Dans la pénombre d'une grande chambre d'enfant, Un homme aux cheveux roux lisait une histoire à sa fille, assise dans son petit lit. La petite écoutait les paroles de son père avec de grands yeux passionnés quand elle l'interrompit.
— Tu crois que grand-père et grand-mère nous entendent.
— Je ne sais pas. Si le croire peut les faire vivre un peu encore, pourquoi pas.
— Je pense qu'ils nous entendent.
Le père caressa les cheveux roux bouclés de sa fille.
— Tu as sûrement raison.
Il sourit.
— Tu crois que je peux leur dire quelque chose.
— Bien sûr.
La petite fille ramena ses jambes contre elle et posa sa tête sur ses genoux.
- Grand-père, grand-mère, mon papa me raconte plein d'histoires incroyables sur vous. On ne se connait pas parce que vous êtes dans l'après-vie mais je voulais te dire que je vous aime et j'aurais aimé vous faire plein de câlins.
Le père tenta de cacher que l'émotion qui le submergeait. Il retint ses larmes.
— Attends papa. Je n'ai pas fini.
La petite leva les yeux vers le plafond
— Et je voulais vous dire merci. Merci de m'avoir donné un papa comme le mien.
L'homme prit sa fille dans ses bras et la serra comme un trésor précieux, qu'il ne faudrait jamais perdre.
— Papa tu m'étouffes.
La porte de la chambre s'ouvrit et une femme aux cheveux courts et blonds, presque blancs entra.
— Dwenn, Arcis, c'est fini les histoires pour ce soir.
La petit fille protesta.
— Maman a raison ma chérie.
Arcis embrassa Dwenn.
— Papa! Tu piques.
— Ha bon t'es sûre.
Arcis frotta sa barbe sur les joues de sa fille qui rit aux éclats.
— Allez ma princesse. Fais de beaux rêves.
— Papa?
— Oui Dwenn.
— Toi aussi tu es héros comme grand-mère et grand-père?
— Non je ne suis pas un héros.
La petite fille fit une moue de déception.
— Allez dors maintenant. Je t'aime.
— Je t'aime aussi papa.
Arcis sortit de la chambre et Iria vint embrasser sa fille, elle lui chuchota à l'oreille.
— Ton papa est un héros, ma fille.
— Comme toi alors maman.
— Et qui t'a dit ça?
— Papa.
Arcis les interrompit en souriant.
— Fini les messes basses!
Iria s'approcha du visage de Dwenn.
— S'il a dit ça, c'est que ça doit être vrai. Bonne nuit ma belle.
Iria et Arcis fermèrent la porte.
— Alors comme ça je suis une héroïne?
— Tu as eu quelques petits moments de gloire.
— Petits moments?
— C'est quand même moi qui ait tué Alzebal!
— Grâce à qui?
— Ma fidèle épée!
Iria leva les poings.
— Approche je vais te montrer qui est la plus forte.
Arcis leva les mains.
— J'abandonne.
— Lâche!
Plusieurs coups firent trembler la porte d'entrée.
— Il est peu tard pour une visite.
Arcis se dirigea vers la porte et l'ouvrit.
Une jeune femme rousse le regarda en souriant.
— Je peux vous aider?
— Bonsoir, je m'appelle Tilly.
FIN