La porte secrète s’était refermée sur Mu, Keizo et Lalé. Ils étaient pour de bon hors d’atteinte des troupes de l’Alliance. Mu devina un couloir qui s’enfonçait dans le noir. Elle posa une main sur le mur. Ce n’était pas vraiment un couloir : plutôt un boyau aux parois taillées dans la roche. Avant de s’y engager, Keizo fit naître devant eux une lueur palpitante, sans donner l’impression de s’en soucier. Ainsi souligné, son visage semblait flotter dans l’obscurité et il ressemblait plus que jamais à un magicien, un elfe, une créature sortie de l’imagination d’un conteur fantasque.
Mu était hilare. Une réaction outrancière, peut-être… sûrement… qui la pliait presque en deux de rire.
C’était si théâtral… si inattendu… si grandiose !
Et pourtant, pas si étonnant que cela : Ennius l’avait bien dit, Eshan devait pouvoir s’isoler ou fuir en cas de besoin. Quoi de mieux dans ce cas qu’un passage dérobé qui s’enfonçait dans la montagne ? L’arche de transfert dans la salle du bas n’était qu’un modèle réduit ou un simulacre. Vraie ou fausse, elle détournait l’attention d’une autre, cachée au bout de ce chemin, vers laquelle ils se dirigeaient.
Mu aurait dû être vexée que Keizo n’ait partagé sa découverte avec personne ; toutefois, elle était portée à l’indulgence : quel plaisir que cette volatilisation au nez et à la barbe des meilleurs soldats de l’Alliance.
Et puis, ce petit côté romanesque, cela lui allait si bien, à Keizo. Il la regarda avec un sourire qu’elle accueillit d’une grimace :
— Eh, te moque pas de moi. Tu trouves puéril que je m’amuse ? Nom d’une comète cornue, c’était bien plus tendu il y a une heure ; je peux bien décompresser et goûter la victoire.
— On n’est pas encore tirés d’affaire, Mu, essaye de rester concentrée.
Elle lui adressa une moue boudeuse sans réussir à se fâcher. Elle le dévisageait avec avidité, soulagée de le retrouver inchangé, si familier qu’il lui paraissait avoir toujours fait partie de sa vie, alors même qu’il dévoilait de jour en jour des pouvoirs plus étranges. L’éclat fiévreux de ses yeux bleu foncé la ramenait en arrière vers le Vieux Marp, quand, alité et affaibli, il dépendait entièrement d’elle. Vulnérable, comme plus tôt aujourd’hui. Son cœur accéléra et elle tenta de mettre des mots sur ses sensations confuses, sans y parvenir. Elle renonça et se contenta d’offrir un commentaire ordinaire.
— J’ai pas le droit de me réjouir de te revoir sain et sauf ? Je suis si furieuse de ce qu’ils t’ont fait subir. Ça me file une telle rage que ce crétin altazimutal de Bryn nous ait livrés à l’Alliance.
— Il s’est engagé depuis le début pour ce qu’il croyait juste. Je t’avais dit que l’Alliance ne m’accorderait jamais aucune confiance.
— Ah, non ! En plus de t’être fait avoir comme un jeune lunion, tu vas pas l’excuser ? Moi, je t’aurais jamais trahi.
— Je sais, Mu. Je suis très touché des risques que vous avez pris pour moi.
Il les avait remerciées déjà, en un échange rapide d’information lors de leurs retrouvailles. Pourtant, cette nouvelle déclaration fit affluer le rouge aux joues de Mu, sans la détourner de son sujet. Il devrait être interdit de sourire de cette façon si irrésistible. Déloyal ! Elle tapa du pied avec vigueur, si bien que le claquement résonna dans le boyau en une série d’échos.
— Je voudrais l’éparpiller en poussière galactique. Par la nébuleuse obèse, comment peuvent-ils être aussi obtus, tous ?
Lalé, qu’elle soutenait, profita de l’arrêt pour souffler. Elle la fixait avec de larges yeux étonnés.
— J’adorerais lui mettre la raclée de sa vie, explicita Mu, mais c’est un fantasme irréalisable. Je ne sais pas me battre et de toute façon, il est beaucoup trop fort pour moi.
— Trop fort… oui frissonna Lalé, Svelj aussi est trop fort…
Les regards de Mu et Keizo se croisèrent. Lalé était si abîmée, si pitoyable que Mu ignorait s’ils parviendraient à la sauver. Son corps paraissait épuisé, littéralement vidé de sa substance, de sa jeunesse, de son énergie vitale. Elle tenait à peine debout et s’accrochait tel un poids mort à Mu, qui n’avait pas eu le cœur de s’en délester sur Keizo. Il intimidait Lalé : depuis leur rencontre, elle le fixait avec des yeux arrondis de curiosité et un air à mi-chemin entre admiration et terreur. Lalé avait été frappée à la vue du soldat inconscient sur le sol, devant la pièce où était détenu Keizo. Pas étonnant, elle connaissait les états de service ainsi que les caractéristiques des membres de son unité. Maert était mi-homme mi-machine de guerre, avec une instrumentation dernier cri. Presque invincible, en théorie.
En théorie.
Mu devait bien s’avouer qu’elle était impressionnée elle aussi par la manière dont Keizo utilisait ses capacités, avec subtilité et efficacité. Il y avait eu le soulèvement de l’hironde, dans la forêt ; puis l’évasion des deux filles, durant laquelle il les avait guidées pour qu’elles évitent toute détection ; et enfin le soldat neutralisé. Quel tour exécuterait-il la prochaine fois ? Avait-il retrouvé la maîtrise possédée autrefois ou découvrait-il la meilleure façon d’agir en fonction des circonstances ?
Sans presque y prêter attention, Mu avait formulé la question à son intention.
— J’improvise, discerna-t-elle en retour.
Rassurant. Très rassurant.
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— Par l’œil céleste, il n’a pas pu disparaître comme ça ! Avec les deux gamines, en plus.
Devant l’absence de réponse de Svelj, sa supérieure continua :
— Je vous tiens pour responsable de ce naufrage, Lieutenant. Vous auriez dû reporter il y a longtemps l’instabilité de votre spionne.
— J’ai averti plusieurs fois les services médicaux de l’inaptitude de Lalé à supporter les produits réglementaires. Elle devait se rendre au centre le mois prochain pour un bilan.
— Le mal est fait, finit par dire la commandante. Il faut absolument le retrouver pour négocier.
Svelj ne releva pas l’absurdité de la proposition : qu’avaient-ils donc à offrir ? Si leur ex-prisonnier était capable des diableries qu’on attribuait ordinairement aux ultras, ils devaient se considérer comme particulièrement chanceux d’être encore vivants.
Svelj capta soudain par ses implants des communications sur plusieurs fréquences. Il ne manquait plus que cela : des vaisseaux venaient d’apparaître bien au-dessus d’eux, dans le ciel mauve d’Ione. En quelques secondes, des bruits de combat emplirent l’espace, en rapprochement plus rapide qu’il ne l’aurait cru possible : Alliance et Expérion visaient la même cible. Et la cible, c’était eux.
Un soleil aveuglant annihila toute autre vision sur sa rétine. L’univers explosa en une myriade de sons et d’éclats de lumière.
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La terre se mit à trembler alors que Bryn fouillait avec acharnement les pièces du sous-sol à la recherche d’indices. Il fut jeté à terre et rampa jusque sous une table pour s’abriter. Il n’entendait pas lui-même ses cris et jurons de terreur : les impacts qui secouaient les murs emplissaient l’air de roulements de tambour. Des morceaux se détachaient du plafond et s’écrasaient en projetant des débris dans toutes les directions. Une poussière qui piquait la gorge et les yeux le fit suffoquer. Il plaqua sur sa bouche le tissu épais de sa veste ; ce filtre improvisé lui permit d’éviter l’asphyxie.
Bryn se releva couvert de gravats au moment où l’offensive se calmait. Une coupure au-dessus d’un œil l’aveuglait, en brouillant sa vision de rouge. Le plafond s’était écroulé par endroits et l’escalier était à demi détruit. Frappée depuis le haut, la maison semblait s’être en partie effondrée, ainsi qu’en témoignait une vue du ciel qu’il entrapercevait depuis une déchirure. Des assaillants se poursuivaient en transperçant les nuages épars de salves létales. Des appareils légers commençaient à atterrir.
Si l’Expérion attaquait de cette manière, cela signifiait qu’ils préféraient Keizo mort plutôt qu’aux mains de l’Alliance.
Bryn remarqua qu’une partie du sous-sol était moins abîmée. Creusée dans la roche, la structure avait tenu bon de ce côté-ci. Il s’y réfugia en trois bonds tandis que tout tremblait de nouveau. Le corps ébranlé par les chocs sourds du dehors, il s’efforçait de ne pas paniquer. Bryn n’avait pas particulièrement peur de mourir, mais finir emmuré comme un rat dans les décombres de la villa n’entrait pas dans sa définition d’une belle fin au service de l’Alliance.
Les artifigences de la maison ne répondaient plus à ses sollicitations : pas de lumière ou de plans du sous-sol. Bryn s’en voulut de ne pas avoir appris par cœur la disposition des lieux : il s’était plutôt focalisé sur les détails, cherchant les traces de Keizo. Comme la nouvelle salve s’apaisait, il décida de retourner vers la salle de l’arche. Il soupçonnait depuis que c’était là que Keizo avait passé tout son temps depuis son arrivée.
Malgré ses capteurs infrarouges, il lui fallut bien dix minutes pour la retrouver, alors que dehors, le fracas des combats retentissait de nouveau. Pendant son exploration au pas de course, il pensa à Keizo. Il l’espérait loin de cette folie. À le voir drogué, inconscient, Bryn s’était senti dépossédé de ses propres actes, écartelé entre son devoir envers l’Alliance et ses sentiments pour Keizo. Il n’avait jamais voulu qu’on en vienne à de telles extrémités.
Et puis, il y avait eu la défection de Lalé, qui les avait tous pris de court. Trop vite réjouie d’avoir réussi à surprendre Keizo, l’équipe d’élite de l’Alliance avait négligé l’élément humain.
Bryn retrouva enfin la salle de l’arche, située elle aussi dans la partie préservée. Aucune trace d’activité récente. Pas besoin de regarder davantage, il avait déjà tout examiné avant l’attaque. Il coupa ses capteurs infrarouges, livra la pièce à une obscurité presque totale. Il tâcha d’écouter, puis d’utiliser ses autres sens. Rien. Rien que l’odeur minérale de la roche et le bruit atténué des combats. Si une issue existait, elle était bien dissimulée. Une frustration mêlée de désespoir le saisit : il aurait juré que c’était là !
Il ne pouvait pas rester éternellement. Quitter les lieux, oui, mais pour où ?
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Après le boyau dans la montagne, Mu, Keizo et Lalé gravirent un puits vertical. Enfin, gravir n’était pas le mot approprié : ils lévitèrent avec aisance vers le haut, leurs mains jointes. On aurait dit des enfants qui formaient une ronde pour chanter ensemble une comptine. La main de Lalé tenait mollement celle de Mu ; pourtant, ainsi entourée, la jeune télépathe paraissait plus vivante ; elle s’incarnait et abandonnait derrière elle l’ectoplasme triste que Mu aurait aimé faire disparaître à jamais. Mais la jeune fille s’inquiétait d’autant plus : elle se rendait bien compte que Lalé piochait dans sa maigre réserve de forces pour les suivre.
Pendant toute la montée, le regard de Mu sauta de l’un à l’autre, pour les mettre au défi de lui confirmer ce que lui indiquaient ses sens. Comment Keizo réussissait-il un pareil tour ? Encore qu’après la lévitation de l’hironde dans la forêt, le voir soulever trois personnes n’aurait pas dû la surprendre. Calme et concentré, il fermait à demi les yeux, mais son visage, illuminé de l’intérieur, brillait d’une joie sauvage.
Mu grimaça. Est-ce qu’elle était victime d’une contagion ? Son propre sentiment à elle depuis leurs retrouvailles – cette jubilation que rien ne justifiait vraiment – provenait-il de Keizo qui débordait comme une marée de vive-eau, pour les emporter à leur tour, Lalé et elle ?
Une vague fraîche passa sur elle et elle se sentit de nouveau normale : lucide et moins exaltée. Une mimique de regret de Keizo à son intention la renseigna : il les avait contaminées malgré lui et venait de remédier à cette intrusion dans leur humeur.
Un froid descendit sur Mu. Il pouvait s’excuser comme si de rien n’était, mais ne fallait-il pas au contraire voir là le signe d’un changement profond ? Quel processus s’était enclenché en lui ? Malgré son apparence toujours ordinaire, sa matérialité rassurante, ce qu’il redécouvrait ne le rendait-il pas de moins en moins humain ?
Il improvisait ? Mu n’y croyait pas. Enfin si… peut-être… il semblait de plus en plus sûr de lui. Intouchable. À cet instant, elle eut l’intuition qu’il était en passe de redevenir le maître du jeu. Bien au-delà des basses querelles, incarnées par les bruits de combat qu’on percevait depuis peu à l’extérieur. Tiens, la villa était attaquée ! Le fracas des armes était dispersé en échos incertains d’une autre réalité… une réalité qu’elle avait laissée derrière en suivant Keizo.
Un spectacle extravagant sortit Mu de ses ruminations inquiètes : au-delà du puits, ils arrivèrent dans une gigantesque cavité naturelle, à l’intérieur de laquelle on aurait probablement pu loger toute la flotte qui déchirait l’air au-dehors. Elle s’ouvrait sur l’extérieur par le haut ; toutefois, même le cou tordu, on n’apercevait pas le ciel. Ne tombait jusqu’à eux qu’une lueur faiblarde qui s’était épuisée à glisser et rebondir sur les parois.
Une caverne, dans la pénombre ; au milieu, une arche scintillante. De forme similaire à celle du sous-sol, étroite telle une ogive, elle pointait vers les étoiles. Alors qu’ils s’avançaient vers elle, Mu se sentit toute petite. Même si elle n’en avait jamais vu en vrai, elle reconnaissait un de ces immenses portails au travers desquels transitaient les marchandises qui irriguaient les planètes majeures de l’Alliance. Un de ceux qu’elle avait rêvé de voir.
Des machines ronronnaient à son pied. Près d’elles, une couverture était jetée sur des coussins : voilà donc le lieu où Keizo se reposait depuis qu’il se retranchait ici, pendant qu’ils le croyaient dans la salle sous la villa. Mu y conduisit Lalé qui s’y recroquevilla. Elle tremblait de tous ses membres et murmura, les yeux écarquillés :
— Svelj… la commandante… ils sont morts. Les autres… les autres se battent.
Son regard allait de l’un à l’autre, dans l’attente d’une confirmation, si bien que Keizo acquiesça.
— Oui, je suis désolé pour ton unité.
Il s’approcha d’elle et tendit doucement la main, tandis qu’elle se tassait, effrayée. Il fit marche arrière.
— Mu, attrape le patch dans sa poche et colle-le-lui sur le bras. On ne peut pas la sevrer d’un seul coup. On s’occupera d’elle quand on aura franchi ce portail.
La manœuvre accomplie, la jeune télépathe soupira d’aise, ferma les yeux et s’assoupit immédiatement. Mu étala le plaid sur son corps fin.
Elle se retourna vers l’arche, imposante et pourtant aérienne. Elle se dit qu’elle allait paraître idiote, mais elle demanda quand même :
— Ça marche depuis tout ce temps ?
— Non, j’ai réveillé les équipements par le seul fait de pénétrer ici l’autre jour.
Mu réfléchit un instant.
— Si quelqu’un d’autre était entré, ils se seraient activés ?
— Non. Ils m’ont reconnu.
Sa voix mentale laissait transparaître son incrédulité ou plutôt une sorte d’émerveillement. Peut-être que c’était cela, la preuve qui lui manquait pour y croire vraiment. La condition pour se persuader qu’il était cette personne disparue voilà deux cent cinquante ans, celle que son cerveau refusait obstinément de ramener à la surface. La clé pour libérer les effarants pouvoirs qui se manifestaient à présent.
Quant à Mu, sa conviction remontait à leur évasion du vieil habitat, l’Estovan, avant sa destruction par les forces de l’Expérion. Elle ne connaissait rien de son identité réelle, pourtant il ne lui avait pas fallu autre chose que ces balles qui les avaient évités pour comprendre et admettre, bien des mois après, ce qu’il était. À côté, la question du « qui » devenait presque secondaire.
— Alors, tu sais vraiment comment faire pour activer ce truc ? souffla Mu.
— Oui.
Mu éprouva un impérieux besoin de s’asseoir. Ses jambes flageolaient. Elle se tassa près de Lalé et regarda Keizo s’affairer. Une bulle de calme les entourait tous les trois ; personne ne parlait, même les bruits du dehors étaient atténués. Cela lui sembla irréel, après la peur et la colère des heures passées.
Mu pensa soudainement à Marsou ; comme le petit matelot aurait adoré cet endroit, ses machines, ses écrans scintillants, lui qui était fasciné par la technologie des anciens, celle d’avant l’instrumentation des humains. Il aimait les vieux trucs avec des interfaces incompréhensibles aux hommes d’aujourd’hui. Comment se portait-il ? Il lui manquait, mais elle réalisait qu’un gouffre s’était creusé entre eux : imprégné de convictions religieuses, Marsou rejetterait à coup sûr Keizo.
Mu soupira de dépit. Elle prit conscience de sa lassitude, de ses muscles endoloris, de sa nuque raide et de son souffle court. Elle se cala confortablement puis se força à respirer profondément. Elle se détendit petit à petit. Ses paupières commencèrent à s’alourdir.
Le cocon de sérénité l’enveloppa.
C'est marrant d'ailleurs parce que Bryn me parait plus sympathique que Keizo, au final, car on ne sait toujours pas quel est son "vrai" dessein au final...? Au moins, les convictions de Bryn sont évidentes. Celles de Keizo m'inquiètent toujours un peu...
Quant à Keizo, oui, il reste inquiétant, mais côté intentions, il vise surtout à sauver sa peau...
Encore un chapitre qui se lit tout seul. Je n’ai que deux chipotages presque ridicules à t’offrir et pour le reste, je n’ai que des compliments.
Les regrets de Brynn arrivent un peu tard, mais mieux vaut tard quand même. Qu’il en bave un peu lui fera le plus grand bien et surtout j’espère que ça le fera réfléchir.
Ravie que la commandante et son chien de garde lubrique soient morts. Ils sont même morts un peu trop vite à mon goût…
Mais que l’Expérion et l’Alliance attaquent de concert l’abri où se trouvent les autres est tout de même étonnant. Préférer Keizo mort, c’est tout de même surprenant…
Mu est toujours égale à elle-même et toujours aussi émotive quand il s’agit de son « protégé ». Elle est vraiment trop mignonne.
J’espère aussi que Lalé s’en sortira peu à peu, vu ce qu’elle a vécu, ce ne serait que justice (mais je te l’ai déjà dit :-). )
Tout semble s’accélérer avec ce chapitre, y compris l’évolution de Keizo. Il me semble qu’il ne devrait pas tarder à recouvrer la mémoire…
Et tes descriptions sont toujours aussi visuelles. Bravo !
Chipotages ridicules :
« Il soupçonnait depuis que c’était là que Keizo avait passé tout son temps depuis son arrivée. » Le « depuis » est-il indispensable ?
« On aurait dit des enfants qui formaient une ronde pour chanter ensemble une comptine. » Idem pour le « ensemble » que je ne trouve pas non plus nécessaire.
Bises
Merci pour les chipotages, il ne sont pas du tout ridicule, et ça m'a permis de remarquer que j'ai tendance au moins ici, à utiliser un peu trop "depuis".
Bises !
Maintenant que j’écris régulièrement, j’ai de la peine à trouver du temps pour les commentaires, d’où mon irrégularité. Un jour, je trouverai le bon équilibre. Peut-être…
Après ça, il ne doit pas rester grand-chose de la villa et du terrain qui l’entoure. Je ne sais pas comment tu fais pour imaginer toutes ces choses : les pièces, les accès, le boyau, l’arche, les vaisseaux, et j’en passe. En tout cas, tu nous guides bien à travers tous ces décors sans nous perdre en route. Chapeau !
Quant à Bryn, je trouve qu’il mérite de traverser des difficultés, voire d’être au bord du désespoir un moment, mais je souhaite quand même qu’il s’en sorte.
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Quelques remarques :
— On n’est pas encore tirés d’affaire, Mu, essaye de rester concentrée. [Il peut parler, lui ! ;-)]
— J’adorerais lui mettre la raclée de sa vie, explicita Mu [expliqua Mu ; « expliciter » me paraît abusif, même si je comprends pourquoi tu l’emploies. Voir ici : http://academie-francaise.fr/expliciter-au-sens-dexpliquer]
— Il soupçonnait depuis que c’était là que Keizo avait passé tout son temps depuis son arrivée. [Cette phrase ne sonne pas très bien avec deux « que » aussi rapprochés ; je propose « que c’était l’endroit où Keizo (...) » ou « le lieu où Keizo (...) ».]
— mais elle réalisait qu’un gouffre s’était creusé entre eux [Je le combats toujours, celui-là ;-) ; je propose : « elle comprenait qu’un gouffre s’était creusé » ou « elle prenait conscience du gouffre qui s’était creusé »]
Ouf, on s'y retrouve dans ma villa et ses passages. Ce n'est pas toujours facile de rendre clair tout ça !
Merci pour les remarques. Expliquer/expliciter, c'est subtil, je ne sais pas trop quoi en penser, je vais réfléchir...