7. Comme le verre

Si je fermais les yeux, fort, très fort, et que j’espérais que tout s’arrange, cela suffirait-il ? Après tout, on dit que l’espoir fait vivre…

 

Son souffle est rauque. Vicié. Petite bulle d’air. Petite bulle de torture.

Il est tordu. Rompu. Brisé. Brisé comme le verre, en milliers de petites fissures imperceptibles.

Il sent, au bout, tout au bout de ses doigts tremblants, il sent le froid et la haine. Du givre sur le corps, le cœur consumé d’émotion.

 

L’espoir fait vivre, dit-on. Quelle bêtise. Il y a bien longtemps qu’il ne vit plus.

 

Il ne peut plus pleurer. Ses larmes gèlent, fouettées par le vent, avant même d’avoir quitté ses yeux. Et puis, à quoi bon pleurer lorsque l’on sait que tout est terminé ? À quoi bon montrer sa peine à un monde qui ne nous écoute pas ? Tout a disparu et, lorsqu’il ferme les yeux, tout reste blanc, d’un éclat aveuglant. L’image de la neige, de la glace, s’est imprimée profondément dans son regard et ne veut pas le lâcher.

 

Elle veut sa mort.

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