Bien.
À en juger par le regard noir qu’il me lançait, le nez du mage était bien cassé et il trépignait de me rendre la pareil.
Compréhensible, prévisible même. Un nez cassé, ce n’était ni plaisant ni gracieux, d’autant moins quand il était accompagné d’un petit torrent d’hémoglobine. Le fait qu’un petit pied de ballerine en soit la cause devait rentre le tout d’autant plus humiliant je suppose -et le sentiment viscéral de satisfaction qui me tordait le coeur ne faisait que je confirmer. Un Cohortier, au tapis, Bah!
Il aurait probablement été de rigueur de remercier les dieux, si l’affaire avait été un minimum admirable, ce qui n’avait pas été le cas, du tout. À ma décharge, si j’avais été un minimum sport, je serais à l’heure actuelle plus proche du pépin de pomme que de la Sidonie, et il n’en était pas question. Je m’étais donc dépêchée de leur tomber dessus, à lui et à ce crétin, tout pied dehors. L’affaire avait durée cinq secondes -en étant généreux- et je doutais que cela fut à l’honneur de quiconque, pas même d’un dieu.
Je devrais probablement ressentir de la culpabilité.
Un petit peu.
Un tout petit peu.
Bon en vérité pas le moins du monde, mais si quelqu’un y trouvait quelque chose à redire, malheureusement le service des réclamations peinait actuellement à gérer mon épaule et n’était donc pas disponible. J’avais déjà assez affaire à gérer un constable -merci Cassini actuellement affairé à embrasser le sol- et un idiot tenant à peine, mais encore debout.
D’ailleurs, ce détail était fâcheux.
Je n’avais aucune envie de me retrouver à mon tour avec le nez cassé. Mon nez, mon pauvre petit nez, retroussé à souhait, était déjà bien assez éloigné des standards de beaucoup rocami pour que je laisse un mage ventripotent lui ajouter du relief. Non merci. J’envoyais en conséquence mon genoux dans ses bijoux, une fois, deux fois, six- douze-bon.
A partir d’un certain moment, ce nombre ne flattait personne.
L’important, c’était que le mage s’écroula au sol comme une marionnette désarticulée en émettant un gémissement si proche de la galinette cendrée que cela en devint troublant. Un sorcier psychotique en moins, enfin, une bonne nouvelle.
Bon.
Ça s’était mieux passé que prévu-
Quelqu’un là-haut cherchait visiblement à m’apprendre l’humilité, car le mage me jeta un regard venimeux, jouissif même, avant de tendre la main vers le ciel. Mon cerveau, visiblement en grève, ne comprit que trop tard ce que les runes argentés pouvaient signifier et une gerbe éclatante illumina toutes les toitures au dessus de nos têtes.
La pluie glacée s’insinua au plus profond de ma nuque, cependant dans mes veines un liquide aussi acide que froid. Des bruits de pas vernis martelèrent mon tympans gauche, et droite, et mon coeur s’emballa à me donner envie de vomir. Mes jambes étaient si lourdes, et, mon épaule, et la pluie, par tous les Saints je-
Non.
Je m’élançais vers ma gauche alors que tout mon être me hurlait à quel point c’était stupide, que je ne faisais que bondir vers ces bruits de bottes. Mais je n’avais pas le choix. Je n’avais plus la force de me hisser le long d’une gouttière, et j’étais si proche. Par pitié, Esprit de Famille, par pitié sors de ta langueur pendant cinq minutes.
La rue défila à une vitesse inquiétante, la gerbe lumineuse traçant des ombres franches entre les fenêtres. La pluie et l’air se transformèrent en flammes acides, mais les bruits de bottes se faisaient de plus en plus pressant. Je devais atteindre ce croisement avant ces pieds là, j’y étais presque. Si proche, je pouvais presque deviner l’écriteau rouge de l’échoppe.
L’air se mit à siffler dans mon dos, la pluie crépita et mes jambes eurent à peine le temps de bondir dans l’interception que quelque chose de très chaud se fracassa contre le mur. Même à un bon deux mètres, le choc me propulsa au sol. Le monde perdit de sa franchise en se drapant d’un voile trouble, et cessa de se résumer aux martèlement des bottes. Je n’entendais plus rien, hormis les pulsions de mon coeur et ce sifflement aigue. J’en cherchais un bref instant la source, à ma gauche visiblement, mais peu importe les geste que je tentais d’exécuter, elle semblait toujours se situer à ma gauche-
Bon, on s’en occuperait plus tard.
Il fallait que je bouge, et la première étape, c’était de récupérer un semblant de vision. Je refusais de croire que ces tâches scintillantes et ce halo trouble provenait du choc. Je ne comptais plus les fois ou j’étais tombée après tout, et cela n’avait jamais fait ça. Ce n’était donc pas ça et il m’était possible de jeter tout le blâme sur ces flammes bleues. Ce brasier ne pouvait après tout pas être normal. Il gonflait à une vitesse stupide, comme s’il était doté d’une volonté propre et que le ciel n’était pas en train de nous cracher les mille et uns océans à la figure. Même les ombres se mirent à danser de manière bien étrange, croissant comme pour se détacher des flammes-
D’ailleurs l’une d’elles le fit.
Elle s’étira alors et se tordit, encore, et encore, et encore, jusqu’à dessiner une silhouette humaine le long du mur.
Oh, ma, Cassini.
Mes veines se vidèrent de sang, la peur prit le contrôle de mon être, mes jambes se débattirent contre les pavés jusqu’à ce que je fusse debout et me mit à courir comme jamais je n’avais couru. Un Conjurateur, j’avais un conjurateur aux trousses.
Je ne parvenais même plus à sentir le martèlement du sol contre mes pieds. Tout ce qui absorbait mon attention se trouvait à la périphérie de mon regard, et c’était cette ombre. Elle filait contre le mur, tendant la main vers ma propre projection. Grace au ciel le brasier magique poussait ma réflection en avant, sans quoi elle m’aurait attrapé sans le moindre effort. Mais le monde était stupidement injuste ce soir, me jetant à la figure l’intégralité des éléments, elle m’effleura une bonne dizaine de fois.
Elle ne fut pas seule bien longtemps.
L’odeur d’ozone devint insupportable, et des vagues noires surgirent de toute part, sur le sol même. Elle tentèrent de me faire trébucher à nombreuse reprise. Je ne pouvais pas tenir bien longtemps de la sorte, pas avec cette pluie de glace et ces poumons en feu. Les points scintillants croissaient le long de mon regard, et ma mâchoire s’engourdissait dangereusement. Ce n’était que mon visage d’ailleurs, je doutais sincèrement que les jambes ne finissent pas par rejoindre la danse. Par tous les Saints il le fallait pourtant! Je refusais de les laisser me happer dans les ténèbres. L’idée d’être taillée en pièce par ça me faisait tant frémir d’horreur que je ne pouvais simplement pas écouter ma douleur-
Mon horizon s’ouvrit subitement sur une étendue plus sombre encore, et mon coeur fit un raté. Le sol rond fit place à de grandes dalles lisses et le ciel cessa de se résumer à un rideau d’eau. Même d’ici et malgré le temps, la Coupole de l’Auratoire parvenait à se graver dans mes yeux. La pierre était anormalement blanche, lumineuse même, et j’émis un son coincé entre le soulagement et la terreur. Même de jour, cet Auratoire n’était pas pour les âmes sensibles. D’ordinaire, toutes les représentations de Sa Sainteté se teintaient de douceur et d’abnégation, et ici, c’était précisément l’inverse. La gigantesque gravure de Cassini toisait quiconque osait fouler les pierres du parvis avec une expression positivement terrible de jour et catégoriquement terrifiante de nuit. Si j’avais encore été dotée d’un esprit à peu près fonctionnel, j’aurais très probablement fait demi-tour.
La faute à cette voix au fin fond de mon esprit. Elle me hurlait de ne pas s’approcher davantage, de fuir même. Et c’était ridicule. C’était un Auratoire de Sainte Cassini, il ne pouvait y avoir rien d’autre à l’oeuvre que le pardon et la sérénité.
Et de toute manière, mes autres options n’étaient pas limités, elles étaient inexistantes.
Dans l’entre temps, les ombres s’étaient volatilisées. De peur, une voix murmura, et c’était ridicule. Un esprit ne pouvait pas avoir peur, très certainement pas du châtiment éternel, et quand bien même-
Il y avait un milliers d’explication bien plus plausible. À commencer par la plus simple: le conjurateur s’était enfin épuisé, ou mieux encore, était tombé dans les pommes. Après tout soumettre à sa volonté une demi douzaine d’esprits ne devait pas être une partie de campagne. Il y avait également une mince, très mince possibilité que Sainte Cassini fût prise de pitié et ait chassé les malins à mes trousses-
Oui, bon, il ne fallait pas rêver tout de même.
Et ce n’était pas le sujet.
L’Aurateur serait obligé de m’écouter, il suffisait de lui expliquer et il m’aiderait, je le savais, j’en étais persuadé. Tout ce que j’avais à faire, c’était grimper quatre à quatre ces marches, frapper de toutes mes forces contre cette lourde porte de cuivre et ignorer cette voix me hurlant de ne surtout pas faire cela. C’était bien facile pour mes tripes de me torturer de la sorte, quand elles se trouvaient bien à l’abris dans mon bidon et me laissaient faire face seule à cette pluie et ces blessures et ce vent et ces mages et ces constables et ces conjurateurs et par tous les Saints cela suffisait!
Mon pied gauche manqua la dernier marche. Je me serais probablement ramassée royalement par terre si mes doigts ne s’étaient pas agrippées sur le lourd anneau de la porte. Ce dernier était parfaitement lisse, et malgré la pluie, il demeurait chaud contre ma paume -ou alors était-ce ma main qui était glacée. Je parvins péniblement à me hisser sur mes pieds et je me mis à tirer sur la corde de la cloche comme si mon existence se résumait à cela.
Ce qui était en vérité le cas, aussi même si cela ne servait strictement à rien, je me mis à tambouriner la porte de mon point valide. Un temps, cependant. Très vite, mes muscles se rendirent compte que la destination avait été atteinte, et s’accordèrent pour déclarer le cahier des charges remplis. L’avis de grève fut présenté sans ménagement, et je dus me rendre compte à l’évidence: mes jambes n’allaient pas encore tenir très longtemps. Comme il était hors de question de tomber comme un rhododendron, je laissais mon dos glisser contre la porte.
De toute manière, j’avais sonné la cloche, quelqu’un là dedans devait m’avoir entendu. Tout ce que je pouvais faire maintenant, c’était me préserver jusqu’à ce que l’on vienne, ne pas fermer les yeux. Je n’en avais pas le droit, Lizzie ne me pardonnerait jamais si je le faisais, si je l’abandonnais, et navré pour vous, petites paupières, mais je craignais davantage le courroux de Lizzie que le votre.
J’allais tenir, mais par pitié que quelqu’un vienne vite! Que Soeur Marie-Charlène fut de garde, que par pitié, on ne me laisse pas seule avec ces esprits et ces psychopathes de la Cohorte. Ils n’avaient pas le droit de m’abandonner de la sorte, pas quand ils ne cessaient de répéter le Pardon infini de la Déesse. Cela serait hypocrite, et injuste, et toutes les facades les plus terrifiantes ne pouvaient rien changer à ce fait élémentaire. Pourtant rien ne semblait surgir dans mon dos. On aurait dit que tout l'Auratoire était profondément endormi. Je me rendis compte à quel point cette place était immense, et que j’étais seule, sous cette pluie glacée qui achevait de me voler ma chaleur. Il devait y avoir là une certaine justice. L’ironie m’apparut cosmique, que de tous les Auratoires au monde je dus m’échouer aux pieds du moins disposé au pardon-
Une ombre se dessina dans le rideau de pluie.
J'avoue que je n'ai pas trop compris le début de chapitre, qui se trouve face à Sidonie ? Comment elle le frappe ? Je rejoins un peu Cleoo sur le fait qu'on manque un peu de contexte pour un 3e chapitre, où est-ce que la fuite nous emmène ? La tension fonctionne bien mais on commence à s'attendre à ce qu'elle retombe à un moment ou un autre.
La narration est toujours aussi chouette, avec les petits commentaires de Sidonie qui ajoutent vraiment un truc à la lecture.
Jolie chute ! Le titre du chapitre est aussi sympa (=
Mes remarques :
"Bon en vérité pas le moins du monde, mais si quelqu’un y trouvait quelque chose à redire, malheureusement le service des réclamations peinait actuellement à gérer mon épaule et n’était donc pas disponible." ahah excellent
"les pulsions de mon coeur et ce sifflement aigue." -> aigu
"de me faire trébucher à nombreuse reprise." -> à de nombreuses reprises
"mes autres options n’étaient pas limités," -> limitées
"un milliers d’explication bien plus plausible." -> millier / d'explications / plausibles
"j’en étais persuadé" -> persuadée
"si mes doigts ne s’étaient pas agrippées" -> agrippés
Un plaisir,
A bientôt !
En fait entre le chapitre 2 et 3, il s’est passé ~5s, Sid leur a sauté dessus et casse le nez du mage (et la elle “finit” le travail). C’est pas très fair-play alors elle ne le raconte pas 🙈🙈🙈.
Encore merci pour tes remarques et tes encouragements!
À bientôt (parce que ohmondieu je viens seulement de voir que tu avais publié un autre chapitre ( insert high barely human noise)!)
"À bientôt (parce que ohmondieu je viens seulement de voir que tu avais publié un autre chapitre ( insert high barely human noise)!)" Ahah c'est gentil, j'ai un bon rythme d'écriture, d'autres vont suivre (=
Alors sur ce chapitre, on sent l'urgence de la fuite et il y a un jolie cliffhanger à la fin ! Par contre je t'avoue que parfois je me suis un peu perdue ^^
Tu utilises des fois des expressions particulières pour renforcer le côté lyrique, mais attention à ne pas en abuser parce que ça peut rendre le texte difficile à suivre.
Sinon, à ce moment de l'histoire, je t'avoue que j'aimerais commencer à en savoir davantage sur Sidonie. Les pensées qu'elle a au cours de sa fuite m'apprennent beaucoup sur sa situation actuelle, mais pas tellement sur qui elle est. Comme on est déjà au chapitre 3, j'espère que cela arrivera bientôt ! Quel est son but ? A-t-elle un plan au-delà de la fuite ? Si elle se fait prendre, qu'arrivera-t-il ? Sa famille ne pourrait-elle pas lui venir en aide ? Ne devrait-elle pas défendre son innocence, après avoir entendu les voisins la défendre dans les chapitres précédents ? A-t-elle de bonnes raisons de penser qu'il faut éviter de faire face à la justice ?
Le système religieux a l'air intéressant aussi, ce serait bien d'en apprendre davantage à ce sujet.
Je te fais quelques remarques sur la forme, d'abord des passages qui m'ont un peu perdue :
"et le sentiment viscéral de satisfaction qui me tordait le coeur ne faisait que je confirmer." -> je crois avoir compris ce que tu voulais dire avec cette phrase, mais je me demande si ça ne serait pas plus percutant de faire comprendre que le cohortier ressent sa satisfaction, ce qui jouerait davantage sur son sentiment d'humiliation à lui.
"Mes veines se vidèrent de sang" -> Cette expression m'a laissée un peu dubitative. Ses veines... se glacèrent, peut-être ? Parce que j'ai cru qu'elle était blessée en première lecture.
"mais je craignais davantage le courroux de Lizzie que le votre." -> le vôtre ? Il n'est pas clair à qui elle s'adresse ici.
Quelques coquilles aussi :
"devait rentre le tout" -> rendre
"-en étant généreux-" -> généreuse ? Puisqu'on est dans les pensées de Sidonie ?
"J’avais déjà assez affaire" -> à faire, je crois ?
"cependant dans mes veines un liquide aussi acide que froid." -> il manque un verbe
"mon tympans gauche, et droite" -> tympan* droit*
"un milliers d’explication" -> un millier d'explications
D'abord merci infiniment pour ton commentaire (et désolée du retard #des petites mains martyrisées)!
Alors, paradoxalement je suis ravie que tu aies cette impression de 'On est le chapitre 3 et on ne connait rien sur le personnage principal' parce que ça va être ainsi pendant 99% du livre. Sidonie est quelqu'un qui esquive, en permanence, que ce soit physiquement, émotionnellement ou mentalement. Elle ne veut pas se livrer parce que... (insert smile). En fait je pense je devrais davantage développer le résumé et le genre du livre: c'est un thriller psychologique (dans le ton d'Hannibal face à Will Graham). On a d'un quelqu'un qui recherche quelque chose dans le passé de Sidonie. Le problème c'est que sur le papier, le passé de Sidonie, il est soit quelconque soit inexistant. Il y a clairement quelque chose qui cloche, et sur le sujet, quand elle en parle, c'est pour mentir.
Concernant le lore, je vais probablement revoir la manière dont je l'amène, car c'est assez important pour comprendre sa réaction. Si encore elle pourrait se rendre aux constables, si possible devant témoin, la Cohorte, ce n'est pas possible. Ce truc, c'est un ramassis de petites merdes, des mages vétérans de la Grande Guerre, ceux dont les méthodes les ont faits renvoyés de l'armée régulière. La seule raison pour laquelle ils n'ont pas fini au bout d'une corde -ou à minima en prison- c'est parce qu'ils ont écrasé de manière assez moche une tentative d'insurrection juste avant l'armistice (et aussi parce que les milieux décisionnaires sont principalement des mages conservateurs et sympathisants à 'la cause' mais bref ça ce sera une autre histoire). Si jamais elle se rendait avec la Cohorte dans les parages, alors qu'elle est en fuite et accusée de meurtre sur mage, cette histoire s'achèverait dans une allée. Quand bien même elle parviendrait à s'extirper de ça et être innocenté, ce n'est jamais bon d'attirer l'attention de la Cohorte, cela a la fâcheuse tendance à réduire l'espérance de vie de manière drastique. Le problème, c'est qu'elle est supposée coupable, et que pour beaucoup, c'est suffisant pour souhaiter la voir disparaitre. Les temps sont très incertains, avec une attaque dans la ville la plus sure au monde (après Elesium), dans la partie la plus impénétrable de la ville, et ça a touché des enfants. Pas un centre décisionnaire, mais des enfants. Et le pire dans tout ça, c'est que cette attaque a apparement été entièrement réalisée grâce à la teknik. Pour un pays qui est fondamentalement construit autour de la magie, que ce soit sur le plan religieux, économique, et politique, c'est terrifiant. Trop pour ne pas tolérer des dommages collatéraux, et Sidonie serait un tout petit dommage collatéral: elle n'est pas une mage, elle n'est pas riche, ni reconnu, sa famille adoptive est de la toute petite bourgeoisie, non magique, d'un tout petit bourg ou il ne se passe jamais rien. S'il fallait la faire disparaitre par simple précaution, et ajouter quelques noms à la liste, et bien ainsi soit-il.
Question religions, c'est un joli petit bordel, avec des petits cultes locaux -allant du culte des ancêtres à des tendances animistes, des Esprits de Famille et des Gardiens par exemple :) - mais dans les villes, c'est principalement le culte de Sainte Cassini. C'est une religion qui a été importée d'un autre pays il y a très longtemps -pendant des invasions en fait- et qui est très prisée par les mages car selon les textes, Sainte Cassini n'est pas une déesse, mais la première magicienne, celle qui offrit la connaissance runiques aux humains et la magie est considérée comme une entité propre, une sorte de conscience cosmique, qui utilise les mages pour garantir un équilibre. Le problème dans cette affaire c'est qu'il y a deux décennies, cet équilibre social a été rompu quand quelqu'un à découvert le principe de la machine à vapeur. Les pays et les gens qui jusqu'alors se contentaient de silencieusement détester la magie et les mages ont tout à coup rattrapé leur retard économique et commencent à représenter des modèles de sociétés viables, ou la magie n'est plus au centre de tout (ce qui terrifie complètement le monde magique ).
Et je vais m'arrêter là ahahah car je commence à transformer ce message en lore dumping ahahah!
Encore merci pour tes conseils avisés (et les coquilles 🙈 )!
A Dramallama
P.S: j'ai enfin eu le temps de lire la fin de Delos, prépares- toi à un commentaire fleuve ahahah (spoiler alert, j'ai adorée ))
Courage, guéris bien !
Oh je vois pour Sidonie !
Alors dans ce cas, je te conseillerais, dans ta présentation du roman, d'axer un peu plus son personnage. Qu'on sache que la question "qui est Sidonie" va prendre une partie de l'intrigue. Ça fluidifiera beaucoup, assez facilement, et on ne s'attendra pas à avoir ces réponses dès le premier chapitre ou dans les suivants ^^
Du coup pour le lore, en effet alors, il vaut mieux qu'il soit plus net ! Ça permettra de mieux se concentrer sur Sidonie et ses faux-semblants. Tout ce que tu m'expliques ici est très bien, je crois vraiment qu'il faudrait que ça soit incorporé dans les premiers chapitres, afin qu'on ait une horizon ! À défaut de connaître bien Sidonie, alors il faut qu'on connaisse son monde pour pouvoir s'amuser à deviner ses motivations.
Je te dis à bientôt :D