulgurante :

 

Le nuage déchiré de son âme

Se vida, la laissant debout,

Comme une statue de métal,

 

Creuse.

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MarieZM
Posté le 22/04/2025
Re,
Celui-là j'en avais lu l'extrait posté sur le discord de PA, et le retour à la narration explicite, tranchante, fonctionne pour moi. J'imagine qu'on a ici l'élément déclencheur du dernier de la tragédie...
Paul Genêt
Posté le 22/04/2025
C'est exact, les images figurent une forme de décompensation. Plus je lis tes commentaires, mieux je comprends ce que tu recherches : un meilleur équilibre entre le travail poétique et le travail narratif. Et il est vrai que la fin est sans doute un peu déséquilibrée de ce point de vue.
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