4. L'intrus

Ce n'était pas son habituel cauchemar qui l'avait éveillé. La chambre d'une autre époque se trouvait, à présent, baignée de cette lumière dorée si particulière. Et le songe qui l'avait tiré du sommeil semblait vouloir se poursuivre malgré son éveil, malgré ses grands yeux parfaitement ouverts. Baptiste. Et aussitôt, elle coula un regard coupable vers ce solitaire autour de son doigt. 

Baptiste... Pourquoi pensait-elle à lui subitement ? Il avait accompagné sa vie depuis tant d'années. Pas partagé, non, ça c'était son sentiment à lui. Pour elle, il n'avait fait que l'accompagner. Leur histoire n'avait été jalonnée que de séparations et retours de flamme, un peu comme une lutte de pouvoir, une balance qui ne trouverait jamais l'équilibre parfait. L’un des côtés finissait toujours par l'emporter sur l'autre. Baptiste était l'auteur des retours de flamme, et Astrée l'instigatrice des séparations. Il était parfait, certes, mais il n'était pas parfaitement fait pour elle. Lorsqu'elle se projetait dans un futur plus ou moins éloigné, jamais Baptiste n'avait fait partie du tableau. Ni lorsqu'ils étaient au lycée, ni maintenant. Ce n'était pas par égoïsme qu'elle le rejetait, au contraire, c'était en acceptant de revenir qu'elle cédait à cette faiblesse. Parce que c'était si simple de se laisser aimer par lui, d'accepter sa présence, ses avances.

Du moins jusqu'au décès. Après ça, plus rien n'avait été pareil. Plus la patience, plus la force de faire semblant, plus l'envie non plus, de se laisser aller dans des bras qui n'avaient plus rien de réconfortants. Il n'y avait pas eu de grands discours, ni d'effusion. Elle avait simplement cessé de répondre. Répondre à ses gestes tendres, à ses appels, à ses questions. Avait-il seulement saisi le message, lui qui n’était jamais parvenu à la comprendre ? Il ne savait pas lire en elle, il parvenait à peine à déchiffrer le titre et prenait un malin plaisir à sauter des chapitres entiers. Astrée avait toujours été parfaitement honnête, elle voulait demeurer libre de toute entrave. Et il s’était empressé de lui entraver l’annulaire. Elle s’était laissée faire parce que cela semblait plaire à sa mère. Mais le sourire maternel disparu, cet anneau n'avait plus de raison d'être. Sur la table de chevet, elle le troqua contre son téléphone portable.

Ce dernier affichait toujours plus d’appels en absence, mais il était bien trop tôt pour rappeler qui que ce soit. Pâris devait encore dormir. A la place, elle envisagea le numéro de Benjamin. Étrangement, elle ressentait bien moins de scrupules à l'idée de réveiller son cousin que son frère.

L'index oscillant entre les deux prénoms se succédant dans la liste des contacts favoris, elle fut interrompue par un grincement, le bruit du vieux parquet craquant sous le pied. Peut-être devait-elle se résoudre à l'idée que les vieilles maisons émettaient fréquemment des bruits de la sorte, et cesser de s'attendre à se faire surprendre par un visiteur inattendu, cependant elle se retrouva à tendre l'oreille pour la millionième fois depuis son arrivée ici, les sens en éveil. C'était stupide, si la maison n'avait pas été pillée pendant leurs années d'absence, quel idiot congénital attendrait le moment du retour des propriétaires pour prévoir un cambriolage ? Suffisamment hautement improbable pour qu'elle ne prenne même pas la peine de vérifier.

Pourtant, ce fut bien un pied nu après l'autre, qu'elle posa sur la vieille tomette froide de la chambre. Et ce fut bien dirigée par un besoin étrange qu'elle enfila le grand pull par-dessus le simple débardeur dans lequel elle avait dormi, tandis que ses courtes jambes enchaînaient les pas. Téléguidée.

Elle n'aurait su dire si elle avait ressenti la présence avant même de la voir, mais quelque chose, et quelque chose c'est assez vague, l'avait persuadé que cette fois-ci n'avait absolument rien à voir avec les fois précédentes. Il ne s'agissait pas du bois jouant, ni du vent dans les tuiles rendues instables par les siècles, encore moins petites bêtes et insectes vaquant à leurs occupations. Ce qui se dissimulait en bas était aussi inattendu qu'attendu, qu'espéré durant toute une vie. C'était à la fois inédit et d'une normalité totalement improbable. Un sentiment suscitant l'appréhension et, quelque part, une forme d'apaisement aussi. C'était à n'y rien comprendre, et pourtant rien n'aurait su empêcher ses jambes de couvrir cette distance. 

Un automate, voilà en quoi elle s'était transformée, tandis que son cœur battait la mesure aussi efficacement que les tambours qui conduisaient les soldats au champ de bataille. Familier et angoissant. La mort prochaine, et la vie entre temps. Et toujours cette opposition de contradiction. L'envie, la nécessité d'avancer, et le besoin de fuir. Son esprit semblait vide de tout, alors que, pourtant, les pensées s'y bousculaient, et les ordres contraires aussi.

Cours ! Eloigne-toi ! Dépêche-toi ! N'approche pas ! Reviens ! Ne bouge pas ! Presse-toi ! Tu n'attendais que ça ! Qu'est-ce que tu fais encore là ? Recule ! Avance ! Arrête-toi ! Presse le pas ! 

Qui parlait ? Sa folie ? Sa raison ? Son cœur, peut-être ? Les bras enroulés autour de son petit corps, comme pour empêcher un quelconque organe de s'éjecter de ses entrailles façon poisson rouge suicidaire, elle semblait perdue dans un océan de laine dont n'émergeaient que son cou gracile, ses jambes fluettes et le bout de ses doigts. Elle accueillait chaque marche conquise comme un degré de plus dans la panique qui l'animait. Cependant, en surface, rien ne paraissait. Alors qu'elle s'apprêtait à obliquer en direction du salon dans lequel elle avait passé des heures, la veille, son calme apparent avait quelque chose de très esthétique, au même titre qu'une madone à l'enfant, traversant les âges pour apaiser les âmes d'un simple regard. Et le bout de ses doigts contre la colonne d'une arche séparant le vestibule du salon, elle pénétra dans la pièce en sachant instinctivement où porter son regard.

Il était là. Qui ? Elle ne savait pas, mais elle avait su qu'il était là, et dans un sens cet état de fait légitimait l'espace qu'il occupait dans une pièce à laquelle il n'appartenait pas. Lui. L'être. L'homme. L'imposante silhouette qui semblait ratatinée dans l'espace confinée du salon, où les poutres apparentes d'un plafond trop bas pour lui, venaient lécher les mèches ébènes. Lui aussi, il avait su. Il avait su sinon son visage aux traits ciselés, son regard à l'azur acéré, ne se seraient pas relevé. Il avait forcément su, parce qu'elle n'avait fait aucun bruit, parce qu'elle n'avait pas signifié sa présence. Elle s'était immédiatement immobilisée, elle s'était statufiée pour ne surtout pas se faire surprendre, pour ne surtout pas effrayer l'intrus, pour qu'il puisse poursuivre ce qu'il faisait pour l’éternité. Et qu'elle puisse l'observer, elle aussi, pour l'éternité. Lui, ses gestes gracieux, sa silhouette majestueuse, ses cheveux indisciplinés, et ses mains, ses mains qui caressaient le vélin de l'imposant ouvrage comme s'il eut s'agit de tout à fait autre chose. 

Mais il savait, il avait su lui aussi, et à l'instant où elle avait posé un pied nu sur la pierre froide, son regard avait quitté les mots qu'il lisait pour venir couvrir la distance qui les séparait avec une lenteur infinie. Pour s'enrouler autour de ses jambes nues, se lover au creux de ses hanches, serpenter le long de son ventre. Il avait créé sur son passage un chemin de frissons. Il avait laissé sa peau brûlante, ses membres gourds. Un torrent d'émotions inédites remonta jusque dans sa gorge en même temps que le regard masculin embrasait cette même parcelle de peau, l'irradiant aussi efficacement qu'un bûcher dans lequel elle avait le sentiment de se trouver. Un sentiment qui ne se contenta pas de se renforcer, mais qui explosa littéralement lorsque ces deux perles d'acier, après avoir cavalé le long de son épiderme en feu, se plantèrent dans son propre regard. Il l’assiégea, le colonisa, réclama un titre de propriété qu'elle lui offrait de bonne grâce. 

Un mouvement de recul, elle ne fut capable que de ça des tréfonds de sa paralysie. Un mouvement de recul incontrôlé qui lui coupa le souffle tandis que son dos allait se cogner dans le mur derrière elle. Elle n'avait pas crié, elle n'avait pas hurlé, elle n'avait pas menacé d'une épée. Elle s'était contentée d'observer, de ne pas déranger, surtout pas, l'intrus qui parasitait sa maison, qui souillait ses souvenirs, qui violait sa mémoire. Parce qu'aussi inexplicable que cela puisse paraître, il ne faisait rien de tout ça. Les faits étaient toujours là, seuls les adjectifs avaient changés. Et le regard insistant qu'il posait sur elle, comme le reste, n'avait rien de gênant ou dérangeant. Il était... légitime ? Deux pincées d'hiver qui glissaient sur elle avec surprise, détaillaient, vérifiaient. Quoi au juste ? Aucune idée. Elle aurait voulu se soustraire à ces yeux-là et, en même temps, y passer sa vie. Comment pouvait-elle éprouver des émotions aussi contradictoires ? Et surtout pourquoi ses émotions se révélaient aussi violentes, aussi puissantes, aussi... Stop ! Son cerveau ankylosé pesait tel un poids mort dans sa boîte crânienne, ses pensées se liquéfiaient, sa conscience s'était enfin tue, mettant fin à l'interminable valse de contre-indications. 

Elle n'était plus qu'un regard soumis à un autre regard. Magnifique, effrayant, magnifiquement effrayant. Puissant, si puissant, et cependant d'une vulnérabilité criante, hurlante. L'amande de ses yeux semblait ravagé de surprise, de tristesse et d'une forme de soulagement incrédule. Ses lèvres si pleines cherchaient à former des mots qui ne vinrent jamais. Cette vision ne faisait que renforcer l'aspect suspendu dans le temps de cet instant. Un instant si bref et pourtant interminable. 

Et puis son grand corps s'ébranla, une main, un bras sembla se tendre. Elle le vit avant que cela ne se produise tant elle ressentait chaque infime changement dans la valse des atomes de la pièce, jusqu'à la simple inspiration qui précède un pas en avant. Il approcherait. Il viendrait et elle le laisserait faire. Il la toucherait, et elle se laisserait faire. Elle le voulait aussi. Pire, elle l'appelait de ses vœux. Elle n'attendait que ça. Elle ne souhaitait que ça. Plus rien n'existait en dehors de ce champ magnétique qui le tirait vers elle, qui l'attirait vers lui. Plus rien n'avait de valeur en dehors de cette bulle temporelle dans laquelle ils semblaient, tous deux, évoluer. Et uniquement eux.

Mais subitement toutes les rares certitudes s'envolèrent en même temps que les aiguilles de la grande horloge se remettaient en mouvement, sonnant la demie à l'instant même où la bulle visuelle et sonore explosait violemment. Une voix. Une main. Il n'avait pas suffit de plus pour rompre le magnétisme. Une main manucurée se posant sur l'épaule masculine, et cette voix si féminine, trop féminine. Et lui qui, finalement, n'avait même pas eu le temps de faire le moindre mouvement.

— Soïa ! Te voilà enfin !

L'intonation de sa voix sonnait comme un doux reproche. Bien trop doux, le reproche, tandis qu'Astrée s'arrachait à sa contemplation pour s'intéresser aux détails de l'agaçant timbre trop haut perché, trop maniéré, trop doucereux. Et la personne à qui il appartenait allait avec le reste. Grande, incroyablement mince, guindée malgré des vêtements d'une feinte décontraction, et un chignon strict qui emprisonnait ce qui devait être une véritable crinière aussi blonde que les blés. Très belle, et très antipathique aussi.

— Tu ne devrais pas forcer de la sorte, ni t'aventurer dans des endroits aussi... Continuait la blonde en tentant d'attraper un regard qui se refusait à quitter la petite boule craintive tapie au fond de la pièce.

Une grimace de dégoût aux lèvres, elle ne lui prêtait pas la moindre attention. Non pas qu'elle feignait de ne pas voir Astrée. Elle n'avait réellement pas noté sa présence. Trop terne, pas assez lumineuse pour ça. Ce ne fut qu'en gratifiant la pièce d'un regard empli d'aversion qu'elle sembla remarquer, pour la première fois, la troisième personne ratatinée contre un mur. Les deux perles noires qu'elle darda sur ses jambes nues rappelèrent à Astrée l'inconvenance de sa tenue, et la poussèrent à les croiser comme pour réduire la superficie de peau disponible à la vue.

— C'est quoi, ça ? Interrogea la blonde.

Ça ! Pas qui, mais quoi. Clairement pas une personne, encore moins une entité remarquable, à peine une chose sous le regard hautain de cette gravure de mode. Un nuisible. Il attendait quoi pour réagir, l'intrus ? Astrée hasarda un regard en sa direction, mais il ne l'observait plus. Elle ne discernait plus que le profil d'un visage tourné vers la blonde. Et toujours la surprise dans ses yeux. Mais pas comme au préalable. Elle n'était plus teintée de tristesse, elle était à l'état pur. Une surprise qu'il reporta sur Astrée, avant de retourner sur la blonde, puis Astrée encore. Elle ne savait pas ce qui était le difficile à supporter, la répulsion dans le regard que lui offrait toujours la blonde, ou bien les oscillations de l'homme. 

Mais finalement, bientôt, trop tôt, cette question n'eut plus la moindre importance puisque, dès qu'il eut fini de se rompre le cou, son expression changea du tout au tout, forçant Astrée à douter d'y avoir, un jour, lu la surprise, la tristesse ou n'importe quelle autre émotion. Il n'était plus qu'écœurement. Un froid polaire qu'il ne se contentait pas de déposer sur elle, qu'il fit exploser sur elle, en elle, comme une avalanche sur son corps. Une avalanche si violente que la poudreuse aurait forcé le barrage de ses lèvres, et emplirait ses poumons, la priverait d'air, la priverait de la vie qu'il venait, pourtant, d'y insufflé.

Un grognement plus tard, même pas un mot, à peine plus qu'un son, et il tournait les talons, ne lui offrait plus que son dos et sa démarche hasardeuse tandis qu'il disparaissait par la porte dérobée grande ouverte, qu'elle remarquait seulement maintenant. Ne restait plus, dans le salon, que la grande blonde à l'expression figée, Astrée... et le vide. Un vide tellement plein qu'il en devenait oppressant. Un vide vibrant, un vide vivant, un vide qui lui découpait les entrailles laissant la blonde aux yeux de rapace se délecter de ses organes. Il était parti. Il l'avait finalement fait, le mouvement, mais pas dans la bonne direction. Il était parti et, avec lui, il avait tout emporté. Il ne lui restait plus rien, à elle. Si ce n'est une question. Juste une, mais qui tournait en boucle dans son crâne privé de tout le reste. Il venait de se passer quoi, là ?

Emergée de sa transe, Astrée tenta de retrouver ses esprits, se réveilla sous le feu glacial que la blonde dardait toujours sur elle.

— C'est bon, tu vas t'en remettre ? Lui lança-t-elle dégoulinante de sarcasme, faussement amusée. Cet espace est privé, j’ose espérer que tu n’as pas fracturé une fenêtre pour entrer ? Qu’es-tu, au juste ?

Astrée, qui observait toujours la porte restée ouverte, se redressa, retrouva l'usage de son cerveau, et avec lui de toute cette colère qu'elle accumulait, renfermait et chérissait en elle depuis des années.

— Je ne sais pas, éventuellement la propriétaire des lieux ? Lâcha-t-elle d'un ton monocorde, neutre, privé de toute émotion, son regard toujours figé dans la même direction.

Il lui fallu une petite seconde, encore, pour revenir pleinement à elle, et lui renvoyer cette même attention réfrigérante.

— Alors je te retourne la question, Barbie, tu attends quoi pour quitter ma propriété ?

Cette fois le ton était plus sec, plus affirmé, et l'allure bien plus fière. Pour toute réponse elle n'eut droit qu'à un rire aussi bref et délicat que moqueur et agaçant, avant que Blondie ne décide d'emprunter le même chemin que le grand brun. Certainement pour le rejoindre au plus vite. Les poings serrés de rage, le cœur frénétique tant il était pressé d'en finir avec elle, Astrée sentie ses jambes se dérober sous elle. Ce ne fut qu'une fois au sol, après avoir glissé contre le mur, qu'elle remarqua ses mains tremblantes et sa respiration chaotique. On eut dit qu'elle venait de courir un marathon... ou de croiser un fantôme. Un vrai.

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Hylla
Posté le 24/04/2021
Je continue avec plaisir ma lecture de ton histoire ! Je ne m'attendais pas du tout à cette situation, et bien sûr, j'ai envie d'en savoir plus. Tu as l'art et la manière de conclure un chapitre en tout cas ;)

Quant à ce mystérieux inconnu... j'ai hâte d'en savoir davantage sur lui aussi !

A très vite, et merci pour cette lecture :)
OphelieDlc
Posté le 28/04/2021
Merci Hylla. Pour le coup, les conclusions de chapitres c'est une remarque qui revient de temps en temps et tant mieux, mais j'ai pas vraiment l'impression de maîtriser quoique ce soit. C'est pas "le hasard", mais presque.

Merci pour ta lecture et tes retours ;)
Tac
Posté le 20/04/2021
Yo Ophélie !
J'ai rien à dire sur le style qui est top et qui pour le moment tient bien solidement ton histoire. Y a du mystère, c'est cool.
J'ai un problème cependant avec ce chapitre (tu vas me dire c'est un peu la même situation dans le chapitre d'avant mais la première fois ça passait pour moi, la seconde, c'était ma limite personnelle manifestement). C'est cette relation entre le mec et la protagoniste. C'est très bien écrit alors ça passe presque et ça fait que la scène se démarque presque de toutes celles qui existent dans la littérature qui reprennent ce schéma, mais j'avoue qu'à mon échelle très personnelle, j'étais mal à l'aise. Le trope de la fille qui mouille et se soumet direct au personnage masculin, en plus mystèérieux parce qu'inconnu, de surcroît en position de force parce qu'il semble détenir plus d'informations qu'elle, en plus du fait qu'elle se mette spontanément en situation de soumission... j'arrive plus à l'apprécier, et même à ne pas en être dégoûtée. ça va à l'encontre de ce que, personnellemnent, j'aurais envie de voir dans des fictions. En plus c'est un trop que j'ai vu plein de fois ailluers, pas toujours aussi bien écrit qu'ici mais au fond c'est la même chose, et c'est le fond qui me pose problème. j'ai conscience que ça te poserait pas mal de questions de changer ce passage parce que j'ai l'impression que tout une partie du début repose sur ça, mais voilà, ça me semblait malgré tout important que je te fasse part de mon ressenti (j'insiste, qui est le mien, subjectif, et pas du tout universel et à prendre pour argent comptant)
Plein de bisous !
OphelieDlc
Posté le 23/04/2021
Tout d'abord, merci pour ton retour. Je vois dans le commentaire du chapitre suivant que tu ne comptes pas poursuivre ta lecture, et je le comprends parfaitement. Après tout, les goûts et les couleurs...

Cela dit, je me permets de te reprendre sur ton commentaire qui, s'il est lu sans lecture préalable du chapitre en question, induit considérablement tout le monde en erreur. Tu évoques une Astrée qui "mouille" et se soumet, là où l'intégralité du récit se construit autour du matriarcat à l'origine de tout. J'avoue que ma fierté de féministe est un poil heurtée par ton reproche que je juge, pour le coup, pas vraiment légitime. Tu as vu de la sexualité et de la soumission, là où il n'y avait qu'une confrontation proche du mystique. Après, chacun voit midi à sa porte, et je ne te reprocherais jamais de prendre la tangente si, effectivement, l'importance dans la narration de la relation entre les deux protagonistes te gonfle (je le comprends parfaitement, et l'accepte), mais je pense sincèrement que tu n'as pas compris ce chapitre et je le regrette puisque le but n'est pas que je sois la seule à capter ce que j'écris, au contraire.

Si je suis d'accord avec toi concernant le rapport de force dans le "songe" précédent. Ici, ce n'est pas le cas. L'homme n'est pas en position de supériorité, et Astrée ne "mouille" vraiment pas.

Cela dit, merci pour tes retours fort utiles, et merci de ta lecture. :)
Alie
Posté le 04/03/2021
Wow, ça c'est de l'intensité ! J'ai savouré cette rencontre, malheureusement gâchée par Barbie. * lève les yeux au ciel, moue dégoûtée* Par ailleurs, j'aime beaucoup le nom que tu as donné à ton protagoniste masculin, tu aimes les noms rares, et tu as bien raison ! :) J'ai hâte d'en savoir plus.
Alie
Posté le 04/03/2021
Et j'ai oublié de mentionner à quel point tu es douée pour introduire tes personnages, comme Baptiste ici. On ne l'a encore jamais rencontré mais on l'a déjà en partie cerné, lui et la relation qu'il a entretenue avec Astrée. Tu as des mots justes et percutants pour décrire ce qu'elle a ressenti, ou plutôt, n'a jamais ressenti, pour lui. Voilà. ^^
OphelieDlc
Posté le 05/03/2021
Merci ! Et ouf !
Si je rate cette scène, je rate tout. Qu'elle plaise est véritablement salvateur.
Concernant les prénoms, je n'ai pas l'impression d'y être pour grand chose, tant ils me sont venus spontanément. A croire qu'ils se sont baptisés eux-même et m'ont imposé leur choix (suis-je folle ? probablement un peu, haha).
Et pour Baptiste, le mérite revient à ma Bêta-lectrice qui trouvait ce personnage sous-développé. J'ai écouté son conseil et l'ai développé davantage. Ravie que ce soit payant ! :)
Alie
Posté le 05/03/2021
(Ne t'inquiète pas, mes personnages se nomment tous seuls aussi, tu n'es pas folle ! Ou alors nous le sommes toutes les deux...? xD) Bravo à ta Beta-lectrice pour sa perspicacité. Et bravo à toi, de me régaler et de me donner envie de m'améliorer.
Morgane64
Posté le 25/02/2021
Excellente cette rencontre. Bravo pour la tension que tu parviens à tenir. Il s'en passe, dans un regard ! Juste, ce qui m'interpelle (bien que je ne connaisse pas la suite, mais je me réfère à ton prologue) ce sont... les vêtements. S'il s'agit d'un amour à travers les âges et si c'est une vision d'un autre tems, comment lui et la blondasse (on est d'accord, on ne l'aime pas celle-là) sont-ils habillés ? Ou peut-être que la question ne se pose pas et que je me torture toute seule.
Côté coquilles, j'ai noté "il était partit" (deux fois) et "après avoir cavaler". Rien de grave.
J'attends la suite !
OphelieDlc
Posté le 25/02/2021
Alors, pour le coup, cette rencontre se déroule dans le présent, et cette blondasse est définitivement (trop) actuelle. Ce qui explique qu'ils soient aussi contemporain.
Les incursions dans le passé je les garde pour les chapitres "Songes" histoire de ne pas trop perdre le lecteur.
Tu ne te tortures pas du tout, c'est juste que tu es incroyablement perspicace, et que tu sembles avoir cerné toute une partie de l'intrigue dès le prologue. Et ça ne m'étonne absolument pas !

Désolée pour les coquilles, ce n'est pourtant pas faute de me relire. Je m'empresse de modifier tout ça !
MayPhoenix
Posté le 08/01/2021
"Il était parfait, certes, mais il n'était pas parfaitement fait pour elle." J'adore cette phrase.

Je n'ai pas lu de chapitre depuis un moment donc je ne suis pas sûre si Baptiste a déjà été mentionné, mais que ce soit le cas ou non, le premier paragraphe réussit à bien résumer leur relation sans entrer dans les détails.

"les pensées si bousculaient" -> "les pensées s'y bousculaient"
"Cette vision ne faisaient" -> "cette vision ne faisait"

Le moment de la bulle où Astrée et l'inconnu se rencontrent est vraiment superbe. J'étais vraiment dedans, au bord du siège, respirant à peine. J'ai une théorie d'amants réincarnés, et si cela se révèle être le cas, j'ADORE.
OphelieDlc
Posté le 08/01/2021
Nom de Zeus ! Je corrige toute de suite ! Merci, merci ! Et désolée pour tes rétines, oups !

Je ne peux rien te dire concernant ta théorie, évidemment, je ne veux spoiler personne, mais y a des chances que ça ne te déplaise pas... hm...

Merci pour ton retour. Hâte de savoir si tu vas adorer la suite.
Notsil
Posté le 09/09/2020
Coucou !

Un chapitre tout en émotions ! Aurait-elle croisé le regarde de son âme-soeur ? En tout cas le bonhomme n'est pas gêné, il la fixe puis se barre, tranquille, genre il est chez lui.

J'ai adoré comment elle rembarre l'autre nénette :p

S'agiraient-ils des futurs proprio ? Et comment ils débarquent d'une porte dérobée, d'ailleurs ? Bon, j'imagine qu'elle y réfléchira par la suite vu que là, à part être subjuguée, y'avait pas trop de connexions entre ses neurones ^^
OphelieDlc
Posté le 10/09/2020
Haha ! Pour être subjuguée, elle l'est ! Et effectivement, ses neurones vont très vite se remettre en fonction, et le "qui sont-ils ?" va trouver réponse rapidement.

Ravie que ce passage te plaise, car j'avoue qu'il me posait question du fait que, fondamentalement, y a zéro action, juste une poignée de petites secondes qui s'étire à l'infini. Mais il était important de prendre son temps, ici, parce que, effectivement, ce n'est pas une simple rencontre anodine, héhé ;)
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