Chapitre 2 : Le mastodonte
Eclaireur
La colonne des éclaireurs progressait en rang ordonné dans la vallée encore plongée dans l’obscurité de la nuit. À sa tête, le Commandant Ilohaz apercevait à peine au loin la silhouette gigantesque du mastodonte, immobile au milieu des pommiers déracinés. Ce spectacle désolant de troncs arrachés et piétinés, là où se tenaient habituellement les vergers bien alignés des Kegal, dégageait quelque chose d’inquiétant. Ilohaz devinait le chemin qu’avait pris la bête à travers les arbres et la violence des chocs qui les avait brisés sur des centaines de pas. Il se retourna vers ses troupes. Leurs visages déterminés ne trahissaient aucune peur. Un léger sourire étira les lèvres du Commandant tandis qu’un sentiment de fierté s’emparait de lui.
Tous connaissaient le plan sur le bout des doigts : ils utilisaient la même formation pour chasser les rhinocéros qui s’aventuraient dans la vallée. Leur cible du jour, significativement plus grande, serait plus facile à viser. Ils disposaient aussi de matériel neuf, tout droit sorti de l’atelier de Souftir lui-même, le chef de la corporation des forgerons. Ce nouveau système de balistes avait coûté très cher à l’artisan et l’armée ne les avait pas encore payées, mais Ilohaz avait réussi à s’arranger avec le vieil homme pour en être équipé aujourd’hui. Souftir lui devait bien ce service.
Aucune raison, donc, de s'inquiéter pour la qualité des machines. Pourtant, une petite voix intérieure lui intimait de faire demi-tour et d’attendre un ordre officiel du Haut Conseil. Le Commandant secoua la tête pour la chasser et fronça les sourcils. La fatigue, sans doute, le rendait irrationnel.
Depuis l’incident de la mine, deux nuits plus tôt, Ilohaz n’avait pas beaucoup dormi.
La culpabilité le rongeait. Poussés par la cupidité et l’impatience, Lajos Volbar et sa bande de contrebandiers avaient voulu creuser trop vite, trop loin. Et, sur place, Ilohaz n’avait rien tenté pour empêcher les ouvriers de continuer, n’avait pas vérifié la solidité des tunnels. Maintenant, tout était à recommencer. Ce mastodonte, ces morts, c’était de sa faute. Lajos Volbar indemniserait les familles des défunts, pour s’assurer de leur silence et atténuer leur peine. La bête, le Commandant des éclaireurs en faisait son affaire.
Arrivé à une soixantaine de pas de la créature, il s’arrêta pour contempler sa silhouette gigantesque. Elle mesurait bien plus de deux hommes, endormie debout sur ses énormes pattes, qui ressemblaient plutôt à des troncs d’arbre centenaire, aussi bien par l’aspect que par la circonférence. Ses oreilles, telles deux voiles, retombaient sur ses flancs et sa trompe pendait mollement entre ses défenses courbes.
Sur un signe d’Ilohaz, les éclaireurs placèrent les chariots en arc de cercle autour de la bête. Le plus silencieusement possible, malgré leur encombrant matériel, ils enclenchèrent un long carreau métallique sur chacune des balistes. Les membres de la patrouille Spéciale, lances en main, se tenaient prêts sur leur selles à intervenir quand leur cible se réveillerait.
Une fois les préparatifs terminés, Ilohaz inspira profondément puis donna l’ordre de tirer. Un claquement sonore vint soudain troubler la quiétude de la vallée, suivi de près par trois autres. Les chevaux hennirent et se cabrèrent. Alors qu'il flattait le col de son étalon pour le calmer, Ilohaz ne put retenir un juron. Souftir et ses armes révolutionnaires ! Seuls quatre de ces engins avaient fonctionné, dont un qui n'avait même pas touché sa cible. Le mastodonte, éveillé à la fois par le bruit et les blessures, poussa un râle rauque, secoua la queue et la tête dans tous les sens, et fonça droit devant lui. Les éclaireurs qui se trouvaient sur son passage s’écartèrent à toute vitesse, pendant qu’il écrasait une baliste d’un coup de patte. Aussitôt, Ilohaz et les membres de la patrouille Spéciale éperonnèrent leurs montures et s’élancèrent à sa poursuite. Ils devaient à tout prix le rattraper, le ralentir, l’empêcher d’atteindre la forêt. Les trois carreaux qui s’étaient fichés dans le cuir épais de son cou et de ses flancs laissaient derrière lui une trace sanguinolente. Malgré ses blessures, il avançait bien plus vite que les chevaux, envoyant valser les arbres du verger avec sa trompe. Bientôt, les pommiers laissèrent place à une large étendue de champs fraîchement labourés. Le bruit spongieux des sabots de son étalon ne rassurait pas Ilohaz. La bourbe ralentissait sa course et l’écart entre lui et la créature se creusait de plus en plus. Elle allait leur échapper.
Alors qu’ils atteignaient presque la lisière de la forêt, quelques éclaireurs tentèrent de viser la bête avec leurs lances, qui rebondirent contre sa peau trop dure. Aveuglé par la fureur et la douleur, le mastodonte accéléra et disparut entre les arbres pétrifiés. Ilohaz arrêta sa monture, mit pied à terre et donna un coup rageur dans un buisson qui se trouvait là. Quel imbécile ! Il aurait dû se douter que ces créatures, beaucoup plus grandes, résistaient mieux aux hémorragies et à la souffrance que celles contre lesquelles ils avaient l’habitude de se battre !
Un instant après, les autres cavaliers se regroupaient devant lui, attendant ses ordres. La plupart affichaient un air dépité.
— Personne n’est blessé ?
– Non, Commandant. Mais la baliste qu’il a bousculée devra être réparée, répondit son second. Elle n’avait pas fonctionné de toute façon, mais…
— On verra ça plus tard, coupa Ilohaz. Il faut d’abord qu’on aille finir le travail.
Son interlocuteur, Finel, haussa les sourcils.
— Tu es sûr ? Nous ne sommes pas censés pénétrer dans là-dedans, et il va sans doute succomber à ses blessures. En tout cas, il n’est pas prêt de revenir.
— Je ne veux pas retourner à la Cité sans avoir la certitude que cette chose ne pourra plus nous nuire, répondit Ilohaz gravement.
La présence de cette bête dans la vallée constituait son erreur. Il devait prendre ses responsabilités et la supprimer, même si cela signifiait entrer en plein cœur de la forêt pétrifiée.
— Les membres de la patrouille Spéciale, vous venez avec moi. Finel, tu restes ici pour attendre les autres.
Tous acquiescèrent en silence et les seize éclaireurs de la patrouille Spéciale descendirent de leurs chevaux pour le suivre. Ils relevèrent les cols de leurs vêtements sur leurs nez puis, torche en main, pénétrèrent en colonne dans les ténèbres végétales. Chaque pas en avant rendait l’atmosphère plus sombre et oppressante. L’air devint rapidement nauséabond, les éclaireurs respiraient avec difficulté. La résolution d’Ilohaz pâlissait peu à peu face à la monstruosité du lieu. Il ne s’était plus aventuré aussi profondément dans ce lieu maudit depuis des années et avait oublié à quel point c'était terrifiant.
Malgré la lumière des flammes, ses yeux ne distinguaient rien à plus de quelques pieds devant lui, mais les traces de sang se repéraient facilement. Au vu de la quantité de liquide rouge qui teintait le sol et les branchages, le mastodonte ne livrerait pas un combat acharné. Ses grognements et gémissements de souffrance se rapprochaient.
Sur sa gauche, Ilohaz crut apercevoir un mouvement furtif. Il tourna vivement la tête, mais ne vit rien. Il se frotta les paupières avec l'arrière de la main. L'atmosphère de la forêt le faisait sans doute délirer. Pour leur survie à tous, il devait se concentrer. Ils marchaient lentement entre les arbres déracinés et bientôt une ombre énorme se dessina face à eux. Le Commandant leva le poing pour signaler à ses hommes d’arrêter leur progression et avança de quelques pas, sa torche brandie devant lui.
— Courez ! hurla alors quelqu’un dans son dos.
Les flammes révélaient non seulement la silhouette agonisante du mastodonte qui haletait à terre, mais aussi celles de trois autres créatures qui s'approchaient d'eux, tête baissée et cornes en avant. Ilohaz déglutit en reconnaissant des rhinocéros, probablement attirés par la lumière et l'odeur du sang. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir s'ils essayaient de combattre ; leur seule solution était la fuite. Ses compagnons l'avaient déjà compris et commençaient à battre en retraite. Alors qu'il courait, son regard alternait entre les traces sanguinolentes qui devaient le ramener dans la vallée, et les torches de ses hommes. À chaque fois qu’il relevait les yeux, il en manquait une. Le Commandant percevait à peine les grognements des rhinocéros, noyés dans les hurlements de détresse des soldats. Il sentit quelque chose percuter son bras gauche et balança un coup de couteau au hasard, sans s’arrêter. Une flamme s’éteignit près de lui. Puis une autre. Et une autre. Enfin, il atteignit la fin de cet enfer.
Le reste des éclaireurs les attendaient à la lisière de la forêt, arcs bandés. Une nuée de flèches s’abattit sur leurs assaillants, puis les hommes agrippèrent leurs lances. Ilohaz fit volte-face pour combattre avec eux, mais déjà les rhinocéros rebroussaient chemin. La vallée n’était pas leur terrain de jeu.
Pris soudain d’une violente nausée, le Commandant se pencha pour vomir dans l’herbe couverte de rosée matinale. Il vivait un vrai cauchemar et aucun réveil ne viendrait y mettre fin. Son bras le faisait horriblement souffrir. Il releva la tête pour observer ses compagnons. Certains s’étaient écroulés de fatigue. La plupart brandissaient encore leurs lances, attentifs au moindre bruissement.
Quelques instants plus tard, la forêt redevenait silencieuse. Tout était rentré dans l’ordre. Ilohaz tremblait de tous ses membres et sentait les visages de ses hommes tournés vers lui, mais il était incapable de formuler un mot. Devant le mutisme de son Commandant, Finel donna l’ordre de rentrer en ville. Les soldats s’élancèrent dans la plaine au galop ; les chevaux sans cavalier, dociles, les suivirent. Ilohaz, qui fermait la colonne, ne parvenait pas à détacher son regard d'eux. Chacune de ces montures vides représentait un éclaireur courageux et compétent mort par sa faute. Parce qu’il n’avait pas imaginé que la peau épaisse du mastodonte résisterait aux tirs de balistes. Parce qu’il avait décidé de pénétrer dans la forêt alors que les détonations avaient forcément réveillé ses habitants. Parce qu’il n’avait pas été assez prudent.
Il en manquait huit.
Ce chapitre est intéressant, avec de belles scènes (rhinos, la bête...). C'est bien d'avoir le pdv d'un autre personnage, ça donne une autre vision de ton univers ce qui est très intéressant.
Ce que j'ai préféré c'est la fin de chapitre, quand il se rend compte du nombre de morts. La chute est top. On voit que la vie de ses hommes compte à ses yeux ce qui le rend attachant. J'attend d'en apprendre plus sur lui pour t'en dire plus.
Un plaisir,
A bientôt !
Merci pour ton commentaire :) Je suis vraiment contente que le changement de point de vue te plaise, car d'autres ont été déçus qu'on ne suive pas que Bann et Mev, donc tu me confortes dans mon idée que j'avais raison de le faire ^^
C'est aussi un personnage que j'aime beaucoup !
A bientôt :D
J'entame le chapitre 2 et découvre avec plaisir ce nouveau personnage qui m'a l'air bien coincé le popotin entre deux camps ^^
Je suppose que les vergers détruits ne vont pas faire les affaires de la famille Kegal malheureusement :).
Je n'ai vu aucune erreur de forme ;)
Sur le fond j'ai un impression un peu "bancale" sur ce commandant. On sent qu'il est fatigué, qu'il est rattrapé par les remords de choses qu'il a faite (ou justement, pas faites), mais ça lui donne un air vraiment perdu et naïf. Si c'est voulu et assumé tant mieux, mais je préfère vous en faire part. J'ai dans une histoire aussi un personnage "hésitant", et je sais que même quand c'est voulu c'est vraiment très difficile à écrire sans faire grincer des dents aux lecteurs ^^'
A bientôt pour la suite !
Oui le coeur d'Ilohaz balance un peu pour le moment ^^
Merci de partager ton opinion sur lui ! Il ne devrait pas vraiment avoir l'air perdu, ni naïf, donc c'est une erreur de notre part. Est-ce qu'il y a des passages en particulier qui te font penser ça ou c'est plus une impression générale ?
A bientôt :)
Je vois bien la fatigue, le stress, le manque de temps pour réfléchir, mais là spécifiquement j'ai eu une impression de décision hâtive et un peu naïve. Je réfléchis en route. Peut-être qu'un rapide échange "tactique" avec son second, ou peu importe, permettrait de montrer que oui, c'est précipité, mais tout le monde pense que c'est une bonne tactique ?
Prenez le temps de laisser ça sédimenter et voir les avis des autres lecteurs, peut-être que c'est juste mon impression à moi ;)
Je vois ce que tu veux dire avec la peau du mastodonte. Ta proposition de dialogue tactique est intéressante, je pense qu'on va rajouter ça oui ! Merci pour tes conseils !
A bientôt :)
Cela ressemble à un chapitre de transition, de l'action efficace, mais on a hâte de retrouver nos jeunes héros !
Quelques détails :
"Poussés par la cupidité et l’impatience, Lajos Volbar et sa bande de contrebandiers avaient voulu creuser trop vite, trop loin. Et, sur place, Ilohaz n’avait rien tenté pour empêcher les ouvriers de continuer, n’avait pas vérifié la solidité des tunnels." -> cela ressemble à de l'accointance entre les contrebandiers et le commandant des éclaireurs, non ? Mais le terme "ouvrier" m'embrouille, sont-ils aussi des contrebandiers ? Puis, c'est quand même une info importante, mais qui est juste effleurée en passant dans ce petit paragraphe, alors il me reste un doute : est-ce que j'ai mal compris ?
"— Tu es sûr ? Nous ne sommes pas censés pénétrer dans là-dedans, et il va sans doute succomber à ses blessures." -> juste un mot de trop ! ;-)
"La résolution d’Ilohaz pâlissait peu à peu face à la monstruosité du lieu." -> moi qui aime la forêt, j'ai un peu de difficultés à me représenter la monstruosité du lieu et j'aurais besoin de détails monstreux pour mieux comprendre !
A bientôt pour la suite !
Merci pour ton commentaire :)
Je suis un peu chiffonnée par le fait que tu veuilles déjà retrouver Bann et Mevanor, d'autant plus que tu n'es pas le premier à faire cette remarque. Du coup, est-ce que tu peux préciser ce qui te fait dire ça ? Est-ce qu'Ilohaz n'est pas assez intéressant ou est-ce que tu as simplement envie d'en savoir plus sur leur projet ?
En réalité, les deux garçons ne sont pas les seuls héros de cette histoire. Même s'il est vrai que l'action est plutôt centrée sur eux (surtout au début, car on ne pouvait/voulait pas présenter tous les personnages d'un coup, pour ne pas noyer le lecteur), c'est un roman à multiples voix avec des arcs parallèles dont ils sont complètement absents. J'ai le sentiment que ces arcs parallèles servent l'univers et l'intrigue, mais j'espère qu'ils n'ennuient pas le lecteur ! A vrai dire, c'est l'une des craintes de l'un de mes co-auteurs. Donc, je t'en supplie, précise ta pensée ^^
Pour le reste :
- effectivement, le terme "ouvrier" fait références aux contrebandiers, qui sont en lien avec le Commandant des éclaireurs. normalement, ce point est précisé dans la scène 7, dans laquelle tu devrais tout comprendre. Si c'est quand même trop perturbant ici, ou si ce n'est toujours pas clair dans la 7, est-ce que tu pourrais me le dire ?
- la forêt est monstrueuse à cause de ses habitants, et aussi parce qu'elle dégage des substances toxiques assez irrespirables (en plus il fait très noir, il y a des bruits de bêtes etc). Je vais essayer de rendre ça plus clair !
A bientôt !
Je ne savais pas que votre histoire était un roman à multiples voix (peut-être est-ce que le résumé peut aider à anticiper cet aspect). Et le premier chapitre, m'a amené à m'attacher à Bann et Mevanor, surtout après leur avoir donné une quête aussi forte et après avoir terminé sur une sorte de cliffhanger : je veux savoir ce qui va leur arriver ! Alors oui, passer à un autre personnage crée une frustration (qui peut être gérée, notamment en préparant l'apparition de ce nouveau personnage dans ce qui précède, ou en donnant d'emblée à ce nouveau personnage un enjeu encore plus fort). A ce stade, je ne me sens donc pas "ennuyé" juste un peu déstabilisé ! Je t'en reparle dès que j'aurai pris le temps de découvrir la suite !
Je note d'essayer de préparer l'apparition d'Ilohaz plus tôt. J'ai failli le faire dans le chapitre 2, avec toute l'histoire de l'effondrement du temple, ils investiguent etc ; c'est propice d'expliquer que le commandant des éclaireurs est sur le coup (même si j'ai peur que ça puisse induire en erreur, car là il agit de son propre chef...). Je ne l'ai pas fait car comme je disais il y a quand même pas mal de personnages en tout dans le roman et je voulais les introduire progressivement, pour ne pas que le lecteur les prenne tous d'un coup dans la figure. Après j'imagine que comme c'est vraiment la première fois qu'on parle d'autre chose que Bann et Mev, c'est aussi pour ça que c'est déroutant, mais dans les prochains chapitre tu seras habitué à voir apparaître de nouveaux points de vue et ça fera moins bizarre !
Merci pour ton aide en tout cas :)
Le texte est bien écrit et avec très peu de fautes. Je ne vais pas citer les erreurs. Je ne suis pas la police de l'orthographe. Je viens juste vous dire que l'univers me paraît bien mystérieux mais vivement intéressant. Ces bêtes de l'ombre sont à la fois intrigantes et si familières (ours, éléphant...). On dirait qu'on est en Asie centrale. Seulement, vu le climat et l'environnement, pas du tout.
Bann, la tête brûlée et Mevanor, le suiveur. Quelle beau duo de frères. J'espère que Mevanor calmera un peu son frère à un moment. Déjà qu'il veut aller dans le gouffre où se jette la rivière. Cela me tarde de voir ce moment car l'histoire de ce chapitre manque d'intrigue et de mystère. On aimerait mieux savoir comment vont faire les frères et comment va se dérouler leur périple. Risque de traîner en longueur, quoi. A part ça, j'adore votre histoire.
A bientôt sur de nouveaux horizons.
Je suis contente que l'histoire t'intrigue :) elle n'est pas située exactement dans notre monde, mais ce n'est pas non plus si différent... les réponses à ces questions n'arriveront pas dans ce tome !!
En ce qui concerne l'expédition de Bann et Mevanor, comme tu le pressens ce n'est pas pour tout de suite ! Ce ne sont pas les seuls protagonistes de l'histoire et les autres personnages auront aussi droit à un peu d'attention ;) mais j'espère que leurs préoccupations te plairont aussi, même si elles sont moins aventureuses.
Ravie que notre histoire te plaise en tout cas, j'espère que la suite ne te décevra pas !