46. Murn

Par Hinata

Les premiers flocons de l’hiver tombaient doucement sur Zandiar. La neige recouvrait de blanc tous les toits de la capitale. Bientôt, même les campagnes disparaîtraient sous cette unité froide et immaculée.

Murn ne se lassait pas de ce spectacle silencieux. À Uh’ak, il avait vu la pluie, les orages et la grêle, mais jamais, au grand jamais, cette neige si légère, silencieuse, et si belle.

Un grand coup de heurtoir retentit contre la porte et résonna de mur en mur dans la salle du trône. Les battants gigantesques s’entrouvrirent avec la lenteur imposante d’un mammouth. Dans l’interstice, apparut la silhouette d’une jeune femme en robe rouge.

Comme la grande majorité des habitants d’Helmer, les cheveux de la nouvelle venue irradiaient d’une blondeur solaire. Jamais Murn n’avait vu tant de richesses concentrées sur une seule personne. Les tissus flamboyants de sa robe écarlate projetaient autour de sa propriétaire une aura vive et éclatante. Sur sa robe volumineuse, de petits diamants miroitaient à la clarté des fenêtres. Le corset plissé laissait nu sa gorge blanche, ornée d’un bijou ciselé dans un métal précieux aux reflets dorés.

La jeune femme elle-même semblait avoir été sculpté dans l’ivoire par une main d’artiste talentueuse. La robe soulignait sa taille fine et la courbe de ses épaules. Contrairement à ce qu’il aurait pu croire, ce n’était pas une femme de porcelaine prête à se briser qui marchait vers lui. Au contraire, son aura semblait plus dense que le marbre blanc qu’elle foulait du pied. Elle avançait le front haut, d’une démarche souple et en dépit des circonstances, son allure restait parfaitement maîtrisée.

Dommage pour elle qu’il n’y ait ici personne d’autre que lui à impressionner. De son côté, il se félicitait de se retrouver en tête à tête avec cette personne qui l’intriguait un peu plus à chaque pas qu’elle faisait.

Maintenant qu’il le distinguait mieux, son visage lui sembla incroyablement juvénile. Murn s’était attendu à beaucoup de choses de la part de cette reine, mais pas à ce qu’elle soit aussi jeune que lui. Tant mieux. Une princesse ayant grandi dans un palais aussi magnifique et qui n’avait même pas eu le temps d’apprendre quoi que ce soit de la vie ne pouvait décemment pas rivaliser avec lui. Il allait mettre rapidement les choses au clair avec cette petite chose qui l’avait précédé sur le trône. Puis il l’enverrait se cloîtrer quelque part dans le palais, jusqu’à qu’il ait besoin d’elle en sa qualité d’otage.

Alors que la distance se réduisait encore entre eux, il remarqua au milieu de ses mèches blondes la présence d’une élégante couronne. Qu’elle en profite, ce serait la dernière fois qu’elle en portait une.

Il avisa également enfilée sur l’un de ses doigts, caché par la soie des gants qui lui montaient jusqu’aux coudes, une bague qui n’avait pas l’air d’un bijou de parade. Il ne pouvait s’agir que du sceau d’Helmer. Cela aussi elle ne le porterait pas beaucoup plus longtemps.

Enfin, la jeune reine s’arrêta à quelques pas de lui, le jaugeant également sans la moindre réserve.

− Demoiselle, la salua-t-il.

Rien de tel qu’une offense désinvolte pour piquer la fierté mal placée des personnes de haut rang. 

− Damoiseau, répliqua la jeune femme sur le même ton faussement innocent.

Bon, elle n’était peut-être pas aussi stupide qu’il l’avait cru. Tant pis.

− Vous vous appelez Selas, c’est bien ça ?

La déformation volontaire de son prénom l’irrita mais elle s’efforça de n’en rien laisser voir. Cela n’échappa guère à Murn qui ne la quittait pas des yeux. 

− Je suis Salysse, fille du roi Corin et de la reine Zellana.

− Ils sont tous deux décédés, je présume. 

− De toute évidence.

Murn intériorisa un reniflement amusé. Cette jeune femme lui rappelait un peu Halmalo, mais en plus effrontée, et plus agréable à regarder.

− Mon père croyait en planifiant sa conquête qu’il aurait affaire au vôtre.

Quelque chose dans ce qu’il venait de dire dérangea ostensiblement la jeune femme. Sans plus se soucier de dissimuler ses pensées, elle fronça ses jolis sourcils blonds dans une expression perplexe. Elle déclara finalement sans ambages :

− Je me demande depuis un moment déjà comment quelqu’un d’aussi jeune et immature que vous a pu se retrouver à la tête d’un peuple entier de rebelles. Qui êtes-vous exactement ? Seriez-vous un fils de Valkan ? Je ne vois pas comment ce serait possible, mais cela expliquerait beaucoup de choses.

Sa réplique lui avait fait serrer les dents malgré lui. Il fit un effort pour retrouver son calme et prononça avec un aplomb tranquille :

− Mon nom est Murn, fils de Khros.

− Très bien, et qu’est-ce qui vous a amené à devenir chef ?

Elle semblait mue par une sincère curiosité.

− Je suis devenu roi, appuya-t-il, en succédant à mon père. Mais contrairement à vous, j’ai prouvé bon nombre de fois ma capacité à régner.

Elle haussa un sourcil.

− Je vois. Et comment votre père, Khros, est-il devenu chef ? Par la force, je présume, et à présent vous vous croyez en droit de suivre ici son exemple.

− Mon père a été suivi pour son aura et ses idéaux. Vous devriez le savoir : c’est pour l’appuyer lui que les ancêtres de mon peuple se sont soulevés contre votre famille.

Le visage de la jeune femme s’étira de surprise, puis elle plissa les yeux comme pour sonder la véracité de ses propos.

− N’est-ce pas pour rencontrer le grand rebelle d’un autre âge que vous avez revêtu un rouge aussi sanglant ? insista-t-il en parcourant une nouvelle fois des yeux les parures de sa robe. Le grand Khros aurait du se tenir à ma place.

Salysse lui décocha son premier sourire. Il lui apparut éclatant mais aussi sournois, comme ces rictus charmants et enjôleurs qu’avaient certains enfants. Si ses lèvres s’étiraient gracieusement, son regard, lui, resta de glace. La clarté de la fenêtre derrière lui faisait pourtant luire dans ses yeux une chaude couleur noisette.

− Je crois qu’il y a un malentendu, déclara-t-elle.

Il en oublia aussitôt l’ironie absurde de ses iris. Que voulait-elle dire ?

− Le grand rebelle dont vous parlez ne s’appelait pas Khros, mais Valkan. Contrairement à ses adeptes, il n’a pas été banni sur la péninsule mais condamné à mort et exécuté sous les yeux de mon père.

Elle reprit sa respiration et s’accorda un petit sourire avant de conclure d’un ton légèrement théâtral :

− Vous êtes le fils d’un imposteur.

Murn ne put s’empêcher d’être décontenancé par les paroles de la reine, et il sentit bien qu’il peinait même à le lui cacher. Tandis qu’il cherchait l’intérêt qu’elle aurait de lui mentir, sa mémoire lui rapporta brusquement le souvenir d’une autre conversation, dans une autre salle de trône : la sienne et celle de Khros avant lui, sombre et rocailleuse, enfoncée dans la montagne et percée d’un trou béant dans le mur. Il avait mentionné le nom de son père aux étranges Révélés venus l’espionner. Ils n’avaient jamais entendu parler de Khros. Mais c’était impossible que tout soit un mensonge. Il devait y avoir une part de vérité dans le rôle que son père avait joué.

Murn se ressaisit brusquement. Ce n’était pas le moment de remettre toute son existence en question. Il ne devait pas laisser croire à Salysse qu’elle pouvait le prendre au dépourvu aussi facilement.

− Oublions un peu mon père, voulez-vous ?

− Vous ne valez pas mieux, répliqua la reine. Pire qu’un imposteur, vous êtes un usurpateur.

− Parce que je n’ai pas le sang de votre famille ?

− Parce que vous avez pris le pouvoir par la force.

– Cela fait-il de moi un mauvais roi pour autant ?

– Nous en jugerons quand vous aurez régné plus d’un jour.

– Si vous êtes encore là pour le voir…

– Est-ce une menace ? s’enquit-elle avec un léger haussement de menton.

– Une éventualité.

– La mort n’a rien d’éventuel, elle est inévitable.

– Certes, mais pour certaines personnes plus que pour d’autres. Au lieu de philosopher, rappelez-vous que je tiens votre vie dans la paume de ma main.

Le désir d’asseoir sa supériorité s’empara de lui. Ses jambes le portèrent à quelques pouces à peine de la reine et sa main vola subitement pour se poser en douceur au creux de son cou satiné.

− Littéralement, conclut-il en faisant jouer son pouce le long de son artère.

Elle avait à peine tressailli de son rapprochement, et ce contact la laissa de marbre. Ce contrôle d’elle-même lui demandait un effort, il le percevait. Malgré tout, Murn devait lui reconnaître un certain mérite. Une personne ordinaire aurait réagi sur la défensive. La jeune femme était décidée à ne pas reculer devant lui. Sa fierté ne se teintait d’aucune susceptibilité, au contraire. Elle constituait sa force, une structure inébranlable construite et consolidée depuis sa naissance.

Murn lui montrerait que le courage qu’elle croyait abriter n’était qu’une supercherie. Tss, elle était probablement persuadée de pouvoir résister à toute forme de torture alors qu’elle n’avait jamais souffert la moindre violence physique. Il n’allait pas la frapper, bien sûr que non. Malmener plus faible que soi, c’était bon pour les pourritures comme la femme qui l’avait mis au monde. Non, il n’aurait besoin que de ses mots. Puisque la reine Salysse savait aussi bien les manier, cela impliquait qu’elle y soit sensible. Il la détruirait à petit feu avec son arme la plus redoutable qui soit.

D’un même mouvement, Murn ôta sa main du cou de la jeune femme et s’éloigna pour aller monter les marches du trône. Salysse se contenta de pivoter pour le suivre des yeux. Une fois assis à la place qui lui revenait désormais, Murn laissa de nouveau tomber son regard sur elle. La reine ne semblait pas particulièrement humiliée. Au contraire, son visage montrait un certain amusement.

− Le sort d’Helmer repose entre les mains de deux orphelins capricieux, déclara-t-elle avec une pointe d’amertume dans la voix.

Elle se considérait encore comme sa rivale.

– Vos mains à vous ne portent plus rien du tout, répliqua-t-il.

Le jeu avait assez duré. Sans plus attendre, il fit signe à Salysse de retirer son sceau royal pour le lui donner. Sans prendre la peine de résister, elle fit docilement glisser l’anneau le long de son doigt. Puis sans mot dire, la jeune femme s’inclina comme pour faire une révérence et déposa l’objet métallique sur le marbre nu. Le sceau d’Helmer tinta joliment et Salysse se redressa comme si de rien n’était.

− Au plaisir, demoiselle, la remercia Murn avec un geste nonchalant du poignet.

La jeune femme lui répondit par une révérence moqueuse, puis, dans un froissement de tissu, sa robe écarlate fit demi-tour pour sortir de la salle. Murn posa son menton sur les jointures de sa main pour observer encore un peu ce bout de dynastie destitué de son rang. Gouverner un royaume ne serait sans doute pas aussi stimulant que de se retrouver dans un nouveau tête-à-tête avec elle.

Cette silhouette qui s’éloignait dans un scintillement de pierres précieuses concordait parfaitement avec les milles feux des lustres et des tentures. Une vague de haine le submergea. L’idée que toute une foule de nobles avaient passé leur vie entière entourés d’un tel luxe le mettait dans une colère folle.

Ce palais regorgeait de pièces immenses, d’œuvres d’art, de livres innombrables et d’un confort auquel même lui, élevé en prince à Uh’ak, n’avait jamais goûté.

Il régirait ce royaume bien mieux que ne l’avait fait cette enfant gâtée. De telles injustices seraient abolies. Son peuple reprendrait ce dont on les avait privés avant même qu’ils soient nés. Le règne de l’ancienne dynastie se terminait aujourd’hui, et celui de Murn, fils de Khros, commençait.

La robe rouge s’engouffra entre les battants gigantesques et les portes se refermèrent bruyamment derrière elle. Le dernier écho mourut et le silence revint dans la salle du trône.

Murn se laissa tomber contre le dossier de son siège. Cet épais coussin de velours cousu au fil doré rivalisait difficilement avec sa fourrure de mammouth. Au moins, ce trône n’avait pas été construit pour le gabarit géant de son père. Même en étant adossé, ses pieds touchaient par terre. Cela dit, l’immensité vertigineuse de la pièce se chargeait très bien de le faire se sentir minuscule.

En plus de cela, maintenant que Salysse en avait effleuré le marbre, la salle tout entière lui semblait étrangère. Il s’en dégageait même une impression de franche hostilité. Rien dont Murn n’ait pas déjà l’habitude. Ce n’était pas ça qui le découragerait. Il n’avait besoin de l’approbation de personne, et surtout pas de celle d’une grande pièce vide. 

Il se leva et descendit les marches pour s’emparer du sceau royal posé sur le sol. La bague en elle-même n’avait vraiment rien d’exceptionnel. Du bout du doigt, Murn effleura le blason gravé dans le métal. L’aigle minuscule s’éclipsait derrière l’épée fendant l’écu. Il se rappelait avoir une fois caressé ce dessin tracé sur le parchemin de ses cours d’Histoire. Que dirait son professeur s’il le voyait aujourd’hui.

Sans réfléchir, Murn leva les yeux vers le ciel que lui dissimulait le plafond sculpté. Cherchait-il le regard de son précepteur, de son maître d’armes, de son père ? Peu importe, il ne trouva rien. Rien d’autre que des régiments de lustres tellement recouverts d’ornements que Murn s’attendait à les voir lâcher sous leur propre poids. Ils portaient tous dans leurs doigts dorés des cadavres de bougies rabougries.

Les pensées de Murn volèrent vers sa petite sœur. S’il avait su que la conquête se déroulerait aussi bien, il l’aurait emmenée avec lui. Elle n’aurait peut-être pas beaucoup apprécié, ceci dit. Hacre s’était appropriée encore mieux que lui le palais d’Uh’ak. Elle avait parcouru la moindre de ses galeries, souvent de nuit pour s’éviter de rencontrer d’autres occupants. Se retrouver ici l’aurait peut-être fait régresser, qui sait ?

 Quoi qu’il en soit, une fois que Murn contrôlerait jusqu’au plus petit bourg d’Helmer, et qu’il aurait conclu la paix avec les Dirigeants des autres royaumes, alors il ferait venir Hacre et tous ceux qui étaient restés à Uh’ak faute de pouvoir se battre. Les familles de bannies seraient réunies, et la sienne aussi.

Cette perspective d’avenir le rassénéra. Avant de quitter enfin ce lieu lugubre, il retourna se poster devant l’une de ses immenses fenêtres.

La neige occultait à présent toutes les couleurs du paysage. Son blanc cristallin trouvait même un écho dans celui, cotonneux, des nuages. Et dans toute cette blancheur, Murn se sentit revivre. C’était le début de son règne, le début d’une nouvelle histoire qui s’écrirait d’un noir d’encre sur une page redevenue vierge. 

L’ère d’Uh’ak était terminée. Celle de Zandiar pouvait commencer.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Notsil
Posté le 06/12/2020
Coucou !

Bon, Salysse remonte dans mon estime ^^ Le palais fait vide, pas de garde, ni pour Murn, ni pour Salysse, je ne sais pas si c'est voulu ? Pareil, pas de décor emporté / brisé dans la précipitation, du coup on a un peu l'impression qu'il a pris la cité sans forcer ^^
En tout cas elle le déstabilise en montrant leurs différences de point de vue, ça c'est bien. Je reste étonnée qu'il n'en fasse pas une concubine / esclave / prisonnière et qu'il la laisse libre de ses mouvements.
De même, on ne sait pas trop comment ça s'est passé côté population. Pas de gros massacre a priori où Salysse n'aurait pas été si calme, mais on ne sait pas si les soldats sont dans / à l'extérieur de la cité, tout ça tout ça.

En tout cas Murn se sent bien dans son nouveau chez lui. Je vais aller voir ce que tu nous as réservé pour l'épilogue, du coup ^^
Hinata
Posté le 06/12/2020
Salut !!

Aah, bon tant mieux alors ^^ ça veut dire qu'il faut vraiment que je l'améliore dans le chapitre précédent pour qu'elle soit à la hauteur d'elle-même !

Oui, c'est voulu que le palais ait l'air vide, et pour ce qui est de son état, c'est sûr que c'est pas la salle du trône qui a pris cher dans la panique, mais tu as raison, je pourrais évoquer vite fait à quoi ressemble les lieux en dehors de cette pièce préservée :)
Hum non non, elle est pas libre de ses mouvements, y a des gardes qui l'attendent à la sortie pour aller l'enfermer quelque part ^^
Hum, oui je suis restée délibérément floue sur le devenir de la population et des soldats, en tout cas ton raisonnement comme quoi si Salysse est si posée, c'est que tout s'est plus ou moins bien passé, est tout à fait vrai ! Mais peut-être que je devrais glisser un mot là-dessus...

Merci pour tes remarques fort pertinentes ^^ A tout de suite dans le commentaire suivant ;)
_HP_
Posté le 06/12/2020
Hey !

"Un grand coup de heurtoir retentit contre la porte et résonna de mur en mur dans la salle du trône." Mmmh... J'ai un peu (beaucoup) le sentiment que c'est maintenant la salle de SON trône... 😬
"Puis il l’enverrait se cloîtrer quelque part dans le palais, jusqu’à qu’il ait besoin d’elle en sa qualité d’otage" 😱😨

"Damoiseau, répliqua la jeune femme sur le même ton faussement innocent" Je valide cette réponse ! 💪😂

"Mais c’était impossible que tout soit un mensonge" Oh, notre petit Murn perd sa confiance ? 😦🙄😂
"Il n’avait besoin de l’approbation de personne, et surtout pas de celle d’une grande pièce vide" → en même temps... Non, bon, c'est juste que c'est une pièce, quoi, un truc inanimé 🙄🤦‍♀️🤦‍♀️😂

Eh bien, quel joli dernier chapitre ! Les derniers mots sont très bien choisis, un peu comme l'idée de "tourner une page de sa vie" ^^ Et, on va pas se mentir, ça me rend un tout petit peu joyeuse que Murn perde un peu sa confiance en son projet xD
C'est vrai que je n'avais pas du tout fait le lien, mais y a un truc pas net : pour les Dirigeants et leurs peuples, c'est Valkan qui a organisé la Grande Guerre ; on a appris à Murn que c'était Khros, qui était à l'origine du Grand Soulèvement... Y a un truc, et ça laisse présager de jolies choses pour le tome 2 (enfin, jolies... ça reste à voir 😬) ! Je fonce donc lire l'épilogue ^^
***

"Sans prendre la peine de résister, elle fit docilement glisser l’anneau le long de son doigt" → Elle n'avait pas des gants ? 🤔
Hinata
Posté le 06/12/2020
Heeeeey !

Wooow t'as vraiment tout enchaîné, je suis sidérée * - *

Ah ha, ouais pile au moment où il croit avoir enfin réussi le "but de sa vie", monsieur sûr de lui chancelle sur son piédestal hinhinhin (on est d'accord : c'est bien fait pour lui)

Pffrt tu m'as fait rire toute seule avec ton commentaire sur le pièce inanimée XD on est d'accord que Murn se tourne en ridicule de façon puérile à ce moment là haha

Aaah, je suis rassurée parce que t'as tout bien compris de l'incohérence Valkan/Khros ^^ Et en effet, ça laisse présager pour la suite du lever de rideau sur certains mystères :smirk:

Ooow je suis contente que le dernier paragraphe te plaise T^T Je suis toujours un peu hésitante quand je tombe dans de la pseudo-poésie haha XD Surtout que le point de vue interne n'y est pas souvent propice ^^"

Si si, elle a des gants, des petits bijoux de couture en soie sur mesure, et du coup je me suis dit qu'elle pouvait mettre et enlever sa bague par-dessus chill posey.... mais peut-être que c'est un peu tiré par les cheveux haha XD A savoir que c'est une bague dans le genre assez mastoc quoi, vu que c'est un sceau royal qui se passe de génération en génération, pas un anneau super ciselé... ça plaide mon cas ou je m'enfonce? XD
_HP_
Posté le 06/12/2020
C'est juste cette phrase "Il avisa également enfilée sur l’un de ses doigts, caché par la soie des gants qui lui montaient jusqu’aux coudes, une bague qui n’avait pas l’air d’un bijou de parade" qui m'a fait douter, mais je comprends ^^
Hinata
Posté le 06/12/2020
Aaaah ouais j'avoue que la tournure rend les choses un peu ambigues ... Je vais modifier ça je pense !
Xendor
Posté le 06/12/2020
Coucou Hina !

Je suis très intrigué par ce chapitre. Je n'avais jamais fait le rapprochement entre Khros et Valkan, qu'ils n'étaient peut-être pas de le même famille. Après, si ce que dit Salysse est vrai, alors Murne aurait pu se contenter de lui dire qu'après la mort de ce Valkan, il était normal qu'un de ses seconds poursuive la lutte. Ce qui est certain, c'est que l'histoire a été cachée, et ce teasing est super bien placé pour appeler à la lecture du tome 2 :)

Ce que j'ai aussi très apprécié, c'est l'ambivalence entre les deux personnages. Murne, revenchard ayant vécu dans la misère et agissant mal "pour les bonnes raisons" (je mets bien entre guillemets, car c'est de son point de vue). Et Salysse, qui lui recrache un peu son mépris, parce que convaincue d'être "du côté du bien" (là aussi, de son point de vue). Ce que je trouve intéressant, c'est cette confrontation entre deux royautés qui n'ont rien en commun à part que, comme le disait Salysse, ils étaient tous deux de jeunes adolescents.

Maintenant, quel contraste avec le chapitre précédent. De naïve, Salysse est presque passé à méprisante vis-à-vis de Murne, lequel pointe pourtant bien les inégalités bien réelles existantes entre la monarchie et le peuple.

En cela, je trouve ce chapitre très bien conduit, et ce sera intéressant de voir comment les choses vont évoluer dans le prochain tome.

Courage pour celui-ci ;)
Hinata
Posté le 06/12/2020
Saluuuut !

Oui, Murn aurait pu répliquer quelque chose dans ce genre-là, mais je crois que sur ce coup, Salysse a tapé dans une des seules certitudes qui l'ont construite toute sa vie : à savoir que son père était un héros, un peu rebelle raté, mais un rebelle quand même, THE rebelle surtout : le leader, l'instigateur, quelqu'un de suivi et de respecté, etc... Et là il n'est plus sûr de rien, donc il préfère quitter direct un terrain de conversation qu'il ne maîtrise plus. En tout cas c'est cool que ça donne envie d'en apprendre plus par la suite ^^

Yay, tu perçois exactement les deux personnages comme je voulais les dépeindre ici ^^
Après pour le contraste entre la Salysse du chapitre précédent, je n'ai pas trop compris si cela posait un problème ou non, en tout cas j'ai envie de l'expliquer par la différence d'interlocuteur : elle se montre plus optimiste (surtout sur l'avenir hein, pas sûr le fait qu'ils se font envahir salement) en face de sa soeur, et plutôt méprisante et désabusée en face de son ennemi. Chaque fois c'est une façade finalement, elle joue toujours un rôle en tant que souveraine...

Merci pour ton retour précieux et tes encouragements ! Je vais avoir du boulot pour la réécriture du tome suivant, même si ça devrait quand même être moins long que pour celui-ci ^^

Vous lisez