Malo poussa la porte de la pièce interdite.
Triste de ne pas avoir pu partager plus de temps avec son père, il lui avait écrit un mot. Je tème jusca la lune. Il ne restait plus qu’à le déposer là où Papa aurait le plus de chance de le trouver : sur son bureau.
Il ne resterait pas plus d’une minute.
Ne rien casser, ne rien toucher.
Lorsqu’il contourna le bureau en bois, quelque chose attira son attention. Une boule de papier avait roulé́ jusqu’à la bibliothèque. Peut-être le travail de Papa ? songea Malo. Il la contempla un temps puis s’approcha. Elle était noircie et même déchirée par endroit. Curieux, Malo la défroissa et tenta de déchiffrer les premiers mots. C’était illisible, normal que Papa ait jeté́ son travail. Pour ne pas se faire gronder, Malo reconstitua une boule avec le papier et la remit à sa place. Dans un geste maladroit, il cogna la bibliothèque. Un cliquetis résonna dans la pièce ; une partie de l’immense meuble s’était avancée.
Une porte secrète ?
Malo jeta un coup d’œil, hésita à ouvrir plus en grand mais y renonça. C’était une bêtise. Il repoussa difficilement la partie de la bibliothèque qui avait bougé et bouscula une boîte en carton noir.
Cette fois, la curiosité l’emporta. À l’intérieur, Malo découvrit un briquet, deux, trois bagues, un vieux portefeuille et une montre.
Oh !
Le mécanisme était apparent et son bracelet particulièrement familier.
— Malo ?
Il sursauta. Papa le cherchait, il s’inquiétait sûrement de ne pas le voir revenir. Sans attendre, Malo referma la boîte et la rangea à sa place dans la bibliothèque. En quittant la pièce, il eut un sentiment étrange. Cette montre ressemblait beaucoup à celle de Guillaume.
Au début, on est déjà sur une scène traumatisante pour le petit garçon.
L'écriture est super fluide, on se laisse facilement emporter. Et cette fin... !