4 | Solstice d'été (1/2)

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour 16.07.23.

NOVA.

— Et n’oublie pas, aujourd’hui…

— Je sais mam’s… Je sais…

— Tout va bien se passer.

— Qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver de mal, de toute façon ? Personne ne sait rien.

Maman-Rosa sourit sombrement, une main posée sur ma joue.

— Personne ne peut savoir, précisé-je. Voilà des années qu’on garde le secret sans aucune fuite ni mégarde nulle part, pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, ça changerait ?

— Aujourd’hui est un âge important.

— Pas plus que les années précédentes.

Maman-Rosa reste silencieuse un moment, l’air de batailler dans sa tête, s’apprête à dire quelque chose mais se ravise aussitôt, soupire alors. Puis, elle approche son visage, m’embrasse sur la joue avant de souffler, là dans le creux de mon oreille, d’une voix aussi chagrine que lourde : joyeux anniversaire quand même. Au moment où nos regards se recroisent, je lui jette un sourire-lumière, la remerciant de toutes mes dents. J’ai la poitrine compressée mais ça je ne montre rien de mon coeur qui alarme. Au contraire ! Je me recule très gai, vaste révérence, ma pirouette des bonne-journée-maman ! Vlopivlop je sors du Pensionnat les pieds dansants, sifflotant bien évidemment.

Je déteste cette journée. Je la hais. Avoir son anniversaire aujourd’hui… un 21 juin, vraiment c’est un sacré manque de chance. Tout partout dans la Ville Horoscopière, il y a ce décret qui interdit toute naissance ralliée à ces trois constellations-là :

1) Cancer : 22 juin – 22 juillet.

2) Scorpion : 23 octobre – 22 novembre.

3) Poissons : 20 février – 20 mars.

Que les gens se débrouillent pour faire naître leur enfant à un moment plus adéquat, ces trois signes portent malheur et marquent les gens de démence, frénésie et malfaisance. D’après nos éminents astrologues, ce sont eux qui ont déclenché la Belle Guerre il y a plus d’un siècle. Eux les intempérables, les fauteurs de trouble, eux la rancissure de notre société. Et moi, qui suis un solstice d’été, théoriquement marqué par le signe des Gémeaux, je ne vaux pas mieux. Être une frontière, ce n’est pas bon, non, vraiment pas bon : il y a des chances à ce que le signe du Cancer se combine au mien, comme un alliage, et qu’alors je porte autant de violence que les autres, si bien que j’ai toujours dû mentir sur ma date de naissance. Affirmer que je suis né un 21 août. Lion. De quoi me foutre le cafard, souvent, ou la peur au ventre, celle bien sûr qu’on découvre la vérité, car alors je ne sais pas ce qu’il se passerait, mais surtout la peur plus sourde et viscérale qu’ils aient raison, là-haut les maîtres de l’astrologie, tout raison, quand ils disent de nous : nous sommes les odieux, les damnés, les ignobles de la pensée. Et si je l’avais l’étincelle des méchances, celle qui un beau jour s’embrasera et brûlera, brûlera, brûlera tout ce que j’aurais espéré édifier comme pensées justes ? Et si vraiment je la promenais la guerre en moi ?

Je déteste cette journée. Je la hais. Je m’y sens particulièrement vulnérable, bien qu’il n’y ait pas plus de risques d’être découvert aujourd’hui qu’hier que demain. Et par-dessus tout, il y a cette étrange boussole que je viens de trouver, comme ça au beau milieu de ma chambre, accompagné d’un mot qui… qui… bon sang. Je ne sais pas quoi en penser.

Anonyme, il me souhaite un joyeux anniversaire. Et rien que ça… Mon ventre se pétrit, je pâlis… parce qu’enfin… ? Personne ne sait pour ma date de naissance à part mes mères et mon oncle Milan ! Qui… alors ? Qui m’offre cette boussole en cadeau, précisant qu’il ne faut en aucun cas la montrer à qui que ce soit, affirmant qu’elle est ma vérité et même, la clé de ma liberté ? Qui pour ajouter que mes mères ne sont pas dignes de confiance, qui pour écrire souviens-toi… Oh je t’en prie Nova, souviens-toi de nous ?

Marchant sur l’allée principale du jardin, je sors la boussole de ma poche. Une spirale ꩜ est gravée sur le couvercle, ça me frissonne à la furiosité parce que c’est le symbole de Naïa ça ! L’objet est particulièrement lourd dans ma paume. Je l’ouvre, l’aiguille m’indique le nord en face de moi. Hhm… À peine la boussole offerte qu’elle est déjà défectueuse ? Sauf erreur, le nord ce n’est pas là-bas mais je peux me tromper, étant souvent à l’ouest quant à mon situe-monde et aussi pour, plus ou moins… tout. Je lève le bibelot face-soleil, n’y vois rien de particulier, me gratte la tête, passe une mèche de cheveux derrière mon oreille. Vraiment la boussole est pesante, comme si on l’avait chargée d’années de sentiments et qu’avec tout le sens qu’on y avait versé, c’était de la vie vi’vance qu’elle renfermait. Ô l’intrigance ! J’ai hésité à en parler à maman-Rosa, mais… mais le mot… et la boussole…

… dégage quelque chose de magnétique. De sombre aussi, de presque funeste. Arrêté devant cette haie de buissons qui marque l’entrée du Pensionnat, j’observe ma boussole, tombé happé, ignorant l’enfant-idéelle qui agite son bras là-bas. Je l’observe la bibelotte, troublé fasciné, je l’observe, charmé, je l’observe, hanté, je l’observe, le nord, je l’observe, je l’observe, je l’obs rv , j ’o s rve,  e ’o  e ve, j  l’   er e, j   ’     v ,     ’       ,       voi  p us rien  regar  flouté f oué  fou  e un vertige me  pren ,  e perds l’équ libre je me ra trape à   haie, il y   com e u e vapeur froi e dans les yeu , ça piq  ,  ’ai  ’impression d’inhaler du vent-océan au goût  ‘azur, perlé  e sel-soleil, al rs j  me sens       , il y a eu omm   du vent     ouffle dans mon sssssang, c’ st ça : sensation     mon coeur pulse du vent, aère mes veines les presse vitess  puis viennent les spasmes mon  orps qui se contracTure fuiiii fuiiii ma peau fourmi ii ille mes jambes trrremblent je tomBe sur les genoux vite ça file  oujours plus vi e     r ssion  ’é ouffer    s veines   o  me des siffle-aux-veines. Sursaut. J’ai. Haut-le-corps. Je. Et puis !

Plus rien.

Couché au sol, la peau humide de sueur, j’inhale l’air avec fièvre. Je… Il y a eu… Je ne comprends pas ? J’étais là je tenais ma boussole, tranquillou bilou, et puis soudain cette vive secousse de l’intérieur, mes crampes, une respiration ultra-rapide, un malaise ? Une crise je sais pas ?

Alors que j’observais le ciel sans comprendre, l’enfant-idéelle apparaît dans mon champ de vision. Inquiet, l’eau qui ruissèle sur sa peau, il a penché sa tête, crispé ses lèvres, me demande dans un regard : tout va bien ? Et la vérité c’est que… ouais ? Maintenant que tout a cessé, ça va bien et même… ça va mieux ? Je me redresse. Il y a quelque chose de différent dans ma tête. Je me sens… ! Un peu plus rempli de l’intérieur peut-être ? Un peu plus chaud et ouvert ? Surtout, c’est comme si un engrenage dans ma tête s’est enfin déverrouillé et que les pensées on ne peut plus les arrêter c’est à la fois libre et escamoté sans cohérence nulle part les mots j’ai senti peut-être résonner un éclat

un jour, de rire,

nous allâmes et vous, la fuite autrefois il fût un temps la ride depuis mais je

la Mer notre bateau

plus sûr de rien, nous l’avions l’étions et jamais,

vague à l’Âme

pourra-t-on jamais,

la plage le sable blond Lèvres-sel, à Jamais,

les manquer,

nous deviendrâmes crève-coeur

l’irrésolu d’un crève-amour mais Tout se défile comme un sauve-qui-peut ce que tu peux,

ce que Tu Peux

une enfilade dans un Fente-j’oubliÂmes, avec regrets, c’est un échO cOmme une miette du passé, bon à blêmir sous la poussière, sur l’étagère Des effacés, et Pourtant. Son nom, mon nom…

Ma tête elle pourrait exploser tellement ça fuse de partout ces bouts de phrase inarticulés. Mes pensées elles ne viennent pas de moi, elles ne s’arrêtent pas, je ne les comprends pas, et ce n’est qu’en serrant fort cette boussole, comme un réancrage au réel, le métal froid sur ma paume, que je retrouve un semblant de cohérence dans mon esprit. Reboussolé. J’ai récupéré mon nord, restructuré mes idées, ça reste plus coulant dans mes rêveries. Coulant et et… joyeux ! Euphorique ! Je suis poésie. Poésie de vie. Je relève le visage, tout sourire, et c’est comme si j’avais récupéré un morceau de moi, perdu depuis un milliard d’années. Puis je me relève tout entier, le corps plus fort, m’avance sur quelques pas de danse, tout chauffé au ventre. Je m’arrête.

Le soleil m’éclabousse toute la tête. Là sur ma tignasse sombre-brouillée aux pointes bleues. Le ciel revêt sa robe elle est rose pâle du matin. Dessus les nuages tissent l’or en filaments, et les oiseaux, les oiseaux, leurs ailes frottent le vent, ils s’élèvent volatilent et puis ils chantent, nos oiseaux, leur gazouillis se pose et posera toujours comme ça sur mes joues ensoleillées, la mélopée. C’est le rythme du jour-très-tôt, moi sur ma colline debout tout grand toute-belle-humeur. À côté, il y a l’enfant-idéelle qui m’a rejoint. Un pied sur son skateboard, il n’y tient plus il veut décoller. Il attend que j’enfourche mon vélo et qu’on y aille nous, s’y danser comme chaque matin dans la Ville Aventurière, au-devant de tout, plus délurés si possible encore que le jour précédent, l’esclaffe aux lèvres, bonjour-mesdames-messieurs-mes-gens-t’es-foufoule-aujourd’hui ! Merci-toi-aussi ! J’ai-osâmes-vous-riâmes ! Nôtrévôtre-tous-ami-i-i-e-s ! En voilà une belle journée qui s’annonce ! Une fulgurance comme on les aime dès-l’aurore-la-vie.

Ivre, est-ce que la boussole m’a enivré ? Ivre-vie, j’enfile mes lunettes de soleil tout-sourire-au-large, pas pressé pour un sous, puis j’époussette ma belle chemise, encore mais je l’aime, si fier de ma tenue de plagiste, exceptionnelle, tongues et short de bain… Ultimo, je m’empare du guidon. J’avance mon vélo sur l’allée de graviers là sous les cerisiers en fleurs. Raclant ma gorge :

— Alors petit bonhomme, paré pour notre course quotidienne à travers les dédales de gratte-béton ? préludé-je.

Vlop ! Une jambe passée par-dessus mon deux-roues. L’enfant-idéelle hoche vigoureusement sa tête, alors coiffée d’un bandana bleu nuit. Une marinière azur. Son cache-oeil. Un rayon giclé sur sa peau-bronzette.

— Flirter avec l’horizon où elle frémit la vraie vie des gens ?

L’idéelle sourit de plus belle, lève haut son épée en bois. Une face peinte en bêta-innocence. Un éveil-lumière éclate dans son oeil. Je pourrais presque l’entendre crier : aux âmes citoyennes !

— À nos marques… prêts… partons !

Et c’est un grand rallye de loufs crétinois qui s’engage dans la Ville Labyrinthère. À skate ou à vélo, nous sommes là fusards à celui qui course le plus vif, tout près des trottoirs, si hauts boulevards, deux dangers publics qui ne respectent rien des signaux de circulation et qui vitessent à la volée, sans-gêne un rush divin, au virage des gens figés. La foufoule nous vilipendie bien sûr mais on survivait on ne se casse pas la figure, pas trop. Effrontément simplets, nous étions heureux et puis c’est tout. (Et moi dans ma tête je fais le malin mais je reste prudent sur la route, parce que, tout de même ?)

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 20/12/2022
Coucou !
J'ai beaucoup aimé l'idée des signes astrologiques "maudits" et la manière dont ça affecte la vie de Nova. (Du coup bien vu le titre de chapitre^^) On a encore assez peu d'infos sur les raisons de ça, j'imagine que ça a de l'importance. Est-ce que les gens qui naissent à ces dates ont des capacités spéciales ou quelque chose comme ça ? Est-ce que Nova est du coup "touchée" ? J'ai peut-être faux sur toute la ligne mais bon je te livre mes petites hypothèses parce que j'imagine que ça doit être sympa à lire xD
Il y a de très beaux passages et un travail sur le style toujours impressionnant mais ça devient habituel par ici xD
Petite remarque :
'Le ciel revêt sa robe elle est rose pâle du matin." virgule après robe ?
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 24/12/2022
Coucou Edouard ! Et merci comme toujours de passer par là <3 Tant mieux si l'idée des signes astrologiques maudits te plaisent hihi, ça a effectivement une grande place dans le récit :) Tes hypothèses sont intéressaaaantes ;-D
Merci pour le reste de ton commentaire, à pluche et passe de belles fêtes de Noël !
A bientôt ^^
Edouard PArle
Posté le 24/12/2022
Joyeux Noël (=
JeannieC.
Posté le 24/11/2022
Quelle poésie et quel peps ! C'est un plaisir de retrouver Nova, sa tchatche et sa sensibilité. Un joli chapitre en demi-teinte, avec toujours d'une part cet aspect solaire et joueur, et de l'autre les inquiétudes qui sont quand même bien présentes chez Nova. Des câlins à iel <3
J'ai adoré l'emphase hyper attendrissante de "l'ami de jours-tous, le Prince des Idées". La complicité et le dynamisme de ses répliques mowww. Coup de coeur également pour toute la métaphore filée - c'est le cas de le dire - autour des nuages sur lesquels viennent se couturer les fils d'or et le soleil.

Beaucoup de poésie dans ce genre de moments, et aussi dans le travail stylistique que tu apportes toujours comme en l'occurrence avec l'ablation de certaines lettres pour rendre la confusion. L'effet est très chouette, on ressent tout ce trouble et ces doutes qui s'installent.

En tout cas je suis vraiment curieuse de tout ce qui peut bien se cacher derrière cette surprenante affaire de date d'anniversaire en différé. Que peut donc bien faire cette légère différence pour Nova ? Et je suis intriguée aussi par ces motifs de l'astrologie que tu amènes - en même temps, "Les Portiers du Ciel" huhu, pour beaucoup ces symboliques là sont des entrées vers une lecture de soi. ...Certes avec son lot de dangers, si on s'estime prédestiné par une date, mais tout ça pour dire que je suis curieuse d'où ce thème va nous emmener.

Des bisous et à une prochaine !
Louison-
Posté le 26/11/2022
Coucou Jeannie ! Merci pour ton retour ici ^^

Contente si tu apprécies la tchatche de Nova haha, iel a une sacré énergie woui, et un ptit fond de poésie qu'on voudrait pas voir abimé <3 Tant mieux aussi si t'as ressenti le trouble de Nova durant la partie où certaines lettres ont été effacées, c'est un genre de passage qui me fait douter dans la mesure où je me demande si j'en ferais pas "trop", donc n'hésite pas à me dire si jam dans la suite d'autres de ces passages plus spéciaux stylistiquement te font sortir du récit ou quoi :) J'essaie diverses choses et il peut y avoir certains flops ^^

Pour la date de naissance de Nova : aaaah, à voir dans la suite hihi ;)) Et l'astrologie : big sujet effectivement, y'aura de quoi traiter de prédestination et déterminisme, avec certains persos qui y adhèrent à ces croyances et d'autres pas du tout ^^

Bisou bisou, merci encore pour ton commentaire plus qu'adorable, et à vite ! ;-)
Tudor
Posté le 25/07/2022
Hmmm Nova se genre au masculin, j'aime bien ce flou subtil pour l'instant mais qui amorce (j'imagine) la suite
J'ai trouvé ce chapitre particulièrement poétique ! J'ai adoré le passage avec les phrases désarticulées un peu en harmonie imitative, c'est super bien trouvé ! (notamment le tomBe j'y aurais pas pensé mais ça sonne parfaitement) En fait même en te lisant depuis longtemps t'as une écriture qui surprend toujours, et toujours en bien, c'est vraiment impressionnant et inspirant <3
Louison-
Posté le 02/08/2022
Hey ! Et oups, apparemment j'avais oublié hier de répondre à ce commentaire-ci, désolée ^^

Woui Nova se genre au masculin, bien vu ! ;) Tu verras oui dans la suite ce qu'il en est :)

Merci sinon pour tes autres remarques ! T'es adorable et je sais pas quoi répondre d'autre que, encore et toujours : merci <3
dodoreve
Posté le 15/04/2022
« une voix aussi chagrine que lourde : joyeux anniversaire quand même » ah <3

Question : pourquoi le 21 août et pas le 24 juillet, une date plus proche de son réel anniversaire ? En vrai tu fais ce que tu veux mais je me suis demandé si c’était Nova qui (depuis quand?) avait décidé en premier de mentir sur son anniv, ou si avant c’était ses parents (ou ses mamas de l’orphelinat) ? Comment on sait que son anniversaire c’est pile ce jour-là ? Et je ne sais plus à quel âge Nova a rejoint l’orphelinat ? Parce que si c’était bébé une différence de deux mois ça compte pour le mensonge ? (vois-tu comme je chipote)

« celle bien sûr qu’on découvre la vérité » : comment, sur sa carte d’identité ou un truc équivalent ?

(Grand chagrin car j’adore le solstice d’été)

« Elle m’a révélé que cette boussole se léguait de génération en génération et qu’il était temps pour moi que je l’ai » Subjonctif présent là plutôt non ? « que je l’aie » ?

« Le soleil m’éclabousse toute la tête. » awi

« (Et moi dans ma tête je fais le malin mais je reste prudent sur la route, parce que, tout de même ?) » Ahah j’ai vu Nath ici, mais évidemment c’est tout simplement Nova, et ce « tout de même » je l’aime tant <3

J’ai moins relevé de passages ici mais parce que c’est beaucoup plus fluide qu’avec Jules – sans que ce soit une mauvaise chose hein c’est juste que ça s’y prête moins je trouve. Mais c’était doux et chouette, j’aime beaucoup Nova et il y a cette petite boussole mystérieuse maintenant, beaucoup plus mystérieuse que dans la première version ! C’est cool aussi les petites infos que tu laisses sur les anniversaires et sur l’Observatoire (huhu on veut déjà en savoir plus) : c’est tout fluide justement, bien plus que la première version, bravo <3
Louison-
Posté le 22/04/2022
Pour ta remarque sur l’anniversaire : ooooh wow. Je t’adore. Merci de poser toutes ces questions ! Pour l’âge où Nova a rejoint l’orphelinat : ça ce sera une info donnée un jour ou l’autre mais, eeh, pas tout de suite haha. Au tome 142314234 je pense. Mais tu fais bien de souligner que si c’était bébé, une différence de 2 mois ça compte ! C’est bien vu et j’avais pas imaginé qu’on puisse pousser la réflexion jusque là :p Quant à qui a décidé de mentir, entre Nova/ses vrais parents/ ses mamas, ça aussi ce sera répondu mais dans un bail.
Et bref, du coup en fait y’a bien une raison pour laquelle c’est 21 août et pas 24 juillet, et ça je pense ça se comprend assez bien, en revanche je me demande maintenant si la raison pour laquelle j’ai choisi 21 août et pas 20 juin par exemple, ça se vaut plus ^^’ Doooonc, merci pour tous tes questionnements, ça me fait réaliser qu’il faut que je solidifie un peu plus ces raisons autour du 21 août ! Et peut-être en cours de route je vais changer je sais pas ? lol.

Sinon merci pour toutes ces autres choses que tu dis, chouette si le rendu global est assez fluide et mieux que dans la première version.
Voiloooou. Et encore une fois : merci pour ton com, trop de mimiisme par ici <3
Romane
Posté le 05/04/2022
Coucou !

On a des petits éléments de worldbuiling posés dans ce chapitre, c'est très chouette !

J'ai beaucoup aimé le passage avec l'idéelle, c'était intrigant de voir qu'il était possible de dialoguer avec eux. Je trouve ça aussi très doux, il y a une sorte de côté enfantin, qui rapproche l'idéelle d'une sorte d'ami.e imaginaire tout en nous faisant sentir que c'est plus que ça.

Je t'avoue que j'ai été un peu surprise par le passage de la boussole. Je l'ai trouvé très beau, ce genre de poème étrange : "un jour, de rire,

nous allâmes et vous, la fuite autrefois il fût un temps la ride depuis mais je

la Mer notre bateau

plus sûr de rien, nous l’avions l’étions et jamais,

vague à l’Âme

pourra-t-on jamais,

la plage le sable blond Lèvres-sel, à Jamais,

les manquer"

Mais maintenant que j'ai un peu avancé dans l'histoire, je trouve le point de vue de Nova assez reposant, par rapport à la rythmique de Jules. Généralement, il fait beaucoup avancer la compréhension de l'univers et il permet de faire une sorte de pause un peu plus calme avant de revenir au tourbillon de Jules, qui fait beaucoup du charme de cette histoire, et de mieux l'apprécier. Là, j'avais l'impression qu'il allait se passer un truc important, une sorte de bascule mystique. Alors qu'au final, on revient à quelque chose de "normal" avec la course avec l'idéelle (si on peut nommer ça normale, mais disons, quelque chose d'explicite et d'ancrée dans une réalité compréhensible pour le lecteur). Ce passage pose sans doute des enjeux pour la suite. Mais peut-être alors que Nova pourrait discuter de ce qu'il vient de vivre avec l'idéelle, pour atténuer la sensation de rupture ? Ou peut-être suis-je la seule à ressentir ça ? Je préfère t'en parler, si jamais ! :-)

Bravo pour ce chapitre !
Louison-
Posté le 08/04/2022
Merciiii encore beaucoup ! Pour le passage de l'idéelle : oh alors faudra que j'enlève ce tiret dialogue haha, parce qu'en fait l'enfant-idéelle ne parle pas ! Et là ma phrase c'est vrai qu'elle porte à confusion : "Inquiet, l’eau qui ruissèle sur sa peau, il a penché sa tête, crispé ses lèvres, me demande dans un regard :
— Tout va bien ?" >> Là la question c'est le regard de l'enfant-idéelle qui la pose, donc c'est pas "parlé" mais je vais aller enlever ce tiret ^^ Merci de m'avoir relevé ça ! Et outre ça, oui c'est assez l'idée d'ami imaginaire que j'ai voulu créer !

Et enfin pour ta dernière remarque : oui la partie sur la boussole annonce des nouveaux enjeux, et ça a plus d' "impact" dans la partie 2 du chapitre, mais je t'avoue que je saurais pas comment faire pour rendre ce passage plus "bascule" et moins rompant avec une suite plus basique. Parce que dans les faits, recevoir cette boussole est vraiment un événement bascule, tu as raison de le sentir comme ça ! Comme il peut pas tellement discuter avec l'idéelle, je peux peut-être approfondir ses réflexions internes sur l'événement ? Pour éviter que ça rompt trop avec la suite plus "normale". Je vais y réfléchir. Merci beaucoup de m'avoir relevé cette gêne ! Et merci pour le reste et pour ta lecture. Ca me fait vraiment plaisir, t'es mimi <3 <3 <3 <3

A très vite !
dcelian
Posté le 04/04/2022
Coucouuuuuuuuuuu
Hahaha maintenant que tu m'as dit que Momo la comtesse mettait des preum's partout, j'ai bien envie de la devancer, tiens : PREUMS !!! ET TOC HAHAHA
Sur cette petite victoire (mais pas des moindres), jme lance dans ton chapitre dont j'adore déjà le titre <3

Okay le début de ton chapitre est très très cool, comme jte disais peut-être je trouve ça hyper chouette d'être immergé dans une action dont on comprend pas tout, avec des trucs dont on comprend pas tout (la "Fontaine"?), et des enjeux qui nous échappent. Rien de tel qu'un dialogue pour nous plonger réellement dans le cru de la scène, c'est super bien amené je kiffe !!

"J’ai la poitrine compressée mais ça je ne montre rien de mon coeur qui alarme" ptite coquille ici je pense ! "ça" en trop peut-être ?

Hm hmmm le retour des horoscopes et de leur importance à la fois incompréhensible mais actée quand même. D'ailleurs dans ce deuxième jet tu donnes déjà beaucoup + de précisions avec les naissances "interdites". J'ai un peu de mal à imaginer comment ce décret s'applique réellement, par contre ? Comment ils empêchent les gens d'avoir un bébé dans les dates que tu indiques ? C'est tout de même sacrément complexe, et surtout biscornu. Mais j'aime bien. J'aime bien parce que ça parait complètement irrationnel pour le lecteur, mais tes personnages le prennent tous (plus ou moins) au sérieux, ça crée un contraste intéressant.
Y a l'air en tout cas d'avoir une sacrée police de la pensée, voire police tout court dans la "Ville Horoscopière" (<3). Ces Grisoeils et ces injonctions des signes... MYSTERE
ET last but not least, ta mention de la "Belle Guerre il y a plus d'un siècle" => très cool. Je sais encore rien de ça mais ça dévoile un élément de + dans ton worldbuilding et c'est carrément intrigant. Hâte d'en apprendre + à ce sujet. Et le lien avec les signes qui semblent "maudits" et porteraient les germes d'une nouvelle guerre en eux... J'AIME CE QUE TU NOUS PROPOSES
Juste une micro-remarque sur cette phrase (mais c'est peut-être une coquille, pour ce que j'en sais) : "Et si vraiment je la promenais la guerre en moi ?" => Elle est SUPER mais je trouve que le premier "la" sonne un peu faux ? Jsais pas. En tout cas : très joli dans l'idée :D

"Et par-dessus tout, il y a cette étrange boussole que maman-Rosa vient de m’offrir !" NATHANIEL VIBES ???
Au-delà de la Nathaniel vibe très chouette, je suis content que la boussole prenne sens. Visiblement elle renferme des secrets, elle aura une utilité mais Nova ne la comprend pas encore : tout ça me plaît bien

"Sauf erreur, le nord ce n’est pas là-bas mais je peux me tromper, étant souvent à l’ouest quant à mon situe-monde et aussi pour, plus ou moins… tout"
>> gros cœur sur cette phrase absolument géniale

"Elle m’a révélé que cette boussole se léguait de génération en génération et qu’il était temps pour moi que je l’ai"
>> Ici pareil j'ai trouvé que ça sonnait bizarre, perso j'aurais mis "qu'il était temps pour moi de l'avoir" mais c'est toi qui décide !!

Oiaegiehoaephgaejvdiaeohpvub^buzqhfzçqarzh ??????????
ROH PUNEZ LOUISON le passage là où Nova perd un peu la boule et le contrôle avec la boussole : une méga TUERIE. INCR'
Nan c'était vraiment zinzin et tu t'y es super bien prise parce qu'on arrive vraiment à le lire sans problème mais en se rendant quand même compte que y a un sacré truc qui cloche. Génial. On retrouve cet art de te jouer des mots et des règles que je trouve tellement chouette chez ta plume HAAAAA BRAVO
ET EN PLUS : très étrange aussi. J'imagine qu'il y a un lien avec la boussole, mais ça reste une supposition. Tout ça : oui, très étrange. Je note au passage que Nova est genré au masculin ce chapitre, un autre détail très chouette et intrigant parmi d'autres.

"J’étais là je tenais ma boussole, tranquillou bilou"
>> Ce détachement alors qu'il vient de frôler la mort : une légende. Jsuis fan

Hoooohoooo et l'enfant-idéelle qui réapparaît donc. J'aime vraiment beaucoup le concept ne serait-ce que visuel de tes Idéelles. Ils sont plein d'une magie délicate. Et là visiblement : il parle ?? Je peux me tromper mais j'avais souvenir que Spectrette ne prononçait pas un mot. Le fait qu'ils communiquent vraiment est quand même une sacrée preuve de leur existence, même si tout le monde les voit pas ! C'est intéressant

Les bouts de phrase encore : la folie. On aurait dit un poème sans queue ni tête. J'adore comme ça transporte le lecteur même si il comprend rien à rien. Et puis j'ai envie d'en savoir pluuuuus aussiiiiii rohlalaaaaaaa, qu'est-ce qu'il a libéré en ouvrant la boussole bondiou ??? Je pense que c'est des esprits s'en sont échappés pour venir le posséder et se faire un petit nid en lui qui murmure toutes ces phrases. C'est ma théorie, voilà c:

"Là sur ma tignasse sombre-brouillée aux pointes bleues"
>> Ouuuh les cheveux bleus aussi ? Effectivement, c'est des détails mais on retrouve pas mal de Nathaniel comme tu disais !!

"Le soleil m’éclabousse toute la tête. Là sur ma tignasse sombre-brouillée aux pointes bleues. Le ciel revêt sa robe elle est rose pâle du matin. Dessus les nuages tissent l’or en filaments, et les oiseaux, les oiseaux, leurs ailes frottent le vent, ils s’élèvent volatilent et puis ils chantent, nos oiseaux, leur gazouillis se pose et posera toujours comme ça sur mes joues ensoleillées, la mélopée"
>> Euh allô j'adore ce passage ??? (le mot "mélopée" est ouf, merci, je te le piquerai probablement un jour ou l'autre si tu veux bien ;))

"Je pourrais presque l’entendre crier : aux âmes citoyennes !"
>> Mais Louison vraiment t'es zinzine, j'adore j'adore j'adore

"(Et moi dans ma tête je fais le malin mais je reste prudent sur la route, parce que, tout de même ?)"
>> HAHAHA ben oui, tout de même !! Mais cette première moitié de chapitre était dingo Louison jsais même pas quoi dire de plus. Jsuis époustouflaqué voilà. GRRRRR jvais lire la deuxième moitié au passage, puisque c'est comme ça !
Louison-
Posté le 08/04/2022
Célicieeeeeel, coucooooou. Et merci tout grand pour ton commentaire si adorable. <3 <3 <3 Des cœurs par milliers sur toi !

Et même que t’es PREUMS yaaaay, beau ça ;))))

Woui t’as raison avec ce 2ème jet « j’ancre » + la réalité des horoscopes tout de suite, ça m’évite d’expliquer ce délire des naissances plus tard, avec Nova qui fait : hein ???? Que quoi que comment ??
Pour le décret disons que les gens doivent calculer leurs mois quand ils songent à faire des enfants, quant à qu’est-ce qu’il se passe si certains y naissent quand même, puisque bon, c’est inévitable, tu verras dans la suite :p

« police de la pensée » wouiwoui tu devines bien ! Contente sinon si ça t’intrigue cette Belle Guerre !

"Et si vraiment je la promenais la guerre en moi ?" >> ouèche c’est carrément faux mon « la » mais c’est volontaire ! Dans le langage oral on lâche beaucoup beaucoup de double-sujet ou double-objet, et comme j’essaie d’avoir un style plutôt oral dans la narration, je flanque souvent des double-sujet ou double-objet. Chez Jules aussi y’a une série de « y » qui sont inutiles, je sais pas si tu l’as déjà remarqué, mais elle dira souvent des trucs comme : j’y vais dans le salon. >> Le y ici est clairement superflu, mais je le mets parce que, bon, c’est Jules quoi x)

La boussole ! Ouèche Nathaniel vibes ! ;-D De même pour les cheveeeeux.

"Elle m’a révélé que cette boussole se léguait de génération en génération et qu’il était temps pour moi que je l’ai"
>> Ici pareil j'ai trouvé que ça sonnait bizarre, perso j'aurais mis "qu'il était temps pour moi de l'avoir" mais c'est toi qui décide !!
OH OUI là je suis d’accord avec toi c’est mille fois mieux !!

Aw sinon je suis contente si la partie où Nova perd la boule t’a plu <3 <3 T'es si chouettochouette avec tous tes compliments, merci <3

(Nova genré ici au masculin ouioui <3 <3 <3)

Pour l’enfant-idéelle : argh t’es pas le seul à avoir buté sur ça, ma phrase porte ultra à confusion : « Inquiet, l’eau qui ruissèle sur sa peau, il a penché sa tête, crispé ses lèvres, me demande dans un regard :
— Tout va bien ? » >> En fait, il parle pas, c’est son « regard » qui parle et j’ai mis un tiret mais visiblement, les lecteurs comprennent que c’est parlé. Donc je vais enlever ce tiret, et pour que ce soit clair : l’enfant-idéelle est aussi muet que Spectrette !

« qu'est-ce qu'il a libéré en ouvrant la boussole bondiou ??? » >> héhéh ;))
« Je pense que c'est des esprits s'en sont échappés pour venir le posséder et se faire un petit nid en lui qui murmure toutes ces phrases. C'est ma théorie, voilà c:" >> Supra intéressante ta théorie ! Je n’affirme ni ne contredit rien, juste je trouve ça trocool <3

Voiloooou, merciiiii infini pour tout le reste ! Chacun de tes mots me fait archi chaud au cœur alors merci tout plein Ciélan pour ton commentaire si incroyable. Je fonds. Je meurs. Je aaaaaah. <3 <3 <3 C’est toi qui es incr’ ouècheouècheouècheouèche. <3

Je file répondre à la suite !
dcelian
Posté le 09/04/2022
AHHHHH d'accord au temps pour moi ! Donc les idéelles ne parlent pas, c'est bien noté.
Et oui, c'est vrai que c'est pas la première fois que t'utilises une formulation orale et "fausse" au sens grammatical mais jsais pas pourquoi celle-là m'avait plus interpelée que les autres. Enfin c'est toi la cheffe ouèche donc si tu veux laisser comme ça y a pas de mal ! Je relève juste au cas où c:
<3 sur toi aussi et à tout' sur tes autres com :D
Louison-
Posté le 10/04/2022
٩(*❛⊰❛)~❤
Vous lisez