4. L'étincelle, partie 9

Notes de l’auteur : Publication : 13/06/25
Dernière édition : 13/06/25

Ce fut quelques jours plus tard que les résultats tombèrent, le sénateur Novar avait perdu tout son électorat par sa simple action contre Seru, il n'avait récolté qu'un faible pourcentage tandis que l'historien l'emportait sans problème. Bien sûr, la Reine organisa un discours pour que Lerann puisse s'exprimer sur sa victoire, sur cette même estrade qui lui permit de l'emporter.

— Merci pour votre confiance, à toutes et tous, dit-il simplement. Je ne vais pas faire de discours pour vous promettre les étoiles, je n'ai gagné que parce que Novar est un escroc, et il vous l'a montré ici même il y a quelques jours. Je vous promets uniquement de faire ce qui est en mon pouvoir pour aider votre peuple.

Sur ces quelques mots, Seru rejoignit le spatioport avec Carsha, quittant la planète non sans remercier la Reine, et surtout, non sans transmettre des coordonnées au groupe d'Iris pour se rejoindre.

— Merci pour tout et bonne chance Carth, sourit la Reine par holo avant de disparaître. Le cœur de Velmor est avec vous.

— Alors comme ça on doit vous appelez Sénateur Lerann maintenant ? s'amusa Iris en entrant dans le cockpit.

— Il semblerait, se tourna Seru.

— Vous avez fait fort ! s'exclama Alora.

— Cette limace de Novar a tout fait pour moi, répondit l'historien. Quoi qu'il en soit, à présent, le Sénat va nous servir à trouver qui pourrait être amenés à être contre l'Empire.

— Que pouvons-nous faire en attendant ? demanda Iris.

— La Reine m'a justement et gracieusement fourni des tenues de gardes royaux, répondit Seru. Un sénateur doit avoir besoin de gardes du corps.

— Vos gardes du corps ne devraient pas être des velmoriens ? demanda Alora, soucieuse.

— En principe, dit le sénateur en hochant la tête. Mais j'ai convaincu la Reine que j'avais des alliés de choix qui pourraient aider Velmor, de façon différente que simplement faire de la politique.

— Nous serons votre garde rapprochée alors, fit Iris.

— Toi oui, répondit Seru. Avec quelques-uns des plus fidèles gardes de Sa Majesté. Alora sera notre agent de terrain. Avec Kelborn, si vous êtes toujours avec nous.

— Pour l'instant, rétorqua le mandalorien.

— Bien entendu, approuva le sénateur. Si cela vous convient, allons-y. Que la Force vous serve.

**

C'est sur quelques dernières phrases que deux groupes se formèrent une nouvelle fois, Carsha et Iris prirent place aux côtés du nouveau sénateur du secteur Halori en direction de Coruscant, tandis qu'Alora et Kelborn empruntaient le vaisseau d'Iris.

— Tâchez de ne pas l'abîmer, avertit la Jedi au duo.

— T'inquièèète ! s'exclama Alora. Allez, à plus !

**

Les deux vaisseaux pénétrèrent dans un couloir d'hyperespace. Le trio retournait vers le cœur de la République, là où, d'ici à quelques heures, Seru allait prendre part aux débats du nouvel Empire Galactique. Durant ce trajet, Seru prit le temps de se mettre à la page des différents évènements galactique s'étant passés depuis l'avènement de l'Empereur. Les funérailles publiques de la Sénatrice Amidala, les propositions des militaires au Sénat pour remplacer l'armée des clones à la suite d'un tragique accident sur Kamino, les actions militaires pour réprimer les insurgés des secteurs éloignés du Noyau. Finalement, la paix promise par l'Empereur n'était pas être pas si garantis que cela.

— Nous avons déjà remis à plus tard ce projet de loi deux fois ! s'écria un sénateur. Le débat n'avance pas, c'est bien la preuve que nous n'avons pas besoin d'une nouvelle armée, non ?

— Les clones sont voués à disparaître,  renchérit une autre. Nous devons nous préparer à les remplacer.

Seru assistait à sa première session du Sénat Impérial avec une lassitude visible. Le lieu était impressionnant, 1024 plateformes à répulseurs bordaient les murs incurvés, remplies d'hommes et femmes politiques ayant pour mission de faire avancer les décisions pour le bien de tous. Et pourtant, cela faisait plus d'une heure qu'ils discutaient d'un projet de loi pour remplacer les clones.

— C'est curieux cette volonté farouche de vouloir rayer l'armée des clones des rangs de l'Empire, chuchota Seru.

— C'est n'importe quoi… soupira Carsha. Les clones sont d'excellents soldats, pourquoi veulent-ils les remplacer si vite ? Et puis, la guerre est finie.

— Ils veulent des soldats jeunes et qu'ils peuvent former comme ils l'entendent, répondit Iris, debout à l'arrière de la plateforme. Elle était habillée pour l'occasion en garde royale, vêtue d'un riche habit dans les tons pourpres de la Reine Denira, d'un casque lui recouvrant totalement le visage, et d'un plastron de protection, armée d'une pique de force et d'un pistolet blaster à la ceinture.

— C'est logique, renchérit le nouveau sénateur. Moins chers, plus loyaux, plus durables.

— Nous devons défendre nos mondes contre les insurgés ! s'exclama un sénateur.

— Bon… Descendez, je vais aller discuter avec mes nouveaux collègues.

Iris et Carsha se levèrent et quittèrent de la plateforme. Seru se leva et appuya sur un des pressoirs pour activer les répulseurs qui firent avancer la petite soucoupe vers le podium de l'Empereur, au milieu de la rotonde. Se montrant au reste du Sénat pour la première fois, vêtu d'une tenue presque entièrement noire, mis à part une ceinture en tissu dans les tons bleus, non sans rappeler le bleu autrefois réservé au Chancelier Suprême ou à ceux souhaitant se présenter à ce poste. Une petite touche de goût vouée à irriter sobrement le pouvoir.

— Dois-je rappeler à cette assemblée que depuis un millénaire, la République n'a plus eu d'armée permanente, commença l'historien. Depuis la fin des guerres entre les Jedi et les Sith, l'Ancienne République, devenue République Galactique, a dissout son armée, pour laisser soin aux différents mondes de se protéger par eux-mêmes. Pourquoi devrions-nous garder une armée permanente alors que la guerre galactique est finie ?

Dans un premier temps, personne ne répondit, se demandant qui était cet homme que personne n'avait jamais vu auparavant, et qui intervenait au milieu d'une discussion sénatoriale. Il était évident qu'il devait être sénateur, mais peu savaient de quel système exactement.

— Quelle brillante preuve de connaissance de l'histoire de la Galaxie sénateur, renchérit Gani Riduli, représentant du clan bancaire. Mais l'histoire relate le passé, pas l'actualité. La guerre n'est pas finie dans toute la Galaxie.

— L'histoire nous apprend comment nous devons agir dans le futur, Sénateur Riduli, répondit Seru. Conformément aux propositions ayant menées à la réorganisation en République Galactique, les systèmes stellaires ont la charge de leur propre sécurité. Nous devons profiter de la diminution du nombre de clones actifs au fil du temps pour diminuer les forces armées. Nous ne pouvons pas imposer à la Galaxie la présence permanente d'une armée pour assurer une paix qui existe déjà. Avant l'invasion de Naboo, les forces de sécurité étaient réduites au minimum, et la paix était de mise pour autant ! La violence engendre la violence.

Le léger brouhaha ambiant s'intensifia, les sénateurs ne prenant pas part au débat, discutant entre eux depuis les bords de l'immense salle.

— Vous suggérez donc de laisser les mondes de la Bordure Extérieure livrés à eux-mêmes ? questionna l'Amiral Rampart.

— Loin de moi cette idée, amiral, continua le Sénateur Lerann. Une force en faible nombre suffira amplement à maintenir l'ordre désiré par l'Empereur Palpatine.

— Le Sénateur Lerann a raison ! répliqua la Sénatrice Chuchi. La Galaxie a assez souffert de cette guerre. Les citoyens ne veulent plus voir d'armes tous les jours en se levant le matin, et en ayant peur en se souvenant de ce qu'ils ont pu subir durant ces années.

— La paix doit être maintenue avec force, comme l'a dit l'Empereur ! s'exclama la représentante de la Guilde du commerce. La force nous a permis de remporter cette guerre.

— Compte tenu qu'aucun consensus ne semble ressortir… déclara le Sénateur Organa. Je propose de reporter une nouvelle fois ce vote en attendant de trouver une solution concernant les clones, et les nouvelles forces à employer.

— Je suis d'accord, répondit Seru en appuyant sur un autre interrupteur afin de remettre en place sa plateforme et de quitter la rotonde sous les bavardages des sénateurs.

**

— En à peine une séance, dit Seru. Vous pouvez savoir qui est contre l'Empire, et qui approuve les décisions des impériaux.

— La Sénatrice Chuchi a toujours été pour la paix, dit Carsha. Les Sénateurs Pamlo et Organa étaient des amis de Padmé Amidala, ils étaient contre la formation d'une armée, et souhaitaient que le Chancelier abandonne ses pleins pouvoirs et ouvre des pourparlers avec les Séparatistes.

— Intéressant… réfléchit Seru en se levant, venant se placer devant la fenêtre de son bureau. Dans ce cas, je pense que nous avons nos potentiels alliés. Les étincelles qui mettront le feu aux poudres semées par l'Empereur lui-même.

À suivre…

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez