Mabó et Guanina passèrent le reste de la journée sur les bords de la rivière, heureux de se retrouver, comme à chaque fois. Guanina lui expliqua pourquoi elle avait choisi ce replat et lui montra le barrage de pierres qu’elle avait construit pour former une sorte de petit lac. Elle lui enseigna alors comment, en amont, elle versait le poison qui avait été extrait du manioc pour qu’il se répande dans l’eau et étourdisse les poissons.
— Ils sont alors si lents que je peux en harponner plusieurs douzaines pour les ramener au village ! conclut-elle avec une grande fierté. Regarde, je me suis aussi fabriqué un arc, toute seule, et j’ai déjà atteint un perroquet en plein vol ! Avec encore un peu d’entraînement, j’atteindrai ma cible à tous les coups. Yabey en sera jaloux, tu verras !
— Yabey ? demanda Mabó en fronçant les sourcils.
— Oui, Yabey, le fils d’Araman. Rappelle-toi ! On a toujours joué ensemble et je le battais souvent, que ce soit à la course, au lance-pierre ou à la bagarre. Mais il a grandi maintenant, il ne joue plus avec moi comme avant, il participera bientôt à la cérémonie des hommes. Quand je lui ai montré le perroquet que j’avais atteint d’une flèche, il me regardait sans m’écouter avec un drôle d’air. Je crois qu’il a changé, il n’est plus le même.
— Toi non plus tu n’es plus comme avant, remarqua Mabó.
Il avait à peine fini sa phrase qu’il la regretta aussitôt ; il fallait qu’il soit plus subtil, moins direct ! Guanina ne répondit pas. Accroupis tous les deux au bord de la rivière, elle dessinait des motifs dans la terre entre ses pieds avec une tige en bois, l’air songeur. Mabó en profita pour reprendre, en cherchant ses mots.
— Toi aussi tu es en train de devenir une femme. Yabey, lui, est déjà un homme. C’est le fils d’Araman, il aura bientôt de grandes responsabilités. Il ne peut plus faire la course et se bagarrer avec les autres enfants comme avant. Et je pense que, dans peu de temps, il devra songer à prendre une femme pour avoir une famille.
Elle releva la tête et le transperça d’un regard noir. Visiblement, ses mots ne l’avaient pas rassurée, bien au contraire !
— Ça s’est son problème, et ce n’est pas la peine de m’en parler ! Toutes les filles ne rêvent que d’être choisies par le beau et fort Yabey — elle fit une moue comique en imitant les autres filles — alors il n’a que l’embarras du choix. J’espère que son père ne t’a pas envoyé pour me convaincre !
Mabó repensa à l’arrivée de Yabey, alors qu’il sortait du caney d’Araman. Se rappelant les regards complices entre le cacique et son fils, il se demanda si cette conversation n’aurait pas été planifiée depuis longtemps. Mais oui, tout lui paraissait clair maintenant ! Sur le moment il n’avait absolument pas saisi les allusions et c’était Guanina qui lui faisait comprendre. Comme toujours, il avait cent pas de retards. La colère sur le visage de Guanina avait fait place à de la tristesse.
— Yabey a toujours été mon meilleur ami, depuis que nous sommes tout petits. Nous nous étions promis de devenir les meilleurs guerriers d’Ayiti, de combattre ensemble les Caraïbes et de gagner de grandes batailles. Et maintenant, il me regarde bizarrement ; j’ai peur qu’il ne me veuille pour femme.
Mabó allait de surprise en surprise et les nouvelles se bousculaient dans son crâne bien trop rapidement pour qu’il ait le temps de les ordonner. Sa fille était devenue une jeune femme. Le propre fils du cacique demanderait probablement sa main. Et elle, toute enfant qu’elle était restée dans sa tête, se rêvait en guerrière !
Elle continuait à dessiner dans la terre, de manière plus agressive. Les courbes qu’elle formait auparavant s’étaient transformées en figures aux angles rageurs, jusqu’à ce que finalement la baguette avec laquelle elle traçait se casse en deux. Mabó passait sa main sur son coude meurtri, se demandant si c’était bien le moment de faire les révélations pour lesquelles il avait parcouru un si long chemin. Il se lança tout de même.
— C’est très différent de jouer à la guerre avec ses amis et d’être un vrai guerrier, ma fille. Lors d’une vraie bataille, les vaincus n’ont pas de seconde chance pour montrer leur bravoure. Et souvent, même les vainqueurs ne peuvent célébrer leurs victoires, à cause de leurs pertes. Je l’ai trop souvent appris à mes dépens. Ma plus importante victoire fut en même temps ma pire défaite. Ou l’inverse, je ne sais pas trop. La nuit même de ta naissance…
Il s’arrêta pour observer la réaction de Guanina qui gardait les yeux sur les dessins formés dans la terre.
— Cette nuit-là…
— Je sais ce qu’il s’est passé cette nuit-là, le coupa-t-elle en relevant la tête et en le fixant au fond des yeux d’un air las. Yuisa m’a tout raconté.
Mabó sentit sa poitrine s’alléger. Elle savait !
— Je suis désolée d’avoir causé tant de peine et de souffrance.
— Non, non, ne dis pas ça, tu n’y es pour rien !
Le soulagement qu’il avait ressenti s’évanouit d’un coup. Quel idiot, pourquoi avait-il autant attendu ? Évidemment que Yuisa lui avait tout raconté, comment aurait-il pu en être autrement ? Et évidemment, elle avait perçu son silence comme une accusation, comme si la mort de sa mère était sa faute à elle, au point que son propre père se refuse à lui en parler. Et lui, qui ne comprenait décidément rien à rien, n’avait rien perçu et l’avait laissé grandir avec ce fardeau.
Il avait ri toutes les fois où on lui avait raconté ses prouesses à la course, ou encore lorsqu’il l’avait vu mettre une raclée à trois garçons qui l’avaient embêtée alors qu’elle revenait du conuco. Il réalisait maintenant que son comportement venait de la culpabilité qu’elle ressentait, elle qui voulait devenir guerrière pour se venger des Caraïbes et se rattraper de faits dont elle n’était en rien responsable. Yuisa avait raison : elle avait hérité de son caractère et même de ses aspirations.
— Ta mère serait heureuse de te voir si belle aujourd’hui. Tu lui ressembles beaucoup, tu sais. Elle était comme un colibri, et toi comme un oiseau-mouche, tenta-t-il pour la faire sourire. D’ici peu, tu seras aussi belle qu’elle et tu pourras vivre en paix, ici dans la montagne ou bien sur la côte, si tu souhaites y retourner. Ta famille à Nagua serait heureuse de voir la belle personne que tu es devenue. Le collier de feu est prêt et les cannibales ne seront bientôt plus une menace pour aucun d’entre nous.
Il lui raconta sa récente entrevue avec son grand-père et le désir de celui-ci de la connaître. Il lui parla de sa mère, de sa douceur et de son courage.
Ses mots étaient maladroits mais peu importait, il tentait de lui dire qu’elle n’était responsable d’aucune peine et qu’au contraire elle ne lui avait apporté que de la joie et de la fierté. Guanina ne réagissait pas ; son discours arrivait trop tard. Mieux valait changer de sujet.
— Comment as-tu fait pour me repérer dans les bois ? lui demanda-t-il en se rappelant la manière dont elle s’était retournée alors qu’il l’observait depuis la lisière de la forêt.
Le côté combatif de la jeune fille reprit le dessus et un léger sourire se dessina sur son visage.
— Je t’ai entendu. Ou plutôt je t’ai senti. Dans les vibrations de l’air. Je ne sais pas. J’ai simplement su que quelqu’un m’observait.
— Je suis habitué à épier, je ne fais pas de bruit, c’est impossible que tu m’aies entendu !
Il l’observait, cherchant à lire ses pensées dans le fond de ses pupilles noires. Elle soutint fièrement son regard, un sourire au coin des lèvres.
— C’est pourtant comme ça. Moi aussi je sais progresser dans la forêt sans que personne ne le sache, mais en plus je suis capable de percevoir ceux qui essayent de me suivre. Tu vois que je serai une bonne guerrière ! Peut-être que je n’ai pas la force de ce balourd de Yabey, mais j’ai d’autres qualités qui peuvent être tout aussi utiles.
Il la serra dans ses bras et respira profondément. Elle se blottit contre son torse puissant, heureuse de ce moment d’intimité avec ce père qu’elle aimait tant et qu’elle voyait si peu.
— Tu m’emmèneras vraiment à Nagua ? J’aimerais bien aller avec toi sur la côte et voir la grande eau. C’est vrai qu’elle est encore plus étendue que nos montagnes ?
— Dès que j’aurai fait la démonstration de la ceinture de feu, je reviendrai te chercher. Et nous irons où tu voudras. Je dois seulement être sûr que tout fonctionnera comme prévu et que les Caraïbes ne représenteront plus aucun danger pour nous.
Guanina fit la moue.
— Il ne s’agit que de quelques lunes, trois ou quatre tout au plus ! Tu verras, je serai de retour avant la prochaine saison des pluies.
— Je te préviens que si Yabey me demande pour femme pendant ce temps, je lui plante mon poing dans la figure !
Mabó éclata de rire en entendant ces paroles, s’imaginant la scène. Entre deux gloussements, il lui demanda si elle était à ce point fâchée avec Yabey.
— Pas vraiment, il est toujours mon meilleur ami et j’aimerais que cela reste ainsi, mais lui et son père ont d’autres projets. Je crois d’ailleurs que tu n’y es pas pour rien. Araman est ambitieux, et marier Yabey avec la fille d’un personnage de si haute importance le remplirait d’orgueil. Tu sais, je me suis glissée plusieurs fois derrière le caney lorsqu’il était réuni avec les sorciers-bohiques. J’en connais beaucoup sur lui et ses ambitions. Yabey, aussi pataud qu’il soit, est honnête et droit. Son père est tout le contraire.
— Ne t’en fais pas, je parlerai avec lui pour qu’ils n’entreprennent rien avant mon retour.
Ils restèrent près de la rivière à bavarder jusqu’à ce que le soleil se rapproche des cimes. Mabó se rendait compte que sa fille n’avait pas grandi que physiquement. Elle avait aussi mûri intellectuellement et était devenue une jeune femme avec son caractère bien à elle. Il appréciait sa conversation, semblable à celle d’un adulte mais qui gardait une fraîcheur propre aux enfants.
Comme le soleil passait derrière la crête, Guanina partit récupérer son matériel de pêche et les poissons dans la besace. Aux sourcils froncés de sa fille, Mabó perçut son inquiétude à l’idée du retour au village. Plusieurs plantes de chayottes s’enroulaient autour d’un arbre de goyavier et il décida de lui jouer un tour pour lui changer les idées.
Il cueillit une chayotte bien mûre et la coupa en quartier à l’aide de son couteau en pierre, puis il frotta le fruit sur ses mains et ses avants bras, laissant le jus poisseux coller à sa peau jusqu’au niveau des coudes. Rapidement, le liquide sécha et laissa des plaques, comme si la peau se décollait en morceaux. Alors que la jeune fille traînait des pieds sur les bords de la rivière, il s’assit au pied de l’arbre et se mit à râler. Lorsqu’elle le vit dans cet état, elle posa sa besace et ses armes et se rapprocha promptement.
— Qu’est-ce que tu as, père ? demanda-t-elle inquiète.
Il poussa une sorte de grognement pour toute réponse et leva les bras pour lui présenter les cloques formées par le jus de chayotte. Guanina se jeta à ses pieds et regarda sa peau déformée, un rictus de peur et de dégoût sur le visage. Son apparence était si répugnante qu’elle n’osait pas le toucher et gesticulait inutilement sans savoir quoi faire. Il en profita pour lui écraser une goyave trop mûre sur le visage et lui barbouiller la tête entière, avant de se relever en la regardant, ravi, s’étouffant presque de rire.
— Haha, jeune guerrière, tu as beaucoup de ruses de combattant à apprendre ! Tu ferais mieux de renoncer ! D’ailleurs, si tu aidais un peu plus ta tante à cuisiner, tu connaîtrais l’effet de la chayotte sur la peau !
Guanina attrapa un des morceaux de fruits collés à sa figure et le jeta de toutes ses forces. Elle l’atteint au front sans qu’il esquisse le moindre mouvement, lui laissant une grosse tache entre les sourcils. Ils continuèrent un moment à se chamailler comme des enfants, puis se lavèrent dans la rivière et prirent le chemin du village.
Rentrée avant eux chargée de ses provisions Yuisa, avait préparé le repas. Elle posa devant eux un pot en argile contenant de la bouillie de maïs au piment. Mabó coupa un morceau de cassave, le trempa dans la bouillie et le porta à sa bouche. Il observait en même temps le pot dans lequel était servie la nourriture, intrigué par sa forme irrégulière et les lignes tracées dans la glaise.
— C’est ta fille qui l’a fait, intervint Yuisa. C’est peut-être la seule activité féminine pour laquelle elle soit enthousiaste. Encore qu’après avoir fini ce pot, elle projetait d’en façonner un autre avec des anses représentant des chauves-souris, pour qu’il soit utilisé lors des cérémonies de la cohoba. Comme si une femme pouvait être bohique !
— Je n’ai pas dit que je serai bohique, rétorqua Guanina. Je prétends seulement pouvoir faire de meilleurs vases que ces hommes sales et répugnants !
— Guanina ! cria Yuisa, un peu de respect pour nos sorciers qui nous protègent des mauvais esprits. Que la grande mère Atabey te fasse recouvrer la raison !
Mabó n’intervint pas. Décidément, sa fille avait hérité de son sang. Il termina son morceau de cassave en continuant de détailler les dessins sur le pot d’argile. Oui, quand la ceinture de feu serait activée, il l’emmènerait à Nagua.
En chemin, ils passeraient par la montagne centrale où l’on trouvait la meilleure argile de l’île. Elle en ferait autant de pots et vases qu’elle voudrait, si elle y trouvait du plaisir. Elle sculpterait des chauves-souris, des grenouilles ou même des hommes si elle en était capable. Mieux valait qu’elle fasse de la poterie plutôt qu’elle s’entête à vouloir être une guerrière. C’était sa faute si elle ressentait le besoin de se battre, alors c’était à lui de l’orienter vers une activité où elle s’épanouirait. Ainsi elle accepterait son statut de femme et ne s’offusquerait pas à la moindre évocation de mariage.
Il parvint à cette conclusion et cependant resta songeur. Une partie de lui-même l’avertissait qu’il se trompait. Elle l’avait entendu pendant qu’il l’observait depuis la forêt ; elle l’avait « senti », selon ses propres mots. Lui-même possédait, malgré sa grande taille, cette faculté de voir sans être vu, de s’approcher suffisamment près de ses ennemis pour les observer à sa guise et même les écouter.
Guanina semblait encore meilleure que lui, et sa petite taille était un atout supplémentaire. Après tout, peut-être pourrait-elle intégrer un réseau de messagers. Un tel profil pourrait fortement intéresser Caonabo ou Bohechio, qui étaient toujours désireux d’informations sur la situation de l’île et des autres cacicazgos. Il faudrait d’abord que sa fille prouve ses talents. Un long voyage jusqu’à Nagua lui permettrait de savoir à quoi s’en tenir. Potière ou messagère. Ou même potière-messagère. D’une façon ou d’une autre, il l’éloignerait de ses ambitions guerrières.
Après quelques nuits passées à La Guazara, l’opportunité de parler avec Araman se présenta d’elle-même. Accompagné de son fils, le petit cacique vint le trouver alors qu’il revenait de son bain quotidien à la rivière. L’attitude de Yabey ne laissait guère de doute quant au but de cette visite : la poitrine gonflée d’espoir à l’idée de se marier avec sa meilleure amie, maintenant fille d’un important personnage, mais les yeux fuyants dans la crainte que la conversation ne se déroule comme prévu. Quant à Araman, il s’était paré de ses plus belles plumes de perroquets et portait fièrement son médaillon autour du cou — une petite pièce en bois recouverte de feuillets d’or découpés en forme de montagnes — cherchant ainsi à faire valoir son statut.
Mabó regarda le jeune homme et eut de la peine pour lui. Il n’avait absolument pas compris que Guanina n’était pas prête pour prendre un mari, encore moins son compagnon de toujours qu’elle considérait presque comme un frère. Ils s’aimaient l’un à l’autre, il en était sûr, mais d’un amour différent. Sûrement rêvait-il, lui, de la prendre dans ses bras pour la couvrir de baisers et caresses, tandis qu’elle s’imaginait le projetant au sol ou lui montrant son habileté à l’arc. Son plan initial était de leur annoncer le futur mariage de Guanina avec un jeune de Nagua, pour couper court à leur requête, mais il changea d’idée en s’imaginant l’immense tristesse qu’il infligerait au jeune homme.
Après un chaleureux salut, Mabó prit la parole sans même leur laisser le temps d’ouvrir la bouche.
— Araman, je suis heureux de te parler ainsi qu’à ton fils. Je souhaitais justement vous annoncer mon départ prochain pour les côtes du Marien, lorsque la lune sera nouvelle. Les messagers que j’avais envoyés sur l’île pour annoncer la construction de la ceinture de feu ont délivré leur message. D’ici deux lunes, des représentants de chaque cacicazgo se rendront sur la grande côte pour observer son fonctionnement. Je reviendrai alors chercher Guanina afin qu’elle rencontre son grand-père. Elle sera alors en âge de se marier, je vous remercie de m’avoir ouvert les yeux sur les propositions qu’elle devrait assurément recevoir. Mais je souhaite qu’elle connaisse le village où vivait sa mère avant qu’elle n’effectue le rituel de passage dans la vie adulte.
— Justement… commença Araman, mais Mabó le coupa.
— Je vous suis infiniment reconnaissant d’avoir accueilli Guanina et sa tante après sa naissance. Je sais également que je peux compter sur vous pour veiller à ce que ma volonté soit respectée, de façon à empêcher tout homme de la demander pour épouse. Je reviendrai de toute façon très rapidement, dans trois ou quatre lunes tout au plus.
Et prononçant ces mots, il les salua une nouvelle fois pour leur signifier que l’entretien était terminé. Araman était furieux et parvenait à peine à dissimuler sa colère. Son regard perçant fixait Mabó, sa respiration sifflait. Il avait clairement compris qu’il s’était fait devancer. Il desserra à peine les dents pour lui souhaiter bon voyage et lui assurer que sa volonté serait respectée, tourna les talons et s’éloigna à grands pas vers son caney. Abasourdi, Yabey resta planté devant Mabó, la tête basse. Il essayait de comprendre ce qui venait de se jouer en quelques instants. Mabó eut un pincement au cœur devant la peine qu’il éprouvait.
— J’attendrai, finit par dire le jeune homme avec un demi-sourire.
Il salua respectueusement et s’en alla à son tour.
Un petit triste pour Yabey qui semblait ne se douter de rien ^^
C'est sympa d'approfondir la relation père/fils, elle rend très bien entre un immense amour mais aussi quelques non-dits et incompréhensions.
Je sens que l'arrivée des européens va être très douloureuse maintenant qu'on s'est attaché au personnage. Espérons qu'il leur reste encore un peu de temps.
Sinon je n'ai rien remarqué sur la forme, c'est très bien écrit !
Un plaisir de te lire,
A très bientôt !
Oui, je pense que le fait de se familiariser avec des personnages « anonymes », qui vont se faire embarquer dans l’Histoire avec un grand H, permet de s’identifier un peu plus pour mieux comprendre une conquête dramatique. Bref, le propre du roman historique.
Ravi que tu accroches.
le pére n'as pas tout à fait répondu aux aspirations de sa fille qui ne veux pas se marier avec son ami d'enfance.
Il a juste temporisé
Je pense que si Guanina le sais...quand elle s'en rendra compte
et bien le pére va passer un sale quart d'heure car la fille a un caractére bien trempé....Elle ira loin cette petite!
"Elle... était devenue un petit bout de femme " etant donne la qualite de ton ecriture et le depaysement dans lequel on est plonge dans ton histoire, ce cliche "petit bout de femme" fait un peu perdre de la magie a ce paragraphe. C'est une expression tellement occidentale et 20eme siecle...
"ravi" pas besoin de T
C’est probablement le personnage central du roman.
Je corrigerai le « petit bout de femme », comme tu as raison ! Merci!!