9 Décembre : Quelle chose étrange que la vie ! Il suffit de voir mon existence en perspective pour s’en rendre compte. Mon génie est déjà rarissime, en ce bas monde. Le fruit du travail acharné de mes petites cellules grises -autrement dit, ma formule- relève de l’impossible. Je ne pensais qu’il puisse arriver quelque chose de plus exceptionnel encore. Et pourtant me voilà, flânant dans la rue à côté de Tristan. Cet énergumène qui a tenté de me ruiner, je commence à plutôt l’apprécier ! Attention, je ne dirais pas que nous sommes amis : mais pour sûr, nous nous entendons mieux que lors de notre rencontre dans ce damné cimetière. C’est pour quoi, lorsqu’il m’a proposé de le suivre dans sa balade quotidienne, j’ai accepté sans trop hésiter.
Un drôle de type, ce Tristan. D’abord un ennemi, puis une épine dans mon pied, avec ses leçons de morale et sa conscience perturbée. Un allié qui a, une fois de plus, essayé de se mettre en travers de ma Quête, et maintenant quoi ? Un « copain » ? Je n’aime pas ce mot. Disons plutôt un compagnon d’aventure… et de galère. Car je suis bel et bien dans le pétrin ! Ma chasse aux héros avance à une vitesse qui donnerait à une tortue grabataire des allures de bolide. En me baladant avec Tristan, j’espérais avoir une illumination qui me permettrait d’accélérer les choses. Hélas, rien de rien, hormis des pigeons solitaires pourchassant des miettes de pain et des adultes pressés. Vous vouez lecteurs, si Tristan avait été mon ami, il aurait essayé de stimuler mon imagination, de faire marcher mes neurones ! Mais non, ce triste corbeau à la face de lune préférait observer les nuages qui flottaient lentement dans le ciel gris. Regardez-le, avec son sweat et son écharpe, le nez en l’air ! Il est beau, mon allié, tiens !
« On peut savoir ce que je t’ai fait pour que tu me fixes comme ça ? » demanda Tristan en me dévisageant en fronçant les sourcils.
-Je réfléchis...
-À quoi ? Les dimensions du cercueil dans lequel tu comptes me mettre ? Regarde plutôt où tu marches ! »
J’esquivais de fait un lampadaire de justesse.
« Je ne pense pas qu’à te faire des misères, tu sais... » rétorquais-je.
« Bien sûr que non, il faut bien que tu penses aux autres. Mais regarde où tu vas ! » s’écria-t-il en tirant sur ma manche avant que je rentre dans un passant. « Qu’est-ce qui t’arrives, aujourd’hui ?
-Rien, je te dis. Et puis ça va, oui ! Si tu n’apprécies pas ma compagnie, tu n’étais pas obligé de m’inviter ! »
Il se contenta de soupirer. Nous avançâmes sur quelques mètres sans rien dire, entourés du vacarme des voitures qui fonçaient sur la route à côté de nous. Cette attitude nonchalante qu’il a parfois, je ne connais rien de plus frustrant. Hormis bien sûr...
« À ton avis, quand est-ce que j’aurai trouvé tous les héros ? »
Il releva un peu la tête, l’air de sérieusement considérer la question. Il déclara au bout de quelques minutes :
« Vu la vitesse à laquelle tu vas, je dirais quelques mois. »
Je poussais un grognement de frustration. S’il avait raison, la Quête allait prendre une éternité. La seule véritable difficulté dans cette aventure, c’était le temps : maintenant que j’avais tout mis en place, à quelques détails près, ça ne pouvait pas aller trop vite. En plus, je détestais attendre. Tristan remarqua avec un froncement de sourcils :
« Au lieu de me demander, tu pourrais pas deviner quand tu vas trouver le reste des héros ? Il te reste qui, déjà ?
-Il me manque le Chevalier, l’Assassin et le Voleur.
-Charmant trio.
-Moque-toi de moi si tu veux, » lui lançais-je, acide. « Rencontrer des gens, ce n’est pas aussi simple que ça à prédire. Je n’ai aucune idée de qui vont être ces gens, je ne peux pas déterminer une zone en particulier ou un type de personne, puisque je cherche des personnalités. Par exemple, je pourrais passer ma vie à guetter en face de salles de sport en attendant qu’un Monsieur Muscles se pointe que je ne trouverais pas forcément ce que je cherche... »
Je m’arrêtais au milieu du trottoir, énervée, et me retournais brusquement :
« Pour juger quelqu’un, j’ai besoin de contexte ! Comment je fais pour trouver un Chevalier ? C’est pas si simple, figure-toi !
-Tu pourrais choisir quelqu’un qui agirait de façon héroïque, » suggéra Tristan.
-Et quand, mm ? Les accidents dramatiques avec des civils courageux qui sauvent des vies au péril de la leur, ça n’arrive pas tous les jours ! Statistiquement, c’est même- »
C’est alors qu’un crissement de pneus en déroute, immédiatement suivi d’un bruit sourd de métal qui s’entrechoque retentit derrière nous. Je me retournais juste à temps pour voir l’une des deux voitures se retourner en plein vol et atterrir le toit sur le sol, et un filet de fumée se mit à s’élever au-dessus de l’impact. Je posais un regard stupéfait sur les deux voitures qui venaient de se percuter. J’entendis Tristan murmurer avec horreur :
« Elle provoque des accidents dramatiques par la pensée...
-Ce n’est pas moi ! » protestais-je. « Ce n’est pas de ma fau- »
Un camion roulant à toute vitesse, venant par la troisième intersection, s’écrasa contre les deux voitures endommagées dans un bruit de fin du monde. L’un des véhicules explosa brusquement, laissant une roue rebondir plusieurs mètres de là et un capot en flammes. Immédiatement, la chaleur se propagea jusqu’à nous et je dus me couvrir le visage avec les bras, de peur d’être atteinte par un débris.
« Oh mon Dieu. Je provoque des accidents dramatiques, » dis-je d’une voix blanche.
Les badauds s’amassaient sur le trottoir, aussi étourdis que nous. Chuchotements, cris, pleurs, tout se mélangeait à la fumée noire qui s’élevait de la voiture. Un nuage sombre, épais comme de la mélasse, se formait peu à peu au-dessus des trois engins. Une femme appelait les secours tandis que les conducteurs sortaient à grand peine de leurs véhicules.
« Ingrid ? La voiture en feu... tu as vu quelqu’un en sortir ? » me demanda Tristan.
Je tournais la tête vers son visage de cire. Je réfléchis une poignée de secondes, avant de souffler :
« Non.
-Écartez-vous ! »
Un jeune homme, sorti de nulle part, s’élançait en direction de l’accident. Ma vue était brouillée par les cendres et la chaleur, mais je le vis clairement essayer d’ouvrir la porte du conducteur. Des hurlements et des avertissements surgissaient de toutes parts, mais il n’y prêta aucune attention. Les sirènes des pompiers, en cœur avec celles des secours, se rapprochaient. L’inconnu surgit enfin du véhicule en flammes, tirant le conducteur d’un bras, un enfant sur l’épaule. Quand ils furent sur place, l’homme et son petit garçon, assommés par le choc, étaient allongés sur le trottoir.
« C’était incroyable !
-Vous êtes complètement fou, de vous jeter dans les flammes comme ça... »
À présent que les victimes de l’accident étaient hors de danger, les passants avaient encerclé le jeune homme. Des félicitations et des bravos sans équivoque jaillissaient de toutes les bouches. Entre les pompiers, les secours et les curieux, le désordre était complet. Tristan et moi nous tenions un peu à l’écart à l’instar d’autres témoins. J’étais encore sous le choc, pour de nombreuses raisons. Tristan trouva malin de m’en faire la liste avec sa délicatesse habituelle :
« Tu sais, tu peux me le dire si ton histoire de mathématiques est un mensonge...
-Tristan, ne commence pas.
-Pythie qui voit l’avenir pour de vrai... Moi, je l’avais pas vu venir, celle-là.
-Ça va, les enfants ? »
Un homme, aux visage plissé de rides et aux cheveux blancs se penchait vers nous. Nous hochâmes la tête de concert. Il se redressa et mit les poings sur les hanches. Lui aussi observait la foule qui encerclait le jeune homme.
« Vous pouvez prendre exemple sur lui, petits. C’est rare, de voir un héros en action ! »
Je lui adressai un sourire poli avant de m’éloigner et de souffler dans l’oreille de Tristan :
« Un jeune homme courageux qui intervient lors d’un tragique incident...
-C’est on-ne-peut-plus chevaleresque, en effet. »
Nous échangeâmes un regard. Qu’il est bon d’être sur la même longueur d’onde que quelqu’un ! Il me dit en jetant un nouveau regard vers le brouhaha :
« Rentre chez toi et préviens Charlotte que tu as trouvé ton nouveau héros. Je vais me débrouiller pour avoir son nom...
-Si tu pouvais avoir son numéro de téléphone et son adresse dans le même temps, ce serait chouette.
-Ouais, ben, je ferai comme je peux. »
Je redressais mes lunettes et fit demi-tour de ce pas. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, voilà une maxime qui se révélait véridique !
10 Décembre : Baptiste Payen, majeur depuis la mi-août et membre du club de karaté de son quartier depuis l’âge de cinq ans. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je n’ai même plus besoin de calculer l’avenir, les dieux m’offrent tout sur un plateau d’argent.
J’ai reçu un message de la part de Tristan. Bonne nouvelle, nous avons son numéro de téléphone (et ses noms de comptes sur les réseaux sociaux, Charlotte s’en est chargée).
Cela dit, ce serait trop simple s’il n’y avait pas quelques obstacles. En tant que génie, j’ai besoin de stimulation intellectuelle constante, de confrontation. Et cela aussi, la Providence a décidé de me le donner.
Il refuse de devenir un de mes héros. Je ne m’en fais pas trop : Gemma aussi a eu du mal à l’accepter au début, Froitaut a eu une réaction franchement négative... Je comprends la peur qu’ils peuvent ressentir face à la plus grande aventure de leur vie. Je dois juste convaincre ce Baptiste de prendre part à la Quête. Certes, Tristan y est allé de son petit commentaire. Des avertissements, encore et toujours. Je jure que ce garçon peut être d’un ennui ! En deux mots, il est persuadé que Baptiste ne cèdera pas. Ah ! Le fou ! Il ne me connaît pas.
D’ailleurs, c’est plutôt une bonne chose. Ça me donne du temps pour faire quelques recherches sur son compte.
Voyez-vous, lecteurs, depuis la surprenante réaction de Gemma, je me méfie. Il se peut que j’ai sous-estimé la force de son caractère. Mais ça ne veut pas dire que je me trompe sur l’autre ! De toute façon, avec Tristan, il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
J’ai donc téléphoné à Charlotte pour la charger de sa mission. Et non, ce n’est pas espionner quelqu’un que fouiller sa vie sur internet. Voyez-ça d’un point de vue professionnel : je souhaite le recruter dans mon équipe de héros, je dois vérifier qu’il ait toutes les qualités nécessaires. C’est du management, tout simplement. En revanche, je ne m’explique pas la réaction de Charlotte. Je lui donnais les informations que m’avait donné Tristan quand elle me coupa :
« Tu trouves pas ça bizarre ?
-Quoi, qu’il ne soit pas d’accord pour être un héros ? Bof, non. Être un élu choisi par une devineresse, c’est pas commun. Limite, je trouve ça intelligent de sa part, il prend du recul sur la situation. C’est digne d’un héros.
-Ouais, non, je parlais pas de ton gars. Non, je parlais de l’autre...
-Qui, Tristan ?
-Oui, ton Racine en hoodie, là. T’avoueras que c’est suspect ! Il sort de nulle part, décidé à faire ami-ami avec toi. Il prépare un sale coup, j’en suis sûre. Sans parler de son discours à la télé ! Imagine s’il avait convaincu le public ? C’est pas net.
-Tu exagères… » fis-je en levant les yeux au ciel.
-Trois voitures ont littéralement explosé à pas cent mètres de ta tronche, Karlsen ! C’est louche, je te dis. Il va finir par avoir ta peau. Depuis que tu l’as rencontré, il ne t’arrive que des catastrophes.
-Certains diraient qu’il a beaucoup plus de problèmes depuis qu’il me connaît et pas l’inverse. »
Elle grommela de façon inintelligible. Elle se faisait du souci pour moi, je le voyais bien. J’aurais aimé la rassurer, seulement je ne voyais pas comment. Lui avouer qu’il savait la vérité et qu’il avait décidé de rester pour m’aider à devenir une meilleure personne ou je-ne-sais-quoi était impossible. Si elle apprenait un jour que je lui avais menti, j’étais fichue ! Définitivement un secret que j’emporterai dans la tombe.
« Et pourquoi lui, d’ailleurs ? Si tu as un problème, tu peux me le dire, je t’aiderai. Pas la peine d’aller te balader avec ce clown.
-Il n’y a pas de problème, détends-toi. On marchait un peu, juste. »
Il y eut un silence. J’insistais :
« Marchand, je t’assure. Tout va bien.
-Non, non. Attends un peu. Toi et Bozo, vous vous baladez pendant que je me tape tout le travail ? Y’a une caméra cachée, c’est ça ?
-Je travaille, dis donc ! » répliquais-je. « Je m’occupe de la Quête. Comprendre le fonctionnement de leur mission et retrouver les héros, ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
-Han han. Ben tu sais quoi ? Je vais t’envoyer deux, trois papiers à remplir. Je suis ton manager, pas ton esclave.
-Quoi ? Mais c’est injuste ! Tu peux pas me faire ça, je suis une personne très occupée. Complètement débordée !
-Si tu as du temps pour marcher, t’as du temps pour bosser ! Salut ! »
Deux, trois papiers qu’elle disait. Elle a omis le « douzaine ». C’est affreux, lecteurs ! Mon manager me déteste et me fait souffrir en me faisant travailler d’arrache-pied. Je suis au bord du gouffre. J’envisage de me faire passer pour morte en m’enfermant dans ma chambre, mais mon frère me trahirait.
Ce qui me rappelle que j’ai oublié de prévenir Charlotte... Pas grand-chose, juste à propos des moyens employés pour obtenir des informations sur Baptiste Payen. Elle est l’incarnation de la phrase « la fin justifie les moyens ». D’ordinaire, je trouve ça formidable qu’elle s’implique autant dans notre entreprise mais là, j’ai peur qu’elle en fasse trop. Il ne faudrait pas que notre Chevalier l’apprenne et qu’il s’effraie !
Oh, j’exagère sans doute. Même si elle dépasse les bornes, personne ne l’apprendra.
Il est à présent vingt heures moins le quart et je suis épuisée. Ce n’est pas de mon âge de travailler autant.
Rien d’important ne s’est passé. En revanche, j’ai discuté avec mon père. Nous n’avions pas eu l’occasion de nous poser depuis un bout de temps. Et cette fois, ce n’est pas que de ma faute ! J’ai beau être très occupée, mon père l’est encore plus. Vous n’en croiriez pas vos yeux ! Il passe sa vie dans son bureau ou en dehors de la maison. Je ne comprends pas vraiment ce qui lui prend autant de temps. Ingénieur, c’est vague comme métier. Ça peut vouloir dire tout et n’importe quoi.
Depuis que je suis petite, nous avons cette habitude de s’asseoir sur les marches qui donne accès sur notre jardin, à l’arrière de la maison. Nous restons côte à côte pour parler de science ou de la météo. Parfois, nous nous contentons d’être ensemble, en silence. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs où je me sens vraiment calme, en dehors de ces moments.
Je lui ai raconté comment se passait l’organisation de la Quête, ce que j’avais accompli jusque-là... J’ai complètement vidé mon sac. Tout ce qui me passait par l’esprit s’échappait par ma bouche. Il a écouté ce que j’avais à dire, en posant de temps à autres une question, demandant une précision.
J’ai les idées plus claires. Expliquer les choses à voix haute m’ont permis de mettre de l’ordre dans mon esprit. Désormais, j’ai clairement un fil directeur, qui part de l’émission de Loto et qui ne s’arrête que dans une destinée dont je ne rêve pas encore. J’en ai discuté avec mon père et nous sommes tombés d’accord : il faut que la fin soit nette et grandiose. Je vais mener les héros jusqu’au cœur d’un évènement marquant. Il ne me reste plus qu’à prédire quoi, où et quand.
11 Décembre : J’ai envoyé à Charlotte les documents lus, relus, corrigés et signés. Elle a dû juger mon travail correct car, une heure plus tard, j’avais de quoi écrire la biographie de Baptiste Payen dans ma boîte mail. De son acte de naissance à ses bulletins de notes, j’ai autant d’informations que je souhaite et plus encore. Charlotte a même glissé dans son message le mot de passe de son téléphone et un lien internet si suspect que je me refuse d’y toucher. Pour l’instant, en tout cas. Je viendrai noter mes impressions quand j’en aurai fini.
Quel genre d’imbécile écrit encore sa vie sur des blogs ?! C’est dangereux ! Mon Chevalier va devoir arrêter ça rapidement. Que se passerait-il s’il lâchait des informations sur la Quête sur la Toile ? Je n’ose pas y penser.
Cela faisait plusieurs heures que je planche sur le cas de mon héros et je n’en peux plus. Je pense Baptiste Payen, je transpire Baptiste Payen, je cauchemarde Baptiste Payen ! Personne ne devrait avoir accès à autant d’informations sur qui que ce soit. Ce n’est bon pour personne.
Enfin ! Voici le fruit de ma lecture et de mes observations : c’est un jeune homme noir, assez grand, avec une passion pour les bonnets et les vestes en jean à col en fausse fourrure, visiblement. Il en porte sur la quasi-totalité de ses photos ! Sinon, quelqu’un de sympathique, populaire au lycée, sportif avec de bons résultats. Il aime dessiner, comme l’indique son compte secondaire sur Instagram et ses tableaux Pinterest. Apparemment, il se destine aux travaux manuels, mais ses projets restent flous. Il comptait prendre une année sabbatique afin de réfléchir à son avenir. Ça tombe à pic ! Quoi de mieux qu’une course effrénée à travers le monde pour se trouver une vocation ? Je suis presque l’équivalent d’Erasmus.
Je m’en tiendrais là pour l’instant. N’en prenez pas ombrage, lecteurs, mais même moi, je ne trouverai pas ça décent de dévoiler toute la vie d’un presque inconnu dans mon journal de bord.
Voici donc mon plan pour l’instant : je vais me rendre chez lui, puisque j’ai dorénavant son adresse, et je vais le convaincre d’accepter. Je suis sûre que, le premier choc passé, il sera aux anges à l’idée de faire partie d’un tel plan. Devenir un héros et graver son nom dans l’Histoire... Si seulement quelqu’un d’autre avait pensé à former un plan aussi parfait que le mien, peut-être aurais-je eu la chance de devenir un héros, moi aussi.
Mais je suis la Pythie. Le poids du génie est parfois lourd à porter, surtout quand le monde refuse d’être à la hauteur.
Je vais donc de ce pas préparer des arguments de choix pour demain. Car oui, dès demain, j’attaque !
À bientôt :)
L'accident qui arrive au bon moment ça me gêne un peu, ça fait trop "parce que scenario" après peut-être que Charlotte a raison, que c'est louche et pas vraiment une coïncidence. Ce serait très sympa même si je vois pas trop comment tu pourrais amener ça.
Le profil du nouveau héros est très différent des personnages qu'on a déjà donc je suis curieux de voir comment tu vas l'utiliser dans ton histoire et de le rencontrer pour de vrai. Ingrid va devoir trouver de bons arguments...
Je trouve que c'est intéressant d'évoquer un peu le personnage du père d'Ingrid, leurs moments ensemble, c'est très bien. Ça la rend plus humaine.
Mes remarques :
"Vous vouez lecteurs, si Tristan avait été mon ami," -> voyez ?
" Il se peut que j’ai sous-estimé" -> j'aie ? (J'ai un gros doute)
Un plaisir,
A bientôt !
Oui le coup de l’accident est un peu gros, mais comme l’atmosphère de l’histoire reste légère, je me disais que ça pouvait passer en jouant sur le comique ! Je verrais si je le garde tel quel dans le futur. Tu verras au fur et à mesure, les héros vont être tous assez différents les uns des autres !! Quant au père d’Ingrid, sa relation avec sa fille se développe au fil de l’histoire et va jouer un rôle assez important… mais tu verras !
À bientôt :)
Le fait que le bon accident arrive au bon moment, dans un récit au ton plus sérieux j'aurai trouvé ça forcé, mais là ça passe nickel, je trouve, parce que ça va avec l'ambiance.
Juste une remarque : 《-Moque-toi de moi si tu veux, je m’en moque. » ca fait une répétition
Merci pour ton commentaire. Effectivement, j'avais zappé la répétition, je vais corriger ça.
À bientôt :)