"Les fantômes sont nombreux dans une maison où de grandes souffrances ont été endurées"
Pierre Billon
LEONE.
– Tu as tout ce qu'il faut?
Je jette un regard en direction de Volpe qui hoche la tête pour me confirmer qu'il est prêt. Il a lui aussi revêtu une chemise bleu marine que j'ai trouvée dans mon placard.
Je n'ai pas vraiment envie de retourner voir cette famille, mais j'avais promis que je lui ramènerais plus d'affaires. J'espère seulement qu'ils ne les ont pas jetées, puisque Lupo ne peut pas sortir d'ici. Son pseudo décès est encore bien trop frais pour qu'elle aille faire du shopping dans le centre de la ville.
– Et tu n'amènes pas le chien.
– Pourquoi? s'étonne mon collègue en haussant les sourcils, ce qui me fait comprendre qu'il ne s'attendait pas du tout à un tel ordre.
– Parce que je ne veux pas qu'on se fasse repérer. J'ai un mauvais pressentiment avec ce type.
Volpe baisse les yeux sur sa tenue pour l'ajuster, mais ses sourcils restent crispés. Son regard clair finit par rencontrer à nouveau le mien.
– Tu penses qu'il se doute d'un truc?
Je le fixe sans dire un mot. À vrai dire, je n'en suis pas sûr, mais je ne prendrais pas le risque de miser dessus. La dernière phrase qu'il m'a adressée et son ultime regard m'ont fait comprendre qu'il était sceptique à toute cette histoire. Pourtant, on a tout bien fait. Qu'est-ce qu'il voulait de plus? Que je lui ramène un cadavre méconnaissable, suintant, bouffé par les vers et puant la décomposition sous le nez? Non merci, j'ai assez donné avec ces conneries pour m'imposer à nouveau cette horreur.
Volpe prend soin d'adresser une caresse sur la tête de son chien avant de sortir avec moi de l'appartement. En temps normal, je lui aurais adressé une petite pique pour gentiment me moquer de sa sensibilité vis à vis d'Anakin, mais je sais qu'il fait ça parce que dès le moment où l'on met un pied hors de cette maison, on ne peut jamais être sûr d'y revenir.
Du coin de l'œil je peux le voir observer le paysage qui défile par la fenêtre. Il a toujours été comme ça, plutôt silencieux, et ce surtout avant chaque mission. Je sais qu'il se prépare mentalement à toute situation, et qu'il réfléchit beaucoup. Ce type broge 24 heures sur 24, et je ne comprends pas pourquoi il n'est pas encore devenu fou.
Je repose toute mon attention sur la route en posant ma main sur le pommeau de vitesse pour rétrograder quand je reconnais l'entrée de la rue où habite cette foutue famille. On a pris la Volvo ce soir, que je compte garer non loin de la maison. Je n'ai plus besoin d'une voiture de flics pour prouver qui je suis désormais.
– Comment il est, le père? j'entends Volpe me demander avant que l'on ne descende tous les deux de la voiture noire.
Je lui adresse un seul regard avant de lui intimer de me suivre.
– Tordu.
– Et la mère? renchérit-il en marchant à mes côtés d'un pas décidé.
Nous entrons tous deux dans nos personnages. Jouer un rôle, c'est ce que l'on sait faire de mieux.
– Elle est dans le coup. Par respect pour les femmes je ne dirai pas ce que je pense d'elle.
Je le vois hocher la tête du coin de l'œil. Je sais qu'il me remercie pour ça, mais sa mâchoire se crispe. Il n'est pas un grand fan des histoires de famille malsaines.
On arrive devant cette grande maison et Volpe paraît autant surpris que moi la première fois. Il comprend alors que la famille de Lupo n'est pas "n'importe quelle famille".
– Eh bien, ils ne se refusent rien.
Lorsque je le vois s'approcher de la boîte aux lettres, je l'agrippe fermement par la chemise et le tire vers moi.
– Qu'est-ce que tu fous?
– Merde, désolé, un réflexe. Ce type est blindé de tunes, je me suis dit qu'il était peut-être important...
– Vu le bonhomme, ça ne m'étonnerait pas qu'il soit plein aux as. Mais important ou non, c'est un salopard et ça ne change pas ce qu'on vient faire ce soir.
Je fronce les sourcils en appuyant sur la sonnette puis je me tiens droit pour entrer dans mon personnage. Un simple regard vers Volpe lui fait comprendre que ce n'est pas le moment de déconner.
Nous attendons comme ça pendant plusieurs longues secondes, et quand je vois mon collègue s'impatienter et prendre la décision de sonner à nouveau, la porte s'ouvre brusquement.
C'est encore l'homme qui ouvre. Il nous toise un instant, puis ses traits se détendent légèrement quand il me reconnaît.
– Bonsoir, commencé-je d'une voix grave, aussi sérieuse que le métier que je suis supposé exercer. Je vous avais dit que je repasserais pour récupérer les affaires de votre fille. On peut entrer?
L'homme dévisage Volpe et je reste stoïque, gardant toute mon austérité. Je suis passé il y a à peine trois jours, il n'a pas pu m'oublier.
– Allez-y. Tout est dans sa chambre concernant ce dont vous aviez besoin.
Les cartons qu'il a réussi à dénicher sous le bras, Volpe rentre à l'intérieur avant moi. Je le vois détailler chaque coin de la maison du regard, tout en restant silencieux.
– Vous savez où est la chambre, je ne vous accompagne pas. Faîtes ce que vous avez à faire.
Le père de famille m'offre un faible sourire. Tout est faux. Je hoche la tête en signe de remerciement et me dirige vers la chambre. Je sais qu'elle se trouve au bout d'un long et large couloir. Une fois à l'intérieur, je ferme la porte pour nous laisser un peu d'intimité.
– Sympa l'ambiance, lâche Volpe en scrutant les moindres recoins de l'ancienne chambre de Lupo tout en dépliant ses cartons.
Il en dépose trois sur le sol et nous commençons à fouiller un peu partout pour récupérer tous ses vêtements et effets personnels. Pendant que mon collègue ouvre l'armoire et glisse les vêtements de Blondie dans un des cartons, je contourne le lit quand mon attention se pose sur une petite table de nuit. C'est exactement l'endroit où une jeune fille cacherait ce à quoi elle tient le plus. Je me baisse et tente d'ouvrir le seul petit tiroir qui s'y trouve sans succès. Il est visiblement fermé à clé, il y a une petite serrure. Je fronce les sourcils et me tourne instinctivement vers l'entrée de la chambre. Sans déranger mon collègue occupé à sa tâche, je vais me saisir de la clé derrière la porte et tente une nouvelle fois de déverrouiller le tiroir sans grandes espérances. Heureusement pour moi, ça marche. Les sourcils légèrement haussés, je suis surpris de découvrir une lettre et ce que je suspecte d'être un album photos. J'avais visé juste.
Je prends les seules choses qui s'y trouvaient sous mon bras et les dépose dans l'un des cartons.
– Pour une femme, elle n'a pas grand-chose, déclare Volpe tandis que je replace à nouveau la clé dans la serrure de sa porte.
– Elle a quelques produits de beauté sur la commode. Et...
Je m'arrête pour ouvrir un à un les tiroirs de cette dernière, bien que seul le dernier suscite mon intérêt. Je prends le carton dont elle m'avait parlé pour le poser avec le reste et jette un œil au sac dans lequel elle voulait que je mette ses affaires.
– On a bien fait d'emporter des cartons, je conclus simplement en refermant le tout.
– Je pense qu'on n'a rien oublié. Ça me paraît bien assez.
– Mh mh.
Je n'ajoute rien de plus que ça, toujours perturbé par un petit détail que Volpe n'a pas remarqué. Je ne peux l'expliquer, mais quelque chose me dérange avec cette clé.
Les mains enfoncées dans mes poches pendant que Volpe ferme l'armoire, je tourne la tête vers lui, décidant de reprendre la parole.
– Tu trouves pas que l'ambiance est pesante dans cette pièce, toi?
Il se retourne pour me faire face, puis ses yeux parcourent de nouveau l'endroit.
– C'est vide, sans âme.
Ouais, c'est ça. Sans âme.
Un peu comme chez moi depuis....
Je me sors cette merde de la tête et me baisse pour récupérer le premier carton.
– Allez, on dégage. J'aime pas cette baraque, et encore moins cette famille.
– Attends, m'arrête Volpe en prenant aussi un carton. Ils ne t'ont pas donné son prénom par inadvertance au moins?
Je m'arrête soudainement devant la porte. Il est vrai que nous sommes exposés à l'infraction de notre première règle.
– Si tu entends parler d'elle, tu n'écoutes pas. On ne doit pas connaître son identité. Par respect pour nos règles, et pour elle.
J'enclenche la poignée d'une main puis ouvre la porte en grand avec mon pied. Je marche rapidement en direction de l'extérieur pour retourner à la voiture qui se trouve à quelques mètres, non loin de la maison, mais assez pour ne pas être aperçue. Volpe me suit sans dire un mot. Les deux premiers cartons chargés, on retourne pour la dernière fois dans cette maison.
Je ne suis même pas surpris d'entendre les quatre membres de cette famille s'esclaffer dans le salon. J'en suis juste dégoûté. Volpe me fait comprendre en un regard que cette scène le choque aussi.
Une fois seuls dans la chambre pour récupérer les deux derniers cartons, il se penche vers moi.
– C'est une blague? Ils sont tous dans le coup?
– Évidemment. Cette maison mérite de cramer, et ce qu'il y a dedans avec.
Mon collègue esquisse un fin sourire plein de sarcasme.
– N'en parle pas à Ragno. Tu sais qu'il a un penchant avec le feu. Un accident est vite arrivé, comme il dit souvent.
Pas besoin de Ragno pour ça.
Lorsque nous sortons dans le couloir, une conversation venant de la pièce d'en face me parvient aux oreilles. Je mise toute mon attention sur ces deux voix masculines sans faire le moindre bruit en me déplaçant.
– Adieu la miss, c'est définitivement fini. On ne pourra plus s'amuser.
Un faible rire étouffé arrive jusqu'à mes oreilles et je me crispe légèrement. Je n'en entendrai pas plus, puisqu'il est enfin temps de quitter cette foutue baraque.
– Toutes les affaires ont été emportées. Après expertises et si elles sont inutiles à l'enquête, elles seront redistribuées à des œuvres caritatives et des associations pour les orphelins. Toutes nos condoléances, et courage dans cette épreuve.
Mon cul. Ils n'ont pas besoin de courage, ils se réjouissent qu'elle ne soit plus là. Je leur adresse un bref hochement de tête et ne compte pas m'éterniser plus longtemps. Le père et la mère nous raccompagnent jusqu'à la porte. Je me permets de poser mon regard sur la mère une nouvelle fois. Elle ne ressemble en rien à Blondie, et elle n'a pas l'air dévastée d'avoir perdu son enfant. Quand je dévie mon regard, les prunelles sombres et suspicieuses du père me fixent. Il se doute de quelque chose.
Si ce n'est que ça, je saurai régler le problème.
Le contact enclenché, j'attends trente secondes pour démarrer histoire de ne pas brusquer la vieille mécanique. Volpe allume sa cigarette à mes côtés en ouvrant la fenêtre.
– Tu aurais fait un bon flic, lâche-t-il en laissant s'échapper de la cendre à l'extérieur.
– Vu la conduite de certains, j'aurais été obligé de les remettre à leur place. Et tu sais que je ne sais pas faire ça gentiment.
Un sourire se forme sur le visage de Volpe, mais je suis pourtant très sérieux. Un silence règne dans l'habitacle pendant quelques longues minutes, puis il reprend la parole en me tendant une cigarette.
– C'était qui ces deux types qu'on a entendu en quittant sa chambre?
– Ses frères, je réponds simplement sans dévier mon regard de la route. D'une main que je glisse au fond de ma poche pour récupérer mon Zippo, j'allume la cigarette que j'ai glissé entre mes lèvres. Volpe ne rajoute rien.
Je me souviens que Lupo n'avait pas voulu parler de sa famille quand j'avais abordé le sujet de ses frères. Je comprends pourquoi, ils ont l'air de deux sombres connards. Mais j'aimerais comprendre ce qu'il s'est passé entre eux. Pourquoi Lupo semble-t-elle si différente d'eux tous?
Je décide de me sortir cette distraction de la tête et rien de tel que de changer de sujet.
– « Par inadvertance », alors? Depuis quand tu emploies des mots aussi compliqués?
J'esquisse un fin sourire. J'avais déjà eu envie de me moquer de lui quand il avait balancé ça, mais la situation ne le permettait pas.
– Eh, je m'appelle pas Ragno, je suis allé à l'école, moi.
On rigole légèrement à sa réplique acerbe sur le plus vieux d'entre nous. Il a bien mérité qu'on se foute un peu de sa gueule, ces derniers temps.
Gatto et Falco viennent nous aider à décharger les quatre cartons remplis des affaires de Lupo pendant que cette dernière est occupée dans la cuisine d'après eux. Je ne m'attarde pas dessus, mais je sais encore que mon estomac crie famine.
Les derniers jours ont été plutôt calmes, ils n'ont consisté qu'en traque, de jour comme de nuit. Nous avons réussi à dénicher les adresses de quelques types traînant dans des affaires douteuses. Depuis qu'il a abattu comme un chien son ancien professeur, j'ai très peu parlé avec Ragno. Enfreindre une règle, ce n'est pas anodin ici. Bien qu'il se fiche pas mal qu'on lui adresse la parole ou non, tout se paie. Il a même été obligé de reconnaître que Lupo avait raison concernant sa blessure, parce que vu la gueule de cette dernière le lendemain de l'assassinat, il est certain qu'elle se serait infectée sans les doigts de fée de notre nouveau membre.
Enfin, « nouveau membre », c'est vite dit. Lupo ne fait rien d'illégal, si ce n'est se planquer du monde entier et de sa famille, et soigner des assassins.
Une fois les quatre cartons posés dans sa chambre, je ne peux m'empêcher de jeter un œil au lit qu'elle occupe. Impeccable. Comme je suis le dernier à quitter la pièce, je me permets cette petite curiosité et ça me frappe. Tout est nickel, ici aussi. Cette fille est extrêmement minutieuse.
Resté dans l'embrasure de la porte, Lupo manque de me percuter quand elle entre à son tour. Mes yeux se posent sur elle et elle recule de quelques pas. Sans dire un mot, je m'écarte légèrement et lui intime d'entrer. Après tout, c'est son espace.
– Comment ils ont réagi cette fois? ose-t-elle me demander en se glissant entre l'encadrement et mon corps pour jeter un œil à ses affaires, non sans me frôler.
– Très peu parlé. Seuls tes frères semblaient déçus que vous ne puissiez plus vous amuser.
Enfin, déçus est un grand mot. Je l'observe tandis qu'elle se crispe subitement. Je fronce les sourcils en observant sa cage thoracique se soulever bien trop rapidement pour quelqu'un qui semblait calme il y a quelques secondes. J'en profite pour jeter un œil à ses mains, et ces dernières tremblent comme des feuilles. Pourtant elle se reprend à une vitesse incroyable et je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe.
– Merci de m'avoir tout ramené.
Sa voix a changé. Je ne sais pas pourquoi, mais son grain n'est pas le même que lorsqu'elle m'a posé sa première question.
Sans trop y réfléchir à deux fois, je m'avance vers elle et m'abaisse près des cartons à mon tour. Je la sens me dévisager mais ça ne m'arrête pas pour autant. Quelque chose en moi apprécie d'avoir son attention. Sûrement ce foutu besoin qu'on m'écoute enfin quand j'ai quelque chose à dire.
– J'ai trouvé une lettre et un album photos dans ta table de nuit.
Je les lui sors du carton et croise son regard au moment où je les lui tends. Sa bouche est entrouverte, elle me paraît surprise, comme si je venais de lui révéler l'endroit où se trouve le saint Graal. Elle me les prend rapidement des mains sans que son geste ne soit brusque, et j'aperçois bien trop d'émotions dans ses yeux pour rester ici une seconde de plus.
– Prends le temps pour tout ranger. Il faut faire quelque chose dans la cuisine?
– Juste couvrir la casserole, répond-elle sans quitter la lettre des yeux.
Sa voix s'est cassée au milieu de la phrase. J'imagine que cette lettre est importante pour elle.
– Attends!
Je sens le choc dans sa voix, ce qui m'est confirmé quand je me tourne pour de nouveau croiser ses jolis yeux.
– Comment tu as su?
– Avec quoi il fallait l'ouvrir?
Honnêtement, l'instinct.
– Il n'y avait qu'une clé dans la chambre, conclué-je en haussant les épaules, peu enclin à lui poser des questions sur sa présence derrière la porte ni pourquoi elle ouvrait les deux serrures.
Je quitte la chambre avant qu'il ne soit trop tard et que je ne puisse plus me retenir de vouloir percer ce mystère. Je croise Volpe dans le couloir, qui se dirige comme moi jusqu'à la cuisine.
– Tu es sûr que la mère n'est pas sous emprise? murmure-t-il presque, de sorte à ce que je sois le seul à l'entendre.
Je pousse un faible soupir avant de secouer la tête sans lui offrir le moindre regard. Je sais très bien pourquoi il me pose cette question.
– Non Volpe, toutes les femmes ne sont pas sous emprise. Il existe aussi pas mal de garces.
Je n'oublie pas la tâche que m'a confiée Lupo, et jette un coup d'œil curieux à ce qu'elle a préparé avant d'y poser un couvercle.
Je suis encore loin d'imaginer ce qu'il se passe dans la chambre que je viens tout juste de quitter.
Rien à redire cette fois. Ce mystère qui plane... Je n'arrête pas de me faire un demi-million de scénarios possibles et ça me rend dingue !!! Sinon, j'ai juste quelque chose d'un peu technique à te faire remarquer :
Resté dans l'embrasure de la porte, Lupo manque de me percuter quand elle entre à son tour.
Dans ces cas-là, le participe passé (en début de phrase) est en lien direct avec le sujet. Donc, techniquement, c'est Lupo qui est restée dans l'embrasure de la porte. Donc, dans un français correct, on devrait plutôt dire quelque chose comme :
Comme je suis resté dans l'embrasure de la porte, Lupo manque...
C'est plus lourd mais plus juste aussi.
Alors voilà, j'espère que ce retour t'a été utile.
Bisous, et trop trop hâte de lire la suite !!!
A.
Est-ce trop de réclamer la suite... ? Je repensais à ton histoire l'autre jour, et je me demandais si j'avais loupé un bout de texte mais visiblement non ! J'ai hâte de découvrir ce que deviendront nos personnages. Mais pas de pression, hein !
merci pour ta remarque très juste, en effet je n'avais pas relevé l'incohérence évidente !
il est vrai que j'ai un rythme très lent pour beaucoup de raisons, mais tu auras un jour la fin de cette histoire, c'est promis😌
et oui, comme tu dis, c'est du plaisir avant tout !
Tu nous offres encore plus de mystères et clairement je suis assoiffée de savoir la suite.
J'ai trop trop hâte meuf ! Ça va être incroyable omg
ça promet de l'être oui... ;)