9. Sonbryn Eodyn Fraehl

Par Rachael

Neo Nitan, capitale de Minzue, cinq mois plus tard.

 

Bryn s’arrêta devant l’affiche du concert. C’était donc ça l’urgence ? la raison pour laquelle on l’avait débarqué ici sans préparation ? Ils avaient peur que l’oiseau s’envole ? Ou que la concurrence s’en empare en premier ?

Le poster était sobre, un crayonné en noir et blanc avec les visages des musiciens, soulignés du nom du groupe. Cela suffisait pour reconnaître celui qui l’obsédait depuis trois jours, ses implants mémos confirmaient l’identification : visage ovale aux pommettes hautes, yeux bleus en amande, le tout surmonté d’une masse de cheveux noirs indisciplinés. Un petit air ironique, ou plutôt détaché, comme s’il contemplait de très haut les activités humaines ordinaires.

La cible.

L’objet de sa présence ici.

Bryn reprit sa marche dans l’avenue sans chercher à cacher son irritation. Ses sourcils arqués se fronçaient tandis que les coins de sa bouche plongeaient, ce qui lui donnait un air froid, presque cruel. Les passants qui le frôlaient de trop près lui jetaient des regards par en dessous, comme s’ils décelaient la discordance entre une apparence juvénile lisse et sa personnalité réelle.

Le jeune espion s’arrêta à l’ombre bienfaisante d’un bâtiment et s’astreignit à respirer calmement. Il haïssait cet endroit. Jamais il ne s’était senti aussi déplacé et mal à l’aise que depuis son arrivée, la veille.

Pour commencer, une réalité physique incontournable l’accablait : il faisait chaud. Chaud et humide. La ville était construite au bord d’un fleuve, adossée à une jungle ; de toute cette eau et cette végétation se dégageait une moiteur d’étuve, un air collant comme un bonbon. Il suffisait de mettre un pied hors des intérieurs climatisés pour être instantanément trempé de sueur. Sans parler des remugles de pourriture, des stridulations des insectes et bruissements d’autres bestioles plus ou moins agressives et venimeuses.

Bryn, ou plus exhaustivement Sonbryn Eodyn Fraehl, était le descendant d’une vieille famille de Nigato, la justement surnommée planète des glaces. Ses arrière-grands-parents avaient fui vers des contrées plus sûres devant les conquérants de l’empire guerrier de l’Expérion. Comme toute sa parenté, il détestait la chaleur et encore davantage l’humidité torride.

En outre, avec son casque de cheveux clairs encadrant un visage au teint pâle, il se faisait un peu trop remarquer au milieu d’une population composée de gens bruns de peau et de poils. Cela n’entravait peut-être pas sa mission, mais il n’aimait pas cela, tout simplement. Un des talents de Bryn consistait à se fondre dans la foule, à devenir invisible. Ou plutôt non… pas invisible, mais familier, tel le voisin avenant, celui qui désamorce la méfiance et attire les confidences.

Raté ici. Tout bonnement impossible.

Cependant, la raison primordiale de son mal-être se situait ailleurs : la mission.

Une ahurissante mission de séduction !

Il ne comprenait toujours pas pourquoi il l’avait acceptée. On lui avait sorti le grand jeu, c’est vrai. On lui avait promis un grade d’officier, des missions plus valorisantes à l’avenir. Et il avait été reçu en personne par Évola Feslow, la responsable des renseignements de l’Alliance, sur Zimsgrin, leur nouveau quartier général :

— Nous vous avons choisi parmi des milliers d’agents, lieutenant. Votre profil est parfait.

Elle avait tourné autour d’un Bryn rouge d’embarras en contemplant – vraiment – son profil. Bryn n’avait pas l’habitude de participer à des « concours de beauté ». Quand on lui disait que son profil convenait pour une mission, il s’agissait de ses qualifications en tant qu’agent : son excellence à endosser des rôles, son instinct et sa technique pour repérer des ennemis infiltrés, ainsi que la résistance naturelle de son esprit aux intrusions des spions. Cela avait fait de lui un spécialiste de l’élimination des espions envoyés par l’Expérion, en particulier les télépathes. À vingt-trois ans, il comptait déjà quelques coups d’éclat et son expérience lui donnait le détachement nécessaire à l’accomplissement des missions de « nettoyage » qui en auraient horrifié d’autres : pister, identifier, tuer. Quant à son profil – celui de son visage – rien d’exceptionnel : Bryn ne s’était jamais trouvé beau, avec ses yeux cernés trop pâles, son menton pointu, son front trop grand, au point qu’il avait pris le parti de le cacher avec une épaisse mèche de ses cheveux clairs. D’ailleurs, si certaines femmes se montraient sensibles à son charme indéfinissable, beaucoup ne lui accordaient pas même un second regard.

— En revanche, votre profil de mission est loin de l’idéal, avait continué la commandante. Pour cette mission, lieutenant, il va falloir oublier vos réflexes habituels. Nous avons besoin de vous pour approcher un télépathe, le mettre en confiance, le tenir à l’écart du danger ; peut-être le séduire. Pour l’amener de notre côté, le convaincre de nous aider. En tout cas, certainement pas pour l’abattre.

Il avait dû arborer l’air le plus ahuri du monde, parce qu’elle l’avait fixé avec un amusement froid.

— Vous pensez probablement ne pas être la personne adéquate. Correct. Néanmoins, mes services, à qui vous répondrez dorénavant, vous ont sélectionné et je ne remettrai pas leur choix en cause. Je mise sur vos yeux verts et votre finesse davantage que sur votre aptitude au meurtre. Vos systèmes d’augmentation devront protéger, non détruire. Le temps presse ; l’avenir de tous nos mondes dépend peut-être de votre réussite.

Et voilà. Avec ces quelques mots, la commandante l’avait plié en huit et fourré dans sa poche ; il s’était laissé embobiner, ce qui l’avait directement amené ici, trois jours plus tard.

Neo Nitan, probablement l’endroit le plus décadent de l’Alliance. Un repaire d’anarchistes, de fêtards camés, de profiteurs du système. Une planète où l’on nierait la guerre jusqu’à ce qu’elle tambourine aux portes de la capitale. Mais ce n’était pas vraiment ce qui préoccupait Bryn.

 

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Le Vieux Marp, à peu près au même moment.

 

Mu planchait sur un devoir de mathématiques, un doigt tortillant une mèche bien démêlée. Les yeux rivés sur l’écran, elle visualisait les opérations à effectuer tandis que ses implants envoyaient des instructions. Pas le moment de se rater, alors qu’elle trimait depuis bientôt cinq mois sur ces fichus examens d’entrée à l’université.

Cinq mois et des atomes. Cela faisait maintenant tout ce temps que Keizo s’était évaporé. Mu n’aurait jamais imaginé ce que la puce qu’il lui avait donnée allait déclencher ! La réparation réussie des systèmes de la flotte, grâce à son programme, leur avait attiré plus d’ennuis que de félicitations. Interrogatoires multiples, pluies de questions sur Keizo… et pas toujours avec une grande courtoisie !

Plus proche de l’éveillé que quiconque à bord, Mu avait été entendue sept fois. Sept putrespace d’interrogatoires ! Elle avait joué les naïves. Pas vraiment un rôle de composition, après tout.

Les pires étaient les types des services secrets, d’une froideur et d’une transparence de glaçons, de ceux dont le visage s’effaçait aussitôt qu’ils avaient déserté la pièce. Ils avaient même osé insinuer que leurs séances au bain avaient eu d’autres buts que celui de se laver et de se détendre.

L’armée leur avait déclaré ensuite que l’affaire était classée, que tout cela n’était pas si important et qu’il valait mieux oublier leur rescapé, qui n’intéressait pas tant que cela l’Alliance. Là, Mu avait ressenti une monumentale colère. Une rogne monstre qui avait enflé et enflé jusqu’à ne plus la quitter jusqu’à aujourd’hui.

On se fichait d’eux ! Dans les grandes largeurs. On les prenait pour des crétins, des nébulons, de pauvres larbins tout juste bons à trimballer des marchandises pour l’Alliance, au péril de leur vie.

Et les archives, les fameuses archives qu’ils comptaient consulter, pour tenter de découvrir l’identité de Keizo ? Eh bien ! Dans ces archives, tout ce qui concernait la période antérieure à la guerre était soudain devenu confidentiel, inaccessible à quiconque ne possédait pas les habilitations adéquates.

Un peu fort de comète, non ?

Pour Mu, pas question d’en rester là ! Ils cherchaient Keizo ? Elle avait bien l’intention de le trouver avant eux. Et elle savait où aller pour cela ! La jeune fille se reconcentra sur l’écran et le devoir de mathématiques : première étape, être admise à cette sacrespace d’université.

 

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Neo Nitan, capitale de Minzue,

 

Le lieutenant Sonbryn Eodyn Fraehl était l’héritier pressenti d’une vieille lignée aristocratique, le descendant direct d’une des familles pionnières sur la planète Nigato.

Les Premières Familles dirigeaient la planète depuis des centaines d’années. Ils constituaient le socle et les piliers de sa civilisation si particulière, basée sur la tradition et un strict code de l’honneur. Enfin… du moins jusqu’à l’annexion par les forces de l’Expérion.

L’humiliation avait été intense ; beaucoup avaient choisi l’exil plutôt que le déshonneur, préféré la pauvreté aux compromissions. La famille de Bryn était de celles-ci. Trois générations plus tard, la plaie ne s’était pas refermée. Le jeune homme était tout à la fois l’héritier de cette famille, le dépositaire de cette humiliation et la victime de ce déracinement. Il n’avait pas connu Nigato, mais gardait la nostalgie d’un endroit décrit si souvent qu’il se remémorait des excursions enfantines sur les terres volcaniques de la planète originelle. Détails à l’appui.

Plutôt dur à porter.

Bryn avait choisi d’obtenir sa revanche par sa contribution à la guerre plutôt qu’en ressassant de vieux griefs lors de l’assemblée familiale. Ses ancêtres avaient été déchus de leur dignité, chassés de leur terre natale, mais lui, Bryn, œuvrait à la reconquête. Ses talents et son travail l’avaient mené vers l’espionnage et l’élimination des spions.

Ces dégénérés, ces déficients génétiques ne méritaient plus le nom d’homme dès lors que leur nature se révélait à l’adolescence et qu’ils se muaient en sociopathes à l’affût dans les esprits des autres. Cela pouvait frapper n’importe qui, personne n’était individuellement responsable. Néanmoins, on ne pouvait faire ni sentiments ni exceptions : ces gènes viciés qu’un destin malveillant ramenait à la surface devaient être éradiqués.

Alors, l’idée de séduire un spion confinait au ridicule. Dans l’Alliance, on s’en débarrassait ; on ne les protégeait pas, on ne s’exposait pas à leur dévoiler ses pensées, on ne cherchait pas à s’en faire des alliés, des amis et encore moins des amants.

Cette mission… Cette mission n’avait aucun sens. Briefing minimal. Dossier squelettique afin de ne pas fournir d’information à l’ennemi en cas de capture. Il ne savait rien ou presque. On n’avait même pas jugé bon de lui apprendre l’identité réelle de sa cible ou la raison de son importance vitale pour les forces de l’Alliance : procédure standard dans ce genre de mission, lui avait-on sorti. Son esprit n’était farci que d’arguments ressassés, tels des mantras qu’il s’efforcerait de recracher pour convaincre le spion.

Ce qu’on lui demandait là, ce n’était ni plus ni moins qu’une révolution dans sa manière de penser, un renversement de l’ordre de son monde. Qu’est-ce qu’ils espéraient ? Il arrive un moment où le meilleur des agents bute sur ses limites. Bryn ne possédait qu’une expérience très réduite des relations personnelles avec les spions. Et aucune envie de l’enrichir.

Pour le genre de mission qu’on lui attribuait habituellement, il devait rester détaché. Zéro implication émotionnelle. Pas ici : bon acteur, Bryn pouvait interpréter l’attirance avec finesse et même jouer à y croire ; De là à devenir un vrai convaincu… Et sinon, ça ne marcherait pas. Pas avec un télépathe. Cette idée le torturait depuis que la commandante avait imprimé en lui le caractère crucial, vital même, de cette entreprise : la certitude de l’échec s’il n’arrivait pas à se persuader lui-même.

Résultat, il se sentait de plus en plus nerveux et hésitant, alors qu’approchait l’heure de la première rencontre avec sa cible.

Il ruminait, se minait, tournait en rond dans son bocal. Il s’en rendait compte, bien sûr, et cela l’exaspérait encore plus. Atroce !

— Faites-vous un peu confiance, avait conseillé la commandante. Faites-lui confiance aussi. Il vous surprendra, j’en suis sûre.

À chaque fois qu’il y repensait, il secouait la tête avec accablement. Qu’est-ce qui avait bien pu faire pencher la balance à ce moment-là ? Pourquoi avait-il dit oui ? Il ne voyait plus du tout à présent. Ne restait que l’angoisse instillée par toute une éducation. Les spions ? Une engeance prête à répandre sa pourriture dans toute l’humanité. Puis, quand elle serait souillée et pervertie, ils la livreraient à l’ennemi. Comment réussirait-il à repousser ces convictions-là en deçà de sa conscience ?

Qu’allait-il faire si l’autre le démasquait au premier regard ? S’il atteignait l’inverse du but espéré ? Tout avait paru si clair sur le moment. Depuis, les beaux raisonnements qu’on lui avait servis s’étaient délités en bribes sans logique. Il avait peu à peu acquis la certitude que si tout cela avait un sens, celui-ci lui échappait ; il devait se contenter du rôle d’un pion dans un jeu dont il ignorait les règles.

Il s’y résoudrait, pour l’Alliance. Mais, sombrespace, ça ne lui plaisait pas ! Oh que non !

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MrIous
Posté le 05/02/2020
Eh bien, à peine introduit Bryn est déjà au pieds du mur. C'est fort d'avoir directement mis ce personnage face à sa Némésis. J'ai l'impression que le schéma est le même que lorsque la découverte de Keizo, sauf que dans ce chapitre, on sait déjà que l'autre personnage est une potentielle "menace", en tout cas, aux yeux de Bryn. Je sais pas si je suis clair.
Quoiqu'il arrive, c'est le début de "tout le monde se met à chercher Keizo" *avec une musique épique* ^^ ^^
Rachael
Posté le 05/02/2020
Ah oui, bien dit, c'est le début de "tout le monde lui court aux fesses..." Tu verrais quoi comme musique épique ? ^^
Je n'ai pas trop compris en revanche quand tu parles du même schéma...
Merci pour ta lecture !
aranck
Posté le 04/10/2019
Bon, je reviens sur ce chapitre en espérant que je retrouverai à peu près tout ce que j’avais écrit.
Tout d’abord l’introduction de ce nouveau personnage est vraiment top. On comprend immédiatement ce qu’il fait là (le coup de l’affiche est vraiment bien vu, le lecteur reconnaît Keizo aussi bien que Bryn (qui porte un nom à la Bottero soit dit en passant :-). ), et de cette façon on comprend à la fois que le temps à passé et que Keizo est activement recherché.(Keizo musicien dans un groupe qui se produit en concert ! Dingue ! :-)) )

Bryn, est certes un tueur, il est déplaisant, mais bizarrement on comprend ce qui le motive et je me prends à espérer qu’il changera peut-être de cap, vu qu’il se rend compte qu’il n’est qu’un outil servant à satisfaire la commandante (personnage puant, typique de la femme de pouvoir, froide, prétentieuse, trop sûre d’elle)

J’adore le passage sur Mu et le coup du devoir de maths qui est complètement en décalage par rapport au reste. :-) Et d’ailleurs de quelle université parle-t-elle, pourquoi est-ce si important qu’elle y rentre ? J’aime aussi beaucoup sa fidélité et sa droiture vis à vis de Keizo et le fait que malgré ses « devoirs » :-) elle n’abandonne pas ses recherches. Et surtout : elle est sacrément lucide, putrespace !

En tout cas, on comprend aussi dans ce passage que le secret concernant la puce de Keizo a été bien gardé, malgré les enquêteurs et les sempiternels interrogatoires que l’équipage et en particulier Mu ont subi. Cela prouve qu’ils peuvent être désobéissants et qu’ils ont peut-être pris du recul par rapport aux télépathes et à cette guerre qui, au final, n’est peut-être pas tant que ça la leur. Ou tout au moins que les télépathes ne sont pas des monstres et que peut-être on leur ment sur pas mal de choses.

Pour en revenir à Bryn, il est dans de beau draps… Comment as-t-il pu, en effet, accepter cette mission ? Cette femme a-t-elle un fort pouvoir de persuasion ou un autre pouvoir (télépathe pourquoi pas…)? Mais avait-il le choix ? Et comment se fait-il en effet qu’elle lui demande de faire confiance à Keizo ? Tout ça est très particulier, surtout qu’on comprend qu’elle connaît Keizo… Or, il est tout de même très « âgé » par rapport à elle… Ou alors, elle est au courant de sa « résurrection » et savait qui était endormi là ?

Bref, nous sommes en pleine guerre et comme dans toute guerre, les motivations des uns et des autres sont parfois très différentes. Les motivations des pouvoirs politiques en place sont également assez obscures, et la commandante et l’Alliance ne semblent pas déroger à la règle.

Pour moi, c’est un excellent chapitre, car il permet à ta fiction de prendre de l’ampleur. On sort du Vieux Marp et du grand vaisseau, ou malgré tout on était bien au chaud, la guerre est toujours là, en toile de fond, mais on s’aperçoit que tout est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît et que certains enjeux nous échappent.

C’est un excellent chapitre ! (pas sûre de ne rien avoir oublié, alors si tu as des questions, n’hésite pas)
Rachael
Posté le 04/10/2019
Hum, alors il faut peut-être que je précise un peu, parce que pendant les interrogatoires de l'équipage, ils ont bien parlé du programme de Keizo, mais Mu, elle n'a rien dit de plus concernant Keizo lui-même, ses particularités ou ses talents extraordinaires.
Ah, c'est marrant que tu juges Evola comme une femme de pouvoir, je la vois d'abord comme une militaire (et comme une femme de pouvoir après)...
Oui, c'est vrai, il y a une complexité qui se dévoile dans ce chapitre, et certaines choses s'obscurcissent. Elles vont s'éclaircir par la suite.
Evola ne connait pas forcément Keizo personnellement, par exemple, mais il se peut qu'elle connaisse son passé...
Merci pour ton commentaire !
Keina
Posté le 06/06/2019
Ooooh ben je ne m'attendais pas du tout à ça ! xD Et en même temps c'est cool d'avoir un nouveau point de vue, ça permet vraiment de faire un pas de côté par rapport à la guerre et de comprendre mieux où ça en est et ce qu'il se passe.
Jusqu'à maintenant j'avais un peu la sensation que l'Alliance était un peu démunie, dépassée par cette guerre, mais là on se rend compte qu'ils ne sont pas non plus sans ressource, et qu'ils ne font pas non plus des choses jolies-jolies de leur côté (mais, ben, c'est la guerre, quoi).
En tout cas j'aime beaucoup ce nouveau personnage, sa froideur, sa jeunesse et le côté "profil agréable" ne gâche rien du tout ! ^^ J'ai très très hâte de lire cette histoire de séduction, je sens que ça va beaucoup me plaire tout ça !
Mais bon, c'était chouette aussi de voir que Mu n'est pas en reste, et qu'elle est bien décidée de son côté à comprendre les choses par elle-même et, peut-etre, à essayer de retrouver Keizo. J'ai l'impression que tout ça va amener à une tension en triangle qui me ravit d'avance, c'est cool ! Je file lire la suite !
Rachael
Posté le 06/06/2019
Ouf, tant mieux si ce changement de point de vue et de personnage ne t'a pas déçue. C'est vrai qu'on ne s'y attend pas, mais ça aurait pu aussi tomber à plat : pas évident de faire entrer un nouveau personnage à ce stade, et de séparer Mu et Keizo... 
Tu vois, on ne quitte pas Mu, même si elle a perdu Keizo. Et elle ne baisse pas les bras malgré les difficultés ! 
Fannie
Posté le 09/06/2019
Coucou Rachael,
Après une semaine aux contraintes chronophages, me revoilà.
Ce que j’appelle des chapitres orphelins, c’est effectivement des chapitres sans commentaires. Mais là, j’ai été devancée.
Alors ce jeune homme a été choisi pour sa ressemblance avec quelqu’un dont je tairai le nom, si j’ai bien compris. Cette commandante semble connaître des choses personnelles sur Keizo et le fameux « quelqu’un », qu’il serait difficile à quiconque de savoir, à moins d’être tombée sur un journal intime. Si Bryn est un descendant de celui à qui il ressemble, la mission est carrément malsaine. Quoi qu’il en soit, dans la mentalité ambiante, je comprends le trouble et le désagrément qu’elle lui cause.
Je trouve étonnant que la commandante dise à Bryn de faire confiance à sa cible ; ça donne l’impression qu’elle voit ce dernier d’un bon œil alors qu’on pourrait s’attendre à ce qu’elle veuille simplement l’utiliser.
Pour le moment, je ne sais pas trop que penser de Bryn ni de la commandante, mais je suis impatiente de voir ce qui va se passer. Et je suis contente que Mu fasse toujours partie du tableau.
Coquilles et remarques :
de toute cette eau et végétation se dégageait une moiteur d'étuve [Je mettrais « de toute cette eau et cette végétation ».]
le futur de tous nos mondes dépend peut-être de votre réussite [Ici, je pense qu’il faudrait dire « l’avenir ». Sous l’influence de l’anglais, on emploie souvent futur au lieu d’avenir.]
et enflé jusqu'à ce ne plus la quitter jusqu'à aujourd'hui [jusqu'à ce ne plus]
et qu'ils se muaient en sociopathes rodant dans les esprits [rôdant]
Des engeances prêtes à répandre leur pourriture dans toute l'humanité [Je dirais « Une engeance » puisqu’on parle des spions]
ils la trahiraient à l'ennemi [Cette tournure me semble étrange ; tu veux dire la livrer à l’ennemi ou la gagner à la cause de l’ennemi ?]
Comment réussirait-il repousser ces convictions-là [à repousser]
Rachael
Posté le 09/06/2019
Eh, eh, plein de bonnes questions, Fanny ! Bon d'abord, merci pour les détails, tu as raison sur tout. Ptet que je devrais dire le turfu, comme ma fille...^^ et ce n'est pas trahir, c'est livrer, en effet. 
Concernant la ressemblance, ce n'est peut-être pas avec qui tu crois... Après tout quand on aime les blonds aux yeux verts... Et les aristocrates de Nigato ont tous plus ou moins ce profil.
Ce que veut dire la commandante, on le verra plus clairmement un peu plus tard, c'est qu'elle compte sur l'inteligence de la "cible". Elle ne le voit pas d'un "bon oeil", mais fait confiance à son intelligence.
C'est bien qu'on voit encore Mu, tu trouves aussi ?
Merci de ton passage, tu vois vraiment les choses que je ne vois pas/plus !
 
Aliceetlescrayons
Posté le 19/03/2019
Han! Mu a un rival!! :o (enfin, le rival n'a pas l'air très motivé là tout de suite :D )
J'aime beaucoup ce nouveau personnage qui introduit un niveau suplémentaire dans l'intrigue. Il semblerait que Keizo intéresse beaucoup de monde!
Ton texte se dévore toujours aussi facilement et chaque chapitre donne envie d'en savoir encore plus ^^ 
Rachael
Posté le 19/03/2019
Comment, mais tu es déjà au dernier chapitre ? Je vais me presser de mettre la suite alors ! Je suis très intéressée par tes retours sur Bryn, pour les chapitres suivants. 
Oui, Keizo intéresse bien du monde... (-_-)
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