10. Premiers rendez-vous

Par Rachael

Neo Nitan, capitale de Minzue.

 

Bryn ouvrait grand les yeux et les oreilles, le cœur battant comme un adolescent à son premier rendez-vous. La salle de concert était plongée dans une pénombre propice à l’observation, mais il n’y avait encore rien à voir. Telle une oasis de lumière, la scène émergeait d’une mer de spectateurs excités et impatients. Des jeunes, surtout. Les Fenz jouissaient d’une réputation naissante alimentée par le bouche-à-oreille. Ils jouaient le plus souvent dans un pub du centre-ville ; dans la salle, ce soir, l’acoustique serait meilleure, le matériel plus performant et l’ambiance plus chaude. Bryn arrivait pour profiter de la première représentation : deux autres suivraient les prochains soirs.

Les musiciens pénétrèrent sur scène. Bryn chercha avidement l’objet de ses cauchemars autant nocturnes qu’éveillés depuis quelques jours. Depuis qu’il avait accepté cette mission invraisemblable.

Raté : Bryn se rendit compte qu’on n’apercevait pour le moment que les techniciens qui apportaient les instruments, les réglaient ou les accordaient, pour les plus primitifs d’entre eux. Il se força à respirer amplement et s’exhorta à la patience.

Quand les musiciens se montrèrent enfin, une ovation les accueillit. Bryn s’obligea à les scruter tous, afin de les identifier à l’avenir, mais rapidement, il ne quitta plus des yeux le responsable de ses angoisses. Il se tenait là, en évidence, sous le feu des regards. Avec une aisance incroyable, une décontraction qui paraissait innée. Pourquoi une telle position exposée ? Encore quelque chose qui défiait la logique, comme tout dans cette histoire. Un musicien ? Peut-être ; pourtant l’Alliance ne le pistait pas pour son amour de l’art.

Enveloppé dans le cocon de la foule, Bryn pouvait dévisager tout son saoul celui qui se faisait appeler Yalis. Son cœur accéléra. Tout cela devenait soudain bien trop réel ; des bouffées d’angoisse irrépressibles lui nouèrent la poitrine. Signaux d’alarme. Noyé dans la multitude, il pouvait se permettre de transpirer et d’essuyer ses paumes moites contre son pantalon. Mais comment envisager une interaction plus rapprochée ?

Devant lui, sur la scène, Yalis portait des vêtements sombres ajustés qui rehaussaient son teint clair. Sa peau pâle prenait toutes les couleurs des éclairages qui jouaient avec l’arc-en-ciel : jaune, bleu, rouge, orange, vert, violet.

Il était un peu plus grand que Bryn, environ un mètre quatre-vingt. Morphologie longiligne, comme lui, muscles déliés, port souple : il devait sa silhouette à une formation poussée aux arts martiaux, d’après les informations que Bryn avait consultées. Contrairement à lui, il se fondait sans trop de difficulté dans la foule des natifs de Minzue grâce à ses cheveux noirs. Il les portait courts et ébouriffés, à la mode locale.

Ses yeux, dont la teinte se dérobait dans l’ambiance lumineuse psychédélique du concert, constituaient le trait le plus surprenant de son visage harmonieux. Le cerveau de Bryn pallia sa vision défaillante pour combler les détails manquants : sous des sourcils bien dessinés, ses paupières s’étiraient, abritant des iris couleur du ciel avant l’orage. S’y ajoutaient des pommettes hautes, un nez droit aux narines arrondies et une bouche à la lèvre inférieure boudeuse. Vraiment beau gosse, le dossier ne l’avait pas trompé. Pas dans le style viril et fort… plutôt avec une sorte de fragilité dans sa posture ou dans l’expression de son visage. Craquant ; oui, Bryn l’aurait trouvé craquant s’il n’avait pas su…

Le dossier : bizarre, ça aussi… Un mélange de photos et vidéos le montraient à différentes périodes… sans texte ou presque… comme si on n’avait pas jugé Bryn digne d’en connaître davantage.

Le spectacle débuta. La musique enfla et envahit l’espace, présente dans chaque molécule d’air surchauffé. Anonyme dans la foule, Bryn scrutait Yalis sans être vu. Ni trop près ni trop loin. Il voulait tout décortiquer : sa façon de bouger, de communiquer avec le public ; sa façon de se tenir, un pied en avant comme prêt à prendre son élan ; sa voix, pas très grave, mais profonde ; sa façon de chanter, dans un langage qui n’avait aucun sens ou en tout cas aucun que Bryn reconnût ; sa façon d’habiter la musique, d’entrer en résonance avec elle, jusqu’à dégager un magnétisme inexplicable.

Cette phase d’observation ne dura pas ; malgré ses préventions, Bryn fut d’abord distrait par la pulsation, puis harponné par la voix enjôleuse de Yalis. Elle le sortit de lui-même, si bien qu’il fut emporté par une vague gluante, celle des corps chauds des inconnus qui l’entouraient, de leurs esprits enfiévrés par la musique. Chahuté par les arythmies lancinantes, hypnotisé par les lumières ondoyantes, soulevé hors de lui-même par le flot des émotions, il s’éparpilla. Émietté et en même temps uni avec la foule, il devint tour à tour petit, grand, femme, adolescent, homme mûr.

Impossible.

Qu’il ouvre ou qu’il ferme les paupières, il observait Yalis depuis toutes les perspectives, par tous les yeux fixés sur lui, en voyeur démasqué, mais accueilli sereinement.

Impossible et pourtant…

Rejeté sur la grève après le concert, le corps et le cœur étrillés, Bryn tenta de reprendre ses esprits. Il resta de longues minutes dans la salle qui se vidait lentement des spectateurs, tous aussi déboussolés que lui, rêveurs, silencieux. Limités à leurs seuls sens, revenus dans le placard étroit de leur propre cerveau, ils étaient incapables de donner voix à ce qui était survenu.

Bryn, lui, savait de quels sortilèges il était question. Spion. Mais il ignorait qu’on puisse utiliser son esprit de cette manière. Était-ce là ce que l’Alliance recherchait ?

Ragaillardi par l’air nocturne et peu désireux de lâcher sa proie si vite, Bryn suivit Yalis de loin alors qu’il rentrait chez lui, un petit appartement dans une résidence d’étudiants en dehors du centre. La lumière s’éteignit une dizaine de minutes après son arrivée, tandis que la jungle proche bruissait autour de lui.

 

¤¤¤

 

Le Vieux Marp, cabine du commandant

 

— Taz, Taz ! Je suis admise.

Mu déboula comme une furie dans la cabine du commandant. Un geste péremptoire de son père coupa ses élans et elle dut attendre qu’il finisse la tâche en cours. Inutile de continuer, il n’écouterait pas.

Son regard survola la cabine. Elle aimait l’espace encombré, affaires personnelles d’un côté, équipement professionnel de l’autre. Enfin… en théorie, parce qu’en pratique, tout se mélangeait, on découvrait des pièces de rechange sous une veste, des outils dépassant d’une botte, comme si ces objets rescapés s’étaient réfugiés là. Cela devait être en partie vrai, car Taz ne manquait jamais une occasion d’écumer certains entrepôts semi-clandestins que lui seul connaissait, pour y dénicher des accessoires antiques en quête d’une nouvelle vie sur le Vieux Marp. Sans cette moisson inlassable de bidules de toute sorte et de toutes tailles, le vaisseau plus que centenaire aurait depuis longtemps cessé de naviguer.

Taz leva enfin les yeux d’un imbroglio de fils électriques. Au-dessus de ses sourcils froncés, sa peau plissée dessinait des éclairs d’orage. Il n’avait pas l’air aussi ravi que Mu l’avait espéré.

— Je voudrais être sûr que tu pars là-bas pour les bonnes raisons.

Elle releva le menton et le toisa. Elle n’aimait pas ce bouc qu’il s’était laissé pousser et dont il grattait les poils gris d’une main absente.

— Je t’ai déjà dit que je ne négligerai pas mes études. Mais je pars aussi pour enquêter sur Keizo.

— Et moi, je t’ai déjà dit que c’était une mauvaise idée. Keizo t’a sauvée et je lui en serai éternellement reconnaissant, mais… mais nous ignorons où il se trouve.

Il avait buté sur la fin de sa phrase, ce qui n’échappa pas à Mu.

— Mais c’est pas l’un des nôtres, c’est pas plutôt ça que tu voulais dire ?

Taz acquiesça, l’air grave :

— Si, si, plus ou moins. Ah, ça ! je le sentais depuis le début, qu’il n’était pas net. Mais si on m’avait écouté, tu ne serais peut-être plus là, mortenaine ! Alors pour une fois, je suis content que quelqu’un ait été un peu plus malin que moi.

Son sourire chaleureux désarma Mu. Il remontait ses pommettes et effaçait le temps sur ses traits. Taz la serra un moment dans ses bras avant de poursuivre :

— Keizo a plus d’importance qu’ils sont prêts à l’admettre. Et alors ? En quoi ça nous regarde ?

— On en a déjà parlé. Ils vont le chercher et lui faire du mal.

— Pourquoi lui voudraient-ils du mal ? Il a réparé les systèmes hyperespace de la flotte, c’est une compétence rare. Ça ferait presque oublier que c’est un spion. S’ils s’efforcent de lui mettre la main dessus, c’est pour l’utiliser.

Mu se mordit la lèvre, consciente qu’elle n’avait pas tout avoué à son père. Ils possédaient tous des connaissances approximatives sur les spions, si bien que Taz comme Marsou restaient convaincus que Keizo était un télépathe ordinaire. Mu ne les avait pas détrompés. Elle avait promis le silence à Keizo. Et puis, elle ne savait pas trop elle-même ce qu’il était… Un ultra ? Impossible, les ultras n’avaient pas de sentiments. Keizo n’était pas très démonstratif, certes, mais il l’avait sauvée, non ?… Ce n’était quand même pas que par obligation, pour effacer sa dette ? Non, pas possible ! Chierie galactique, mieux valait ne pas se torturer l’esprit avec ça. Vraiment. Embarrassée, elle empoigna une pièce pour la tortiller entre ses doigts nerveux.

— La meilleure chose à faire pour nous, ajouta son père, c’est de continuer nos missions en nous tenant à carreau. Avec l’argent qu’ils nous ont finalement alloué, on va pouvoir enfin remettre le vaisseau à flot. Réparer les trous dans nos voiles solaires.

— Ça te gêne pas, toi, qu’ils nous méprisent et qu’on navigue en pleine nébuleuse ? Qu’ils achètent notre silence ? C’est nous qui l’avons trouvé, quand même !

Il rit devant sa naïveté.

— Les marins du Vieux Marp ne sont personne. Même pas des soldats, juste des civils à la frange du conflit, dans une vieille coquille rafistolée.

Mu le regarda avec consternation. Si l’Alliance s’échinait à préserver la liberté des humains sur leurs planètes, alors comment justifier ce comportement envers eux et envers Keizo ? C’était peut-être enfantin et candide, mais Mu estimait qu’on ne défendait pas de beaux principes en posant ses fesses dessus à la moindre occasion. Intérêts stratégiques ou pas !

— Mépris ou pas, Mu, il serait malvenu d’en faire une affaire personnelle. Il devrait pourtant te passer par la tête que quand on est confronté à des ennemis spions, il est préférable de contrôler ce que connaissent les uns et les autres. À trop en savoir, nous risquerions de nous mettre en danger.

Mu le considéra, bouche bée, horrifiée. Elle pensait davantage à Keizo qu’au bien-fondé des cachotteries que cultivait l’état-major. À trop se focaliser sur lui, elle avait presque oublié pourquoi on haïssait tant ici les télépathes, du premier jusqu’au dernier d’entre eux.

— Tu crois qu’il a eu tort de décamper ? questionna-t-elle. Il a dit qu’il ne voulait pas devenir un pion. Que cette guerre n’était pas la sienne.

— Viendra un moment où il devra choisir son camp, Mu. Cela arrivera peut-être plus vite qu’il ne le pense.

— Comment tu peux douter ?...

Taz leva une main pacifique devant la mine indignée que Mu s’était composée.

— C’est normal que je m’interroge, non ? En toute logique, il devrait se ranger de l’autre côté. Mais j’espère surtout que son pouvoir de décision ne lui sera pas enlevé, si jamais les autres le trouvent avant les nôtres.

Cette perspective donnait des sueurs froides à Mu. Keizo lui avait promis qu’il n’aiderait jamais l’Expérion, mais ne changerait-il pas d’avis le jour où il s’apercevrait que leur civilisation rejetait avec violence les télépathes ? Tous les télépathes.

Il fallait le retrouver.

Vite.

 

¤¤¤

 

Neo Nitan, capitale de Minzue.

 

Bryn dormit jusqu’à midi le lendemain. Il passa le reste de la journée à se demander ce qu’il avait vécu ; à jeter l’anathème sur les sorcelleries de ce dégénéré de spion ; à tourner en rond tel un fauve affamé ; à se promettre qu’il ne remettrait pas les pieds dans la salle.

Il s’y précipita le soir venu, avec la peur de s’y perdre.

Avec l’envie de s’y perdre ; pire, la conscience qu’il devait s’y perdre afin d’accomplir sa mission et rejeter dans un coin de son esprit ce qui l’éloignait à jamais de Yalis. Le compacter en un petit paquet, bien rangé au fond de la remise à souvenirs fanés et idées périmées. Réussirait-il, s’oublierait-il à ce point ?

Ce second soir, la musique prit un tour différent. La mer était noire, les flots agités. La foule dense serrait Bryn, qu’une angoisse sourde ne quittait pas. Il crut apercevoir à plusieurs reprises le regard de Yalis sur lui, toutefois à aucun moment leurs yeux ne se croisèrent. Yalis savait-il qu’il l’épiait ? Était-ce pour cette raison que Bryn restait en dehors, à gesticuler en pantin triste sur la musique sans rien ressentir ? Avait-il rêvé la veille ? Ou plutôt ne venait-il pas d’être « viré » par Yalis, repéré, exclu du grand partage, rejeté sur le bord du fleuve ? Il en conçut une irritation démesurée, pas tellement à cause de la mission qui s’annonçait mal, mais de l’expérience qu’il ratait.

À ce moment précis, Yalis le fixa avec un sourire énigmatique. Avait-il senti son dépit ? Jouait-il avec lui ?

— Viens !

Trois heures plus tard, Bryn se traîna jusqu’à son appartement dans un état de fatigue indicible, avec les souvenirs fumeux d’une communion, l’impression trouble d’un voyage au long cours : des sons, des images et même des odeurs d’endroits qu’il n’avait jamais vus de ses propres yeux, parce qu’ils provenaient d’autres consciences. Il se demanda s’il avait rêvé la voix dans sa tête avec l’invitation de Yalis. Les spions écoutaient dans la tête des gens, ils n’y parlaient pas ! Tout cela demeurait plutôt flou pour la plupart des citoyens de l’Alliance, pris entre vision déformée et terreur superstitieuse ; mais Bryn, de par sa profession, possédait une connaissance bien plus affûtée que la moyenne des réelles capacités de ces foutus spions.

En toute autre circonstance, il aurait juré avoir halluciné, mais là, ce petit « viens » ressortait avec un relief particulier. Il prit peur : où allait-il en suivant Yalis dans ses expériences ? Que risquait-il si l’autre forçait la porte de son esprit ? S’il découvrait combien de télépathes il comptait à son tableau de chasse ?

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aranck
Posté le 16/10/2019
Hello Rach'
Alors Bryn se laisse prendre si je comprends bien... (façon de parler, bien sûr !). En tout cas, on dirait bien que Keizo le fascine complètement, comme il semble fasciner toute la foule. J’aime bien le dilemme dans lequel se retrouve Bryn, sans vraiment s’en rendre compte d’ailleurs, car d’un côté on sent bien qu’il est attiré réellement par Keizo et de l’autre, il repousse cette idée, brandissant en bouclier sa mission.
On découvre aussi Keizo, qui semble amusé par Bryn, et qui malgré les précautions prises est découvert avec une grande facilité (tout au moins, c’est ce que j’ai compris, car ce n’est pas clairement affirmer non plus, même si ce petit « viens » est assez éloquent). Les pouvoirs de Keizo semblent à la fois immenses et différents, et surtout, il semble se sentir assez fort face à l’adversité, ce que je souhaite de tout coeur (ouais, je l’aime bien, moi, ce petiot musicien).
Mu est fidèle à elle-même et fidèle à Keizo qu’elle veut toujours protéger malgré les remarques de son père, mais au moins, Taz, s’il reste méfiant, est reconnaissant. Un pas de fait… Peut-être un jour prendra-t-il la défense de Keizo ?
Pour Mu, on ne sait toujours pas de quelle université il s’agit, mais je suppose qu’on le découvrira bientôt.
J’ai également beaucoup aimé la description des sensations ressenties par Bryn durant le concert. Entre hypnose et acide, difficile de résister :-)

En bref, c’est un bon chapitre, bien écrit comme d’hab, les descriptions sont top, que ce soit au concert ou dans la cabine du vieux Marp et la présence, même furtive, de Mu est très appréciable.

Je n’ai que quelques petites remarques :

Difficile de voir la couleur des yeux dans une salle de concert, à la fois obscure et pleine de lumières de différentes couleurs.

« Rejeté sur la grève après le concert » cette expression me fait bizarre dans ce lieu (est-ce en rapport avec la foule/mer ? Auquel cas, ce n’est pas très clair
La mer était noire, les flots agités. Là encore, le rapport avec la mer m’échappe, surtout s’il fait référence avec avec la même foule/mer du début. Soit c’est trop appuyé, selon moi, soit pas assez.
Rachael
Posté le 16/10/2019
Ah mais justement, pour les yeux, je dis qu'il ne les voit pas, et qu'il repense à leur couleur en faisant appel à sa mémoire...
Bon, pour la mer, je note que ça ne t'a pas convaincue... ça vient du tout début du premier concert, il parle de la vague gluante des corps chaud. Trop appuyé ou pas assez, that is the question... ;-)
aranck
Posté le 17/10/2019
Alors, oui, j'ai relu la phrase en question, mais il a fallu que je fasse un effort de compréhension. Alors j'ai le cerveau un peu ramolli, et ceci peut expliquer cela, mais je ne trouve pas ça très clair, d'autant que j'avais compris qu'il n'avait pas encore vu Keizo vraiment.
Keina
Posté le 06/06/2019
Okay, c'est bon, tu m'as eue, je shipe à fond sur Bryn/Keizo (ou Yalis, mais je pense que c'est évident que Yalis=Keizo), tant pis pour Mu ! xD
Sérieux, j'ai a-do-ré le passage du concert, et la scène de fin aussi, toute la confusion de Bryn, et le pouvoir de Yalis ! Waouh ! Non seulement c'est un télépathe, mais en plus il est carrément plus puissant que les autres ! (Bon, on se doutait qu'il était puissant vu tout ce qu'il a réussi à faire lors de sa fuite sur la station avec Mu, mais je pensais que tous les télépathes pouvaient plus ou moins faire ça, or là ça n'a pas l'air d'être le cas !)
Bon, c'est aussi très chouette de continuer à suivre Mu, je ne boude pas mon plaisir parce que j'aime beaucoup aussi ce personnage, sa persévérance et son petit caractère. J'ai hâte de la voir s'affranchir de son père et du vieux Marp et de la voir partir à la conquête du vaste monde !
À très vite donc !
Rachael
Posté le 06/06/2019
Ah, ça me fait plaisir que tu craques sur Bryn/Keizo  ! Oui, Yalis c'est Keizo, hein, je pense que le doute n'est pas trop permis étant donnée la façon dont je le décris. Et comme Bryn connaît bien les télépathes, ça me permet de faire passer le fait que Keizo/Yalis n'est pas un télépathe ordinaire, ce qu'on avait déjà un peu capté avec le passage du "rêve" de Mu sur le satellite, mais qu'on comprend plus clairement ici. 
La pour le coup, on va laisser un peu Mu, parce que ca devient chaud entre Bryn et Yalis... 
Fannie
Posté le 10/06/2019
Cinq mois pour retrouver son niveau musical, reprendre une carrière laissée en pause pendant une éternité, former un nouveau groupe et atteindre une telle notoriété, ça me paraît court, même pour un type doué. C’est intéressant, cette manière de faire d’un concert-spectacle une expérience sensorielle et psychique. Mais est-ce possible que le public ne subodore pas ses pouvoirs particuliers ?
Si Bryn n’a pas été repéré, c’est bien imité. Là, ça paraît assez clair que Keizo a repris en main ses pouvoirs et il semble jouer avec lui (ou se jouer de lui ?). Donc à moins qu'il soit aveuglé ou qu'il ait gardé une forme de naïveté comme séquelle du séjour dans le caisson, Bryn ne me semble pas de taille à accomplir sa mission. Mais comme on n’a jamais accès à ses pensées ou à son point de vue, je me demande toujours ce que sait Keizo ; et je me doute que ce mystère est soigneusement cultivé.
Deux petites coquilles :
Keizo t'a sauvé et je lui en serai éternellement reconnaissant [sauvée]
Mieux valait ne pas y trop y réfléchir. [pas y trop]
Rachael
Posté le 10/06/2019
Hello,
Je vois bien que tu te sens motivée dès qu'on parle musique ! ^^
Pour Keizo/yalis, rien ne dit qu'il a fondé le groupe, et d'ailleurs plus loin on apprendra qu'il l'a seulement rejoint. Quant à la notoriété, elle reste limitée et très nouvelle, puisqu'ils font juste un premier concert en ville dans une salle (ça aussi c'est dit plus tard je crois).
Concernant l'expérience sensorielle et psychique, peut-être jsutement se doute-t-il que son temps ici est compté, et il se "lâche"...
Pour Bryn, je ne dis rien, tu verras la suite...
Merci pour les coquilles :*-)
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